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Spectacles # Saint-Nazaire

Le Pied de Rimbaud

Après sept semaines de silence, le Théâtre rouvre grand ses portes au public et ses planches au “Pied de Rimbaud”.

S’enfoncer dans les fauteuils rouges, retrouver la magie de la scène et le plaisir de partager des émotions. Enfin, retour en salle avec Le Pied de Rimbaud, du metteur en scène Laurent Fréchuret, nouvel artiste associé au Théâtre connu pour son attachement à un art collectif qui permet de vivre et d’inventer ensemble. Tout a commencé pour lui à l’âge de 15 ans à la lecture des poèmes d’Arthur Rimbaud. Ce fut une rencontre fondatrice, comme une étincelle, le déclencheur de ce désir de découvrir les écrivains, inventeurs de mots et de mondes, d’adapter leurs textes et de les mettre en scène. Ainsi naîtra le Théâtre de l’Incendie que Laurent Fréchuret dirige depuis plus de vingt ans.

Une fenêtre sur la modernité

En retournant voir du côté du poète de son adolescence, Laurent Fréchuret est toujours aussi surpris par la force de frappe et la vivacité d’esprit déposées dans ses textes. Cent cinquante ans et pas une ride qui pourrait fragiliser ces écrits plus que jamais programme révolutionnaire, pleins d’énergie et non sans humour : l’acte de foi d’un jeune homme visionnaire. Des mots qui disent l’urgence de changer le langage, les opinions et les regards… de « changer la vie ».

En partant des textes Un cœur sous une soutane, publié pour la première fois avec une préface de Louis Aragon et André Breton en 1924, et La lettre du voyant, une lettre privée écrite par Rimbaud à Paul Demeny dans laquelle il écrit sa vision de l’avenir de la poésie, Laurent Fréchuret construit un spectacle expérimental restituant avec fidélité l’état d’âme du tout jeune poète.

Récit d’un rêve inouï

Un jeune homme est sur scène, un séminariste qui se confie d’une voix ténue et fervente, troublé par une jeune fille. Il sent « battre son cœur sous la soutane » et  naître en lui le feu du désir et de la poésie. Alors commence un jeu vertigineux, le récit d’un rêve inouï… Dans un espace nu, métamorphosé par la lumière, l’acteur Maxime Dambrin, gourmand de mots et de sensations, incarne cet éveil poétique, accompagné du joueur de veuze nazairien François Robin. Pour un spectacle palpitant.

Le bord de plateau prévu le 15 décembre à l’issue du spectacle est annulé en raison des mesures sanitaires.