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Des auteurs et des plumes… Acte I / III

Ballast / 12 

Revue par un collectif militant et bénévole 

Cette revue est un espace journalistique, de réflexions et de représentations indépendantes et anticapitalistes, dont la devise est “Tenir tête, fédérer, amorcer”. La Nazairienne Lucie Morel a co-écrit le reportage Sur les plateaux, dans les vallées : les luttes rurales du Planning familial, et écrit, sous le pseudo Yanna Rival, La part du peuple et le goût des frites : reportage à l’Après M, sur la lutte d’ex-salariés d’un McDo des quartiers Nord de Marseille qui ont récupéré et transformé leur lieu de travail en un fastfood solidaire. 

Hébergé par les éditions Hors d’atteinte, librairies ou boutique Web, 15 € ou + (en soutien). 

Sanderling le bécasseau 

Album jeunesse par Lillidif et Dani-L 

Après Saint-Marguerite et la plage de Monsieur Hulot, voilà que Sanderling, le petit échassier rebelle et attachiant, a posé ses longues pattes dans les marais salants. Le héros des deux autrices pornichétines va cette fois partir à la rencontre des oiseaux du marais.  

À compte d’auteur, 17,50 €, lireenpresquile.fr
Le + : Rencontre, mercredi 22 octobre de 16h30 à 17h30, librairie Des Oiseaux, La Baule. 

Brière, le premier regard, la vision d’un enfant  

Livre photographique de Mathias Monsion 

« C’est bien plus qu’un simple livre photo : c’est une balade immersive à travers le marais briéron. Le voyage commence au bord du marais, puis, au fil des pages, le lecteur avance vers son cœur. Les animaux apparaissent, la végétation se densifie, les saisons défilent et l’intimité du marais se révèle. » Ce livre est une invitation à redécouvrir la Brière avec un regard d’enfant devenu celui d’un photographe animalier, nommé Mathias Monsion, 23 ans, originaire de Saint-Malo-de-Guersac. 

Autoédition, 39,90 €, monsionmathias.com
Le + : Portrait à découvrir dans Estuaire 1745 du 5 au 18 novembre, rubrique Des livres tous azimuts. 

Les 1001 vies de Jean-Louis Panaget

Jean-Louis Panaget est un auteur à la fois prolixe et touchant. Il a connu mille vies. Deux morts aussi. « Je suis mort deux fois et revenu deux fois. » C’est après avoir terminé son 1er livre, Seconde vie, une autobiographie poignante où il relate le coming out d’un homme de 53 ans qu’il prend conscience qu’il y a glissé un paragraphe sur la mort imminente. Une expérience qu’il a donc vécue à deux reprises, enfant. Il décide alors de s’emparer de ce thème et écrit Dis papa, c’est comment un fantôme ? L’histoire amusante de Jean et François qui, après leur mort, vont remettre à sa place un fantôme fantasque, sévissant dans l’entreprise de pompes funèbres de leurs enfants. Opération druide, les anges se rebiffent, un autre roman ésotérique sur l’après-vie suivra. 

Éc-rire 

Quels que soient les sujets abordés, l’ancien cadre médico-social choisit toujours d’émailler ses récits d’humour. Car « la vie est belle », philosophe le septuagénaire qui petit déjà composait des poèmes, des chansons. « J’aime autant écrire que faire rire. L’écriture et l’humour me tiennent debout. » Même dans son dernier roman, Vengeances, qui a pourtant pour cadre le fracas de la Révolution, « je n’ai pu m’empêcher de glisser quelques facéties ». Ce 8e livre, qui se présente comme « une aventure hollywoodienne », est inspiré de la vie de Pierre et Catherine Taupin, un couple et leurs cinq enfants emportés dans le tumulte de 1789. Une famille ordinaire précipitée dans l’extraordinaire, ballotée de la presqu’île guérandaise à la Guyane, en passant par Jersey. Une fresque haletante née d’une découverte. Passionné de généalogie et d’histoire, le romancier s’est aperçu que l’un de ses aïeux, Joseph, aurait été assassiné par « la bande à Taupin ». Il s’est alors penché sur cette famille dont il s’est pris d’affection. Dans ce roman historique, « tout est vrai, sauf les noms légèrement modifiés et les lieux car j’ai voulu transposer l’histoire révolutionnaire à Guérande et Saint-Nazaire. » Derrière le souffle romanesque, l’auteur veut aussi poser cette question : Qu’aurions-nous fait à la place de ces personnages ? Toujours inspiré, le Nazairien dit avoir une écriture très visuelle qui se concrétise dans les pièces qu’il écrit pour la compagnie En Fa d’Aise et pour laquelle il joue, chante et met aussi en scène. D’ailleurs sa 8e comédie, qui mêlera encore théâtre et chansons, est en cours d’écriture, comme son 9e roman. 

Mary François Le Douarin, rose combat

Après la projection du Souffle du dragon, une vitrine de créateurs locaux et engagés à la médiathèque…, les événements autour d’Octobre rose continuent jusqu’à la fin du mois. Derrière ce tourbillon d’initiatives artistico-culturelles, il y a Mary François Le Douarin. Parmi la série d’actions que la Nazairienne a imaginées : la collecte de cheveux. Pour cette première, elle a réussi à mobiliser tous les salons de coiffure de Pornichet où elle travaille. À mi parcours, Mary avait déjà collecté une vingtaine de mèches de cheveux d’au moins 20 cm de longueur pour Les Pas d’Chichis. Une entreprise vendéenne qui fabrique des prothèses semi capillaires pour les femmes atteintes de cancer. 

Bijoux thérapie 

Diagnostiquée en 2019, Mary a créé dans la foulée sa marque de bijoux Cocoxila, contraction des prénoms de ses deux filles. « J’ai toujours été manuelle. Alors, après avoir perdu la sensibilité au bout des doigts, j’ai voulu relever le défi de la création artisanale. » Pour elle, la création a été salvatrice. Porteuse de sens aussi. Cette année, la créatrice a lancé une collection spéciale. « Mon type de cancer est génétique, je l’ai hérité de mon grand-père. D’ailleurs, tout comme les femmes, les hommes peuvent contracter un cancer du sein », révèle Mary qui déplore le manque d’information sur ce sujet. C’est cette dimension génétique qu’évoque le bijou aux deux rubans entrelacés. Un rose foncé pour les anciennes générations, un rose clair pour les jeunes, liées par l’hérédité et sur laquelle elle veut sensibiliser. 

Ce bijou, elle l’a monté sur un ressort « résistant, comme moi. Il symbolise la cicatrice comme la capacité à rebondir. » Quant à la perle en bois qui le boucle, elle est une allusion à la tumeur et à cette petite boule au ventre lors des examens, de l’attente des résultats. L’ensemble est vendu huit euros dont six sont reversés à l’ICO*. Pour toutes ses autres créations, pendentifs, bracelets, barrettes… conçues à partir de plumes, coquillages et autres matériaux naturels, elle reverse un euro à la recherche contre les cancers du sein et des ovaires, souvent liés. « Cette création, c’est mon histoire mais aussi celle de milliers de personnes. Même si tous les cancers sont différents », reprend Mary. « Le mien est chronique, je vis avec. C’est mon compagnon de tous les jours. » Comme ses ressorts, Mary rebondit et « espère poursuivre la mobilisation autour d’Octobre rose l’année prochaine ». 

*Institut de Cancérologie de l’Ouest 

Velvet, une invitation à ressentir l’invisible

Formée aux Beaux-Arts d’Angers, la metteuse en scène, chorégraphe et plasticienne a toujours mêlé arts visuels, théâtre et danse. Dans « une traversée silencieuse et mouvante, une peinture vivante où la lumière, les sons, les gestes et les textures s’accordent pour composer un monde », dialoguent les disciplines. Sous les plis d’un rideau de velours, l’artiste donne aussi matière à rêver en imaginant un théâtre qui se regarde comme un songe. Dans cette pièce, elle explore la texture même du plateau – tissus, structures, objets, corps – pour en faire surgir une poésie du sensible. Trois interprètes-manipulateurs y construisent et déconstruisent sans cesse la scénographie, comme s’ils cherchaient encore à percer le secret du théâtre lui-même. Au début sur le plateau, prévient l’artiste, « tout s’animerait, sans la présence humaine, aidée seulement par ces interprètes manipulateurs cachés. Faire comme si le plateau et ses éléments de décor voulaient nous raconter quelque chose, comme si l’absence s’incarnait. Que le théâtre lui-même nous parlait. On va jouer avec les objets et les décors sur leur destruction, leur construction, leur apparition, leur disparition, leur chute, leur envol, leurs vibrations, leurs mouvements. » Inspirée par les harmonies subtiles de Whistler, peintre américain du XIXᵉ siècle, Nathalie Béasse signe un spectacle où tout se transforme : un décor devient paysage, une ombre devient personnage, un geste devient récit. Les rideaux s’ouvrent alors, s’effondrent, se redressent ; les objets s’animent, les drapés respirent. Le velours, matière centrale, devient un vrai territoire d’émotions. Ce spectacle ramène à l’essence de l’art scénique : un espace où la matière respire, où le rêve se fabrique à vue, où l’artiste polymorphe poursuit son exploration d’un théâtre pictural et poétique émaillé par moment de burlesque. 

 

Open Pulse, jamais sans ma jam !

New York, Londres, Berlin, Paris… Partout où il est passé, il n’a pas raté une occasion d’aller se frotter à ses pairs lors de bouillonnantes jam-sessions, ou bœufs en français !, en clin d’œil au restaurant parisien Le bœuf sur le toit, maître en ce royaume de l’improvisation musicale au début du XXe siècle. « La jam a toujours été mon terrain de jeux. » Dès l’âge de 15 ans, quand déjà le saxophoniste annécien à l’envergure internationale se rêvait d’être là où il est aujourd’hui. « Rien de tel que ces soirées pour se faire un réseau, trouver des musiciens, du travail… ». Des soirées qu’il a, avoue-t-il, « un peu mises de côté depuis ses albums. Mais ça me manquait de dingue ! », lance tout de go le musicien globe-trotter, dont le projet de lancer son Open Pulse dans sa ville d’adoption, en l’occurrence Saint-Nazaire, le démangeait intensément ! Maintenant, c’est chose faite.  

Deux jeudis par mois, rendez-vous est donné au Kiosq. Une première, le 25 septembre dernier, tendance jazz, qui a réuni près d’une vingtaine de musiciens, pros comme amateurs, une trentaine sur le deuxième round qui se la jouait plutôt rock progressif… Et pour le troisième, ce 23 octobre ? « On verra bien, mais une chose est sûre, ça prend bien, très bien même ! », se réjouit Guillaume Perret qui prévoit cette fois une jam aux sonorités marocaines. Sur scène, Samir Aouad (oud), Ghassen Chiba (chant, percu), Shankar Kirpalani (contrebasse), et lui-même au saxophone, la récurrence, le concept.  

Un pont musical entre Nantes/Saint-Nazaire 

L’idée est de « créer à chaque fois un groupe qui n’existe pas. Un quatuor de haut vol qui assure un bête de set ». Chaque rendez-vous sera « unique », et tous les styles exprimés – jazz, électronique, funk, musique du monde, rock, impro, musique classique « à ma sauce », sourit le néo-Nazairien qui, après une heure de jeu avec son trio d’invités, ouvrira la scène « à tout le monde ». Musiciens amateurs, étudiants, artistes de passage professionnels d’ici, d’ailleurs, surtout de Nantes, « un peu normal quand on voit ce qui s’y joue ! », dit-il, bien motivé à « ériger un pont entre ces deux villes musiciennes (Nantes/Saint-Nazaire), à encourager ce va-et-vient, cette circulation des talents, à faire se marier musiciens en devenir et confirmés ». C’est cette ouverture associée à l’exigence musicale qui fait l’unicité, la préciosité de ces instants hors du temps. Et leur succès : « On voit revenir un public très concert, et très ravi. Ces jams étaient attendues », soulignent de concert Victor Chauvin, le patron du Kiosq et Guillaume Perret qui ont bien l’intention de faire de cet Open Pulse un « rendez-vous fort et durable pour la scène musicale de la région ». La jam est dite ! 

[zoom] Deux Pianos

C’est l’histoire, l’histoire d’une histoire d’amour… impossible, de celle qui dévaste, qui rend saoul, de celle qui joue la partition de deux âmes désaccordées, qui rend dingue. Dès les premières notes, ça se sent, se devine… Deux récits parallèles, et ce lien sûr, qui va se faire…, plus tard, dans ce hall d’un immeuble bourgeois de Lyon. Une ouverture de porte d’ascenseur, et là, le choc, le coup, ce coup… de foudre qui n’a jamais aussi bien porté son nom ! L’un s’écroule net, l’autre prend la poudre d’escampette… Là encore, on devine.  

