EDITO juillet
Les (palpitantes) aventures de Germaine et Léon…

Ahhh l’été… et ses languissantes balades sur ces plages de sable fin qui s’étendent à perte de vue, et ses pins aux fragrances camphrées sous lesquels on se surprend à conter fleurette, et ses terrasses qui prennent un air de guinguette au soleil couchant… Ahhh l’été chez nous, qu’il fait bon y vivre. Et même si ton taré de p’tit frère prend un malin plaisir à piétiner ton château que tu crois sculptural et ce, avec un tel acharnement que cela en devient très inquiétant. Que ton père à la cloque aisée crie au scandale car « la mer disparaît* » de son champ de vision, « aspirée par le sable », évidemment ! Que ta mère recherche désespérément ce « briéron sauvage » qui hante ses nuits depuis sa dernière visite aux urgences après l’attaque d’une méduse chou-fleur, de son petit nom scientifique Rhisostoma octopus, s’il vous plaît ! Que ton chien à trois pattes se prend pour le roi des ragondins. Que… « Stoooop ! Un enfer. Mes vacances sont un enfer. » Que tu crois ! De retour à Paris, tu comprendras ce que signifie l’enfer ! Car une fois que tu as goûté aux gourmandises estivales qu’offre notre région, c’est mort. Pas de retour en arrière possible. Accro, tu seras à jamais.
– « Faut dire qu’chez nous, de l’ôt’côté de l’ô, on lésine pô sur l’dose. Hein, Léon ? »
– « Ah bah ça, Germaine, t’as pô tort. Tiens donc, tu m’passerais bien l’Estuaire, ch’t’plaît, on va bô y trouver là-d’dans ch’ssures à nos pieds. »
– « Pour sûr, mon Léon. Que l’embarras du choix. Il suffit d’ouvrir nos chakras. »
– « Nos quoi ? »
– « Laisse tomber Léon. Bon, t’as trouvé ? On va voir quoi ? »
– « Ah ah ! Allez tous dans Ma Deuche Deuche Deuche. Ça va envoyer du rêve, j’vous l’dis moi ! »