Sandra Gomis, marraine des olympiades made in Saint-Nazaire
A 39 ans, la Nazairienne, double championne de France et demi-finaliste du 100 m haies aux JO de Rio 2016 va rechausser ses pointes le 28 juin à l’occasion de la Journée mondiale de l’olympisme (JMO) et ainsi transmettre sa passion, dans la ville qui l’a vu naître et grandir.

« Comment avez-vous découvert votre passion pour l’athlétisme et la course de haies ?
Je ne faisais aucun sport en club avant mes 17 ans ! Au collège, mes professeurs de sport m’ont orientée vers l’athlétisme. J’avais des prédispositions, des qualités naturelles. On me le répétait tous les ans, en 6e, 5e, 4e et j’ai finalement franchi le cap au lycée. Je suis ravie de les avoir écoutés (rires). Sans eux, je ne serais peut-être pas championne de France et demi-finaliste des JO de Rio. Le plus beau jour de ma vie.
Quelle place occupe Saint-Nazaire dans votre parcours ?
Je suis née à Saint-Nazaire, j’ai toujours été licenciée à l’ESCO 44, excepté une année. Aujourd’hui, j’habite à Nantes mais je reviens ici très régulièrement. Je suis très attachée à cette ville. Que des bons souvenirs pour moi. C’est une ville très sportive. Et elle l’est de plus en plus. Les complexes sont nombreux et moult événements, comme la JMO, y sont organisés. L’occasion de découvrir plein de sports !
Comment est-ce qu’on donne envie aux enfants de faire de l’athlétisme ?
Par la pratique, il n’y a rien de mieux. On veut déconstruire les préjugés sur l’athlétisme. C’est un sport individuel mais on s’entraîne en groupe. L’année des JO, j’ai dû faire une préparation individuelle très intense et plusieurs membres du club sont venus me soutenir pendant mes séances. Il y avait une très grande cohésion. La JMO sert aussi à mettre en avant ces interactions extrêmement riches entre toutes les disciplines que regroupe l’athlétisme.
Les enfants des écoles primaires sont invités en priorité le matin, pour s’essayer à l’athlétisme. Pourquoi est-ce important de promouvoir le sport dès le plus jeune âge ?
Je suis professeure des écoles et j’ai organisé des petits Jeux olympiques pour les enfants (saut de cerceaux, lancer de balle, courses). Peu importe le sport, que ce soit de l’athlétisme, du foot, du basket ou du tennis, le plus important c’est qu’ils puissent pratiquer. On voit bien qu’au collège, c’est plus compliqué. Ils sont plus intéressés par les écrans, et je trouve ça un peu dommage !
Qu’est-ce qui vous a motivé à marrainer l’événement ?
J’aime être au contact des jeunes, donner des conseils, partager mes expériences. C’était une demande de Jean-Marc Leboulair, mon premier président de club d’athlétisme. J’ai eu la chance d’avoir un club qui m’a beaucoup épaulée. C’est un juste retour à l’envoyeur. Nous accueillerons les scolaires le matin et ce sera ouvert au grand public l’après-midi. Adultes et enfants pourront venir se tester, entre copains ou en famille.
Allez-vous présenter votre sport en particulier ?
Non, on va essayer tous les sports qu’on voit à la télé ! Et en découvrir d’autres plus méconnus. Tout ça dans un superbe stade. Il n’était pas aussi beau à mon époque (rires). Le lieu idéal. Ce sont des moments rares. On est sur le terrain, on pratique, on teste, on expérimente. Et surtout, on prend plaisir, tous ensemble. »
La Journée mondiale de l’olympisme
• Mardi 27 juin de 17h30 à 21h, ateliers avec deux clubs de natation à l’Aquaparc. Gratuit.
• Mercredi 28 juin de 9h15 à 11h45 pour les CM1 et CM2, ouvert au grand public de 14h à 17h30, plaine des Sports, gymnase Henry-Fogel et la Soucoupe.