On devine un passé amoureux, galvanisé par ces maux qui fatalement le composent : culpabilité, résignation, souffrance, déchirure, manque, tentative de résilience pour l’une, fuite en ré majeur pour l’autre… Un concerto de tourments passionnels, délicatement joué par une Nadia Tereszkiewicz souveraine dans son rôle d’amoureuse empêchée et de jeune veuve troublée, mais aimée à en mourir ; une tragi-symphonie shakespearienne tortueusement incarnée par un François Civil solennel dans son costume de pianiste virtuose taillé sur mesure, perdu entre amour et carrière, tiraillé par ce choix cornélien…, à en devenir presque fou ? D’où ces par moments surréalistes, où l’on ne sait plus très bien où l’on se trouve, dans le réel, l’imaginaire ?  

Deux pianos, c’est aussi la relation singulière entre l’élève et la maître, sublimée par la magistrale Charlotte Rampling, émouvante dans la peau de ce « monstre » qui doit, consciente de voir sa mémoire s’envoler, faire ses adieux à la scène. Des derniers concerts qu’elle ne voit pas passer sans son « petit monstre » qu’elle a réussi à sortir de sa tanière, après huit ans passés au Japon. Un duo qui donne la mesure.  

Deux pianos, c’est une œuvre à la Desplechin, élégante, torturée, intime, pleine de sensibilité, parsemée de quelques fausses notes ; elle s’étire en longueur. Une lenteur qui nous fait perdre parfois le fil de cet opus cinématographique, et nous empêche d’y pénétrer avec passion, cette passion folle, celle qui embarque, qui fait frissonner, qui déplace les montagnes…, mais qui prend là ses distances.  

Deux pianos, c’est aussi un bel instant pour les yeux et les oreilles, où la lumière transcende la musique, et vice-versa. Où la photographie se pose avec délicatesse sur des visages qui en disent long, sur des mains vieillissantes, des cœurs blessés, des âmes en quête… Ah l’amour ! 

 

Black Phone 2

Depuis son enlèvement, Finney, aujourd’hui âgé de 17 ans, éprouve beaucoup de mal à reprendre le cours d’une vie normale, alors que rien ni personne ne saurait arrêter Gwen, sa sœur de 15 ans. Mais le sinistre téléphone se met à sonner dans les rêves de l’adolescente, où elle voit sans cesse trois garçons se faire pourchasser dans un camp de montagne appelé Alpine Lake. Déterminée à mettre fin à ces cauchemars et à en percer le mystère, Gwenn persuade son frère de se rendre sur place, malgré le blizzard qui frappe la station. C’est là qu’elle découvre l’horrible vérité derrière le lien entre l’Attrapeur et sa propre famille. Les deux adolescents vont alors devoir affronter un tueur que la mort a rendu presque invincible et à qui leurs destins sont beaucoup plus liés qu’ils n’auraient pu l’imaginer. 

 

 

 
Kaamelott : Deuxieme volet, partie 1

Les Dieux sont en colère contre Arthur ! Après la destruction de Kaamelott, son refus obstiné de tuer Lancelot précipite le Royaume de Logres à sa perte. Il réunit ses Chevaliers, novices téméraires et vétérans désabusés, autour de la Nouvelle Table Ronde et les envoie prouver leur valeur aux quatre coins du Monde, des Marais Orcaniens aux terres glacées du Dragon Opalescent. 

 

Le livre de la jungle

La panthère Bagheera découvre dans la jungle un jeune enfant abandonné. Elle décide de le confier à une famille de loups qui l’élève comme un louveteau. Alors que Mowgli a dix ans, le tigre Shere Kahn approche du territoire des loups. Pour éviter à l’enfant une fin inévitable, les loups l’éloignent et décident de le confier aux hommes d’un village proche. C’est Bagheera qui le conduit. Pendant leur voyage, ils feront de nombreuses rencontres, parfois redoutables. 

 

Le jour J

Juin 1944. L’Europe est déchirée par la guerre, le Débarquement se prépare. Denis Porte continue avec dévouement son travail quotidien sur une base militaire anglaise… factice. Sa mission : déplacer chaque jour des soldats postiches et tromper ainsi l’ennemi. Chez les Porte, on a tendance de père en fils à mourir en héros pour la France. Alors pas question pour sa mère que Porte prenne le moindre risque. S’occuper d’une base factice, c’est le maximum qu’elle tolère pour son fils. Mais après avoir fait la rencontre de Sami, un médecin algérien qui rêve de rencontrer De Gaulle, ils décident lors d’une soirée arrosée d’y prendre part. Ils prennent le large avec bravoure (et pas mal de grammes dans le sang). Sauf qu’ils n’ont pas la bonne date ni le bon lieu. Ajoutez à cela un héros qui ne veut surtout pas s’exposer au danger. Le jour J, euh ou presque… 

 

Chien 51

Dans un futur proche, Paris a été divisé en 3 zones qui séparent les classes sociales et où l’intelligence artificielle ALMA a révolutionné le travail de la police. Jusqu’à ce que son inventeur soit assassiné et que Salia et Zem, deux policiers que tout oppose, soient forcés à collaborer pour mener l’enquête. 

 

L’homme qui rétrécit

L’homme qui rétrécit, nouvelle adaptation du roman culte de Richard Matheson, nous entraine dans le sillage de Paul, un homme ordinaire, qui partage sa vie entre son entreprise de construction navale, sa femme Elise, et leur fille Mia. Lors d’une sortie en mer, Paul se retrouve confronté à un étrange phénomène météorologique inexpliqué. Dès lors, Paul rétrécit inexorablement, sans que la science ne puisse lui expliquer pourquoi ni lui être d’aucun secours. Quand, par accident, il se retrouve prisonnier dans sa propre cave, et alors qu’il ne mesure plus que quelques centimètres, il va devoir se battre pour survivre dans cet environnement banal devenu périlleux. Lors de cette expérience, Paul va se retrouver confronté à lui-même, à son humanité, et tentera de répondre aux grandes interrogations de l’existence. L’homme qui rétrécit est tout à la fois un récit initiatique et un grand film d’aventure. 

 

Les Braises

Karine et Jimmy forment un couple uni, toujours très amoureux après vingt ans de vie commune et deux enfants. Elle travaille dans une usine ; lui, chauffeur routier, s’acharne à faire grandir sa petite entreprise. Quand surgit le mouvement des Gilets Jaunes, Karine est emportée par la force du collectif, la colère, l’espoir d’un changement. Mais à mesure que son engagement grandit, l’équilibre du couple vacille. 

 

La couleur des sentiments

Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement… 

 

Même la pluie

Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d’un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l’un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l’accès à l’eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d’un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence. 

 

Billy Eliott

Dans un petit village minier du Nord-Est de l’Angleterre, Billy, onze ans, découvre avec stupeur qu’un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D’abord effaré, il devient peu à peu fasciné par la magie de la gestuelle du ballet, activité pourtant trop peu virile au regard de son père et de son frère Tony, mineurs en grève. 

 

Le vivant qui se défend

Vincent Verzat filme les mobilisations écologiques depuis 10 ans sur la chaîne YouTube Partager c’est Sympa. Partant d’un récit personnel et sensible, le film retrace son cheminement entre militantisme et naturalisme, sa recherche d’un équilibre entre combat et contemplation, traçant un chemin pour vivre dignement et affronter ce qui vient. Des luttes forestières du plateau des Millevaches à la tanière d’une famille de blaireaux, en passant par les méga bassines du Poitou, les cerfs du Vercors et l’autoroute A69, « Le VIVANT qui se défend » fait le lien entre les animaux sauvages et les luttes qui sont menées partout en France contre la destruction de leurs habitats. “Le VIVANT qui se défend” trace un chemin pour vivre dignement et affronter ce qui vient. 

 

Goliath, Germaine et moi

Germaine a été de tous les combats et cherche à insuffler son énergie combative aux plus jeunes. A 90 ans, elle est l’égérie de la lutte qui veut empêcher une autoroute de 28 kms qui passerait au milieu de la forêt de son village. Je la filme avec de jeunes militantes, jusqu’à ce qu’arrive la tyrannie de la gestion du covid…. 

 

Rembrandt

Claire et Yves, physiciens de formation, travaillent dans le nucléaire depuis toujours. Lors d’une visite à la National Gallery, Claire va être bouleversée par trois toiles de Rembrandt. Cette rencontre avec ces trois œuvres magistrales va les changer à jamais. 

 

Jack et Nancy : Les plus belles histoires de Quentin Blake

C’est quand le vent se lève que naissent les meilleures histoires ! C’est ainsi que Jack et Nancy s’envolent, accrochés à un parapluie magique, et qu’Angèle rencontre un minuscule oisillon tombé du ciel lors d’une tempête. Deux contes pleins de charme et d’humour adaptés des albums de Quentin Blake, où l’on parle d’amitié, de découvertes et de départs… mais aussi du bonheur de rentrer chez soi. 

Programme : 

Jack et Nancy (26′) : Par un jour de grand vent, Jack et Nancy, suspendus à un parapluie magique, s’envolent vers une île lointaine. Ils avaient toujours rêvé de partir au bout du monde : les voilà plongés dans la plus extraordinaire des aventures. Mais bientôt, leur lit douillet, leurs parents et leur maison leur manquent… Et s’il était temps de rentrer ? 

Petit Chou (26′) : Par un autre jour de grand vent, Angèle, qui ne se passionnait jusqu’ici que pour le jardinage et la pâtisserie, trouve un minuscule oisillon tombé du ciel. Elle le recueille, lui fabrique un nid douillet, le dorlote beaucoup et le nourrit encore plus. Bientôt, son Petit Chou devient bien trop grand pour vivre dedans… Et s’il était temps de prendre son envol ? 

 

L’odyssée de Céleste

Une jeune astronaute et son robot explorent le chagrin, la perte et l’amour à travers les générations. 

 

L’étudiante et M. Henri

A cause de sa santé vacillante, Monsieur Henri ne peut plus vivre seul dans son appartement parisien. Particulièrement bougon, il finit néanmoins par accepter la proposition de son fils Paul de louer une chambre à une jeune étudiante. Loin de tomber sous le charme, Henri va se servir d’elle pour créer un véritable chaos familial… 

 

Le secret des mésanges

Lorsque Lucie, 9 ans, arrive à Bectoile pour les vacances, elle n’a aucune idée des aventures qui l’attendent ! Sa mère Caro y mène des fouilles archéologiques avec son collègue Pierrot. Cette dernière a grandi dans ce même village qui est aussi le théâtre d’un secret de famille que Lucie s’apprête à découvrir. Guidée par un couple de mésanges et avec l’aide de son nouvel ami Yann, Lucie est bien décidée à se plonger dans son histoire familiale. Des sous-sols d’un château en ruine à une vieille caravane oubliée à l’orée des bois, cette aventure les mènera de surprises insolites en fabuleuses découvertes ! 

 

La vie de château : Mon enfance à Versailles

Violette a 8 ans, du caractère à revendre et un nouveau tuteur ! En effet, depuis la mort de ses parents, elle doit vivre chez son oncle Régis, agent d’entretien au château de Versailles. Lui, c’est un géant bourru, elle une petite fille têtue qui refuse de lui parler et fugue dès qu’elle peut ! Mais dans les coulisses dorées du Roi Soleil ces deux solitaires vont peu à peu s’apprivoiser , apprendre à se connaître, et se découvrir une nouvelle famille… 

 

Peut-être demain

István et Eszter sont amoureux et se retrouvent régulièrement dans un appartement. Leur passion s’épanouit loin des regards, mais ils restent liés par les devoirs conjugaux de leurs unions distinctes. Même si tout se sait, ils doivent trouver une solution à ce dilemme. Demain. Peut-être demain… 

 

Deux Pianos

Mathias Vogler rentre en France après un long exil. La mentore de sa jeunesse, Elena, souhaite qu’il donne une série de concerts au piano à ses côtés à l’Auditorium de Lyon. Mais dès son retour, une rencontre avec un enfant qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, son double, plonge Mathias dans une frénésie qui menace de le faire sombrer, et le mènera à Claude : son amour de jeunesse. 

 

[zoom] Nouvelle Vague

À bout de souffle reconstitue une plongée en plein cœur de la Nouvelle vague. Un regard éclairant – pourtant en noir et blanc – sur ce mouvement qui a révolutionné le cinéma français. L’occasion d’évoquer la jeunesse de réalisateurs devenus cultes, Truffaut ou Chabrol, comme la genèse de ce cinéma révolutionnaire qu’ils ont incarné ou d’être immergé en plein cœur d’un Paris en pleine effervescence culturelle et intellectuelle. 

À la fin des années 50, Jean-Luc Godard n’a encore rien tourné. François Truffaut et Claude Chabrol, ses amis critiques des Cahiers du cinéma, sont déjà passés derrière la caméra. Truffaut, d’ailleurs, triomphe à Cannes avec Les 400 coups. L’homme aux lunettes noires reste ce critique de cinéma au verbe acéré et au côté malicieux, persuadé de son génie. Pour lui, pas question de surfer sur la vague des autres, ce qu’il veut créer, lui, est un raz de marée. 

