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Violences aux femmes et enfants en confinement

Face aux dangers accrus que courent les femmes et les enfants victimes de violences intrafamiliales durant cette période de confinement, associations, communes et tribunaux s'inquiètent et s'organisent au mieux.

Que se passe-t-il dans le huis clos d’un couple ou d’une famille ? Encore plus en cette période de confinement sanitaire. Enfermement, promiscuité, angoisse, tensions exacerbées… tous les mauvais ingrédients sont là pour une possible explosion du nombre de passages à l’acte. Et comment appeler au secours ou fuir – chose déjà si difficile – sous la surveillance constante de l’autre ? Là se situe d’ailleurs une des plus grandes inquiétudes car force est de constater qu’à ce jour, les appels aux plateformes dédiées et aux associations n’ont pas augmenté, et auraient même légèrement baissé.

Alors, si les permanences téléphoniques ont été réorganisées pour continuer à être assurées et si les associations sont spécialement sur le qui-vive, des dispositions d’urgence/confinement sont nécessaires.

Des mesures et des demandes

Nicole Belloubet, garde de Sceaux, a présenté ce mercredi 25 mars plusieurs mesures d’exception pour la Justice à ce sujet, les tribunaux devant assurer la gestion des affaires de violences conjugales et intrafamiliales le temps de la durée du confinement et les ordonnances de protection pour les femmes victimes de violences conjugales arrivant à expiration durant la période d’urgence sanitaire devant être prolongées jusqu’à la levée de ce confinement. De même, elle a assuré que la possible libération de 5 000 à 6 000 détenus en fin de peine dans les prisons françaises ne concernerait pas ceux incarcérés pour violence conjugale ou intrafamiliale.

Mais des associations appellent à plus de mesures d’urgence, dont un élargissement des horaires du 3919, numéro d’information qui n’est opérationnel que de 9h à 19h du lundi au samedi en raison du manque de personnel en cette période difficile, ou la mise en place, comme en Espagne, d’un service d’alerte par messagerie instantanée ouvert 24h/24 comprenant une fonction de géolocalisation par les forces de l’ordre.

A Saint-Nazaire

L’inter-collectif féministe nazairien a pour sa part réalisé une affiche synthétisant les numéros d’urgence en direction des victimes qui auraient la possibilité de sortir seules, et fait en outre appel à la vigilance et à la solidarité de tous, amis, voisins, famille. Une affiche qu’il souhaite voir placardée par les commerçants ouverts durant le confinement : « Nous pensons que cela est d’utilité publique et qu’il s’agit d’une urgence vitale. » Il appelle ainsi les particuliers qui ont chez eux une imprimante à en tirer un ou des exemplaires pour les proposer aux commerçants de tout le territoire.

Mise à jour du jeudi 26 mars à 23h : Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé ce jeudi 26 mars au soir que « les interventions en zone de gendarmerie ont augmenté de 32 % en une semaine et de 36 % dans la zone de la préfecture de police de Paris » par rapport à la même semaine de référence et que « les femmes victimes de violence pourront donner l’alerte dans les pharmacies » où un système d’alerte bâti avec l’Ordre des pharmaciens va mettre mis en place.

Où appeler à l’aide

• Le 17 (police) à appeler systématiquement en cas d’urgence

                • Le 144 (numéro d’urgence pour les malentendants ouvert aujourd’hui à tous, qui permet d’envoyer un SMS à la police)

• Le 3919  (Violences femmes info : numéro gratuit, appel ne figurant pas sur les factures de téléphone)

www.service-public.fr/cmi (signalement en ligne de violences, fonctionne sur toute la France)

• Les appartements d’urgence financés par la Ville de Saint-Nazaire restent mobilisables via l’association Solidarité estuaire pour l’accueil des femmes : 06 20 41 38 26 ou 06 07 98 15 41.

Le Planning familial 44 : 02 40 20 41 51

• Le Centre d’information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF Saint-Nazaire) : 02 40 66 57 32  (permanence téléphonique le mardi de 9h à 12h et le vendredi de 14h à 17h au 02 40 66 57 32. En cas d’urgence en-dehors de ces plages horaires, contacter la directrice sur sa boîte mail cidffgal@orange.fr). Pour le secteur emploi, les conseillères emploi seront joignables via leur boîte mail : pour Isabelle Zarrouk cidffzarrouk@orange.fr et pour Catherine Breliere cidffbreliere@orange.fr

               • Le 119 (Enfance en danger)

Prévenir et Réparer : 02 40 89 47 07

Femmes Solidaires Saint-Nazaire : 06 29 22 16 55

Citad’elles Nantes : 02 40 41 51 51

• Bureau d’aide aux victimes : 06 14 76 95 85, anne.guibert@loire-atlantique.fr

                • Mise à jour du lundi 6 avril : 08 019 019 11, ouverture d’un nouveau numéro national ouvert tous les jours, de 9h à 19h.