Cécile Fillaud jette “l’encre” à Saint-Nazaire
Meurtres à Saint-Nazaire n’est pas le dernier épisode de la série d’intrigues policières de france.tv mais le titre du premier roman de Cécile Fillaud. Un polar
qui plonge le lecteur dans le milieu des dockers et du transport maritime…
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Cécile Fillaud a toujours écrit un peu. Des textes plutôt courts ou jamais aboutis. Jusqu’au jour où son neveu lui demande pourquoi elle ne s’essaie pas au polar. Un genre, dont celle qui dévore en moyenne deux à trois bouquins par semaine, est adepte. Les auteurs nordiques, spécialistes du polar noir, comme Joe Nesbo, mais aussi les Nord-Américains Stephen King ou Philipp Roth sont les noms qui trônent au sommet de sa pile d’auteurs fétiches. Elle apprécie aussi les intrigues dans lesquelles le lecteur peut se retrouver, s’y reconnaître, car « il peut y plonger plus facilement ». D’où le choix de Saint-Nazaire pour son premier roman. « Saint-Nazaire est ma matière première », confie Cécile Fillaud. Si elle est qualifiée de “Renversante”, pour elle, elle est inspirante.
« Qu’il connaisse ou pas la ville, le lecteur peut s’imagine l’estuaire, le port, les quais de Loire… dans mon livre. Et pour l’histoire que je voulais raconter, je trouvais que le cadre s’y prêtait. »
L’enfer du décor
Meurtres à Saint-Nazaire est une enquête menée par la capitaine Ryder autour de la disparition d’une jeune femme. Ses investigations la mènent dans un cabinet d’avocats spécialisés et dans l’univers des dockers. Cet univers, la Nazairienne le « connait bien ». Commerciale, puis directrice d’agence dans la fourniture industrielle, elle a en effet côtoyé ce milieu qu’elle a appris à connaître avec « ses côtés obscurs, ses trafics dont la presse se fait régulièrement l’écho ». Au côté des trafics de marchandises, l’autrice a voulu aborder celui des êtres humains. Très touchée par le drame des réfugiés, elle est d’ailleurs investie auprès de SOS Méditerranée. Cet engagement, parmi d’autres, « a un lien avec l’écriture et la transmission puisqu’il s’agit de sensibiliser les jeunes à la cause des réfugiés en milieu scolaire ». Habitée par la solidarité, par sa ville, Cécile Fillaud l’est aussi par l’écriture et ses personnages. « Quand j’écrivais, je pensais sans cesse à eux, comme s’ils existaient. J’étais dans leur peau. Dans certaines situations personnelles, je me demandais ce qu’auraient dit ou comment auraient agi Ryder, Artmann ou Verneuil ? » Et vous, quel personnage va vous habiter ?