Les déchets, le poison du quotidien
Comment réduire ses déchets ? L'association Zéro déchet propose des solutions possibles et immédiates et invite les habitants à un ciné-débat sur l'impact des déchets auprès des animaux.
Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas, telle est la devise de l’association Zéro déchet. Créée en 2019, l’association nazairienne s’est donnée comme mission d’informer sur les problématiques environnementales liées à la production de déchets et promet des solutions pour les réduire. « Nous ne sommes pas dans une écologie de la morale. Nous essayons de convaincre en mettant en valeur des solutions simples », souligne Trifine Bouyer-Frocourt, bénévole de l’association, qui emploie également deux salariés.
« Trop souvent l’écologie est assimilée à un retour en arrière, comme à l’idée de s’éclairer à la bougie. Nous essayons de montrer, au contraire, que nous devons adopter un autre mode de fonctionnement. C’est bon pour la planète et c’est bon pour nous », tient-elle à préciser.
L’association Zéro déchet revendique une écologie positive, concrète et qui « permet de se sentir mieux en se libérant des superflus », remarque Jennifer Massou, bénévole à l’association. Et le chantier se révèle assez immense. En 2019, selon un rapport de la Carene, en moyenne 247 kg par an et par habitant ont été collectés dans les déchetteries et en moyenne 200 kg par an et par habitant d’ordures ménagères ont été collectées. L’expérimentation Défi « Moins de déchets » lancée en 2020 par la communauté d’agglomération a démontré que les familles participantes ont réduit le poids de leur poubelle de 20 %. Réduire ses déchets est donc possible.
« Il est difficile de changer. Il vaut mieux changer petit à petit. Tout changer d’un coup se révèle rarement efficace car les anciens réflexes reviennent vite », préviennent les deux bénévoles de l’association.
Même si les gens se disent sensibilisés aux enjeux environnementaux, le passage à l’acte reste néanmoins compliqué et peut paraître encore plus lointain pour des populations fragilisées par la précarité dont la seule préoccupation est la survie. C’est pourquoi l’association tente d’investir les lieux de culture populaire comme le festival Tintamarre de la Maison de quartier de la Chesnaie. « Nous sensibilisons sur le tri des déchets mais surtout nous démontrons comment réduire à sa source en mettant en valeur les bons gestes ». L’association mène un travail de fourmi et laboure un terrain parfois un peu aride pour convaincre que l’avenir de la planète ne dépendra pas d’un grand soir révolutionnaire mais d’un changement progressif des comportements collectifs et individuels.
///// ciné-débat /////
Mardi 19 avril, 20h30, au cinéma Jacques-Tati, projection du film Animal de Cyril Dion qui évoque la cohabitation possible entre l’homme et l’animal, suivie d’un débat avec l’association.