Humaniterres, des juniors solidaires
On en compte un millier en France, dont une à Montoir-de-Bretagne : les Humaniterres. Une junior association active et bien décidée de se rendre au Bénin, et d’agir localement pour défendre ses valeurs.

Salomé, Chloé et Cali aux côtés de Lilie, leur “tutrice” qui veille de loin : « Ici, les jeunes sont acteurs de leur association, autonomes et déterminés ».
« Nous essayons, à notre échelle, de bouger les lignes. Même si, nous en sommes conscients, nous n’allons pas changer le monde à huit ! », déclarent de concert Cali, Salomé et Chloé, à l’origine des Humaniterres, une junior association d’obédience « écolo-humaniste » qui a officiellement vu le jour l’été dernier, après un an de gestation. Des valeurs que le club des huit – quatre jeunes filles, quatre garçons et tous mineurs – défend bec et ongles : « Face à l’immensité des dégâts, nous ne sommes qu’un grain de poussière. Mais un grain qui peut peser lourd… C’est pourquoi nous tentons, au travers de nos actions, d’éveiller les consciences, de sensibiliser à la cause environnementale, et de donner un vrai sens au mot entraide ». Un sens concret porté haut par des actions tout aussi concrètes. Ainsi, cet été, ces jeunes citoyens avaient-ils à peine mis le pied à l’étrier qu’ils quittaient le sol montoirin pour mettre leur parole à exécution, et œuvrer pour la planète. Cap sur La Rochelle pour faire un gros nettoyage aoûtien. Objectif atteint. En quelques heures, 3 300 mégots ont été ramassés et quelques encablures plus loin, à Lacanau, près de quarante litres de déchets récoltés.
Prochaine étape : le Bénin
Un engagement chevillé au corps qui ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Des projets plein la tête, dont un qui leur tient particulièrement à cœur : partir au Bénin, et animer des ateliers au sein de la Maison des enfants, gérée par Terre de vie. Des enfants handicapés livrés à eux-mêmes, souvent abandonnés, parfois tués pour ce qu’ils sont. « Une expérience unique, surtout à nos âges. L’occasion de comprendre ce qui nous entoure, de saisir la variété du monde, d’être à l’écoute, de porter un regard bienveillant sur nos différences, sur autrui », confie Salomé, jeune lycéenne de 17 ans qui rêve de devenir journaliste en géopolitique. Or, pour mener à bien ce projet, « il nous faut 10 000 € », annoncent de concert les Humaniterres, dans les starting-blocks…
L’écologie près de chez soi
À la recherche de mécènes, ils vont mettre en place des actions d’autofinancement. La première, une vente de gâteaux, le 27 octobre, à l’occasion du spectacle de Djimo à la salle Bonne Fontaine, où vous les croiserez sur d’autres dates. Mais pas seulement. Ils projettent d’organiser un vide-greniers avec la Maison des jeunes (à laquelle ils sont rattachés), une course et un match solidaires, sans oublier la collecte des déchets qui deviendrait un rendez-vous régulier, avec pour dessein de mobiliser toutes les forces vives : « C’est chouette de faire participer les habitants, d’agir aussi près de chez soi, à sa porte. Et d’essayer de faire de l’écologie une écologie de proximité, collective, à visage humain ».