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Associations # Saint-Nazaire

Les Escales : éviter l’annulation

La présidente du festival nazairien a publié une lettre à destination de la ministre de la Culture pour évoquer le cas des menaces qui pèsent sur les festivals estivaux prochains.

« Deux années blanches, ce serait une catastrophe », prévient clairement Gérald Chabaud, le directeur des Escales.  Le festival qui réunit 45000 spectateurs sur trois jours consacrés aux musiques actuelles et qui se déroule habituellement en juillet risque-t-il à nouveau l’annulation ? La question est aujourd’hui sur la table et il y a urgence.

« Nous sommes déjà très en retard. Un festival comme le nôtre, il faut un an de préparation. Mais si aucune décision n’est prise au niveau de l’Etat avant la mi-février on ne pourra pas maintenir le festival dans sa forme habituelle. ».

En 2020, l’association avait su rebondir en proposant Club panorama, six concerts en plein air sur le toit de la base sous-marine sous format club avec une jauge du public à 300 personnes.

Les Escales, en revanche, ne sont pas menacées de faillite, comme pourrait l’être le festival de métal Hellfest à Clisson. L’association peut compter sur ses partenaires publics qui lui assurent une garantie financière. « A la différence de nous, leur situation est dramatique. En cas d’annulation, c’est la quasi-faillite pour eux », assure Gérald Chabaud.

Chloé Le Bail, nouvelle présidente des Escales.

Chloé Le Bail, directrice exécutive du collectif Culture Bar-Bars qui a pris la tête de l’association les Escales à la suite d’Hervé Clergeau en septembre dernier, a publié jeudi 28 janvier dernier, une lettre à destination de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. « Ce n’est pas simplement une lettre d’interpellation. On ne peut plus vivre à l’arrêt, dit-elle. Sur les regroupements en plein air comme les free parties ou des centaines de manifestations, il n’y a pas eu de déclenchement de clusters. » L’objet de cette lettre est donc de se mettre d’accord sur un protocole d’accueil du public.

« Nous avons plusieurs recommandations : un protocole sanitaire qu’on peut déjà mettre en place corrélé avec la situation sanitaire du territoire. Et pouvoir s’organiser sur la jauge d’accueil du public. On en avait déjà bien établi lors du premier déconfinement. On veut leur dire : on est responsable des spectateurs. Faites nous confiance. Nous ne sommes pas des kamikazes. On attend de l’Etat des perspectives, un accompagnement même si on sait que le gouvernement ne peut pas nous promettre une visibilité », explique la nouvelle présidente.

Une réunion avec la ministre s’est tenue ces derniers jours pour évoquer le cas des festivals en plein air. Celle-ci a précisée que « des réponses justes et adaptées devraient être trouvées ». Point positif, elle ne souhaite pas condamner la configuration debout !  Et donne à nouveau rendez-vous le 15 février pour définir les modalités de la tenue des événements  2021. Une lueur d’espoir ?