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[zoom] En avant

(Etats-Unis 2020) animation de Dan Scanlon.
Durée : 1h40.

Note de la rédaction :

Un gang de fées bikers, un policier centaure, un dragon domestique… et puis quoi encore ? Mais oui, nous sommes bien devant la toute dernière création de Pixar. Chez le fameux studio d’animation de San Francisco c’est la normalité qui est anormale. Mais dans quel univers évoluent donc ces curieux elfes violets au look rappelant curieusement nos ados ? Un monde à mi-chemin entre le nôtre (celui des fast-foods, téléphones portables et musique rock) et celui d’une fantasy qui doit autant à Tolkien qu’à Indiana Jones. Un monde hybride qui serait passé sans transition de la magie à la technologie, au grand dam de ce père disparu trop tôt et à moitié ressuscité par son rejeton qu’il n’a pas connu.

Sur ce pitch pour le moins original, le réalisateur Dan Scanlon se voit donc dérouler un tapis rouge en guise d’asphalte pour une aventure épique menée tambour battant, à bord d’une fourgonnette licorne où deux frères en deuil vont voir leurs liens se ressouder. A la clé du voyage ? La promesse de pouvoir vivre un dernier instant avec cet être cher. A moins que le voyage ne soit lui-même la clé…

Le studio Pixar sait très bien comment titiller nos glandes lacrymales (on se souvient de cette bouleversante introduction au film Là-haut) et En avant ne fait pas exception à la règle, même s’il doit emprunter un chemin parfois tortueux pour embarquer le spectateur. Visuellement, le savoir-faire est toujours là, avec quelques scènes épiques comme une poursuite sur l’autoroute ou une bataille contre un dragon… en béton armé. Et même si les limites de l’animation n’ont pas été bousculées comme dans le magnifique Coco (le Pixar de 2017), c’est le souci du détail qui impressionne ici. En effet, un seul visionnage du film ne suffira pas à repérer toutes ces références à la fantasy et à la mythologie disséminées dans les objets du quotidien, les enseignes publicitaires ou encore l’architecture. Une multitude de détails qui arrivent presque à rendre crédible cet univers sorti du crâne d’une bande de geeks à qui on a donné carte blanche.

Avis à chaud d’un spectateur
« J’ai adoré. Surtout les licornes. » (Anaïs, 8 ans)