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Livres # Saint-Nazaire

Petit Fauve d’or pour les CP de Léon-Blum, à Saint-Nazaire

La classe de CP de Laurent Poyard a été récompensée du prix prestigieux du concours scolaire du festival international BD d’Angoulême.

Il était une fois… des animaux dans un zoo, laissés à eux-mêmes, délaissés par les hommes en raison du confinement. Ils décident donc de retrouver leur pays et régions d’origine. Ils traversent des rues désertes de villes, personne ne s’aperçoit de leur départ. Arrivés à l’océan, au bout d’une jetée qui ressemble fortement à celle de Saint-Nazaire, ils sont attendus par des baleines prêtes à les ramener chez eux, au-delà des mers.

C’est l’histoire d’Evasion, petit ouvrage en six planches de la classe de CP de Laurent Poyard, à l’école Léon-Blum, qui a remporté en juin dernier le Petit Fauve d’or au festival de la bande-dessinée d’Angoulême dans la catégorie scolaire œuvre collective des 5-6 ans. 

Une histoire et une démarche qui ont sûrement résonnées auprès de Jérémy Moreau, président du jury. Ce dessinateur multi-récompensé est lui aussi un ancien lauréat du concours de la BD scolaire en individuel, auquel il participait chaque année depuis ses 8 ans.

Ce prix est avant tout attribué telle une reconnaissance du travail réalisé par l’enseignant, qui, lui aussi, n’en est pas à sa première aventure. « Nous sommes partis sur les animaux sauvages car, depuis le début de l’année, je m’appuie sur l’ouvrage d’Eric Carle, 1,2,3 zoo. Les enfants se sont pris de passion pour ces animaux. » Restait à trouver une histoire et à faire face à l’imagination débordante des élèves « Il fallait que l’histoire se tienne en quelques planches, avec un début et une fin. »

Les enfants ont donc appris à travailler collectivement. Car au-delà de la découverte des codes de la BD, l’exercice s’est révélé fructueux sur l’apprentissage des connaissances. « L’écriture était collective, il fallait apprendre à sélectionner les idées. C’est également une bonne entrée pour la lecture. Mais ils ont dû aussi canaliser leur enthousiasme, notamment lors de la coloration, car ils devaient s’entraider afin de ne pas dépasser, s’appliquer car il n’était pas possible de refaire le travail. »

Au final, Evasion est comme toute bonne bande-dessinée, le dessin peut s’y révéler accessoire, l’important est son histoire et comment elle est racontée.

Le concours de la BD scolaire en quelques chiffres

plus de 6 500 participants.

Plus de 550 établissements en France et à l’étranger.

40 lauréats nationaux répartis en 8 catégories de la maternelle à la terminale, dont 32 œuvres individuelles et 8 œuvres collectives.