Don Quichotte ou le bonheur d’apprendre
Avec sa Cie le Théâtre du Festin, la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois adapte le célèbre roman de Cervantès. Don Quichotte affrontera les ailes des moulins au Centre culturel de Trignac le 2 février avant de monter sur la scène du Théâtre de Saint-Nazaire.
A Trignac et Paimbœuf, les spectateurs découvriront une nouvelle version, plus épurée. ©Christophe Raynaud de Lage
Qui n’a jamais rêvé d’être Don Quichotte, ce chevalier loufoque animé par une imagination débordante et parti combattre de grandes armées pour sa Dulcinée, accompagné de son fidèle serviteur Sancho Panza ? La metteuse en scène Anne-Laure Liégeois s’est emparée du chef-d’œuvre de Miguel Cervantès publié en 1605 pour créer sa première pièce destinée à un jeune public.
A travers les mots de Cervantès, elle a eu le souci de mettre en avant « ce que sont l’éducation et le bonheur que l’on en tire. Don Quichotte est un personnage qui vit dans les livres. Sancho ne sait ni lire ni écrire. Pendant leur voyage, Sancho va apprendre grâce à Don Quichotte, et va donc pouvoir s’émanciper. Don Quichotte, lui, a besoin de l’humanité de Sancho pour s’épanouir et trouver le bonheur ». Chacun, donc, s’enrichit et se nourrit des connaissances de l’autre.
©Christophe Raynaud de Lage
Avec Don Quichotte, le Théâtre du Festin sera sur la scène nationale de Saint-Nazaire le 3 février. Mais avant, dans le cadre de la décentralisation du Théâtre, il se produira à Paimbœuf le 1er février et au Centre culturel Lucie-Aubrac de Trignac le 2 février avec une nouvelle version de la pièce jouée par Lise Gervais (Dulcinée), Rodolphe Martin (Don Quichotte) et Charles-Antoine Sanchez (Sancho). « Dans un premier temps, j’ai construit cette pièce pour le plateau, avec des décors, des costumes, des lumières. Là, ce sera un peu différent… Tout ce que je peux dire, c’est que le public verra Don Quichotte ! »
Anne-Laure Liégeois ©Christophe Raynaud de Lage.
///// LA COMPAGNIE /////
Le Théâtre du Festin a été créé en 1992 avec un premier spectacle déambulatoire interprété par cinquante comédiens dans une caserne désaffectée de Ris Orangis : Le Fils, de Christian
Rullier. Il s’est construit autour de la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois, qui aime autant travailler les textes classiques (Marivaux, Molière…) que contemporains (Georges Perec, Patrick Kermann…) et mener, de temps en temps, des expériences théâtrales comme Embouteillage et Ça, deux spectacles hors les murs, le premier dans des voitures, le second dans une clairière. La compagnie travaille actuellement sur une adaptation de Roméo et Juliette, de William Shakespeare, en français et marocain ainsi que sur Entreprise, un spectacle autour de trois pièces : L’augmentation, de Georges Perec, Débrayage, de Rémi de Vos, et Commande, de Jacques Jouet.