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Sport # Saint-Nazaire

L.A. Glisse tient la vague

Le surf a le vent en poupe. Pour autant, le club nazairien est le seul du département à être affilié à la Fédération française.

Sur une trentaine de kilomètres, de la plage de la Courance à Batz-sur-Mer, peu importe la saison, dès que la houle se forme, les surfeurs enfilent leur combinaison et leur planche pour “rider” sur les vagues. Si, chaque année, les adeptes de cette pratique sportive se révèlent toujours plus nombreux et si « le surf en Pays de la Loire arrive à attirer des pratiquants loisirs, il peine à les fidéliser vers un profil compétiteur alors que ce ne sont pas les adultes qui ont intégré le plus les clubs, mais bien les jeunes », constate avec quelque regret la Ligue de surf des Pays de la Loire. L’année 2020 a d’ailleurs été une année au ralenti, le nombre de licenciés ayant brutalement chuté en raison du premier confinement.

Une tendance qu’observe également Lucien Vuylstek, à la tête de l’association L.A. Glisse de Saint-Marc-sur-Mer, seul club de Loire-Atlantique affilié à la Fédération française de Surf avec seulement une vingtaine d’adhérents : « Il y avait déjà de plus en plus de monde à s’y mettre avant l’épidémie. Mais, pendant confinement, pas mal de gens ont pris conscience qu’ils pouvaient profiter des sports de bord de mer. Beaucoup s’y sont mis à ce moment-là. »

Une activité loisirs qui n’est pas sans risque, tient-il à souligner, même si les accidents ne sont pas courants : « Beaucoup de novices évoluent sans assurance, soit par insouciance soit par méconnaissance. Se licencier à la Fédération française permet de bénéficier d’une assurance qui permet de prendre en charge les frais occasionnés en cas d’accident, comme l’hélitreuillage… » Et de rappeler avec force que se licencier ne signifie pas obligatoirement faire de la compétition. « Un certain nombre ont peur du regard des plus avertis. Il faut rassurer tout le monde. On a tous commencé un jour. »

Sur le plan de la compétition, le club nazairien arrive à se hisser sur les podiums au niveau national. Face au voisin vendéen, qui concentre les plus gros clubs de la région Pays de la Loire, L.A. Glisse est d’ailleurs un « beau contre-exemple », affirme le président du club. « En Vendée, ils profitent d’une meilleure régularité de vagues que chez nous. Pour autant, nous brillons aussi dans les compétitions régionales et nationales. Au tableau, nous avons huit titres de champion de France, en particulier dans les disciplines du bodyboard et du skimboard. » Titres que le club ira à nouveau chercher chez nos voisins ligériens lors des championnats de France de surf qui se tiendront aux Sables-d’Olonne du 23 au 30 octobre prochain. La Fédération française de la discipline a en effet officiellement validé mardi 23 février la candidature de la ville vendéenne, « une bonne nouvelle car nous n’avions jusqu’ici aucune visibilité sur la moindre compétition. La Ligue des Pays de la Loire n’avait fourni aucun calendrier ».

Le club continue donc de regarder l’avenir avec optimisme. Et réfléchit déjà à son festival de l’automne, celui de 2020, bien que maintenu, s’étant révélé décevant.

Les disciplines de surf

Le surf : sport qui consiste à se laisser porter sur une planche par une vague déferlante.

Le bodyboard : le surfeur se tient allongé ou à genoux sur une planche courte et légère.

Le longboard : les planches sont plus longues que la moyenne. Ce type de planche permet une pratique plus démocratique du surf, accessible à tous.

Le kneeboard : consiste à glisser sur l’eau en position à genoux sur une planche. La planche est épaisse et il y a de la mousse entre la planche et les genoux pour amortir les chocs.

Le skimboard : dit aussi planche de la plage, consiste à surfer sur une vague en se lançant de la plage.

Le bodysurf : la discipline la plus épurée du monde du surf. Elle se pratique sans planche, sans intermédiaire entre le bodysurfeur, qui surfe avec son corps et la vague.

Le jet surf : planche de surf ultra légère dont la principale caractéristique est d’être motorisée.

Le stand-up paddle surf : le pratiquant se tient debout sur une planche avec une pagaie.

©brice.photo

Les spots du Nord estuaire

La meilleure période pour surfer en Loire-Atlantique est de novembre à mars, quand les houles sont les plus fortes en Europe. Outre les houles importantes, la deuxième spécificité de la Loire-Atlantique est l’importance de ses marées. Etant donné qu’il y a un marnage important et des hauts-fonds au large de la côte, il est nécessaire de tenir compte des marées pour pouvoir surfer.

Plage de la Courance à Saint-Nazaire : Ce spot est très apprécié par les skimboarders en raison de ses vagues de sable qui cassent tout près du bord, tout comme la plage Valentin de Batz-sur-Mer ou Bonne-Source de Pornichet.

La Govelle à Batz-sur-Mer : Sûrement un des principaux spots du nord de la Loire. Avec une difficulté de 4 sur 10, il reste abordable pour les moins expérimentés.

La baie de Pornichet : Avec une difficulté de 1 sur 10, elle est classée comme un bon spot pour les débutants. Il estpréférable d’attendre la marée montante. Concernant la saison, préférez l’hiver.