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Rendez-vous # Saint-Nazaire

Lumière sur l’obscurité

Après le succès de sa 1re édition en 2017, le collectif d’associations spécialement constitué pour l’événement invite à la 2e Fête de la peur.

Crieurs de rue.

Depuis l’année dernière, le collectif s’est étoffé et comprend aujourd’hui, outre la Ligue des droits de l’Homme, initiatrice du projet, le Cemea, Amnesty International, le Mrap, Femmes solidaires, Astrolabe 44, le TAT théâtre, les Amis du Parvis, l’Association culturelle musulmane, les conteurs des Kerlédits, les bars l’Appart et Sous les palmiers la plage, les Abeilles du Petit-Maroc, les graffeurs Skull et Urban Connexion. « Nous sommes tous très satisfaits de cette mutualisation, nous portons tout collectivement, dont l’aspect financier, explique un des membres de la LDH Saint-Nazaire. Après le thème de la rumeur, nous avons choisi cette année celui du soupçon. Il s’est imposé à nous lors de la nouvelle loi antiterroriste d’octobre 2017 qui intègre la logique du soupçon dans le droit commun. La France n’avait pas connu ça depuis avant 1789, sauf durant l’Occupation*, c’est donc un sujet d’importance sur lequel il faut s’arrêter. » « Voilà pourquoi nous avons souhaité, tout en gardant le côté ludique de cette journée, la recentrer sur des temps de réflexion », continue Karine Desné, du Cemea.

SOUPÇON :
“Opinion défavorable à l’égard de quelqu’un, de son comportement, fondée sur des indices, des impressions, des intuitions, mais sans preuves précises.” (dictionnaire Larousse)

Dans son désir de s’ouvrir à un large public non captif, le collectif a ainsi construit une journée entière où temps de débats alterneront avec lecture et musique, où expositions informatives côtoieront l’expression des crieurs de rue et des graffeurs, « pour casser l’image de cet art encore mal vu et “soupçonné” de dégradation », selon Skull.

Des rencontres et des animations parsemées dans divers lieux de Saint-Nazaire, à vivre en toute liberté.

* Ce régime d’exception a été également utilisé en 1955 pendant la guerre d’Algérie.

“Le soupçon est parmi nos pensées ce que la chauve-souris est parmi les oiseaux, comme elle, il ne voltige que dans l’obscurité.” (Francis Bacon)

A vos agendas
Halles centrales : ateliers d’expression et crieurs de rue, de 10h à 12h.
Sous les palmiers la plage (8, bd de Verdun) : lectures autour des migrants, par le TAT théâtre et le Mrap, à 11h.
Skate Park : initiation au graff, espace d’expression, jeux et animations, à partir de 14h.
Les Abeilles (3, rue de l’Ecluse) : expositions d’Amnesty International et de Femmes solidaires (ouverture à 14h30). “Kawaa Grandir Ensemble”, une rencontre autour d’un café pour en finir avec les préjugés, co-organisée par l’Association culturelle musulmane, Amis du Parvis de 14h30 à 15h30 (attention inscription obligatoire sur www.kawaa.co/fr). Contes pour tous par les Kerledits à 15h30.
Le Parvis (passage Henri-Soulas) : conférence-débat “Du soupçon dans la loi : coupable ou présumé ?“, par Dominique Noguères, avocate et militante de la LDH Nationale, à 16h. Lecture d’extraits de Palais des rêves, de l’auteur albanais Ismaël Kadaré, par Astrolabe 44 et un musicien (guitare, flûte irlandaise et psaltérion) à 17h30.
L’Appart (182, rue de Pornichet) : scène ouverte avec Pamphile Hounsou, de 20h à 22h.