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Soleil levant, une autre manière d’habiter

Le permis de construire du projet d’habitat participatif sera déposé à la fin du mois. Une première étape franchie vers sa réalisation après son lancement il y a 4 ans.

Projet d’un petit immeuble de 13 logements.

Lancé en 2017 par la Ville de Saint-Nazaire, le projet d’habitat participatif Soleil Levant de 13 logements va enfin voir le jour. Le permis de construire sera déposé fin novembre, un premier soulagement pour les sociétaires de la coopérative d’habitants. Il sera composé d’appartements du T2 au T4 avec des espaces et des services en commun et un studio invité. Car là réside la particularité de l’habitat participatif.

« C’est une nouvelle manière de repenser le vivre-ensemble et c’est aussi une alternative au mitage de notre territoire. Une voix pour demain », assure Carmen Compagnoni, une des fondatrices de la coopérative d’habitants.

De nombreux atouts

Pour ses partisans, l’habitat participatif réunit en effet plusieurs atouts : il permet de renforcer les solidarités entre générations et les différentes classes sociales. « Cela permet de rendre accessible des logements de très bonne qualité pour un coût moindre », indique-t-elle avec force. Ce ne sont pas directement les habitants qui achètent le bien mais la coopérative des habitants. Une manière alternative d’acquérir un bien, mais surtout cela protège de la spéculation. D’autant plus que les prises de décisions sont réalisées à l’horizontale, à la recherche du consensus.

L’habitat participatif va donc à rebours de l’atomisation de la société et du mythe français du pavillon individuel avec son jardinet. Il limite ainsi l’étalement des villes. Sujet d’autant plus d’actualité avec l’objectif de zéro artificialisation nette des terres que s’est fixé le gouvernement pour 2030 et le Département de Loire-Atlantique. Si aucune mesure n’est prise, ce sont 280 000 hectares d’espaces naturels supplémentaires qui seront artificialisés d’ici 2030, soit un peu plus que la superficie du Luxembourg pour comparaison. Un scénario jugé catastrophique, d’où les dernières déclarations de la ministre du logement Emmanuelle Wargon en octobre dernier qui dénonce le modèle du pavillon de lotissement auquel il faut mettre fin.

« Les initiatives se multiplient en France mais on est encore loin de ce qui se fait en Allemagne et en Suisse. A Saint-Nazaire un précédent projet avait déjà vu le jour au début des années 80. Le collectif de la Bosse. Ils ont construit un immeuble de 12 logements. 40 ans plus tard, un noyau d’habitants au départ du projet y vit encore », souligne Carmen Compagnoni.