Prendre la p(r)ose avec Écrire dans la ville
L’atelier mensuel Écrire dans la ville reprend le 17 octobre. Lieu d’émergence d’écriture et de création collaborative, il impulse des temps de rencontres pour faire entendre les voix de chacun et être à l’écoute des diversités de lecture et d’écriture.

Au-delà de l’atelier mensuel, Joël Kérouanton veut « apprivoiser l’art et la littérature dans le mouvement collectif ».
Quand on demande à Catherine et à Dominique ce qu’ils viennent chercher dans l’atelier Écrire dans la ville de Joël, Dominique répond en riant : « du café ! » Et « il a tout compris du concept ! », s’exclame l’écrivain nazairien. Car dans ses ateliers, on vient pour partager avant tout. Son amour de l’écriture mais pas que… « On peut écrire ou pas, pour soi ou pour les autres », ajoute Catherine. Ici, pas de contrainte, de thème ou de figure imposés, et « un côté atypique » selon le couple qui fréquente l’atelier depuis trois ans. Joël Kérouanton acquiesce : « Ma démarche ne va pas dans le sens des ateliers d’écriture habituels. L’idée force est que chacun a sa consigne intérieure. Le principe de la littérature en fait. » Il cherche à ce que les participants se rencontrent, se racontent, discutent, expérimentent. « Amoureuse des mots », Catherine a choisi l’écriture pour “voix” car « écrire, c’est laisser ce qu’on peut avoir parfois dans la tête avant que ça ne s’envole ».
Créer une communauté d’écrivains et de lecteurs
L’auteur ne se présente pas pour autant comme un éditeur, plutôt un facilitateur pour qui veut développer un projet d’écriture ou de lecture à partager donc, ou pas. Chacun participe librement à son atelier, lieu d’émergence d’écriture et de création afin de « vivre une expérience collaborative », insiste Joël. Dans ce laboratoire, jeunes et moins jeunes, experts ou débutants, tout le monde peut prendre la prose. « Qu’ils soient amateurs ou professionnels, les écrivains peuvent tester leurs textes », rappelle-t-il. Parmi eux, des artistes comme Youenn Guillard par exemple ou Joël, évidemment, qui met lui-même ses manuscrits en jeu. « Je suis chercheur tout autant que les autres participants. Je recherche des situations qui nourrissent autant qu’elles me nourrissent. En mettant en lecture ces textes, une réciprocité de regard s’opère, une communauté d’écrivains et de lecteurs se crée et permet de proposer des pistes d’écriture ou de réécriture. »
« Viser la lune collectivement »
Pour la 4e saison d’Écrire dans la ville*, Joël veut « viser la lune collectivement, parce qu’au moins, si on échoue, on finira dans les étoiles ». Décollage le 17 octobre depuis le Garage avant les Échappées, des temps complémentaires à l’atelier qui quitte alors le Garage pour se poser dans la ville ou ailleurs en Pays-de-Loire. Quant aux projets associés qui gravitent aussi autour de l’atelier, ils reprendront le 17 novembre avec Le Livre imaginaire, une improvisation littéraire collective, suivie d’un atelier d’écriture et de composition visuelle. La Semaine des spectateurices émancipé.es, une recherche partagée entre habitant.es et spectacle vivant, reviendra en format plus resserré, sur deux jours, les 15 et 16 mars. Un temps professionnel, des expériences avant, pendant et après un spectacle, une nuit de la danse et écriture mais aussi des ateliers, feront toujours partie du voyage avec une nouveauté : des partenariats scolaires. Enfin, cap sur la planète Fête de la critique, un marathon de lectures autour d’un livre, qui se déroulera du 10 au 14 juillet. Vous voici à la page…