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Spectacles # Saint-Nazaire

Ils se passent les mots

Pour sa 4e édition, Lectures en partage reçoit pour la première fois des lecteurs étrangers venus lire des textes dans leur langue natale.

Pour certains, c’est un défi. Venir face au public et lire un bout de texte, quelques mots qui résonnent en eux, qui font sens. Pour d’autres, c’est simplement l’envie de faire connaître une découverte, un coup de cœur ou une passion. Dans tous les cas, Lectures en partage rassemble.

Lancé en 2016 en réaction aux attentats terroristes contre les journalistes de Charlie Hebdo et à ceux du 13 novembre 2015, cet événement sur une journée est un espace de libre expression. « Les personnes s’inscrivent, mais ne sont pas obligées de nous dire ce qu’elles vont lire, précise Françoise Rodin, de l’association L’écrit parle et membre du comité Auteur, lecteurs dans la ville en charge de cet événement littéraire. Le lecteur est libre d’être assis ou debout, de lire un extrait d’un livre jeunesse ou d’un polar, d’un roman ou d’un journal. La seule contrainte est de ne pas dépasser cinq minutes de lecture. Le public, lui, peut circuler comme bon lui semble, profiter du coin restauration, rester une heure ou cinq minutes, partir et revenir autant de fois qu’il le veut. » L’an dernier, 110 lecteurs avaient répondu présent pour un marathon de lecture publique de onze heures au salon République de Saint-Nazaire.

Dernière fois au salon République

Avec déjà une centaine d’inscriptions enregistrées – dont deux Maisons de quartier, Avalix grâce à son projet mené avec la compagnie de théâtre Banc public et Méan-Penhoët –, cette 4e édition sera marquée par le partage de quelques textes dans la langue natale du lecteur. 

« C’est la première année que nous avons autant de lecteurs étrangers : Iranien, Italien, originaires d’Asie ou d’Afrique. Cela annonce des moments riches en émotion », constate Jean-Luc Mahé, président de L’écrit parle.

Comme l’an dernier, la douzième heure de lecture sera réservée à un comédien professionnel. Philippe Houriet viendra ainsi transmettre les mots d’une nouvelle d’Anton Tchekhov à partir de 21 heures.

Ce sera aussi sûrement la dernière fois que Lectures en partage prendra place au salon République puisque le Centre d’études supérieures industrielles (Cesi) devrait investir ce lieu du centre-ville en 2020. L’association a déjà une idée d’un endroit insolite où poursuivre ces lectures partagées mais, pour l’heure, préfère rester prudente.

Lectures en partage, c’est une façon de semer la littérature dans la ville, à l’image des autres événements proposés par Auteur, lecteurs dans la ville : les Rencontres littéraires dont les prochaines auront lieu le vendredi 1er mars avec l’auteur Michel Jullien autour de son livre L’île aux troncs (éd. Verdier) et le vendredi 26 avril pour La robe blanche (éd. P.O.L) de Nathalie Léger.