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Associations # Pornichet

Une plongée dans le passé

La Maison du patrimoine de Pornichet recèle de documents et objets témoins d’une histoire qui n’a pas toujours été balnéaire.

Au Haut-Bignon-Joli, chemin de l’Algate, juste avant l’entrée du practice de golf de Pornichet, se niche une ancienne ferme. Tous les jeudis après-midi depuis début mai, la porte y est grand ouverte… Et les visiteurs sont accueillis par Patrick, Roger ou Bernadette, de l’association Arts, loisirs et patrimoine, qui les invitent à un voyage dans le temps au sein de la Maison du patrimoine.

Tout commence avec l’agriculture. « A une époque, cinquante familles vivaient de la terre à Pornichet », souligne Robert Lepage, président de l’association et membre depuis sa création en 1984 par quelques agriculteurs. On y découvre les machines tractées et l’arrivée de la motorisation après la guerre 39-45, on y voit des charrues, semoirs, râteleuses à foin, fourches et autres colliers pour chevaux. « Celui-là, c’est le collier que j’utilisais. On le voit sur mon cheval, sur la photographie accrochée en face », montre Roger, ancien agriculteur « berrichon franco-belge », comme il se présente.


L’exploration de ces outils, machines, photographies et films devient tout de suite plus vivante avec le vécu et les anecdotes de ces passionnés. Ils s’amusent, et nous amusent, à faire tourner la manivelle de l’une des premières machines à laver le linge dénichée dans un hôtel. L’association a même récupéré d’anciennes tondeuses à gazon, un chariot à glaces mobile, une lance à incendie, des cartes postales et l’ancienne horloge de l’église de Saint-Sébastien.

Tous ces objets remis en état racontent une histoire et font écho, de près ou de loin, à celle de Pornichet. Devenu commune le 9 avril 1900 avec 1 260 hectares provenant de Saint-Nazaire et d’Escoublac, ce village portuaire s’est développé grâce au tourisme balnéaire, l’étier est devenu le boulevard de la République et les marais salants ont laissé place à l’hippodrome, inauguré en 1907.


On plonge ensuite dans l’ancien vignoble pornichétin, et on avance de métiers en savoir-faire : la fabrication du beurre, les briqueteries qui ont participé à la reconstruction de Saint-Nazaire, l’évolution des salons de coiffure, la cordonnerie, les métiers du bois et de la marine… « Cette année, nous avons travaillé sur les machines à coudre et les postes radio. »

En trente-cinq ans d’existence, l’association n’a cessé de collecter des objets et des histoires qui n’attendent que d’être encore mieux valorisés dans un espace plus grand et adapté à la conservation de ces trésors… Comme ce vélo aux jantes en bois suspendu au plafond qui a permis à sa propriétaire de ravitailler ses voisins en lait pendant la Seconde Guerre mondiale.