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Spectacles # Saint-Nazaire

Concert de Big Vicious, quintet d’Avishai Cohen

Prévu en novembre dernier, reporté en raison de la pandémie, l’ensemble Big Vicious arrive enfin au Théâtre de Saint-Nazaire pour un concert à faire tourner les têtes et les cordes sensibles.

Il est loin le temps où Avishai Cohen se faisait appeler « Avishai Cohen le trompettiste » (titre de son premier album) pour ne pas être confondu avec son célèbre aîné homonyme, Avishai Cohen le contrebassiste.  

Né à Tel Aviv dans une famille de musiciens, Avishai Cohen s’initie à la trompette dès l’enfance et, adolescent, fait ses débuts avec le jeune orchestre philharmonique d’Israël. Mais c’est à Boston, puis à New York, qu’il fait vraiment ses classes et éprouve son instrument en se nourrissant des multiples influences du monde qui se croisent dans les clubs de la Grosse Pomme.  Toujours porté par sa fidèle admiration pour celui qu’il considère comme son mentor : Miles Davis. Après un détour par l’Inde, dont Into the Silence, l’album hommage à son père récemment décédé, porte les sons d’un nouveau désir de sérénité, il sort Cross my Palm with Silver, qui finira de lui ouvrir les portes de la reconnaissance.  

Des voyages géographiques et musicaux qu’il n’a jamais vécus comme un total déracinement, allant même jusqu’à tourner régulièrement avec l’étonnante formation d’improvisation le 3 Cohens Sextet, composé de sa fratrie : Anat Cohen, clarinettiste et saxophoniste ténor, Yuval Cohen, saxophoniste soprano, et lui-même à la trompette. Devenu le trompettiste israélien contemporain le plus réputé au monde, ce n’est qu’en 2019 qu’il rentrera vraiment au pays. Et c’est là qu’il créera le Big Vicious band avec des copains de lycée retrouvés, Yonatan Albalak à la guitare, Aviv Cohen et Riv Zavitz aux batteries, Uzi Ramirez à la basse.  

Big Vicious : un ensemble et un album éponyme 

Une idée qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs années, mais qu’il a préféré laisser mûrir jusqu’à l’offrande au public d’un album collaboratif tissé des diverses trames d’expérience et de champs stylistiques de chacun des musiciens. De cette complicité amicale et musicale résulte un son à la fois jazz et rock, classique et innovant, brutal et fragile. Avec des titres coécrits par le groupe, mais aussi une formidable reprise de Teardrop, de Massive Attack, et une attachante interprétation trompette et batterie de la Sonate au Clair de lune, de Beethoven, Big Vicious sait promener le public d’état d’âme en état d’âme, de douceur aérienne en battements de cœur affolé.  

Un concert prometteur d’une aventure électrisante, entre rythmes marqués et envolées de trompette, pour les amoureux d’un jazz moderne abouti et assumé.