[zoom] Les enfants du temps
(Japon 2020) animation de Makoto Shinkai. Durée : 1h54.
Le jeune fugueur Hodaka débarque à Tokyo où il ne connaît personne. La ville immense, bruyante, sur-éclairée de panneaux publicitaires, est battue par une pluie persistante. Personne n’y a vu la lumière du soleil depuis des jours, les bouches d’égout se soulèvent sous la pression de l’eau, les caniveaux débordent, la situation devient préoccupante et le moral des habitants est au plus bas. Hodaka, pour sa part, a d’autres préoccupations : il doit survivre. Après une errance dans les quartiers les plus pauvres, il décroche un petit boulot d’écriture dans un journal local qui lui fait découvrir l’existence des filles du Soleil, qui auraient le pouvoir de faire revenir le beau temps. C’est ainsi qu’il rencontre Hida, 15 ans, et son petit frère Suga. Une amitié va naître, rapidement transformée en profond amour.
Les enfants du temps sont bien dans la même veine que Your Name (2016), seul autre film d’animation du Japonais Makoto Shinkai sorti en France sur les sept qu’il a réalisés. On y retrouve la même recherche d’identité adolescente, la découverte du sentiment amoureux et de l’altérité, ici dans le contexte du dérèglement climatique et de la possibilité de la fin du monde des humains. Les décors urbains sont magnifiquement effrayants, le graphisme est virtuose, les contrastes saisissants. Makoto Shinkai oppose avec succès béton et transparences des eaux, lumières citadines et obscurités du ciel, hyperréalisme et onirisme, soumission des habitants face au chaos qui s’installe et persistance de l’espoir porté par ces deux gamins.
Malgré un ensemble un peu décousu et une agitation lassante accentuée par la musique omniprésente du compositeur Radwimps (le même que dans Your Name), ces enfants du temps météorologique et du temps présent sont beaux, conscients que la possibilité d’un futur repose sur leurs petites épaules.
Avis à chaud d’un spectateur
« Magnifique, super, je l’attendais depuis longtemps et je ne suis vraiment pas déçu. » (Adrien, 25 ans)
Ce film d’animation du Japonais Makoto Shinakai est rempli de sentiments tels que l’amour et l’amitié. Il possède également une bande-son qui en accentue l’émotion. En revanche, il ne va peut-être pas assez loin dans son récit comme les raisons de la fugue d’Hodaka qui ne sont pas vraiment expliquées. Les images sont très belles, le scénario touchant et les personnages attachants.
★★★★★ ☆
Suzanne Legrand
(14 ans, stagiaire de 3e du collège René-Char de Saint-Joachim)
https://www.youtube.com/watch?v=zcR-480HmyA