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Cinéma # Cinéville

[zoom] Bullet Train

(Etats-Unis 2022) thriller de David Leitch avec Brad Pitt, Joey King, Aaron Taylor-Johnson. Durée : 2h07.
Interdit aux moins de 12 ans.

Note de la rédaction :

Bien fixé à ton siège ? Oui ? Sûr ?… Eh bien, c’est parti pour 2h07 de grand-guignolesque avec, au commande de ce film à grande vitesse, un David Leitch au top de sa forme créative ! Bullet train, c’est un aller simple Tokyo / Kyoto, un coup de maître, un effet de manche cinématographique tarantinesque, le spectre de Kill Bill jamais bien loin, rôdant nonchalamment dans ces wagons futuristes où se percutent histoires décousues, cascades loufoques, dialogues ubuesques, humour noir, combats à la cartoon, tueurs à gages toqués, sang à gogo et bande son survoltée… Un cocktail sur-vitaminé à consommer au 3e degré ; ici, l’absurde, poussé à son paroxysme, n’a que faire des qu’en-dira-t-on. Et quelle sage décision ! Dans ce huis clos meurtrier, sanguinolent, savamment décalé, on y croise quelques petites imperfections, des tas de goodies made in Japan, des Kawaii pas si mignonnes et de drôles d’hurluberlus aux noms cocassement imprégnés… Le frelon, L’ancien et Le loup (joué par la rappeur portoricain Bad Bunny). Prince (Joey King, de la mini-série The act) une fieffée psychopathe aux airs de petite fille bien rangée, Citron (Brian Tyree Henry) et Mandarine (Aaron Taylor-Johnson, juteux à souhait dans son costume trois pièces), deux nettoyeurs inséparables complément délirants au service de La mort blanche (Michael Shannon), le grand méchant du film, patron de la mafia russe… Et Coccinelle, assassin en pleine crise existentielle, qui porte la poisse en lui, incarné par un Brad Pitt qui sait manier l’autodérision à la perfection. Bref, un casting de haute volée pour un petit jeu de massacre entre tueurs délicieusement barjot ! Une adaptation réussie du livre de Kotaro Isaka, sorti en 2010, Maria Beetle. Beetle pour Scarabée, la cheffe de Coccinelle, que l’on suit en voix off, et découvre brièvement sous les traits (bien tirés !) de Sandra Bullock… L’une des “grosses” imperfections (chirurgicales !) de cet ovni délirant que l’on aurait préféré en version originale.