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Spectacles # Pornichet

Quai des Arts : un tourbillon de créativité

Quai des Arts vient de dévoiler sa programmation qui fait la part belle à la Belgique, aux talents locaux et aux artistes de renom.

« WhiteDog » par la Cie Les Anges au plafond ©Vincent Muteau

Pour sa 14e saison culturelle, Quai des Arts promet un « cocktail de sensations ». D’année en année, la salle pornichétine parvient à se démarquer grâce à une programmation vue nulle part ailleurs. Elle est la seule de la Presqu’île à participer à l’opération “Bruxelles en piste”, lancée par le ministre chargé de la Promotion de Bruxelles à la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont le but est de « donner une visibilité à la créativité du cirque belge en France et en Italie », indique Gérard Boucard, directeur artistique de Quai des Arts. Dans ce cadre, deux compagnies sont invitées : Carré curieux avec Famille choisie (20 et 24 novembre) et la Cie Back Pocket avec La Vrille du chat (12 janvier).

 Guillaume Meurice © Fanchon Bilbille

Le public aura également la chance de voir sur cette scène intimiste de 450 places des artistes de renom comme l’humoriste Guillaume Meurice (9 et 10 novembre), le groupe de rock Feu ! Chatterton (16 mars), le metteur en scène Alexis Michalik et sa pièce aux deux Molières Le Porteur d’histoire (25 avril), le duo Lili Cros et Thierry Chazelle (8 mars), programmé à l’Olympia en mai, et le chanteur Yves Jamait (4 mai) déjà venu fêter les dix ans de ce vivier culturel.

Dans cette programmation originale, les artistes locaux ainsi que les jeunes talents ne sont pas pour autant oubliés. On peut citer l’Orchestre d’harmonie de Saint-Nazaire (2 décembre), le groupe Bancal Chéri (8 décembre), mais aussi un match d’improvisation où l’équipe Hero Corp, composée des comédiens de la série télévisée éponyme, affrontera Montréal (19 et 20 janvier). Benjamin Guillard, originaire de Savenay qui a été « bénévole aux Renc’arts », sera à l’honneur avec deux spectacles qu’il a mis en scène : Vous n’aurez pas ma haine avec Raphaël Personnaz (5 février), d’après une lettre écrite par un père après les attentats du Bataclan, Molière 2018 du meilleur Seul en scène, et Moi et François Mitterrand interprété par Olivier Broche (12 mars), l’un des quatre Deschiens.

 Yves Jamait © Stephane Kerrad

Une nouvelle fois, cette saison offrira une large palette de couleurs, d’émotions et de genres artistiques au fil de quarante spectacles. Une saison que l’on souhaite tout aussi réussie que la précédente.

 

 

///// 3 questions à… Gérard Boucard, directeur artistique de Quai des Arts /////

Estuaire. 2017-2018 est la saison de “tous les records” : 1 404 abonnés, plus de 16 000 spectateurs, 25 spectacles complets. Comment expliquez-vous cette réussite ?

Gérard Boucard. Ce serait merveilleux s’il y avait une recette miracle mais, malheureusement, on ne la connaît pas. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. Déjà, notre travail s’inscrit dans le temps, donc le public devient de plus en plus fidèle et le bouche-à-oreille fait son effet spectacles après spectacles. Au niveau des tarifs, les spectacles restent accessibles à tous, et je crois vraiment que les gens ressentent ce besoin de sortir et de s’évader des écrans pour vivre des émotions directes avec les artistes.

Estuaire. Dans votre programmation, le jeune public n’est pas en reste.

Effectivement, nous proposons six spectacles pour le jeune public, comme le théâtre radiophonique Piletta Remix du collectif Wow !, sollicité à tel point qu’il faut trois ans d’attente pour le programmer. Les enseignants sont demandeurs car ils travaillent sans cesse à ouvrir les jeunes à la culture. De plus en plus, ils viennent avec leurs élèves lors des séances grand public, sur leur temps personnel ! La saison dernière, 4 000 élèves de la maternelle à la terminale ont été accueillis à Quai des Arts.

Estuaire. Cette année, quel pourrait être le spectacle le plus représentatif de ce “cocktail de sensations” ?

C’est une question très difficile… L’un des spectacles qui traduit ce côté émotionnel, c’est White Dog, d’après un roman autobiographique de Romain Gary, par Les Anges au plafond. Nous avons accueilli quasiment tous les spectacles de cette compagnie et, à chaque fois, elle nous surprend davantage. Là, elle prouve que les marionnettes ne sont pas un genre réservé aux enfants. Grâce à son inventivité, la Cie des Anges au plafond donne une nouvelle dimension à ce récit poignant dans une scénographie en papier mouvante sur un plateau tournant.