En vingt jours de tournage, et parfois deux heures de travail effectif seulement, Godard va donner un nouveau souffle au cinéma avec… À bout de souffle, dont Richard Linklater reconstitue ici le tournage. Ce que le réalisateur américain montre relativement bien, c’est l’invention d’un cinéma sans plan. Une anarchie intellectuelle et morale. Pas de décor, pas de technique, pas de scénario. De Beauregard, le producteur emblématique de la Nouvelle vague s’arrache le peu de cheveux qu’il lui reste. L’actrice Jean Seberg ne sait pas si elle doit être effrayée ou excitée. Belmondo, lui, avec cet enthousiasme qui le caractérise, fait confiance et fonce. Et Godard dans tout ça. Il s’amuse, sûr d’être dans le vrai avec cette obsession : filmer le réel. Pour ce cinéaste si cinéphile et absolutiste, ce n’est pas en suivant les règles qu’on va où on veut aller ! De règle, il n’y en a donc pas. Tournage sauvage, sans maquillage, sans lumière, l’ensemble de l’équipe aussi en perd ses repères. Godard improvise, écrit le matin même du tournage, dirige ses acteurs comme on joue aux dés. Il ne fait jamais plus de deux prises, parle pendant les scènes, stoppe le tournage parce qu’il n’a plus d’idées pour la journée. Quand arrive le montage, il coupe à l’intérieur des plans, brise la continuité, impose un rythme inédit. Il veut que l’œil du spectateur se cogne aux ruptures. Né du désordre, de la désinvolture, À bout de souffle a inventé un style cinématographique. Qu’on aime son cinéma ou pas, Godard est convaincu comme Gauguin que « l’art est soit du plagiat, soit la révolution ». Le réalisateur iconique, lui, a choisi son camp. 

La mythique DS au Garage !

Des panégyriques, il en a été fait sur elle, des dithyrambes, à n’en plus finir… Que de mots barbares pour décrire l’incandescente admiration qu’a suscité, dès son apparition ce 7 octobre 1955 au Grand Palais à Paris, ce qui fut – énumère l’intarissable Patrick Warin, président de l’association nazairienne Histomobile –, « un choc, une révolution, un coup de génie, une première mondiale dans l’histoire automobile…, par sa suspension hydropneumatique ». Un écrin de luxe qui inspirera au philosophe et sémiologue Roland Barthes tout un chapitre, dans ses Mythologies, publiées en 1957. « Objet mythique, véhicule iconique, La Majestueuse, la divine “déesse” à la ligne racée » a connu un succès fou dès le premier jour du salon : « 12 000 commandes ont été prises, et plus de 80 000 à sa fermeture. » Indiscutablement, la DS fait fureur, et nombreux ont été les célébrités, grands patrons d’entreprise, hommes politiques à adopter cette voiture « pas franchement populaire ! » En 1958, « le général de Gaulle en fait son véhicule officiel », et lui sauve la vie lors de l’attentat du Petit Clamart, en 1962. « Malgré les pneus crevés, les nombreux impacts de balles, elle a su garder le cap. Pas une seconde, elle n’a dévié de sa trajectoire. Alors oui, on peut dire qu’elle lui a sauvé la vie », poursuit l’ancien professeur agrégé d’histoire dont sa première exposition consacrée à la Simca en 2024 avait rassemblé plus de 4 000 visiteurs. Des nostalgiques, des amoureux des belles bagnoles, et plein d’enfants… C’est une exposition intergénérationnelle où les souvenirs remontent à la surface, « comme les larmes. Et elles ont été légion l’an dernier ! », où les gamins s’émerveillent devant les 200 miniatures et jouets anciens estampillés DS et les 3 000 modèles, toutes marques confondues, que détient Patrick Warin. 

Du cinéma au paquebot Le France 

En 20 ans, celle qui n’a cessé d’évoluer a été vendue à 1,5 million d’exemplaires. Autant « aimée que rejetée », la star des Trente Glorieuses clivait, la presse n’était pas tendre avec celle que l’on surnommait le crapaud ! « Et puis, il lui manquait ce petit quelque chose, cette noblesse, ce caractère, ce bruit que l’on retrouve dans une Jaguar ou une Mercedes. Jamais on n’a pu loger, mettre au point un moteur digne de sa superbe », relate Olivier Guin, historien du design automobile, coorganisateur de cet événement qui animera samedi 18 octobre, 16h, une conférence autour de Flaminio Bertoni, le styliste de la DS ; son concepteur étant l’ingénieur André Lefebvre, « deux génies en leur royaume », dixit Patrick Warin, qui se fait une joie d’accueillir, pour l’inauguration (privée), Alain Lefebvre, lequel remettra, pour l’occasion, des documents tirés des archives de son père.  

Deux conférences (Les Abeilles 44, 3, rue de l’Écluse) avec celle d’Olivier de Serres sur l’histoire de la DS (le 25, 17h), des visites commentées, une trentaine de panneaux pour raconter toute l’histoire de la DS, des objets publicitaires d’époque, des BD, des jeux, un rassemblement d’une quinzaine de DS (le 26 de 10h à 17h), des photographies avec la DS dans les rues de Saint-Nazaire, une carte postale d’exception tirée de la bande dessinée La DS, la Majestueuse !, en clin d’œil au paquebot Le France, et qui sera mise en vente…, une exposition à la médiathèque, des affiches de films, comme Le Samouraï, Le Cerveau, Les aventures de Rabbi Jacob… où la DS est « un personnage à part entière, ». Ou encore une projection de Fantômas se déchaîne au cinéma Jacques-Tati (2 novembre, 16h), « précédée d’actualités et de publicités d’époque, avec distribution de friandises à l’entracte. Comme au bon vieux temps », se souvient Patrick Warin, pas peu fier de présenter une DS de collection datant des années 70…  

Elle fait comme l’oiseau…

Charlotte ressemble à son intérieur, son « nid », comme elle l’appelle. Un dégradé de couleurs vives fait « de pleins de morceaux de moi » où l’œil ne sait où donner de la tête ! De ces bouts de “brindilles” fantaisistes chinés ici ou là, de ces créations d’artistes suspendues au mur ou posées, avec toute la délicatesse qui la raconte, sur un meuble customisé façon rétro… De toutes ces « accumulations assumées ! », Charlotte Lapina en a fait un cabinet de curiosités joyeusement irisé « où tous les jours, on en découvre de nouvelles », dit-elle, le sourire prêt à s’envoler vers le ciel, à l’image de ses oiseaux (muraux). Des centaines faits d’argile qu’elle façonne au couteau, la nuit tombante, dans un silence absolu… avant qu’ils ne prennent vie sous la finesse de son pinceau, et ne partent pour un long voyage, se nicher chez un autre ailleurs et « vivre plein d’aventures ».  

De la page blanche… 

Des oiseaux donc, des pièces uniques, des foulards aussi en soie, des tee-shirts, bijoux, carnets, cartes postales et affiches où ces esprits à plumes (et autres, parfois) déploient avec éclat toute leur envergure… À l’instar de la jeune Pornichétine qui a pris son envol (de créatrice) il y a peu…, en janvier 2025. Quand elle a lancé son site* et sa marque Salapatcha. Quand elle a fini par “retrouver ses marques”, une pensée crayonnée en gros sur la deuxième page de ce grand et épais carnet noir…, pour poétiser la couleur, comme quand elle était petite. La première, « une page blanche. Rien n’arrivait jusqu’au crayon. J’ai fini par changer de format ! » Plus petit, beaucoup plus petit, « et là, je me suis envolée comme cet oiseau insaisissable, libérateur dont je ne me lasse jamais de regarder ». Ni de dessiner, de colorer, de modeler…, d’exposer. Elle qui n’osait passer encore “hier” le pas, « par peur de ne pas plaire ». Jusqu’à cette rencontre avec « le “Wilkinson** de l’illustration” ! », Guillaume Denaud alias Dans les dents, qui lui lance la phrase salvatrice : « Qu’attends-tu pour te montrer ? » C’était parti.  

…Aux ateliers créatifs  

Le moment est venu pour la graphiste et directrice artistique de l’agence Duo qu’elle a cocréée en 2012 « d’exister en tant qu’artiste », et de voler de ses propres ailes. Depuis, Charlotte, légère comme une plume, va de boutique éphémère en concept store… D’ailleurs, elle sera présente les 6 et 7 décembre au marché des créateurs de Fish Market à Saint-Nazaire et à Pornichet, les 13 et 14 décembre, à celui des Étonnantes…, nom aussi de la revue*** « féministe qui donne la parole à des femmes engagées de la Presqu’île », qu’elle a maquettée, et dont un portrait lui est consacré. On la retrouvera également à la médiathèque de Saint-Nazaire, les 25 octobre, 12 novembre et 20 décembre au milieu des enfants et de ses Patchou pour un atelier créatif****, son premier et sûrement pas le dernier. À bon entendeur. Petit à petit, l’oiseau fait son nid…  

* salapatcha.com, Insta…
** Wilkinson, joueur de rugby
*** etonnantes.com
**** Rés. ateliers médiathèque : 02 44 73 45 60. 

S’exposer ou pas

À l’heure où tout le monde se met en scène dans ses stories, l’intime s’exhibe autant qu’il se protège. C’est ce vertige et ce paradoxe contemporain que va explorer cette saison. Nouveauté cette année, le cycle quitte son ancrage à Bain public pour s’installer dans l’amphithéâtre flambant neuf de 90 places de l’EPF (école d’ingénieurs), juste à côté du Théâtre et de l’école des Beaux-Arts. Un déplacement qui dit la volonté d’ouvrir encore plus largement ces rendez-vous, pensés autant pour les étudiants des Beaux-Arts, les ingénieurs de l’EPF que pour les habitants, les curieux, les amateurs éclairés ou pas. « L’idée est de créer un écosystème où des publics différents se rencontrent, de rappeler que l’art éclaire aussi des questions de société », souligne la directrice du Grand Café Sophie Legrandjacques. 

Chair intimité 

Au rythme d’une conférence par mois, le critique d’art Ilan Michel abordera donc la question actuelle de la limite entre espace privé et espace public, en relation avec des œuvres de l’histoire de l’art, plutôt contemporaines. Le fidèle compagnon de route du Grand Café ouvrira ces conférences sur cet espace fondateur de l’intimité : la chambre. Et pour donner chair à ces conférences qui feront du corps, de la performance et de la peau un langage politique : des rencontres avec des artistes tels Benoît Piéron, dont le Ministère des passe-temps dialoguait en mai dernier au Grand Café avec le monde hospitalier et racontait la vie à travers l’intime. 

Ta crème immunitaire 

Dernière ligne droite pour découvrir le projet expérientiel de Lou Masduraud au Grand Café. Une exposition in situ où, par une pratique élargie de la sculpture, tout devient corps, flux, interaction. L’artiste y brouille les frontières entre espaces publics et privés, où se renversent « l’intime et le commun, le visible et le souterrain ». Ta crème immunitaire agit comme un strip-tease du bâtiment, un effeuillage sensuel de l’architecture, mêlant science et artisanat pour faire surgir des visions fantasmagoriques et des scénarios alternatifs à nos réalités normatives. 

Jusqu’au 26 octobre. Rencontre avec Lou Masduraud, samedi 18 octobre, 16h, gratuit.
Visite-atelier en famille, samedi 25 octobre, gratuit.
Rés. 02 51 76 67 01, publicsgrandcafe@saintnazaire.fr
 

Tron Ares

L’étonnante aventure d’un Programme hautement sophistiqué du nom de Ares, envoyé du monde numérique au monde réel pour une mission dangereuse qui marquera la première rencontre de l’humanité avec des êtres dotés d’une intelligence artificielle… 

 

Marcel et Monsieur Pagnol

A l’apogée de sa gloire, Marcel Pagnol reçoit la commande d’une rédactrice en chef d’un grand magazine féminin pour l’écriture d’un feuilleton littéraire, dans lequel il pourra raconter son enfance, sa Provence, ses premières amours… En rédigeant les premiers feuillets, l’enfant qu’il a été autrefois, le petit Marcel, lui apparaît soudain. Ainsi, ses souvenirs ressurgissent au fil des mots : l’arrivée du cinéma parlant, le premier grand studio de cinéma, son attachement aux acteurs, l’expérience de l’écriture. Le plus grand conteur de tous les temps devient alors le héros de sa propre histoire. 

 

Hooper et le secret de la marmotte

La légende raconte qu’une mystérieuse marmotte, cachée dans une montagne secrète, aurait le pouvoir de remonter le temps. Quand il apprend qu’elle serait la seule à pouvoir sauver son espèce, Hopper, aventurier intrépide, est prêt à tout pour retrouver la trace de cette marmotte ! Mais le voyage sera semé d’embûches… Il semblerait qu’il ne soit pas le seul à vouloir mettre la main sur le secret de la marmotte ! 

