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Expos # Saint-Nazaire

Post Atlantica, la Terre en mouvement

Le Grand Café accueille l'exposition de Noémie Goudal jusqu'au 2 janvier. L'artiste interroge sur l'évolution des paysages et la métamorphose de notre monde.

La série Post Atlantica de Noémie Goudal est une référence au mythe de l’Atlantide, ce continent effacé par les eaux. Mais c’est aussi un questionnement sur la métamorphose de notre monde. Depuis plusieurs années, l’artiste parisienne qui expose tout autant à Londres qu’en Allemagne, et qui s’est fait remarquer au BAL de Paris en 2016, s’inspire des découvertes des paléoclimatologues. « Ils recherchent des traces de mémoires dans la roche pour expliquer notre présent et notre futur. C’est une question brûlante d’actualité avec le changement climatique », explique-t-elle. Pour travailler sur ces « expéditions photographiques et vidéastes », elle se documente. Avale les textes de référence qui traite de la mémoire de la Terre, comme la théorie de Gaïa. « C’est une théorie scientifique et philosophique qui explique que tout est vivant et interdépendant. Et que l’homme est éphémère ».


De son travail, elle a justement expurgé l’homme et s’est concentrée sur l’évolution des paysages. Comment traduire plastiquement ce mouvement perpétuel, tel est l’objet de cette enquête artistique. Comment rendre perceptible ce que des millénaires d’évolution ont fait de nos paysages. Quel sera le monde d’après ? Celui qui angoisse les sociétés d’aujourd’hui face à un réchauffement climatique qui promet des bouleversements sans précédents.

« Est-ce le début de l’ère de l’extinction humaine », ose s’interroger l’artiste au regard de la théorie de Gaïa.

En mettant en scène, dans une vidéo, des panneaux de photos de paysages de jungle, brûlant successivement, laissant au final découvrir le vide pourrait en être l’illustration. Noémie Goudal aime travailler sur l’hypothèse. Calquant ainsi sa démarche et sa recherche artistique sur celle des scientifiques.

« Pour construire ses dispositifs Noémie Goudal privilégie une forme d’artisanat du décor qui arbore volontiers ses archaïsmes structurels et ses imperfections, à rebours de l’esthétique lisse des logiciels de retouche numérique », décrit Eva Prouteau, critique d’art.

Visite commentée tous les samedis à 16h.