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Cinéma # Cinéville

[zoom] Calamity Jane, une enfance de Martha Jane Cannary

(France 2020) western d’animation de Rémi Chayé.
Durée : 1h25.

Note de la rédaction :

Martha Jane est une petite fille espiègle qui n’a peur de rien. Au temps des pionniers du XIXe siècle, elle traverse les contrées hostiles de l’Ouest américain avec son père, son frère et sa sœur pour s’installer dans l’Oregon. Dans le convoi de chariots, Martha ne passe pas inaperçue. Elle sait s’imposer contre les garçons et n’hésite pas à donner du coup de poing si nécessaire. Elle est aussi régulièrement rappelée à l’ordre, ramenée par les adultes à sa condition de petite fille dans un monde régi par les hommes et le puritanisme religieux.

Mais un événement va accélérer sa soif de liberté. Par maladresse, son père se fait piétiner par un cheval. Alité, il ne peut plus s’occuper des enfants et conduire le chariot. Martha doit donc prendre le relais. Elle abandonne alors la jupe, parce que ce n’est pas pratique pour monter à cheval, elle apprend seule à lancer le lasso… là débute une nouvelle aventure pour cette fille surnommée Calamité.

Ce film d’animation retrace avec finesse l’enfance de Calamity Jane, cette femme qui va s’imposer parmi le monde cruel des pionniers, qui ne revendique rien, qui fait. Elle n’attend pas qu’on lui donne sa liberté, elle la prend. Au final, elle convainc les plus rigides car elle se met au service des siens.

Calamity Jane est-il un film féministe ? La réponse se doit d’être nuancée. Mais il est sûrement une ode à l’émancipation, qui pose les questions suivantes : Qu’est-ce qu’être un garçon ? Qu’est-ce qu’être une fille ? Calamity est tout simplement une fille qui veut faire comme les garçons. Ni plus ni moins.

Avec son esthétique épurée, son trait simple, et son univers très coloré, Calamity Jane nous invite à un voyage impressionniste à travers une Amérique colonisatrice et patriarcale. Un pari réussi pour Rémi Chayé, son réalisateur.

A partir de 6 ans.

Avis à chaud d’un spectateur
« Je l’aime beaucoup Martha. Car elle veut faire comme les garçons. Et moi ça me plaît, j’essaye d’être comme elle dans la cour de récréation. Il ne faut pas se laisser faire ! » (Romane, 8 ans)