 

Egoist

Kōsuke travaille pour un magazine de mode. Très soucieux de son apparence, il embauche Ryūta comme coach sportif. Au fil des entraînements, une romance s’installe entre les deux hommes. Mais Ryūta décide de mettre brusquement fin à leur relation et disparaît… 

 

La dame de Constantinople

Une vieille dame solitaire vit à Budapest dans un grand appartement rempli de souvenirs. Elle décide de l’échanger contre un logement plus petit. Au fil des visites de potentiels locataires, des rencontres incongrues bouleversent sa routine. 

 

Météors

Diagonale du vide. Trois amis inséparables. Tony est devenu le roi du BTP, Mika et Dan les rois de rien du tout. Ils ont beaucoup de rêves et pas beaucoup de chance. Après un nouveau plan raté, Mika et Dan doivent se sauver d’ici, et même se sauver tout court. Ils se retrouvent à bosser pour Tony dans une poubelle nucléaire. Est-ce le début d’une nouvelle vie ou la fin de tout ? 

 

Nouvelle vague

Ceci est l’histoire de Godard tournant « À bout de souffle », racontée dans le style et l’esprit de Godard tournant « À bout de souffle ». 

 

[zoom] Un simple accident

Oui – le dernier film magistralement réussi du réalisateur Nadav Lapid, férocement satirique sur la société israélienne de l’après 7-Octobre, d’une force de frappe qui met KO dès le premier round, d’une puissance rare qui nous explose en pleine figure… Oui – cette bombe (cinématographique) jetée sans concession sur ce monde dégoulinant d’indécence, de sadisme propagandiste, pris dans l’engrenage d’une violence sans fin…, qui ronge de l’intérieur…, qui désintègre de l’extérieur, mériterait lui aussi, à tous points de vue, une Palme, et d’or, s’il vous plaît. Oui, sans aucun doute. Au même titre qu’Un simple accident de Jafar Panahi, qui n’a en rien à rougir de cette récompense. Un simple objet en soi, me direz-vous…, qui dans ce cas devient porteur d’un vrai message. Un symbole fort porté à l’endroit des libertés fondamentales, que l’on sait bafouées, un peu partout ailleurs, ici, là, en Iran, là où Panahi a posé sa caméra et tourné clandestinement, avec tout ce courage qui incarne une génération de cinéastes iraniens (et pas que) qui osent, à leurs risques et périls, défier la censure. À l’instar de Alireza Khatami (Chroniques de Téhéran, 2023), de Mohammad Rasoulof (Les graines du figuier sauvage, prix spécial du jury, 2024), de Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha (Mon gâteau préféré, 2025), pour ne citer qu’eux. Un simple accident, une nécessité impérieuse, une œuvre essentielle qui fait acte de résistance avec toute l’élégance, la poésie et l’humanisme inhérents à ce cinéma que l’on chérit. Et qui témoigne, avec un cynisme désopilant, de la cruauté sans nom du régime établi. Bâillonnés, emprisonnés, torturés, exécutés…, parfois pour un voile mal ajusté.  Le sort de nombreux Iraniens, Iraniennes, encore à ce jour, à cette heure où cette page se noircit de leur sang, de leur cri. Du sang, des cris qui n’ont de cesse de hanter Vahid, ce garagiste jeté dans les geôles inhumaines que l’on suppose d’Evin pour “collusion et propagande“ contre le guide suprême de la République islamique. Lui, il en est ressorti “vivant” – à demi –, un « mort-vivant » comme il se dit qui a subi les pires atrocités d’un tortionnaire qui l’a « tué 100 fois », et qu’il croit reconnaître…, au grincement de sa prothèse. De là, plus rien ne l’arrête, œil pour œil, dent pour dent. Vahid est prêt au pire…  Et va dans le désert, assouvir sa soif de vengeance (ou de justice ?), au volant de son van où s’entassent Shiva la photographe, Golrokh la mariée (et son presque époux, Ali) et Hamid, l’homme en colère, tous victimes de ce satanique Eghbal, alias la guibole, cloué entre quatre planches au fond du coffre, et tous bien décidés à l’enterrer vivant. Jusqu’à ce que le doute s’invite. Et que cette lancinante question, le nerf du film, vienne se confronter à leurs/nos certitudes : comment réagir face à son tortionnaire ? Se venger ou pardonner ? Se mettre dans sa peau ou garder son humanité ? Alors que ferions-nous ? Jafar Panahi explore là des réflexions profondes, graves, réelles…, où le flou s’installe sournoisement entre victime et bourreau. Où la gravité du sujet, du propos trouve sa superbe par la grâce des émotions, et cette pincée de légèreté qui se cristallise par le jeu des acteurs, cocasse ; par les répliques, drôlement acerbes ; par les mises en situation, tendrement absurdes. Un simple accident, forcément qu’on dit oui, et Oui aussi! 

 

  

Les Breizhinettes à la Sénégazelle !

Sport, voyage, solidarité… Trois mots-passions qui incarnent, à la foulée près, ce duo de Breizhinettes (nom de l’association) résolu à relever des défis aux valeurs qui leur ressemblent : « La Sénégalaise symbolise tout ce que nous aimons : le dépassement de soi, la découverte et le partage. » Bingo ! Après l’ascension de l’Etna en 2023, la Nouvelle-Zélande pour l’une, l’Asie pour l’autre, et quelques semi-marathons dans les jambes, Nolwenn la Nazairienne et Maëlle de Dol-de-Bretagne (35) aspirent à aller encore plus loin, toujours plus fort, en apportant, cette fois, leur pierre à l’édifice humanitaire. À leur échelle. « Même si c’est une goutte d’eau dans ce vaste océan, nos passages dans les écoles des villages ne sont pas sans faire leur petit effet. Les statistiques démontrent, et ce n’est pas rien, une hausse de l’assiduité scolaire. » 

En plus de courir, sous un soleil matinal et déjà écrasant, 8 à 10 km par jour durant une semaine, avec 46 kg de matériels scolaires neufs “sur le dos” – façon de parler, puisque les camions se chargeront du transport –, les 300 participantes [5 équipes de 60 qui se relaieront sur 4 semaines] s’activeront à animer des ateliers (cuisine, musique, balade en pirogue…) pour et avec les écoliers. Nolwenn et Maëlle feront étape dans cinq écoles, toutes deux touchées par la cause éducative et galvanisées par une profonde envie de bouger les lignes : « 1,5 million d’enfants ne sont pas scolarisés au Sénégal. Et on sait combien l’école est primordiale. C’est là qu’ils acquièrent non seulement des connaissances, mais aussi des compétences essentielles pour leur avenir. Penser de manière critique, faire entendre leur voix, voir le monde (ou leur village) autrement, se l’approprier, et le rendre plus beau, plus juste. »  

Plus qu’une course, la Sénégazelle est « un défi de cœur, un engagement concret », confient les cousines à la recherche de partenaires et de sponsors (entreprises, associations, particuliers) prêts à les soutenir dans cette aventure aussi sportive qu’humaine.  

Aides financières, matérielles (matériels scolaires neufs, équipements sportifs) et logistiques. Vous pouvez suivre l’état d’avancement du projet sur Instagram. 

Cagnotte sur helloasso.com 

L’Atlas des légendes, l’art voyageur

« Nous partîmes 7 et nous arrivâmes… 7 ». Une gageure pour un projet qui a nécessité un engagement d’un an. Quasiment. Sarah, Romane, Hana, Lili, Jennie, Armel et Lise. Elles sont sept, liées par l’amitié et la même passion : l’art. Photoréalisme, peinture, crochet, dessin…, leurs modes d’expression et leurs univers diffèrent mais sont complémentaires et sont reliés par une autre passion : la mythologie. Le projet de ces jeunes artistes « qui fourmillent d’idées, fait le tour des légendes autour de la mythologie du monde entier avec parfois des contes qui en découlent », explique Élina Trimboli, accompagnatrice d’Initiatives jeunesse. C’est elle que les lycéennes, Sarah en tête, sont allées rencontrer pour créer cette exposition, soutenue par la Bourse au projet jeunesse de la ville de Saint-Nazaire. 

Passeport pour l’aventure 

« En janvier, nous sommes passées devant une commission pour faire une demande de bourse. Devant son enthousiasme, nous avons même obtenu plus que ce que nous demandions », se réjouit Sarah, en terminale générale option arts plastiques au lycée Notre Dame d’Espérance. « Après la partie compliquée est arrivée la partie fun », l’invention d’un voyage à travers le monde qui emmène donc à la découverte de plus de huit mythologies différentes et de cinq contes. « Grèce, Asie, Égypte…, nous avons chacune fait des recherches sur les thèmes qui nous intéressaient, avant de passer à la création. » Budget, communication, logistique…, « grâce au soutien d’Élina et de Charlotte de la Pépi* Léo-Lagrange, nous avons pu toucher aux différents aspects du montage d’une exposition avec la réalisation d’un livret, nous frotter à la création comme à l’organisation ». Une aventure qui leur a fait « prendre beaucoup de responsabilités, avec pas mal de stress. Mais nous avons eu la satisfaction de réussir. Notre projet a d’ailleurs tellement plu qu’il s’est entre autres retrouvé à La Source et au fort de Villès-Martin. Le Graal », déclare Romane qui rêve d’intégrer l’école Boulle. Résultat, les jeunes filles n’ont qu’une envie aujourd’hui : recommencer et même voir plus grand. Ainsi Sarah veut emmener ses anciennes camarades d’Aristide-Briand dans une exposition itinérante, qui tournerait en France cette fois, avec des artistes de chacune des villes étapes grâce au réseau qu’elle a su développer et avec qui elle veut désormais collaborer. Une autre forme d’Atlas en somme… 

* Pépinière d’initiatives jeunesse 

La médiathèque de Trignac ouvre un nouveau chapitre

Le projet de la médiathèque de Trignac est ambitieux. Tant par les usages dessinés dans son PCSES* que par sa conception. « Nous voulons casser une logique de consommation où le public ne ferait que passer », déclare Camille Le Jeune, sa responsable. D’où cette entrée pensée comme un salon où se rencontrer, prendre le temps, le thé ou le café. Les bâtiments flambants neufs recueillent 17 000 documents (livres, DVD, revues). Sans compter les jeux de société et vidéos désormais de la partie, du côté de l’alcôve “gaming” accolée au secteur BD. Au rayon nouveauté encore : un fonds DYs étendu à l’Édition jeunesse accessible. Une belle collection qui se veut, comme les lieux, accessible. 

Des lieux naturellement partagés 

« Nous avons imaginé un tiers lieu où il serait aussi possible d’aller vers du participatif avec les ateliers La Fabrique. Un endroit cocooning pour partager un savoir-faire, un talent… entre habitants ». Des habitants qui ont été associés en amont lors d’ateliers citoyens avec les architectes de l’atelier Belenfant Daubas. Les Trignacais sont ainsi intervenus sur les modifications d’usages du jardin de lecture où il sera possible de jouer, de lire et même de mettre les mains dans la terre. De nature, il est encore question dans la conception d’un édifice de 650 m2, écologiquement vertueux. Pour la construction, les architectes ont utilisé des matériaux bruts, apparents, biosourcés et géosourcés, notamment de la terre crue. Leurs méthodes : « utiliser de la terre prélevée sur un chantier à proximité et la mélanger avec de la fibre végétale, pour un matériau léger et isolant ». Ces techniques en font un bâtiment passif, capable de prémunir l’endroit du froid, des chaleurs, mais aussi des voix des plus enthousiastes, grâce à des pots acoustiques réalisés par la céramiste guérandaise Violaine Poiret. Loin de faire table rase du passé, l’ensemble a été pensé en fonction du patrimoine existant. L’ancienne maison des Forges, dédiée à l’espace jeunesse avec cabane de lecture, écran de projection et salle d’animation, a ainsi été intégrée à une extension neuve en bardeaux. À proximité de la mairie et du centre culturel, la médiathèque s’affiche comme un lieu de convergence entre générations, cultures et savoirs. Et les six bibliothécaires parient sur une taille « suffisamment humaine pour tisser une vraie relation avec les habitants ». Une histoire à écrire ensemble dès le 10 octobre… 

* projet culturel, scientifique, éducatif et social 

Marche ou crève

Le jeune Garraty va concourir pour  » La Longue Marche « , une compétition qui compte cent participants. Cet événement sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n’est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi. 

 

C’était mieux demain

Dans une petite bourgade française, Hélène, Michel, et leurs deux enfants, coulent des jours heureux dans l’insouciance des années 1950. Soudainement propulsés en 2025, le couple découvre un monde moderne à l’opposé de celui qu’ils connaissent. Pour Hélène, qui a toujours vécu comme il se doit dans l’ombre de l’époux, c’est une révolution. Mais, pour Michel, qui voit ses privilèges d’Homme voler en éclat, c’est un cataclysme. Entre vent nouveau et parfum d’antan, ce voyage dans le temps ne sera pas de tout repos. 

