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Activités # Saint-Nazaire

Et si on parlait santé ?

L'espace jeunesse la Source de Saint-Nazaire a officiellement inauguré son Point info santé ouvert aux 15 à 25 ans.

Une petite salle claire et calme malgré sa proximité avec l’animation de la grande salle, de quoi s’assoir autour d’une table, un arbre à prospectus, un grand tableau coloré : le Point info santé de la Source n’a rien d’intimidant, et c’est le but. « Les jeunes doivent se sentir à l’aise, en confiance. Les rencontres se font assez naturellement et de manière non conventionnelle, c’est un travail de lien et une éducation au long cours », explique Solène Rousseau, la référente du Point info santé.

En effet, tout ne se dit pas facilement à ses parents et certaines choses ne se disent pas du tout. Et malgré leurs nombreux questionnements, nombre de jeunes gens n’osent pas parler lors des temps de prévention organisés dans leurs lycées et encore moins se rendre directement chez un professionnel. « Cela dépend des âges, il y a aussi ceux qui ont pris leur autonomie de jeunes adultes ou pour qui prendre en charge leur santé constitue une étape importante de leur “grandissement”. Ici, ils peuvent venir seul de façon anonyme, en groupe et même avec leurs parents, avec ou sans rendez-vous. Nous sommes là pour parler simplement de santé, les accompagner si la question peut être traitée ici et les orienter si nécessaire. Nous sommes un outil supplémentaire au service des jeunes qui nous interpellent sur la santé, et le besoin est bien là », détaille Solène Rousseau.

En effet, beaucoup de jeunes gens méconnaissent leurs droits et se perdent dans les démarches administratives, qu’il s’agisse du médecin traitant, de l’enregistrement à la Sécurité sociale lors d’un premier emploi ou de l’accès à la CMU. Mais ici, on peut aussi parler librement de sexualité, de contraception, de précarité menstruelle, d’addictions et, comme l’exprime la peinture collective réalisée avec l’artiste peintre et illustratrice Jud, des problématiques du mal et du bien-être, d’alimentation, de sommeil… « Nous nous positionnons en complément du réseau santé existant, comme un relais, une sorte d’intermédiaire facilitateur qui peut les orienter vers le bon interlocuteur, que ce soit l’hôpital, le centre d’examen, le planning familial, la Rose des vents, la Maison des adolescents ou autre. Nous rectifions également les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux, par exemple en ce moment sur la pilule et les implants contraceptifs. Nous accompagnons aussi des projets collectifs et proposons des ateliers en lien avec la santé, tels les gestes qui sauvent ou la prévention VIH. Nous interrogeons constamment les jeunes car tout projet se fait en co-construction, et cela exige de la réactivité », insiste la référente.

Conclusion, cela n’engage en rien de pousser la porte, à part risquer de se faire du bien.