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Associations # Saint-Nazaire

Le printemps social fleurit sous les pavés

Le Forum social réunit collectifs et partis de gauche en bord de mer nazairien pour évoquer mai 68, sans nostalgie larmoyante.

C’était il y a un an, lors de la manifestation du 1er mai 2017, qu’un mouvement de contestation nommé le “Front social” voyait le jour, se revendiquant comme « une coordination composée de syndicats, associations, collectifs, médias alternatifs, de militants, de femmes et d’hommes construisant la riposte à la politique libérale et la convergence des luttes ».

De convergence des luttes, il sera question ce dimanche 13 mai à Saint-Nazaire. Le Front social local a en effet lancé un appel à tous les syndicats, associations et partis politiques à se réunir pour un événement festif. Un collectif formé d’une dizaine de structures militantes (le Mouvement pour la Paix, Europe Ecologie-Les verts, le Nouveau parti anticapitaliste, la France insoumise, Génération.s, le PCF, Sud-Solidaires, la CGT et le collectif Nuit debout) s’est pour cela réparti l’organisation de cette journée.

Le Front social se veut mixte et unitaire, l’objectif étant d’unifier les luttes féministe, antiraciste, environnementaliste, humaniste, anticapitaliste, pacifiste, anarchiste… Faire connaître les luttes invisibles dont les grands médias ne se font pas le relais. Et évoquer, sans commémoration déplacée, le contexte et les luttes de mai 68 en envisageant les points communs et les différences avec les mouvements sociaux actuels.

La discussion au pouvoir

Chacune de ces structures s’est emparée d’un sujet pour proposer des ateliers, des rencontres et échanges, sans idée préconçue de ce qui pourra en ressortir. Le Mouvement pour la Paix organise ainsi une discussion autour du recours au nucléaire militaire dans les conflits. Un atelier sera axé sur la loi asile-immigration afin de comprendre ce qu’elle contient. Guy Texier, un militant pilier de la CGT 44, évoquera les grèves qu’il a vécues à Saint-Nazaire en 1968. Des cheminots viendront présenter les aspects qui, dans la réforme de la SNCF, suscitent une grande colère dans la profession.

Deux personnes travaillant dans une ferme sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes viendront parler des projets agricoles qu’elles ont déposés auprès de la préfecture. Une exposition présentera l’urgence climatique, quand une table d’information intitulée “Précarité et solidarité” recensera les structures qui viennent en aide aux démunis. Comme seront exposés quelques-uns des slogans et graffitis de cette époque : “La volonté générale contre la volonté du Général”, “Fermons la télé, ouvrons les yeux”, “Comment peut-on penser librement à l’ombre d’une chapelle”… Un espace d’animations et de jeux sera de plus dédié aux enfants et le bar extérieur sera ouvert grâce au café Sous les palmiers, la plage.

Un temps convivial d’éducation social et populaire ouvert à tous, au-delà des orientations politiques de chacun.