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Spectacles # Saint-Nazaire

C’est tout bête

Pour leur concert-spectacle 2019, les Amis de la chanson vous emmène faire un tour (en musique) dans leur parc animalier.

Leur première répétition du 11 septembre 1974 dans les baraquements du Jardin des plantes et leur premier concert du 18 décembre 1974 sont bien loin. « C’était au Trianon*, qui faisait cinéma et théâtre. C’est là que j’avais vu Jean Marais dans Le Bossu », se souvient dans un sourire le chef de chœur Patrick Pauvert, cofondateur de la chorale les Amis de la chanson avec son ami compositeur et pianiste Noël Robin. Ils seront rejoints en 1977 par Sylvette Evennou, responsable de la logistique de l’association, en 1978 par Catherine Boucat, qui assure les mises en scène avec l’aide de Catherine Cathelinais, en 1980 par Robert Richou, actuel président, et en 1981 par Bernard Michelot, qui gère le site Internet et recopie les partitions en langage numérique.

Très vite, les concerts se sont transformés en spectacles-concerts avec fils conducteurs et mises en espace. Après les hommages à Charles Trenet et à l’opérette, les thèmes du dessin animé, de la mer, du voyage, le choeur de plus de 100 chanteurs qui se définit lui-même comme « une armada qui chante » fêtera les animaux sur la scène de l’alvéole 12 de la base sous-marine ce week-end du 7 et 8 décembre. Avec un répertoire renouvelé – comme à chacun de ses spectacles bisannuels –, d’Henry Salvador à Thomas Fersen en passant par Noël Robin et Georges Brassens, il sera accompagné par la présence de huit enfants et de six musiciens professionnels au piano, violon, violoncelle, trompette, contrebasse et guitare basse. A ceux qui seront sous les feux de la rampe s’ajoutent les indispensables bénévoles de l’ombre qui auront travaillé aux décors et aux costumes. D’autant qu’ils ont dû repartir de zéro, le garage qui leur sert de lieu de stockage ayant été cambriolé le 5 octobre dernier. « Tout a disparu, piano, costumes, partitions… C’est une perte matérielle importante, surtout trois mois avant notre spectacle, et affective, explique Robert Richou. Mais nous n’avons pas perdu notre énergie. » Une énergie issue de l’amour du chant collectif et de la chanson populaire qui habite ces 70 femmes et 30 hommes dont la moyenne d’âge est de 65 ans (de 30 ans à plus de 80 ans), qui jamais ne rechignent devant le travail approfondi qu’exige leur pointilleux chef de chœur Patrick Pauvert. Le prochain concert est d’ailleurs déjà dans les têtes, probablement une coopération avec le Conservatoire de musique de Saint-Nazaire… 

* Au 8, avenue de la République, Saint-Nazaire, devenu ensuite le Korrigan.