 

Le dernier compromis

En 2023, dans une France en ébullition, secouée par la réforme des retraites et un malaise démocratique croissant, Laurent Berger vit ses derniers mois à la tête du premier syndicat de France. Ce film le suit au quotidien mener ses deux dernières batailles : celle contre une réforme impopulaire et celle plus intime de la fin de 30 ans de militantisme. À travers réunions de crise, dialogues tendus avec l’exécutif, face-à-face médiatiques et échanges sur le terrain, se dessine la chronique d’un moment de bascule, pour le syndicalisme, la démocratie et pour cet homme à l’engagement profond. 

 

Les Indestructibles

Bob Paar était jadis l’un des plus grands super-héros de la planète. Tout le monde connaissait « Mr. Indestructible », le héros qui, chaque jour, sauvait des centaines de vies et combattait le mal. Mais aujourd’hui, Mr. Indestructible est un petit expert en assurances qui n’affronte plus que l’ennui et un tour de taille en constante augmentation. 

 

Super grand prix

Edda rêve de devenir championne de courses automobiles. À l’approche du Super Grand Prix, elle saisit l’occasion de rencontrer son idole Ed, un pilote de légende. C’est alors qu’elle décide de prendre son destin en main et de réaliser l’impossible : prendre le départ et gagner la plus grande course de sa vie ! 

 

Libre échange

Alors que sa femme vient de demander le divorce, Carey court chercher du soutien auprès de ses amis, Julie et Paul. Il découvre alors que le secret de leur bonheur est qu’ils sont en couple libre. 

 

Classe Moyenne

Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Comme Mehdi est issu d’un milieu modeste, il pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Pourtant, tout s’envenime… 

 

Cervantes avant Don Quichotte

En 1575, Miguel de Cervantès est capturé par le sultan d’Alger. Retenu prisonnier, Cervantès invente chaque jour des récits d’aventures qui fascinent tour à tour ses codétenus et le sultan. 

L’histoire vraie de l’auteur de Don Quichotte. 

 

Le souffle du dragon

À Reims, un groupe de femmes se retrouve toutes les semaines à bord d’un étrange bateau à tête de dragon. Sandrine, Rose-Marie, Poups et Fanny ne se connaissent pas mais elles ont toutes en commun de s’être battu contre un cancer du sein. Sur les conseils de leur oncologue, le docteur Cuvelier, elles vont ramer pour empêcher la récidive, se reconstruire physiquement et moralement, mais également exorciser cette peur qui vit en elles. 

 

Moi qui t’aimais

Elle l’aimait plus que tout, il l’aimait plus que toutes les autres. Simone Signoret et Yves Montand étaient le couple le plus célèbre de leur temps.  Hantée par la liaison de son mari avec Marilyn Monroe et meurtrie par toutes celles qui ont suivi, Signoret a toujours refusé le rôle de victime.  Ce qu’ils savaient, c’est qu’ils ne se quitteraient jamais. 

 

Camarades

Yann, un jeune prolétaire de Saint-Nazaire, refuse le confort petit-bourgeois que lui propose sa fiancée et monte à Paris. Il finit par accepter un travail dans une usine, prendre conscience de la lutte revolutionnaire et milite dans un groupe d’extreme gauche. 

Quelque chose d’autre

Portrait parallèle de deux jeunes femmes qui se retrouvent au seuil d’une crise existentielle. 

 

Kontinental 25

Orsolya est huissière de justice à Cluj, en Transylvanie. Elle doit un jour expulser un sans-abri qui vit dans le sous-sol d’un immeuble du centre-ville transformé en hôtel de luxe. Un événement inattendu la met brusquement face à ses contradictions. 

 

Invention

Après la mort inattendue de son père conspirationniste, sa fille reçoit comme héritage le brevet d’une étrange machine médicale de guérison. C’est à travers la découverte de cette invention et de la rencontre avec celles et ceux qui connaissaient son père qu’elle va peu à peu faire son deuil. 

 

Un simple accident

Iran, de nos jours. Un homme croise par hasard celui qu’il croit être son ancien tortionnaire. Mais face à ce père de famille qui nie farouchement avoir été son bourreau, le doute s’installe. 

 

[zoom] Downton Abbey III : Le grand final

Downton Abbey lll : le grand final. Final : oui. Grand ? Après six saisons binge-watchées* jusqu’à Michelle Obama en première fan, et deux longs métrages, Downton Abbey s’offre un troisième tour de piste sur grand écran. Le pitch ? Oh my God! Lady Mary a divorcé. Un statut qui en fait une paria de la bonne société londonienne. So chocking! Mais contextualisons : l’intrigue se déroule dans les années 30… D’ailleurs, l’une des raisons de la success story de la série, qui débute au lendemain du naufrage du Titanic, s’explique probablement par ce côté old-fashioned, désuet et costumé. Mais dans ce qui se présente comme l’ultime volet de cette saga so british, l’effet tombe un peu à plat : intrigue mollassonne, méchant trop vite démasqué, drame calibré. On aurait pu rêver, imaginer, espérer, des adieux plus fastueux, avec le panache d’un Matthew par exemple. 

Finalement, l’intérêt principal de cet opus réside dans la peinture de la fin d’un monde et de l’avènement d’une ère nouvelle, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs. L’immuabilité du domaine de Downton qui se dresse toujours comme une forteresse contre la modernité se fissure ; la mort de la grand-mère Lady Violet (qui disparaît dans le second long métrage dérivé de la série), symbolisant elle aussi ce passage de témoin inévitable. En clap de fin de ce phénomène mondial, le film se présente à la fois comme un Good bye relativement émouvant aux personnages, en même temps qu’un hommage à Maggie Smith. L’actrice, décédée en 2024, qui incarnait cette figure tutélaire de la grand-mère et le personnage le plus emblématique de la famille Crawley. Le vieil ordre s’efface donc. Les domestiques, ces « invisibles » qui faisaient tourner la maison, se retirent. Carson, majordome irréprochable et toujours impeccable, prend sa retraite après un demi-siècle de service tout comme Beryl, la cuisinière. Quant au comte Robert parviendra-t-il à laisser les rênes du domaine à Mary, sa fille chérie mais devenue infréquentable ? Le suspens est à son comble. Dans les sous sols comme dans les étages, la retraite a sonné pour certains et la relève semble assurée, lorsque sont convoqués les fantômes de Downton pour des adieux qui restent, encore une fois, un peu mous, malgré une élégance intacte et une belle fresque au parfum nostalgique. 

* enchaînement de visionnages 

 

Le 24 contre les violences faites aux femmes

Estuaire : Le 24, un lieu d’accueil et de ressources 100 % féminin. Pourquoi ce choix ?
Catherine Vignaud : « Effectivement, ici, on travaille en non-mixité. Nous sommes sept (une directrice, une assistante de direction, quatre travailleuses sociales et une animatrice jeunesse). Un choix assumé. Et pourquoi ce choix ? Très simple… D’un, il y a beaucoup de femmes pour qui être accompagnées par un homme s’avère problématique. Et deux, cela s’inscrit dans les racines mêmes de Solidarité Femmes Loire-Atlantique qui a été créée en 1978 par un mouvement associatif féministe. C’est l’histoire de femmes qui protègent d’autres femmes.  

À qui s’adresse-t-il ?
Le 24 est ouvert à toutes les femmes victimes de violences, que ce soit de violences conjugales, de cyberviolences, de violences au travail, de violences du type traite des êtres humains (prostitution forcée, mariage forcé…). 

« Grâce à la Fédération nationale Solidarité Femmes qui porte le 3919, on aura la possibilité́, sur des séjours très courts, de proposer des hébergements hôteliers d’urgence. » 

Qui sont ces femmes ?
Le cliché serait de dire que les femmes concernées seraient des femmes sans ressources arrivées illégalement sur le sol français. Mais ce n’est pas vrai. On a des femmes avec des catégories socioprofessionnelles plus élevées. La domination masculine n’est pas un problème de catégories socioprofessionnelles ni de générations, c’est un problème d’état d’esprit. De plus en plus, on voit venir des très jeunes, et des beaucoup moins jeunes. Là, un exemple parmi tant d’autres, ce matin, sur l’écoute de Nantes, une femme de 93 ans et 70 ans de violences, nous a appelées. À savoir qu’à Nantes, l’accompagnement se fait uniquement sur les violences conjugales. Et pour vous donner une idée, par an, ce sont près de 2 000 appels et 3 500 passages, soit 1 200 femmes différentes et 800 enfants. 

« On va ouvrir une salle de soins, et mobiliser les réseaux de santé et de soins. On regarde comment on va pouvoir travailler avec le centre hospitalier et informer les médecins généralistes. On va être en lien avec le réseau justice-police,
organiser des groupes de parole collectifs !
 » 

Le 24, un espace qui rassure autant les enfants…
Comme à Nantes, on a un bureau des enfants. On les écoute, les rassure, travaille sur leurs émotions – beaucoup se disent en colère, qu’ils ont peur –, on les observe, met en place des actions spécifiques. On a également une grande salle de jeux. Ils peuvent y jouer, écrire, lire, dessiner, trouver le réconfort d’un doudou ; le leur alors resté à la maison dans la précipitation du départ, ça arrive souvent. La salle de jeux jouxte la salle informatique où les mamans peuvent y faire des recherches, et par une vitre qui les sépare, garder un œil sur eux, et eux sur elles. Ce qui rassure tout le monde.  

… Que les mères
C’est un lieu spacieux, lumineux, sécurisant avec, sur ces deux étages, plusieurs espaces cocooning propices à libérer la parole. Ici, on n’est pas derrière les ordinateurs, mais dans un rapport humain. On est là pour accueillir ces femmes dénigrées, insultées, violentées, contraintes. On est là pour les écouter, les rassurer, les orienter, trouver avec elles une solution, les aider à récupérer leurs droits, à faire des demandes de logement social, à rétablir des vérités, sans rien leur imposer. On respecte leur rythme. S’il faut qu’elles viennent dix fois avant qu’on arrive à trouver une orientation qui va fonctionner, elles viendront dix fois. On prendra le temps qu’il faudra pour les aider à se reconstruire, et les accompagner dans leur choix. Et qu’importe leur décision, bonne ou pas, ce sont elles qui ont le dernier mot. Mais qu’elles sachent qu’ici, la porte ne leur sera jamais fermée. » 

Vip is… eclectic et bien aLife !

Le Vip continue de s’affirmer comme un acteur incontournable des musiques actuelles dans la région. Les derniers chiffres de fréquentation pour preuve. En 2024, ils étaient plus de 24 500 aficionados à franchir les portes de la salle, « une année record », souligne Yann Bieuzent, le nouveau directeur qui se dit prêt à « écrire un nouveau projet artistique et culturel pour l’association Les Escales [NDLR : Vip + festival], et donner de nouvelles impulsions dès 2026 ». Lesquelles ? Mystère, et trop tôt encore pour en dévoiler tous les contours. Sinon, celui de révéler, côté Vip – « au potentiel énorme déjà bien exploité –, certains aspects inexploités ». Et l’ex-directeur de l’association Poc Pok, de la scène de musiques actuelles le 6par4 et du festival Les 3 Éléphants à Laval, qui connaît bien Saint-Nazaire pour y avoir vécu quelques années d’ajouter : « Notre dessein, avec l’équipe salariée et les bénévoles, donner envie au public de venir ici, et faire que les musiciens continuent de s’y épanouir ». 

Les Irréductibles Manon et Fyrs…  

Le Vip qui sait faire de chaque concert un moment unique. Au total, 23, pour ce nouveau trimestre ! Dont déjà deux complets : le concert salade des Irréductibles, ce week-end, et Taïro en novembre. Pour info, l’événement Vip is Life qui aura lieu le 24 octobre a déjà franchi la barre des 1 400 résas sur une jauge de 2 000. Alors faites vite si vous ne voulez pas rater Deluxe, Bagarre, The bloyet brothers « l’ouragan » venu de Redon ! et les autres pépites à découvrir jusqu’au bout de la nuit. Trois mois donc pour vibrer au rythme des musiques actuelles, entre dub, reggae, rock, électro, pop, folk. De grandes figures de la scène nationale, voire internationale [NDLR : la tournée de Popa Chubby a été annulée pour raison de santé] viendront côtoyer des artistes émergents, et parfois made in Saint-Nazaire, comme la chanteuse de Simone d’Opale, Manon Tanguy et l’envoûtant Fyrs (Thomas Gouret), tous deux issus des Irréductibles, à l’instar d’une certaine… Zaho !  

Une chorale folk des enfants 

Parmi les rendez-vous majeurs, on notera plusieurs temps forts qui feront date : (Vip is Life donc, et deux soirées électro : Boom!Boom! et Saint-Nazaire Underground) ; des partenariats inédits avec le Théâtre pour le concert de Tigran Hamasyan trio, avec le Secours Populaire pour Les rockeurs ont du cœur et la Tournée des Trans… musicales de Rennes. On notera également des P’tites causeries dont une “avec” Björk ce 7 octobre, une brocante musicale, trois spectacles pour les petiots. Sans omettre que le Vip, c’est aussi… des résidences d’artistes et un soutien indéfectible à la scène émergente, des actions culturelles, dont la création d’une chorale folk : 3 communes (Trignac, Montoir-de-Bretagne, Saint-Malo-de-Guersac), 4 écoles, 8 classes, 180 enfants et une date, le 13 mars au Vip en ouverture du festival Folk en scènes…  Que dire ?, sinon que Le Vip reste fidèle à son ADN : faire vivre la musique sous toutes ses formes. 

