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Associations # Saint-Nazaire

En selle ! Le vélo, une nouvelle économie circulaire

Huit cyclo-entreprises et associations se regroupent pour fonder le collectif En selle ! Une mise en réseau pour promouvoir le vélo comme une alternative économiquement viable.

Cela a dépassé le simple fait de société. La pratique du vélo comme moyen de déplacement du quotidien dans les villes se développe à grande vitesse. Le succès de Vélycéo, avec ses 2600 vélos loués, démontre cette tendance de fond.

Il reste cependant du chemin à parcourir : la dernière enquête de la CARENE en avril dernier nous apprend que seuls 2 % des déplacements se font à vélo contre 71 % en voiture. Environ 40 % des déplacements de moins de 1 kilomètre sont réalisés en voiture.

Et pourtant, dans le sillage de ce mouvement, un nouveau secteur économique en lien avec le cycle est en train d’émerger. A Saint-Nazaire, ils sont quelques uns à tenter l’aventure, pionniers en leur territoire. Comme Damien Becquaert qui a monté sa cyclo-entreprise de livraison, les coliporteurs nazairiens ou encore Fourchette et Bicycette, Raconte moi un vélo, Sur le dos des mouettes, Silebo maison, la Brasserie Veracruz, la tricyclerie de Saint-Nazaire et la Breizh cyclette.

Initiatives individuelles ou collectives, aujourd’hui ces huit entreprises et associations se structurent en réseau et ont fondé le collectif En selle !

« Notre démarche est d’inspirer entreprises et collectivités. De les convaincre de s’impliquer dans cette démarche de responsabilité sociétale, indique Julian Kerjose de Raconte moi un vélo. Nous voulons démontrer qu’il existe des alternatives, qu’on peut faire autrement, donner des idées. »

Le collectif veut convaincre que le vélo, c’est bon pour l’économie. « C’est moins cher pour autant d’efficacité. Et des métiers de proximité peuvent être créés. Des plombiers, des électriciens, des infirmiers ont choisi le vélo comme moyen de déplacement. Cela se généralise », soutient Julian Kerjose. Des perspectives d’avenir pourront voir le jour si les collectivités accompagnent le mouvement. Une des revendications portée par ce collectif est la sécurisation des aménagements cyclables et des stationnements. « Dans le cadre de mon activité, je fais de la livraison dans la zone de Brais. J’ai de la demande mais il y a une portion de 400 mètres de route départementale où je crains parfois pour ma vie », confie Damien Becquaert.

« Là où il n’y a pas de cyclistes, cela veut dire qu’il y a un manque de sécurisation », souligne le patron de Raconte moi un vélo.

Reste encore aujourd’hui à convaincre un plus grand nombre d’entreprises que le vélo représente une véritable alternative économique.