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Rendez-vous # Saint-André-des-Eaux

80 années de volontariat

Le Centre d’incendie et de secours de Saint-André-des-Eaux fête ses 80 ans avec le grand public ce samedi 1er juin.

Lors de la Sainte-Barbe, patronne des mineurs et des pompiers, en janvier 2019.

L’année 1939 marque la naissance officielle du Centre d’incendie et de secours (CIS) de Saint-André-des-Eaux. « Une section de pompiers existait dans les années 1920 suite à un important incendie qui avait notamment détruit une boulangerie du bourg », raconte le lieutenant René Guéno, actuel chef du centre de secours volontaire andréanais.

Au départ, les pompiers étaient une quinzaine menés par le chef de centre, Pierre Volard. Pour les interventions, on sonnait le clairon, puis la sirène jusqu’en 2006. Aujourd’hui, les 33 pompiers volontaires de Saint-André-des-Eaux – dont 7 femmes – sont dotés d’un bipeur.

« Quand nous sommes d’astreinte une fois par mois, nous pouvons rester chez nous. C’est beaucoup moins contraignant qu’une garde où le personnel doit être sur place. La seule obligation est d’être capable de partir en huit minutes » contre trois minutes pour les pompiers professionnels.

« Nous essayons de recruter des personnes disponibles en journée, avec un rythme de travail décalé, comme les infirmiers ou certains corps de métier des Chantiers et d’Airbus. Notre effectif est plutôt équilibré en ce moment. » René Guéno, lui, est employé communal depuis trente-six ans et pompier volontaire depuis quarante. Le 1er juin, cela fera exactement vingt ans qu’il est le sixième chef du CIS. A 60 ans, il est serein quant à la suite : un de ses deux adjoints prendra la relève.

De sa carrière, il retient notamment les deux accouchements auxquels il a assisté : l’un dans une voiture et l’autre au domicile. Mais il y a aussi les événements moins réjouissants, comme les feux de Brière de 1989. « Nous sommes intervenus tous les jours pendant deux mois, en septembre et octobre. Les feux s’étendaient sur plusieurs communes, à La Chapelle-des-Marais, Saint-Lyphard… Il y a aussi les feux de chaumière, spécifiques à notre région. C’est un feu qui couve, donc on a le temps de sortir les biens mais, malheureusement, on ne peut pas faire grand chose de plus. »

Face à l’incertitude quant à l’avenir de cette caserne de proximité, les pompiers souhaitent marquer cet anniversaire du CIS ce samedi 1er juin.

« Dans vingt ans, nous ne savons pas où le centre de secours en sera. Ceux de Mesquer et Saint-Molf ont fusionné, tout comme ceux de Saint-Malo-de-Guersac et Saint-Joachim. Nos locaux ne sont pas très fonctionnels et, jusqu’à aujourd’hui, nos demandes pour avoir une structure adaptée à notre activité n’ont pas abouti. » La caserne est en effet enclavée entre la mairie, la salle des mariages et un lotissement.

Fourgon pompe tonne.

Pourtant, le CIS possède une flotte de cinq véhicules dont un de secours et d’assistance aux victimes (VSAV), un fourgon pompe tonne et un véhicule poste médical avancé (VPMA) présent seulement dans trois CIS du département, à Chateaubriant et Saint-Herblain. Et en 2018, ce sont 200 interventions qui ont été effectuées, dont 80 % pour du secours à la personne et 7 % pour des incendies.