Quai des arts a 20 ans, la fleur de l’art

Pour ce 20e anniversaire, Jérôme Rouger, artiste complice de la salle, a imaginé un programme surprise lors de deux soirées uniques. Après 20 saisons, plus de 800 représentations, 260 000 spectateurs et un taux de remplissage qui a dépassé les 90 % l’an passé, l’aventure se poursuit. Les 11 et 12 octobre, Jérôme Rouger aura carte blanche pour une proposition qu’il a voulu plurielle, à l’image de cette saison. Plurielle par ses formes et dans la diversité des thèmes abordés. Mais avant l’anniversaire, marqueur de la saison, les frères Saglio ouvriront le bal avec leur projet aux accents orientaux, de jazz ou de blues (2 oct.). Quelques jours plus tard, le récit de Lilian Derruau reliera son vécu de « gosse de prolo » aux idées du sociologue Pierre Bourdieu (7 oct.), avant la roller party Martine Patine, collectif qui redonne vie au roller disco et qui se lance le défi de vous faire danser sur roulettes (17 oct.). Voilà pour une 1re mise en bouche. Car « présenter en détail une trentaine de spectacles relève de l’impossible », avoue le directeur du pôle culture de Pornichet Simon Barranger qui annonce une programmation « entrant toujours en résonance avec le monde actuel ». À l’instar d’Arthur H et de Pierre Le Bourgeois qui vont chanter « des histoires d’aujourd’hui, pour que la technologie ne nous transforme pas en robot » (22 nov.). L’astrophysicien Éric Lagadec et Guillaume Meurice proposeront, eux, un voyage à travers l’Univers et la bêtise humaine (21 mars). Quant à l’Inconstance de Constance, elle sera dévoilée dans un récit « drôle et bouleversant » (11 déc.). L’espace culturel a aussi « à cœur de faire découvrir les artistes en devenir, de jeunes ou moins jeunes compagnies parce que Quai des arts reste un service public de la culture », poursuit Simon Barranger. 

Expériences complémentaires 

Au-delà de la programmation, le directeur du théâtre Luc Chohin et son équipe ont cherché « à faire de cette salle un espace ouvert à la rencontre et à la convivialité ». Le Café du Quai continue ainsi d’accueillir chaque mercredi des ateliers, bals trad… Et afin de prolonger les représentations, certaines seront accompagnées de dîners à thème, de goûters, d’ateliers. Des expériences complémentaires pour se mettre dans l’ambiance, voire à la pratique comme celle du skateboard avec une initiation précédant le spectacle What we talk about when we talk about skateboarding… (7 janv.). La représentation devient alors « un point de départ pour explorer, questionner et expérimenter » le hip-hop, par exemple, lors d’un stage ado-adulte qui sera suivi d’une restitution en 1re partie du spectacle Ces Choses qui restent (3 mars). De temps de partage parents-enfants, il sera encore question et d’ennui aussi avec un atelier philosophique ludique autour du spectacle Rien ? (11 mars). Avec une ribambelle d’artistes et de découvertes réjouissantes, Quai des arts célèbre ses 20 ans comme la singularité, la diversité et la multiplicité, à l’image des spectateurs et du spectacle vivant. 

  

// Saint-Joachim dévoile sa saison 

La nouvelle saison s’ouvrira en chansons avec une comédie musicale portée par des artistes amateurs passionnés, les 4 et 5 octobre. Le 29 octobre, place au jeune public avec Les Clés mystéRieuses. Le festival Les MUSICA’les fera son retour (22 nov.), suivi d’un concert chic et déjanté avec La Chorale B&B (6 déc.), puis du conservatoire de Saint-Nazaire (7 fév.) tandis que Les Cousins d’abord rendront hommage à Brassens (25 avr.). Côté planches : de l’humour avec Moins qu’hier, plus que demain qui explore les travers de l’amour (7 mars). À découvrir à la Scène du Marais. 

Samedi 4 octobre, 20h30 et dimanche 5 octobre, 15h, tarif : 5 €.
Scène du Marais.
Rés. billetweb.fr/pro/saint-joachim
 

Toy Story

Un jeune garçon de 6 ans ne peut pas tout savoir. C’est ainsi que le jeune Andy ignore que dès qu’il sort de sa chambre, ses jouets mènent leur propre vie et que son préféré, le cow-boy Woody, est leur chef. Il ne se doute pas non plus qu’à chaque anniversaire, Zigzag -le chien à ressort-, le colérique Monsieur Patate, Rex -le dinosaure complexé-, Bayonne -la tirelire dite « Tête de lard »- et Bergère -la jolie lampe- angoissent à l’idée qu’un nouveau jouet ne les concurrence aux yeux de leur jeune maître et ne les relègue au placard… 

 

Tkt

Alors qu’Emma, 16 ans, une jeune fille heureuse dans sa vie, est admise dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital, ses parents Meredith et Fred attendent anxieusement des nouvelles du médecin. Désemparés, ils prennent conscience que malgré tous les « T’inquiète » de leur fille, ils auraient dû s’inquiéter. Que lui est-il arrivé ? Entre amitiés toxiques, isolement, messages, moqueries et humiliation, la vie d’Emma a rapidement basculé dans une spirale infernale. 

 

France, une histoire d’amour

Après avoir exploré le monde, Yann Arthus-Bertrand revient chez lui, en France, et part à la rencontre des français et françaises qui agissent concrètement pour faire avancer leur monde. Ce documentaire, touchant et plein d’humanité, tourné comme un road-movie dans la France entière, est une invitation à la curiosité mais surtout au vivre ensemble. Ces rencontres permettent de révéler des paroles sincères et des moments rares qui dessinent des portraits d’hommes et de femmes engagés. 

 

Gabby et la maison magique

Gabby part pour une virée en voiture avec sa grand-mère Gigi vers la ville imaginaire de Chat Francisco. Mais lorsque sa précieuse maison de poupée tombe entre les mains de Véra, une femme excentrique dangereusement obsédée par les chats, Gabby va partir à l’aventure, cette fois dans le monde réel, afin de récupérer ses Gabby Chats et sauver leur maison avant qu’il ne soit trop tard. 

 

Bluey au cinéma

Venez vivre une expérience familiale éblouissante avec Bluey au cinéma ! Dans cette sélection d’épisodes de la série animée, Bluey apprend qu’après le mariage de Frisky et Rad, elle devra quitter la maison dans laquelle elle a grandi. Mais tout changement n’est pas forcément une mauvaise nouvelle… 

 

Muganga – Celui qui soigne

Certains combats peuvent changer le cours de l’histoire. Denis Mukwege, médecin congolais et futur Prix Nobel de la paix, soigne – au péril de sa vie – des milliers de femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Sa rencontre avec Guy Cadière, chirurgien belge, va redonner un souffle à son engagement. 

 

Un sac de puces

Des jeunes filles âgées de quinze à dix-huit ans vivent dans l’internat d’une usine de textile. Un conflit éclate entre elles mais aussi avec les éducatrices et la direction. À l’image de la rébellion des jeunes pensionnaires, Vera Chytilová se rebelle déjà par les moyens du cinéma. 

 

Le plafond

Le film de fin d’études de Věra Chytilová à la FAMU, « Ceiling » (Strop) 1962, ironise sur l’exploitation des femmes comme modèles par les hommes. 

 

[zoom] Sirāt

Sirāt, Sirāt pas, aimera, aimera pas ? Et si la réponse se révélait plus complexe qu’il n’y paraît ? Et s’il fallait outrepasser le concept de pensée binaire pour extraire de cette œuvre quasi non racontable – ce qui n’arrange pas nos petites affaires ! –, toute sa substantifique moelle qui – selon là où l’on positionne le curseur de la sensibilité (inhérente à chacun) –, peut être rompue jusqu’à l’os. Ni noir ni blanc, d’aucuns y trouveront leur compte, conquis par ce road trip mystico-apocalyptique façon Mad Max au suspense insoutenable. D’autres en ressortiront interrogatifs, perplexes quant à la finalité détonante qui frise l’absurde à la sauce Dupieux. 

Sous le choc ou amusé, hypnotisé ou détaché, personne ne vivra de la même manière cette étrangeté cinématographique qui commence et (s’achève ?) dans le désert marocain… Avec, en premier plan, un père et son fils pré-ado, à la recherche de sa fille disparue depuis des mois, après une rave party, l’épicentre du récit. 

Vingt minutes de techno introductive, quasi sans parole, les enceintes à bloc, les teuffeurs en transe, le tout faisant un avec les éléments rocheux et sableux… Puis un départ dans les abîmes désertiques, chaotique, à l’image de l’état du monde… Qui se devine, se dessine par intermittence, par séquence visuelle ou sonore (populations en exil, colonnes d’engins blindés, guerres sur tous les fronts…). Une analogie d’une contemporanéité flagrante. L’ensemble exalté par une bande-son dosée au millimètre près qui se fond, se confond avec le grand Tout, transcendantal ; sublimé par des panoramiques d’une esthétique quasi religieuse, des travellings à couper le souffle, des lenteurs saisissantes, des acteurs – amateurs pour le quintet d’estropiés et pro pour Sergio López – qui crèvent l’écran… Alors brutal ? Onirique ? Réaliste ? Étrange ? Absurde ?, ce Prix du jury à Cannes… À vous d’en juger. 

 

Passez à l’Actes, le 1er octobre

Depuis près d’un an, des acteurs du spectacle vivant se réunissent régulièrement avec d’autres professionnels de la culture. « On est nombreux sur le territoire, mais isolés. Après le Covid déjà, on s’était rendu compte qu’il fallait sortir de cette solitude », résume le comédien Jonathan Semo de la compagnie Le Monde en scène. Avec la chargée de production et de diffusion Muriel Verdier, les comédiennes Mélanie Vindimian de Pois plume et Gaëlle Lautru de La Belle étoile, il a impulsé un mouvement qui veut dépasser ce 1er cercle de rencontres et « poser un cadre ». Ce cadre porte désormais un nom : Actes. 

Un réseau culturel solidaire 

Le 1er octobre, Actes propose de dévoiler ses ambitions : créer des espaces de rencontres, accueillir de nouveaux artistes, inventer des projets communs… Et « pourquoi pas un festival inspiré de l’expérience du SAAS d’Angers, ce regroupement de professionnels du spectacle vivant, compagnies ou individuels ? », lance Gaëlle. Un modèle qui a déjà permis d’obtenir des salles dédiées, des lieux de répétition, des bureaux mutualisés et une reconnaissance politique dans le Maine-et-Loire. Bref de répondre autant aux besoins matériels qu’à l’objectif que s’est fixé le noyau de l’association nazairienne : donner de la visibilité aux professionnels et valoriser les forces culturelles locales en reliant l’Agglomération nazairienne et la Presqu’île à Pornic, Saint-Brévin et au-delà. Au cœur du projet encore : le souhait de sécuriser les acteurs du monde de la culture du bassin en incluant aussi les métiers liés à la création – administrateurs, chargés de production, photographes, graphistes…Lors de la soirée de lancement, le quatuor de tête de ce nouveau visage du paysage associatif, appuyé par l’association Mille neuf cent un, propose de réfléchir à des groupes de travail thématiques, à différentes commissions, comme celle par exemple d’une cartographie des artistes du territoire. Cette dynamique veut désormais passer de l’association de fait à une structure balisée, capable d’exister, tout en restant fidèle aux valeurs de solidarité et d’éducation populaire qui lui servent de moteur. Le 1er octobre, il s’agira donc de se faire connaître et de se rencontrer. Un premier Actes pour imaginer une communauté vivante, capable de peser pour « inventer ensemble un réseau culturel solidaire ». 

* Acteurs-actrices culturel·les du territoire engagé·es et solidaires 

Une CaniRun sportive et festive pour toutou le monde

La CaniRun est une belle histoire de famille. À la com’ : Tom, le fils ; aux finances : Séverine, la mère ; à l’événementiel : Sylvain, le père, et à la recherche de sponsors et de partenariats : Laly, la fille. Pas étonnant que l’ancienne lycéenne d’Aristide-Briand, âgée de 20 ans, se soit orientée vers des études de commerce à Nantes… Depuis 2022 maintenant, les Imoberdorf consacrent donc beaucoup de leur temps libre, quasiment un an par événement, et toute leur énergie à organiser ce rendez-vous sportif et festif. « C’est compliqué mais on s’en sort. Quatre ans après la 1re, on a toujours la même motivation même si ça a été plus dur de trouver des financements, cette année », constate l’étudiante. 

