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Associations # Donges

Bois Joubert, une nouvelle renaissance

L’association Collectif du Bois Joubert souhaite redonner vie à ce hameau de Donges. Une société coopérative d’intérêt collectif va voir le jour pour gérer le domaine.

A l’heure actuelle, le hameau du domaine Bois Joubert à Donges est une belle endormie. Situé sur un espace préservé en bord de Brière, propriété de l’association naturaliste Bretagne Vivante depuis 1982, ce hameau réparti sur 3 hectares qui jouxte une ferme de 52 hectares – qui élève des vaches bretonnes Pie Noir et connu pour son Gwell (yaourt de lait fermenté de vache Pie Noir bretonne) – est composé d’un verger conservatoire d’un hectare, d’un ancien gîte, un fournil, des locaux d’habitation, des salles de réunion… Durant 20 ans, il a été un lieu d’éducation à l’environnement en proposant notamment l’accueil de classe de découverte. « Avec l’érosion du public, et l’engagement de Bretagne Vivante sur la catastrophe de l’Erika, nous ne pouvions maintenir économiquement cette activité. Nous avons dû faire fermer », confie Jean-Paul Maillard, membre fondateur du collectif. L’association tente alors en vain de relancer différents projets et parvient malgré tout à garder un site en état.

Une nouvelle gouvernance

C’est en 2018 qu’un collectif de membres de l’association Bretagne Vivante, le Collectif du Bois Joubert, s’organise pour redonner une nouvelle dynamique et planche sur un nouveau projet ambitieux et innovant. « Nous sommes partis sur une nouvelle idée avec ces questions : que faire du bâti ? Comment sera le Bois Joubert en 2025 ? », précise-t-il. Et surtout construire un modèle économique stable et durable. L’idée est alors venue de créer une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif qui à terme sera chargé d’animer les futures activités agricoles, le futur tiers-lieu regroupant notamment les salles de réunion et l’ancien gîte, de réhabiliter le bâtiment nommé le manoir en logements sociaux pour les différents porteurs de projets, tout en assurant la préservation environnementale du lieu qui abrite un patrimoine naturel remarquable. Pour ce projet, l’association s’inspire du Village de la Vergne près de la Roche-sur-Yon, un espace coopératif où se mêlent agriculture biologique, artisanat et services. « Le SCIC est composé de cinq collèges, dont Bretagne Vivante. Nous invitons la Carene et le Parc naturel régional de Bretagne à y participer, ainsi que des individuels, des salariés ou des porteurs de projets. Pour le moment le brasseur Brassins nazairiens qui s’est récemment installé sur le domaine est partie prenante du projet ».

Un projet qui a tout pour séduire, en voie de démontrer que de nouvelles gouvernances peuvent répondre aux besoins des citoyens en recherche de sens.