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Associations # Pornichet

Faire du neuf avec du vieux

Le bar The Public House se prépare à accueillir le premier repair café de Pornichet : un atelier de réparation collective gratuit.

Karine et Lucile Toublanc Sallé, du Public House, entourées de Dominique Amoros (à d.), à l’origine du projet, et de Françoise Launay.

« Au moment où je prenais conscience de ma manière de consommer, j’ai commencé à entendre parler du repair café dans les médias. » Dominique Amoros a très vite souhaité l’implanter dans sa ville, à Pornichet. Le repair café, c’est un concept venu d’Amsterdam (Pays-Bas), créé en 2009. Il en existe aujourd’hui 1 630 dans le monde, dont 1 400 en Europe et 130 en France. Cet atelier de réparation collective gratuit permet « de donner une seconde vie aux objets et de diminuer les déchets, de valoriser et transmettre les savoir-faire manuels, et de créer du lien social intergénérationnel ».

A Pornichet, Dominique Amoros a démarré ce projet en montant un groupe de co-
développement : six bénévoles motivés pour « faire bouger les lignes. Cela répond à un réel besoin : moins et mieux consommer, se rencontrer et échanger. Il s’en crée de plus en plus en France*. En juillet, nous avons assisté à un atelier de réparation à la Turballe. Le repair café a été lancé il y a quatre mois et ça a tout de suite fonctionné : il y avait la queue devant chaque réparateur », affirme Dominique Amoros. Pour Françoise Launay, membre du groupe de co-développement, cette aventure était le moyen de « participer au lancement d’un projet. On le construit ensemble en apportant nos idées ».

///// Besoin de bénévoles /////

Peu à peu, des personnes ont apporté leur pierre à l’édifice. Il y a eu la rencontre décisive avec Lucile et Karine Toublanc Sallé, co-gérantes du bar The Public House. Installées depuis avril dans les locaux de l’ex-Saint-James pub, près de la place du marché de Pornichet, « elles partagent les mêmes valeurs que l’esprit du repair café et ont la volonté de faire vivre leur lieu ». Une fois par mois, l’atelier de co-réparation prendra ses quartiers dans leur salle du premier étage. Les habitants viendront avec leur objet (petit électroménager, ordinateurs et téléphones portables, vêtements, meubles transportables…) et apprendront à le réparer.

Très vite, les rangs des bénévoles réparateurs ont gonflé. « Nous avons rencontré une quinzaine de personnes en un mois et, tous les jours, nous avons des contacts. Pour le moment, nous avons quatre personnes expertes en informatique, quatre autres en bricolage et une en couture. » Les volontaires sont toujours les bienvenus, « plus on est nombreux, mieux c’est pour toujours garder le plaisir de venir ! ». Une fois le premier repair café réalisé, le groupe réfléchira à la possibilité de créer une association.

La date de lancement est d’ores et déjà fixée : le premier repair café de Pornichet se tiendra le jeudi 13 décembre, à partir de 18h.

* En 2017, la Maison de quartier de la Chesnaie-Trébale de Saint-Nazaire a elle aussi lancé son atelier de réparation collective. Il se tient tous les mercredis de 14h à 16h.