Roxy aventures 

À l’origine de cette initiative solidaire, Tom et Laly, le frangin et la frangine. Pourtant plutôt phobiques des chiens petits, ils ont su dépasser leur peur enfantine et ont même adopté un eurasier : Roxy. C’est en suivant des cours de dressage qu’ils ont pris conscience de la maltraitance animale et voulu s’engager pour cette cause. « L’idée consistait à organiser un événement pour le partager avec son fidèle compagnon ou non, et ainsi pouvoir reverser les bénéfices à une autre association. » Une démarche simple, au profit de refuges animaliers pour participer à l’amélioration des conditions de vie de nos amis les bêtes. Cette année, les bénéfices collectés seront reversés à Cœur sur la patte 85. Grâce à la participation d’une centaine de personnes en 2024, Roxy aventures avait d’ailleurs récolté 1000 € pour l’association Anim’toit. Pour cette nouvelle édition, les épreuves débuteront le matin par les 3 ou 6 km du canicross qui associe un coureur à pied et un chien, reliés entre eux. La canimarche de 5 km se tiendra l’après-midi, avec ou sans toutou. Au-delà de la solidarité, ces activités, encadrées par des bénévoles, visent à promouvoir la pratique sportive partagée entre maître et chien, dans une ambiance conviviale. « La sensibilisation à la cause animale se fait aussi dans la partie village où se tiennent des stands autour du monde canin, de la petite restauration… », annonce Laly. Sans oublier les animations accessibles, comme la partie gratuite d’Agility. Ce sport canin, dans lequel le chien évolue sur un parcours d’obstacles sous la conduite de son maître. Avec ou sans son chien, la CaniRun s’adresse aux familles comme aux passionnés de sport ou d’animaux. Et « pour la météo, on croise les doigts mais on est tout terrain ! », conclut Laly. 

Bain public en mode power !

Bain Public « n’a plus les moyens de la gratuité », confie Jeanne Menguy, directrice de ce lieu hybride de créations qui a vu, comme beaucoup, ses subventions baisser. Ainsi, depuis mars dernier, les spectacles proposés sont passés en prix libre, et à 5 € et plus si affinités pour les grosses formes. Une alternative en soutien à l’association et, de facto, aux artistes qui « correspond le mieux à notre philosophie, celle de faire ce qu’il y a de plus juste pour chacun, en fonction de ses moyens ». Une “nouvelle formule” qui n’a en rien contraint les Nazairiens et autres à freiner leurs ardeurs culturelles. Au contraire, « les gens ont été hyper généreux », s’ébaudit l’équipe, et nombreux ont été ceux à avoir franchi, l’an dernier, le seuil de ce qui furent autrefois les bains-douches municipaux de Saint-Nazaire : 5 600 ! Un chiffre qui parle de lui-même, et prouve que le “concept” Bain Public fonctionne du feu de… Pour cette 5e saison, la tendance devrait se confirmer. Dix résidences, 9 sorties de bains (spectacles de fin de résidence), 60 artistes, des concerts-sandwichs, l’indéfritable Focus Belge, des bains moussants où petits et grands se retrouvent un mercredi après-midi autour d’ateliers (dont la création collective d’une œuvre animale), de spectacles, de courts-métrages…  

« Se faire du bien ensemble » 

Ce gloubi-boulga artistique prendra acte avec la traditionnelle Bienvenue au bain, qui marque le lancement de saison. Il aura lieu ce samedi 27 septembre, et débutera à 16h30 avec Bob et Casquette, par la Cie L’Unanime. « Une aventure, entre chaos et système D où le bricolage devient moyen de liberté, de réinvention et d’émancipation ». S’ensuivra à 20h30 le Bal des ardentes porté par 7 performers et 11 habitants (complices) de l’Agglo qui inviteront le public à participer à « ce dancefloor thérapeutique et résistant », histoire « de se faire du bien collectivement, et de se sentir plus fort face à la brutalité du monde qui nous plombe », souligne Jeanne Menguy, en mode power, à l’image de cette saison où moult propositions auront pour thématique et cheval de bataille, la nature… Mais pas que !  

Bain Public, c’est aussi du yoga, tous les jeudis midi, et des actions culturelles… Des projets avec les artistes en résidence en direction des publics éloignés sont mis en place…, dans les quartiers du Petit Caporal, d’Avalix, dans les écoles, les Ehpad…, de Saint-Nazaire, mais aussi de Donges et de Montoir-de-Bretagne. Preuve qu’on est tous dans le même bain… culturel !  

Regarde

Chris et Antoine ont bien du mal à s’entendre depuis leur divorce. Mais, lorsqu’on leur annonce que leur fils de 16 ans est atteint d’une maladie rare, qui va lui faire perdre la vue, ils s’efforcent de mettre leurs rancœurs de côté. Les ex-conjoints embarquent leur fils pour des vacances inoubliables, bien décidés à lui offrir ses plus beaux souvenirs. 

 

Les Tourmentés

Ça vaut quoi la vie d’un homme ? D’un homme comme lui. Un homme sans rien. Skender, ancien légionnaire, le découvrira bien assez tôt. « Madame », veuve fortunée et passionnée de chasse, s’ennuie. Elle charge alors son majordome de lui trouver un candidat pour une chasse à l’homme, moyennant un très juteux salaire. Skender est le gibier idéal. Mais rien ne se passera comme prévu… 

 

Dalloway

Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ? 

 

Une bataille après l’autre

Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa , indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé… 

 

Whiplash

Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence… 

 

L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme

Grégoire et Michel ne sont pas de la même génération mais ils sont unis par l’amitié, l’amour de la nature et une grande affection pour un ours échappé d’un cirque. 

 

Le dernier des hommes

Le portier de l’Atlantic, sanglé dans son uniforme rutilant, vaque à ses solennelles occupations devant la porte tambour du luxueux hôtel. Mais une malle à porter jusque dans le hall, la fatigue qui le terrasse alors, le verre de vin qu’il boit pour se restaurer, l’œil du gérant qui surveille la scène vont le condamner à renoncer à son uniforme. Il est alors chargé de s’occuper des lavabos, véritable déchéance à ses yeux, qu’il vit comme un drame, sous la risée de ses voisins… 

 

L’intérêt d’Adam

Face à la détresse d’une jeune mère et son fils, une infirmière décide de tout mettre en œuvre pour les aider, quitte à défier sa hiérarchie. 

 

Left-handed girl

Une mère célibataire et ses deux filles arrivent à Taipei pour ouvrir une petite cantine au cœur d’un marché nocturne de la capitale taiwanaise. Chacune d’entre elles doit trouver un moyen de s’adapter à cette nouvelle vie et réussir à maintenir l’unité familiale. 

 

Oui

Israël au lendemain du 7 octobre. Y., musicien de jazz précaire, et sa femme Jasmine, danseuse, donnent leur art, leur âme et leur corps aux plus offrants, apportent plaisir et consolation à leur pays qui saigne. Bientôt, Y. se voit confier une mission de la plus haute importance : mettre en musique un nouvel hymne national. 

 

[zoom] fils de

Entre la série surréaliste Parlement et Baron Noir (le noir en moins), voilà une comédie qui ne va pas redorer les ors bien craquelés de Matignon et de l’Élysée. Voire ne faire qu’amplifier un mouvement de défiance envers la démocratie déjà bien entamé en France. Et ailleurs… Fils de entre même étrangement en résonance avec l’actualité politique au lendemain de la démission du gouvernement Bayrou. Ici aussi la question est : qui pour Matignon ? Comme un film d’anticipation sans l’être vraiment, tant ce qui est advenu était attendu. Rien de surprenant donc dans ce long métrage. Comme un copié/collé de la réalité. Preuve, s’il en est encore, que toute ressemblance avec des personnages ou situations existants ou ayant existé n’est pas franchement fortuite : la nomination d’un chef de gouvernement de gauche qui nuirait à la solvabilité de la France. 

Le sous-titre du film aurait d’ailleurs pu être : Recherche 1er ministre désespérément. Car une semaine après l’élection présidentielle, le jeu des chaises musicales se poursuit pour le trouver. Les tractations aussi, avec tout un tas de coups tordus, de coups bas. Ici, tout est permis : de l’attaque physique à la manipulation et aux faux témoignages en passant par des enregistrements volés… Carlos Abascal Peiró réalise un savant mélange d’absurdie, de loufoquerie (un placenta qui disparait d’un frigo) et de cynisme politique (« l’optimisme est une maladie mentale »). Dans ce film qui égratigne la République, les politiciens et ses éminences grises, le casting est, lui, royal. Karin Viard, grimée en vieille bigote gobant des œufs durs, excelle dans la manipulation comme François Cluzet, ancien anar, retiré du monde en Bretagne pour s’occuper des oursins. Leurs répliques percutent et s’enchaînent, rythmant une histoire émaillée de bons gags et de moments “abracadabrantesques”. Certaines formules bien senties semblent même avoir été piquées à de vrais politiciens ou à leurs communicants. « L’État, c’est comme la saucisse tout le monde aime ça mais personne ne veut savoir ce qu’il y a dedans », glisse le malicieux et machiavélique Alex Lutz dans la peau de celui qui se voit déjà en haut de l’affiche, au poste de ministre de l’Intérieur. Faut-il y voir encore une allusion à un autre (Em)manuel lorsque l’un des collaborateurs de cabinet dit souffrir de macrocéphalie ? Sans oublier la collusion entre une journaliste et un jeune loup de la politique… Fils de rend la chose politique drôle tout en la décrédibilisant encore un peu plus. En avait-elle besoin ? 

 

À Donges comme à Besné, une saison haute culture

Silence dans les bunkers, ça va swinguer. À Donges, la saison culturelle débute le 19 septembre dans les tranchées du Blockhaus : une comédie muette et burlesque, qui aborde l’Occupation à coups d’absurde et de poésie visuelle. Cette année, le théâtre et ses complices rouvrent grand les vannes de l’humour. La farandole de formes et de folies se poursuit dès le 3 octobre à base de vaudeville sans filtre avec Le Dindon, de contes acides à oreilles pointues pour jeune public avec Trolls d’ogresse (30 oct.) entrant en résonance avec notre monde, d’une conférence grotesque sur la “stupidologie” ordinaire (7 nov.) ou de récits de couple aussi cruels que tendres avec Moins qu’hier (plus que demain)… (17 avr.). Chaque date est un pas de côté. Une dégustation aussi à l’instar de celle « jouée, chantée ou dansée, comme une déclinaison autour de l’amour dont chaque plat a été savoureusement préparé », proposée par Entrée Plat Désir (16 janv.). Sur la scène musicale cette fois, les styles vont s’entrechoquer. Tana and the Pocket Philharmonique y fusionnera pop et groove à contretemps (17 oct.). Dans son concert intitulé Tout seul, Sanseverino croisera Django et Zappa en virée électrique (21 nov.) tandis que Jaz Delorean (20 fév.) posera ses valises dans un piano bar imaginaire, entre swing et mélancolie. Le tout comme un échauffement avant le fest-noz de la Saint-Patrick (13 mars). La médiathèque, elle, offrira des haltes musicales. Elles mèneront de Brest à Brest (15 nov.) et de Listz à Schumann avec La musique des oiseaux (28 mars). De jubilation, il sera question avec Portes, un spectacle d’impro (6 mars) ou Le grand bazar à histoires (1er av.). Tous deux vont fusionner avec l’humour comme Le petit détournement (7 mai), inspiré de celui de son illustre prédécesseur, Michel Hazanavicius. Et puis le sosie de Gainsbourg sera à la peine face à celui de Johnny (20 mars) quand d’autres mèneront une Guerre des émeus (13 mai). Preuve qu’à Donges, on prend l’humour au sérieux. 

Danse, humour et amour 

Pour son ouverture de saison samedi 20 septembre, Besné passe en mode plutôt circassien avec la soirée Cabaret, suivie d’un spectacle jeune public sur les arts du cirque, le dimanche. Le ton de la saison autour des arts de la piste et de la danse est donné. Le hip-hop ouvrira justement un week-end danse le 11 octobre avec C’est la Vida. « Une histoire poétique, où la danse, le rire et les émotions mêlent hip-hop, arts du mime et du geste. » Le lendemain, danse et hypnose s’entrelaceront dans Naufrage sous hypnose pour une expérience immersive et unique. Autre soirée cabaret autour d’Halloween avec Catch d’impro (31 oct.). « Pour la première fois, la saison culturelle s’associe à Besné-Us pour une soirée 3 en 1 avec un spectacle où humour, musique, danse et théâtre tiendront le premier rôle », déclarent les programmateurs. Et puis, les rencontres sonores feront leur festival le 23 novembre avec les Music’ales. Elles promettent aussi d’être mouvementées pour le jeune public avec BA. Baribulles (23 janv.) ou Folk en scènes (22 mars). Entre musique et humour, le trio musical des Banquettes arrières (13 fév.) ouvrira la “voix” à Aurélien Jumelais et à son seul en scène Je me cherche (17 avr.). Avant de refermer la saison culturelle par le retour des Talents du pat’lin (30 et 31 mai), théâtre et chanson se partageront l’affiche (25 avr.) autour du trio amoureux du 3e âge de Dancefloor Memories, suivi des chansons, poésies et contes emmenés par Daniel Rebière. À Donges, Besné et au-delà dans l’agglo, voilà encore de quoi vivre une belle saison. 

