Retour à la liste des films

[zoom] Croc-Blanc

(France 2018) animation d’Alexandre Espigares.
Durée : 1h20.

L’hiver est impitoyable dans le Grand Nord glacé. Moitié chiot, moitié louveteau, le petit Croc-blanc apprend sous la protection de sa mère à trouver de quoi se nourrir, à survivre parmi loups, aigles et autres prédateurs. Il découvre en même temps la splendeur et les dangers du monde dans lequel il doit savoir grandir. Blessée et affaiblie par un combat avec un lynx, sa mère Kichë décide de rejoindre avec lui le campement d’Indiens d’où elle s’était échappée des années auparavant. Croc-Blanc y est dressé au travail de chien de traîneau et trouve sa place dans une communauté où hommes et animaux cohabitent avec sagesse dans une nature sans pitié. Mais les hommes blancs ne sont pas loin, avides d’or, misérables habités par la cupidité et la violence… Par eux, Croc-Blanc connaîtra la méchanceté, les coups, la haine, la trahison. Une rencontre va cependant tout changer, qui l’ouvrira à la confiance et à l’amitié.

Si le célèbre roman d’aventure de Jack London a été très souvent adapté au cinéma (près d’une dizaine de fois), cette création en images de synthèse de trois studios charentais est tout spécialement fidèle à sa puissance initiale. Ici, pas de chiens ou loups qui parlent, pas d’anthropomorphisme ni de niaiseries. Comme rassemblées autour d’un feu de camp, toutes les générations de spectateurs pourront trouver leur plaisir dans ce récit épuré d’initiation à la vie qui n’a pas pris une ride, entre lois de la chaîne alimentaire, pulsions agressives et chemin personnel à défricher. Le tout dans des paysages grandioses, d’une beauté sauvage presque effrayante, la bande-son de l’Orchestre national du Luxembourg relayant sans tapage l’appel intemporel de la forêt, véritable hymne à la liberté.

Avis à chaud d’un spectateur
« Tu crois que Croc-Blanc serait heureux au bord de la mer ? » (Eliot, 5 ans)