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Associations # Saint-Nazaire

En attente sur la ligne de départ

Après onze mois de crise sanitaire, où en est le sport à Saint-Nazaire ? Le point avec Michel Laurent, président de l'association d'associations sportives l'OMS.

Estuaire. Combien d’associations sont-elles adhérentes à l’OMS ?
Michel Laurent. Nous regroupons 115 associations, toutes celles affiliées à des Fédérations sportives, dont de très importantes, et d’autres dont la mission principale n’est pas directement le sport mais qui en proposent, telles certaines Maisons de quartier ou Cœur et Santé.

Où en sont-elles aujourd’hui, après presque une année de Covid ?
C’est très variable et elles ont en plus du mal à communiquer. Pour résumer, le sport en salle est interdit excepté pour les sportifs qui sont sur des listes nationales, mais ils sont peu nombreux sur Saint-Nazaire. Ils s’interrogent sur les compétitions à venir et les Fédérations ne peuvent évidemment pas donner de consignes. Et c’est dur de jouer sans public, d’autant que la télévision ne se déplace pas pour eux. Il n’y a que le Saint-Nazaire Volley-Ball Atlantique qui reste très actif. Quant au sport en extérieur, seuls les jeunes et les enfants sont autorisés à pratiquer, mais tous les championnats non professionnels ont été suspendus. Ils ont accès aux terrains, mais non aux vestiaires et aux sanitaires. Cela concerne surtout le football et le rugby.

Le SNVBA s’impose face à Nancy samedi 13 février dernier.

Leur état financier est-il fortement impacté ?
Oui et non. Il y a moins d’entrée d’argent, plus d’organisation d’événements générateurs de rentrées de fonds, mais aussi moins de dépenses. Les demandes de remboursement d’adhésion ont été peu nombreuses* et les salariés sont passés en chômage partiel, sachant que la professionnalisation de l’encadrement est une tendance forte du  monde sportif. Et il faut souligner le soutien de la Ville de Saint-Nazaire, qui a été très réactive.

Les associations ont-elles pu garder le contact avec leurs adhérents ?
C’est compliqué, mais certaines proposent des tutoriels en ligne, d’autres des visios avec leurs animateurs habituels, surtout celles qui ont un public sport et santé. Des pratiquants n’ont pas repris d’adhésion en septembre. Cela concerne surtout les associations d’entretien physique qui ont perdu un tiers de leurs adhérents, et cela peut avoir des conséquences très graves. Il existe un danger de décrochage pour des personnes qui ne reprendront peut-être jamais le sport, par exemple certains retraités qui prenaient soin d’eux et pour qui cette activé représentait parfois une grande partie de la vie sociale. Il faudra bien mesurer les conséquences de cette crise sur la santé, physique et psychologique, au niveau national pour être capables de réagir.

Comment voyez-vous l’avenir ?
La plus grosse difficulté est de ne plus se retrouver. La convivialité est une des valeurs fondamentales du sport, et cette absence est une vraie souffrance. Tout est devenu compliqué ou impossible, la pratique et les manifestations, bien sûr, mais aussi l’administration des clubs, les réunions, les assemblées générales. L’essence de la vie associative – le faire ensemble – n’existe plus. Il faudra donc se remobiliser dès que cela sera possible. Les clubs en ont envie et se tiennent prêts, ils ne se sont pas démobilisés, cela va revenir progressivement. Nous attendons beaucoup du prochain forum des associations qui sera encore plus important que d’habitude, pour retisser des liens et refaire des projets .

* Pour affirmer son soutien, l’OMS n’a pas demandé de cotisation à ses associations au titre de l’année 2021.