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Rendez-vous # Saint-Nazaire

Travelling sur la botte

Du 6 au 12 juin, le festival Zones Portuaires navigue en Italie du Sud, en longs, en courts, en documentaires, fictions, avant-premières et tutti quanti…

“Le voleur de bicyclette” de Vittorio de Sica, jeudi 7 juin à 14h au cinéma Tati.

Une 3e édition et déjà un ancrage bien solide dans le paysage culturel nazairien. L’événement organisé par l’association Cales obscures continue donc à jouer la carte du voyage, traversant à nouveau les frontières sur un flot de productions cinématographiques : « Notre objectif est de mettre en perspective cinéma et villes portuaires, de nous interroger sur ce que le 7e art raconte des questions d’identités culturelles, géographiques, économiques, politiques ou sociales qui sont propres à ces territoires maritimes », résume Sandrine Floch, déléguée générale du festival.

Après New York en 2017, cette nouvelle édition posera ainsi son regard sur les ports de l’Italie du Sud. Un choix qui trouve tout son sens, ici et dans ce cadre : « Saint-Nazaire et l’Italie entretiennent des liens forts qui remontent à l’arrivée de familles d’ouvriers italiens dans les années 1920 et perdurent aujourd’hui avec l’actualité des chantiers. Mais c’est aussi une terre de cinéma incroyable qui nous donne l’occasion de projeter aussi bien des films de patrimoine que des réalisations contemporaines. »

Et comme il nous y a habitués, le festival déroule cette fois encore un tapis rouge de propositions pour tout type de spectateurs. De l’incontournable Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica, considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du néoréalisme italien, à Un paese di Calabria, documentaire franco-italien de 2017 qui raconte comment le village de Riace, aujourd’hui nommé le “village des migrants”, a transformé sa destinée en accueillant deux cent Kurdes échoués en 1998 sur sa plage, en passant par Ousmane et le bateau, film du Nazairien Ollivier Moreels réalisé dans le cadre d’un projet mené avec des collégiens : plus d’une trentaine de films, aux genres, sujets, époques et formats divers sont à l’affiche durant une semaine.

« Ces projections feront pour la plupart l’objet de rencontres et de débats avec une vingtaine d’invités, qu’ils soient réalisateurs, producteurs, sociologues, anthropologues ou membres d’associations. C’est une façon d’éclairer le public sur les aspects techniques et artistiques de la création cinématographique, tout en nourrissant des réflexions plus scientifiques sur ce qui se joue dans les réalités d’une ville portuaire », précise Sandrine Floch.

Autres temps forts à retenir : la soirée d’ouverture le 6 juin avec Mafia Liquida, un spectacle insolite de cinéma dessiné en direct sur l’histoire de la mafia, une visite privilégiée d’Escal’Atlantic proposée le 7 juin aux spectateurs du film Golden Door, une soirée karaoké spéciale chansons italiennes aux Abeilles (7 juin), une séance de courts-métrages en plein air sur la plage du Commando le 8 juin, une projection en nocturne sur les murs, portes et trottoirs de la ville de films courts réalisés par de jeunes Nazairiens (le 9 juin)…

Et ce n’est là qu’un bref aperçu de la programmation qui vous sera détaillée dans notre prochain numéro.