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Rendez-vous # Saint-Nazaire

A la cueillette aux informations

Le monde des champignons recèle de secrets et de subtilités à découvrir ce week-end à Saint-Nazaire au salon du Champignon, Plantes et Algues.

Boletus erythropus, helvella crispa, amanita citrina, hygrocybe chlorophana…, communément appelés bolet à pied rouge, helvelle crépue, amanite citrine et hygrophore jaune soufre, font partie des champignons qui peuplent les forêts et les chemins de Loire-Atlantique. Ces noms latins permettent de bien différencier chaque champignon (famille, espèce), et donc d’échapper à une potentielle intoxication après la cueillette. « Le Groupe mycologique nazairien se base sur deux livres de référence pour étiqueter les champignons cueillis. L’un de Marcel Bon et le second de Guillaume Eyssartier. Ce n’est vraiment pas par snobisme que nous nous exprimons en latin, mais pour être le plus précis possible, le Groupe mycologique a en effet aussi un rôle pédagogique », précise Chantal Gueveneux, secrétaire au sein du bureau de l’association qui compte 187 adhérents. C’est pour cette raison que, lors de son salon annuel, le GMN expose chaque année les champignons sous leur nom scientifique.

Toxicité des champignons

Le prochain se déroulera ce week-end à la salle de l’Immaculée avec une centaine de variétés, toutes présentes en Loire-Atlantique. « Nous allons les cueillir la veille du salon, chacun dans un lieu différent », contrairement aux sorties en forêt domaniale du Gâvre qui se font en groupe et sont conduites par les déterminateurs vérificateurs de l’association. Ces derniers animent également certains stands du salon : stand algues, orchidées, table des confusions pour apprendre à différencier deux champignons ressemblants, les champignons de la dune, les comestibles, les myxomycètes (composé de “myxo” pour “gluant” et “myc” pour “champignon”, est un organe qui se déplace)… Et seront à même de vérifier les paniers des visiteurs. « Les paniers doivent être composés de champignons entiers, cueillis avec le pied, propres et rangés pour éviter la contamination s’il y a des toxiques », insiste Chantal Gueveneux.

Car, rappelons-le, les indispositions liées aux champignons peuvent avoir des causes multiples : une toxicité innée, les pollutions extérieures (métaux lourds, pesticides ou engrais, radioéléments) absorbées par les champignons, une consommation excessive, un mauvais accompagnement, une cuisson trop faible (c’est le cas d’amanita rubescens, par exemple). « Les champignons offrent un monde extraordinaire et intéressant, mais il ne faut pas faire n’importe quoi. En cas de doute, il vaut mieux les jeter et se référer à un spécialiste. »