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Rendez-vous # Saint-Nazaire

Festival Zones portuaires : Dakar à l’affiche

Après une année blanche en 2020, et une version adaptée l’an dernier, Zones portuaires revient en force. Et monte d’un cran pour cette 7e édition qui se tiendra du 7 au 14 juin. A l’affiche, nouveautés de taille avec le pass festival et insolites avec la soirée “Rocky” ! Gros coup de projecteur également sur le cinéma dakarois. Un juste retour des choses…

Dakar, la ville invitée de la 6e édition. Crise sanitaire oblige, l’association organisatrice du festival, Cales obscures, a dû se rendre à l’évidence, reporter son choix à 2022, et n’en proposer qu’une mise en bouche lors de la cérémonie d’ouverture. Ce qui n’était hier que partie remise devient enfin réalité. Du 7 au 14 juin, Dakar sera bel et bien mise à l’honneur avec à l’affiche une vingtaine de films. Une programmation que le cinéaste Mamadou Khouma Gueye, qui l’a imaginée, veut dense, profonde « telle une traversée géographique », entre remous émotionnels et vagues poétiques. Le tout « en esquissant les contours politiques et sociétaux du pays ». Un cinéma à découvrir. Qui interroge. Qui sort des sentiers battus, même « si indéniablement, on y retrouve des traits de caractère similaires aux autres villes portuaires ». Le voyage, l’errance, la mer, les  migrations… L’essence même du festival.  

54 films présentés 

Au total, ce sont près d’une cinquantaine de films, documentaires, courts-métrages, films d’animation qui seront projetés, dont cinq en avant-première. Et tous, qu’ils viennent de Taïwan, Belgique, Islande, Liban ou d’ailleurs se feront l’écho de ces trajectoires, de cette identité commune, de ces imaginaires et réalités propres qui les relient les unes aux autres. Dans un aller-retour entre cinéma de patrimoine, comme le redoutable Touki Bouki de Diop Mambéty (1973) et œuvres contemporaines à couper le souffle. Des projections précédées ou suivies de rencontres, d’échanges avec quelques réalisateurs et autres invités de haute volée, à l’instar forcément de Mamadou Khouma Gueye, et de son compatriote Thierno Dia, chercheur et critique de cinéma. Une grande table ronde sera également organisée. 

Animations festives et ludiques  

L’historien et critique de cinéma Frederico Rossin sera, lui aussi, de la partie à l’occasion du parcours “Cinéma sportuaire” consacré à la boxe. Avec une soirée spéciale “Rocky” ! Démonstration et initiation avec le Boxing nazairien, ring, défis et projection du film de 1976 présenté par Les pieds dans le Paf avec le non moins célèbre champion d’Europe, Roland Cazeaux. Une soirée inédite, parmi tant d’autres. Ciné-concert au Cinéville ; ciné-chiné, ciné-plein air, ciné-quizz, ateliers “selfie-sténopé”, présentation d’ouvrages, d’affiches et autres avec la bouquinerie Les idées larges à Bain public ; Dj set et karaoké au Kiosq ; “Rencontre avec un pro du cinéma”, Stéphane Chemin, chargé de casting à la médiathèque Etienne-Caux ;  courts-métrages jeune public à la bibliothèque Anne-Frank. Et autre grande nouveauté, le cinéma s’affichera sur les murs, fenêtres et façades de Saint-Nazaire. Avec le projet “Fenêtres sur murs…” né de la collaboration entre la scénographe Emilie Lemoine et les jeunes de la Maison de quartier de Méan-Penhoët, de La Source et de La Fraternité 

Pass Festival  

Si la grande majorité des projections se fera au cinéma Jacques-Tati, d’autres auront lieu au Cinéville. Et au-delà même des frontières nazairiennes, au Pouliguen, La Turballe, Saint-Marie-sur-Mer, Saint-Michel-Chef-Chef et au Croisic. Un pass festival de 30 € illimité donnera l’accès à l’ensemble des séances dans toutes les salles partenaires. Zones portuaires,  un festival qui s’exporte, s’étoffe. Et ça lui va bien. 

///// Zoom régional ///// 

Guérande, un peu de la beauté du monde, documentaire de Sophie Averty. Rencontre avec la réalisatrice, vendredi 10 juin, cinéma Jacques-Tati, 13h30.