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Cinéma # Saint-Malo-de-Guersac # Saint-Nazaire

Zones portuaires n° 4 – De la Scandinavie au septentrion

Après Tanger, Gênes, Marseille, Athènes, New York et l’Italie du Sud, les Rencontres internationales cinéma et villes portuaires initiées à Saint-Nazaire en 2015 par l’association Cales obscures tournent leurs écrans vers le Grand Nord.

“Une année polaire”, de Samuel Collardey.

Si Zones portuaires Saint-Nazaire a deux frères, les Zones portuaires de Marseille créées en 2010 et celles de Gênes nées en 2015, cette fratrie porteuse d’un même nom symbole d’une même dynamique garde son indépendance et son identité. A Saint-Nazaire, le festival qui a su en peu d’années faire sa place avec 2 000 spectateurs en 2018, et même devenir un incontournable des cinéphiles, a choisi pour cette nouvelle édition de se focaliser sur les cinémas du Nord blanc avec sept avant-premières, des films récents et d’autres du patrimoine – dont de petites pépites comme le documentaire de Bergman, Mon île Fårö (1979) –, un hommage spécifique à Solveig Anspach, deux documentaires pour jeune public, un tournage en 24 h avec les Pieds dans le PAF dont la restitution se fera dans les nouveaux bains des Abeilles, un court-métrage réalisé par des jeunes sous la direction de Marc Picavez dont la bande sonore a été composée par des élèves d’une classe Cham,  un ciné-concert et une projection en plein air au Parc paysager. En tout, 33 films, courts et longs métrages, et 21 invités, réalisateurs, acteurs (dont Jean-Pierre Darroussin, parrain du festival depuis sa création et proche de Saint-Nazaire depuis le tournage du Poulpe en 1997), distributeurs…

« En présentant des productions de diverses époques, Zones portuaires les met en lien pour mieux comprendre l’évolution de villes fondamentalement mouvantes à travers le temps, mais aussi l’évolution de la façon de les narrer via la pluralité des propositions cinématographiques », explique Sandrine Floc’h, directrice et fondatrice du festival.

 

Une année charnière

Et il n’y a pas que les villes portuaires qui évoluent dans leur économie, leur sociologie et leur architecture, le festival aussi. « 2019 est une année de bascule. Nous devons passer un palier pour être à même de consolider notre pôle d’attractivité, avec une structuration de l’équipe de salariés et de notre modèle économique », assure Sandrine Floc’h. En effet, avec déjà une évolution notable, dont la décentralisation à des cinémas du littoral* et la consolidation du soutien financier de la Ville de Saint-Nazaire**, « le festival est toujours à la recherche de nouveaux partenaires, institutionnels ou privés, et d’un local pérenne sur la ville. Nous recherchons aussi des bénévoles, qui sont au nombre de 40 aujourd’hui. Tout cela pour continuer à innover. Nous souhaiterions par exemple, dans cette dynamique de développement, aller vers la création d’un jury de professionnels, mais le coût est énorme et nous préférons pour l’instant mettre cet argent ailleurs, sur des projets de créations de jeunes par exemple. Mais, dès l’année prochaine, nous mettrons en place un prix du public. » 

* Ciné Malouine à Saint-Malo-de-Guersac, Le Pax au Pouliguen, L’Atlantic à La Turballe, le Saint-Michel à Saint-Michel-Chef-Chef, le Saint-Joseph à Sainte-Marie-de-la-Mer.
** De 6 000 à 17 000 euros.