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Associations # Saint-Nazaire

Tête en l’air, un salon de coiffure solidaire

Ils sont en quête d’un local en centre-ville. Sophie Robert, coiffeuse, Philippe Hamache, commerçant aux Halles et Corinne Praud, directrice de l’ASC ont lancé l’idée d’un salon de coiffure solidaire.

Philippe Hamache et Corinne Praud.

Ce mardi 16 novembre, date du rendez-vous avec Estuaire, Corinne Praud et l’ASC ont participé à la demande du CCAS au relogement les victimes de l’incendie meurtrier de la rue de Pornichet. La directrice de l’ASC est aussi, avec Philippe Hamache une des chevilles ouvrières du Carillon. Ce réseau de commerçants nazairiens solidaires, né en 2019 regroupe aujourd’hui 24 professionnels à Saint-Nazaire. Un de leur objectifs en 2021 : créer un salon de coiffure, au cadre associatif, qui offre des coupes gratuites à des personnes en forte précarité.

Remotiver des clients précaires

Sophie Robert.

Ce nouveau salon de coiffure est destiné aux personnes fragilisées, qui au fil des épreuves traversées perdent leur estime de soi et confiance. Une coupe de cheveux, en plus du simple aspect esthétique, peut apporter du réconfort et un regain d’énergie. L’association Cap Solid’hair a bénéficié d’une subvention départementale de 10 000 € pour démarrer le projet. Il a lui a fallu deux ans de préparation et de calage, et un budget prévisionnel de 28 000 € pour la première année.

Coiffeur solidaire cherche local pas cher

Reste aujourd’hui à trouver le local pour entrer dans le concret. L’association lance aussi un appel aux dons en nature de produits et de matériels professionnels. Des coiffeuses retraitées, des bénévoles s’investissent aussi dans le projet. Pour la décoration, qui interviendra en dernier, c’est Gaëlle Van Kote qui mettra en valeur les lieux, notamment un mobilier trouvé à la Recyclerie ou chez Emmaüs.

Six coupes solidaires par jour seront proposées. Les bénéficiaires évolueront parmi d’autres clients. « On veut vraiment que le lieu soit ouvert à tout le monde, avec des tarifs adaptés à la clientèle. » Dans un premier temps, le salon fonctionnera trois jours par semaine. Plus tard, d’autres prestataires du soin de soi (massage, réflexologie, etc.) interviendront. « On avance step by step », raconte Philippe Hamache. Trouver un local en centre-ville (proche d’un arrêt de bus si possible), voilà l’urgence.