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Musique # Saint-Nazaire

Les ondes positives de Jogango

Un nouveau clip, un concert inédit et un premier album : les Nazairiens de Jogango diffusent à pleine puissance leurs ondes ultra positives aux rythmes hip-hop, pop et afro.

Dei Jioga, 25 ans, Dydy, 23 ans, et Hade, 21 ans, sont frères dans la vie comme sur la scène. Originaires de Mayotte, les chanteurs-compositeurs du groupe Jogango vivent et se sont construits dans le quartier de La Chesnaie. D’ailleurs, depuis des années, ils y nourrissent leurs rêves, cultivent leurs projets et creusent les sillons de leur destinée, comme l’explique l’aîné Dei Jioga :

« Nous avons fait nos premiers pas en public dès 2011. C’était au sein du collectif associatif Diamond Swagg, fondé sur la création musicale locale, la danse et la mode. Cette expérience nous a ainsi permis d’exprimer nos envies, de révéler nos potentiels et de fédérer des soutiens aussi bien familiaux qu’amicaux. »

En effet, au gré de prestations dans les quartiers ou de premières parties de concerts dans tout l’Ouest, leur registre s’est étoffé de plus d’une vingtaine de compositions originales. A cet égard, elles évoquent leur quotidien, leurs émotions et leur énergie. Et cela ne s’arrête pas là puisque le trio vient de réaliser un troisième clip, Beautiful love, visible sur YouTube depuis début avril. Surtout, Jogango s’apprête à sortir un premier album. Il sera dévoilé à l’occasion d’un temps fort donné au théâtre Jean-Bart :

« C’est la première fois que nous nous produirons en tête d’affiche, qui plus est dans une salle connue de tous les habitants. On promet d’être à la hauteur avec un show qui réunira projection vidéo, musique et chorégraphies pour retracer notre parcours. »

Les clés de cette belle ascension ?

Yannick Essone Ndong, le manager qui les soutient depuis 2013 l’explique ainsi :

« Commencer par affirmer haut et fort ce que l’on souhaite devenir, après, il suffit d’y croire et de se donner les moyens pour que cela arrive », explique .

Un leitmotiv dont la fratrie n’a jamais douté. « Notre père est membre du groupe mahorais Chababi. Chez nous, la musique est présente au quotidien, elle est une force, un moteur indispensable pour réussir. Ce que nous sommes en train de vivre est une suite naturelle, presque évidente. »

Presque, car être issu d’une zone dite prioritaire n’a pas toujours bonne presse.

« Nous nous battons contre cette stigmatisation sociale qui voudrait que grandir dans un quartier c’est être condamner à ne rien faire de sa vie. D’ailleurs, si on s’appelle Jogango, c’est en référence à Django Reihnardt, un homme qui s’est construit à la force de son talent et de ses choix. »

Un flow réjouissant qui n’attend plus qu’à se propager largement.