Retour à l'agenda
Sortir # Saint-Nazaire

Bien loin, mais si près

Les trente étudiants bénévoles au sein de l'Afev de Saint-Nazaire sont rentrés chez eux aux quatre coins de l'Hexagone tout en restant proches des jeunes élèves qu'ils accompagnent.

L’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) se consacre à la lutte contre les inégalités d’accès à l’éducation dans 48 villes de France. A Saint-Nazaire, ils sont trente, étudiants à l’IUT et Polytech ou en service civique, qui soutiennent chacun un élève de primaire ou un collégien des quartiers Ouest en difficulté scolaire. Chaque semaine et pour deux heures, ils vont au domicile de leur “binôme” pour l’aider dans ses leçons et devoirs, lui parler d’orientation et d’études supérieures.

« Ce sont les établissements scolaires qui orientent l’élève selon ses besoins : nous proposons donc cet accompagnement 1+1, les Maisons de quartiers de l’aide en petits groupes et les établissements le dispositif “Devoirs faits” en grands groupes, auxquels nos étudiants participent également », explique Laure Bracq, chargée de développement de l’Afev Saint-Nazaire.

De semaine en semaine, et cela bien avant le confinement, des liens de confiance se sont tissés entre étudiant et élève, mais aussi avec la famille. « Ce sont des relations de “pair à pair” différentes de celles avec des personnes plus âgées, d’autant que les deux personnes sont là en même temps en études, et s’est ainsi développée  une proximité particulière que ni le confinement ni l’éloignement physique ne pouvaient interrompre. »

Qu’ils soient donc rentrés chez leurs parents à Nantes, Lille ou Marseille, tous les étudiants bénévoles poursuivent aujourd’hui leur action à distance, bien qu’eux-mêmes doivent mener leurs cours en ligne et soient loin de manquer de travail. Selon les personnalités, les âges et le matériel informatique dont leurs élèves disposent, ils s’adaptent en communiquant par téléphone, e-mail, visioconférence, Skype, WatSapp, Messenger…

« Les fréquences de contacts sont variables et personnalisées, mais aucun pont n’est coupé. Les étudiants ont au contraire relevé que certaines familles ont pris une nouvelle place dans l’accompagnement de leur enfant. Le soutien au travail scolaire se poursuit malgré la distance, mais, et c’est aussi important, les jeune élèves peuvent discuter d’autre chose, de tout et de rien, avec une personne jeune de référence, en dehors de la famille ou de leur cercle restreint. C’est parfois une grande bouffée d’air, un appel de l’extérieur. »

De cela, les étudiants bénévoles ont conscience, ce qui ne fait que renforcer leur engagement.

Renseignements : laure.bracq@afev.org
Page Facebook

Lire notre article  “Une coloc pas comme les autres”.