Retour à l'agenda
Associations # Saint-Nazaire

CJS : bien plus qu’un job d’été

L’Ouvre-Boîtes 44 et la Maison de quartier de la Bouletterie relancent un nouveau projet de Coopérative jeunesse services. Un avant-goût de l’entreprise partagée.

Exemple de service proposé : le nettoyage de voitures de particuliers.

C’est plus qu’un simple job d’été. Depuis 2018, la coopérative l’Ouvre-Boîtes 44*, en partenariat avec la Maison de quartier de la Bouletterie, propose à un groupe de jeunes âgés de 16 à 18 ans de s’investir dans une coopérative jeunesse services (CJS) durant les deux mois de l’été.

« Nous leur permettons de découvrir le monde de l’entreprise en construisant une offre qu’ils devront développer commercialement », explique Kevin Flavin, chargé de piloter le projet pour l’Ouvre-Boîtes 44.

En clair, proposer des services à des entreprises ou à des particuliers pour en tirer un salaire « Ils devront trouver des entreprises ou des particuliers qui cherchent des prestations, qui peuvent être le nettoyage de voitures, le jardinage, la garde d’animaux ou encore la vente de smoothies lors de l’événement Côté plage. »

Nettoyage du parking Auchan.

En 2019, chaque jeune avait réussi à tirer un salaire de 200 euros sur 4 000 euros de chiffre d’affaires. Mais l’objectif ne se résume pas à gagner de l’argent. « Il s’agit surtout de leur faire découvrir le monde de l’entreprise partagée, comment cela fonctionne. Ils devront pouvoir mener des projets en coopération, apprendre à prendre des décisions. Ils vont découvrir la comptabilité, l’établissement  d’un bulletin de salaire, le montage d’un business plan, la planification des congés, car oui, sur les deux mois, les jeunes auront aussi des vacances… »

Autonomie des décisions

Les coopérants s’organisent en effet de manière autonome pour assurer l’ensemble des activités nécessaires au bon fonctionnement de leur entreprise. Pour cela, ils se répartissent en trois pôles : marketing (création d’outils de communication, démarchage), ressources humaines (planning, organisation de l’activité), finances (gestion du budget, des devis et factures, suivi de la comptabilité).

S’agissant d’une coopérative, les décisions sont adoptées selon le principe “une personne = une voix” au sein d’un conseil d’administration composé de l’ensemble des jeunes coopérants et présidé par l’un d’entre eux, élu par ses pairs. Le conseil d’administration se réunit chaque semaine et prend les décisions importantes relatives à la gouvernance de la CJS.

Au conseil d’administration, une personne = une voix.

Par ailleurs, chaque CJS est encadrée par deux animateurs aux profils complémentaires : une personne issue du monde de la jeunesse et une autre de l’entreprise.

La particularité de la CJS est aussi qu’elle s’adresse tout autant aux jeunes issus des quartiers prioritaires qu’à ceux des centres-villes.

« Parmi nos objectifs, puisque nous sommes financés dans le cadre de la Politique de la ville, est la mixité sociale des publics. »

La formule rencontre un succès grandissant au fil des années. D’une vingtaine de candidatures en 2018, la CJS a recueilli dès 2019 et 2020 plus d’une quarantaine de candidatures. Pour cet été 2021, la tendance se confirme à nouveau.

* L’Ouvre-Boîtes 44 fait partie du mouvement de l’Economie sociale et solidaire.