Marielle imprime sa marque… de fabrique !

Au fond de cette allée du centre commercial de Kerlédé, on l’aperçoit, un peu esseulée… Pas pour longtemps. Bientôt, d’autres enseignes (boulangerie bio…) viendront, comme le café couture et la brasserie qui l’ont devancée de quelques mois, s’y établir…, pour redynamiser ce lieu avant qu’il ne soit démoli dans le cadre d’une opération de rénovation urbaine prévue d’ici à 2030. En attendant, la dernière venue – depuis août seulement – fait déjà couler beaucoup d’encre ! Quoi de plus étonnant quand on sait qu’ici – c’est écrit noir sur blanc –, on “imprime comme Gutenberg, fabrique du papier à l’ancienne et explore la linogravure !” Et c’est par cette accroche “aux caractères” bien trouvés, et par cette proposition atypique qui chatouille notre curiosité que Marielle Lefeuvre nous fait pénétrer, à pas feutrés, dans son antre où, le temps d’un atelier, le temps s’arrête ; où le temps d’un tour de passe-passe savamment maîtrisé, l’art(isanat) devient soudain magie, simple comme bonjour… « Ces arts, précieux car ils font partie de notre patrimoine, fascinent, impressionnent, peuvent faire peur aussi, car souvent méconnus… Mais une fois qu’on démystifie la technique, c’est parti. Et là, le plaisir de créer est sans fin. Certains repartent en disant : Quand est-ce qu’on recommence ? », se réjouit celle qui emmène, toujours un peu plus loin dans leur démarche créative, ses patients découvreurs jamais impatients !  

« Ici, on fait du bien à l’âme. » 

Ici, les mots se libèrent de leur casse, les fibres recyclées ou végétales extraites de peaux de banane, de poils d’artichaut, d’orties ou encore de poireaux… deviennent papier, l’encre s’y invite, linéaire ou textuelle, parfois hésitante. Alors Marielle rassure : « On a tous de belles choses à dire, et c’est quand même beaucoup plus chouette de mettre ses propres mots en valeur que de se cacher derrière ceux des autres, vous ne croyez pas ? » Une fois le principe de l’atelier expliqué, chacun, lettre après lettre, y va alors de son couplet. Sortent alors du chapeau des revendications, des poésies, des mots d’amour, des rêves, de la philosophie… « Ici, on fait du bien à l’âme. C’est un instant propice à la confidence, presque thérapeutique », confie « l’artisane plus qu’artiste » à la sensibilité généreuse et à l’oreille bienveillante… D’une nature vraie qui fait sens avec ce chemin qu’elle a emprunté, un tournant, telle « une évidence », sans savoir ce qui, au fond, l’y a poussée. « Je sais juste que c’était un rêve d’enfant. »  

Puis la vie l’en a dévié, de ce rêve. Des études d’horticulture, des postes dans le commerce de proximité, un long périple en France et… 2015, la révélation, la reconversion. En 2016, retour au Musée de l’imprimerie de Nantes, comme stagiaire cette fois, puis au Moulin du Gôt, « dernier témoin de l’importante activité papetière du Limousin au XVIIIe siècle ». Encore deux ans de stage en pointillé, et voilà que Marielle fait de son rêve d’enfant sa réalité. Elle qui s’imaginait nomade, à promener ses lettres de structure en structure*, pose ses meubles d’imprimerie à grands tiroirs plats et sa majestueuse presse d’époque dans un demi sous-sol d’une école à La Baule. Aujourd’hui “encrée” à Saint-Nazaire, Lettres en voyage – à lire aussi… l’être, un double sens pas si anodin – continuera, sans nul doute, de faire bonne presse et fort belle impression ! 

* Marielle travaille avec l’École des arts et du patrimoine de Guérande, mais également avec les écoles, maisons de retraite, centres de loisirs, médiathèque, maisons de quartier… 

L’igo des quartiers Nord a l’œil et la manière

Checks stylés, échanges de “salut/ça va” avec les gamins du quartier, et retour à nos petites affaires quand ces dernières ne sont de nouveau suspendues par cette joyeuse et franche ritournelle… Une star, Nixon Mendy (?), depuis que son alias Nicksigo fait le buzz avec ses publis sur Insta, multiplie les interviews dans la presse et s’affiche, par son œuvre photographique, sur plusieurs pages du dernier Sinon, le mag’ des jeunes du coin ; une star alors ? « Noooooon, certainement pas », sourit-il, un brin gêné. N’empêche, il a beau dire… Ici, au cœur de la toute métamorphosée Berthauderie, il est connu comme le loup blanc. Pas pour rien qu’on l’appelle… Le Maire ! « Je ne fais pas de politique », rétorque illico presto ce jeune “mec” (pour igo) de 26 ans à l’allure streetwear, sans s’excuser d’être un citoyen engagé qui met son art visuel et sa tchatche ensoleillée à la défense des quartiers, « toujours de manière positive. Il est là mon taf : essayer de mettre de la couleur là où d’autres essaient de noircir le tableau, et d’utiliser ce que j’ai autour de moi pour ouvrir les esprits. Je ne dis pas que j’arriverai à changer les mentalités, à briser les préjugés, mais si on ne tente pas… ».  

Du bâtiment 57… 

Et comme Nicksigo n’est pas du genre à s’avouer vaincu, c’est l’arme au poing qu’il va au-devant. Par arme(s), entendons Certifié Nazairien, son association d’un an passé qui se donne pour cheval de bataille de mettre en lumière les jeunes (et moins jeunes) talents de la cité, via le sport, la culture et l’art ; et son boîtier qu’il trimballe partout depuis… 

« Avec les potes, on parlait rap, bécane…, jamais de photographie. Longtemps, je me suis tu… Aujourd’hui, j’encourage les jeunes à dire, à oser, à entreprendre.
Ni manager ni vendeur de rêves, je leur dis juste d’aller au bout de leurs idées. Toujours y croire, et ne jamais voir l’échec comme un échec.
»  

Bâtiment 57. « C’est celui-là », indique-t-il d’un léger hochement de tête, assis à discuter sur un banc de l’aire de jeux, à deux pas du city stade. Bâtiment 57. Là où tout a commencé. Il y a huit ans. Là où Nixon est devenu Nicksigo. Là où il s’est ouvert au champ de tous les possibles. Sur le terrain, son terrain, dans « [sa] bulle », à shooter ses potes… Pas meilleure école ! L’école, d’ailleurs, parlons-en… Tout juste 14 ans, et déjà il ne s’y (re)trouvait pas, séchait les cours, passait son temps à geeker dans sa chambre du bâtiment 61, à zieuter des tutos sur les métiers du design, du graphisme, à manipuler les logiciels, à faire des montages… photos, qui n’étaient pas les siennes ! Hic, le déclic. À 17 ans « et demi », il y tient, il achète, grâce au dispositif Garantie Jeunes son premier Canon. « Le lendemain, j’ai regretté. Je n’y connaissais rien en photo ! Mais comme chez nous l’argent est sacré et le gaspillage n’existe pas, il m’était impossible de le laisser prendre la poussière. » 

 

… à la lumière 

Sorti du carton, Nicksigo pousse alors son nouvel objet pas encore identifié dans ses retranchements. Résultat ? Une première expo, en 2019, à La Source. Comme un banlieuArts, des portraits saisis sur le vif dans les quartiers de Saint-Nazaire, pour « déconstruire l’idée qu’on se fait de cette jeunesse, trop souvent cataloguée et mal jugée ». Puis les projets s’enchaînent, avec des artistes d’ici et de plus loin, avec le Mrap*, le Cada, Les eaux vives… Et là, cette année, avec les maisons de quartier de la Chesnaie/Trébale et de la Bouletterie pour Femmes en lumière, seize portraits en couleur illustrés de leurs récits de vie… à découvrir jusqu’au 4 octobre. Pour 2026, le photographe projette de réactualiser son regard porté sur Comme un banlieuArts, en se réinterrogeant sur qui sont les vieux d’aujourd’hui et les jeunes d’hier avec, en légende, de petites lignes inspirées, et au premier plan, toujours ancrées, « ces notions de respect et d’engagement. Une philosophie de quartier qu’il ne faut pas perdre ». 

* Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples ; Centre d’accueil pour demandeurs d’asile.  

Connemara

Issue d’un milieu modeste, Hélène a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd’hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige a quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Epinal. Elle s’installe avec sa famille, retrouve un bon travail, la qualité de vie en somme… Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, elle aperçoit un visage connu, Christophe Marchal, le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu’Hélène n’avait pas vue venir… Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle, cette île leur sera-t-elle possible ? 

 

Demon Slayer : La forteresse infinie

Tanjirô Kamado a rejoint une organisation dédiée à la chasse aux démons, les pourfendeurs de démons, après que sa jeune sœur Nezuko ait été transformée en démon. Devenant de plus en plus fort et proche des autres membres de l’armée, Tanjirô affronte de nombreux démons en compagnie de ses camarades, Zen’itsu Agatsuma et Inosuke Hashibira. Ses aventures l’ont amené à se battre aux côtés des combattants les plus hauts placés de l’armée des pourfendeurs de démons, les piliers, tels que le pilier de la flamme, Kyôjurô Rengoku, dans le train de l’infini, le pilier du son, Tengen Uzui, dans le quartier des plaisirs, ainsi que le pilier de la brume, Muichirô Tokitô, et le pilier de l’amour, Mitsuri Kanroji, dans le village des forgerons. Alors que l’armée des pourfendeurs de démons et les piliers s’exerçaient lors d’une session d’entraînement en prévision du futur affrontement contre les démons, Muzan Kibutsuji fait son apparition au manoir Ubuyashiki. Le responsable de l’armée étant en danger, Tanjirô et les piliers se ruent vers le quartier général, mais tombent dans le piège tendu par Muzan Kibutsuji et se retrouvent coincés dans les profondeurs d’un espace mystérieux. Tanjirô et le reste de l’armée des pourfendeurs de démons sont téléportés dans le bastion des démons : la Forteresse infinie. C’est là que s’embrasera l’ultime combat entre l’armée des pourfendeurs de démons et les forces démoniaques. 

 

Le Million

Pensant à tort qu’il ne va pas être promu par son entreprise, Stan craque et décide de voler dans le coffre de son patron une valise contenant 1 million d’euros d’argent sale. Direction l’aéroport avec sa copine… Mais en route, un coup de fil lui apprend qu’il obtient la promotion dont il rêvait. Il a alors une nuit pour rattraper son erreur et remettre le million dans le coffre. Pour cela, il va faire appel à Hippolyte, un serrurier peu regardant sur la déontologie… 

 

Changer le regard sur la maladie à travers le sport

Récit d’un projet humain et collectif au Saint-Nazaire Ovalie. 

Petit ours brun fête son anniversaire au cinéma

Bayard Jeunesse s’associe à CGR Events pour célébrer les 50 ans du personnage en proposant des séances adaptées aux petits. Elles mêleront des épisodes du dessin animé Petit Ours Brun et des séquences surprises (2 clips musicaux et 2 séquences de jeux inédites, un « cherche et trouve » et un « chercher l’intrus »). 

 

Sally Bauer à contre courant

Suède, 1939. Alors que l’ombre de la Guerre plane sur l’Europe, Sally Bauer, mère célibataire de 30 ans, rêve d’un autre combat : traverser la Manche à la nage et entrer dans l’Histoire. Mais son ambition dérange. Incomprise par la société et menacée par sa propre famille, elle est confrontée à un choix déchirant : renoncer à ses aspirations ou défier l’ordre établi. Pas seulement pour battre un record, mais pour prouver qu’une femme peut choisir son destin. 

 

Ciudad sin sueño

Toni, un garçon Rom de 15 ans, vit dans le plus grand bidonville illégal d’Europe, en périphérie de Madrid. Fier d’appartenir à sa famille de ferrailleurs, il suit son grand-père partout. Mais à mesure que leur terrain devient la proie des démolisseurs, la famille se divise : lorsque certains choisissent de partir en ville, son grand-père, lui, refuse de quitter leurs terres. Au fil des nuits, Toni doit faire un choix : s’élancer vers un avenir incertain ou s’accrocher au monde de son enfance. 

 

Une place pour Pierro

Pierrot, 45 ans, est autiste et vit dans un foyer médicalisé. Déterminée à lui offrir une vie digne, sa sœur Camille le prend chez elle et se met en quête d’un endroit mieux adapté à sa différence. Le chemin est long mais c’est la promesse d’une nouvelle vie, au sein de laquelle chacun trouvera sa place. 

 

Le mystérieux regard du flamant rose

Début des années 1980, dans le désert chilien. Lidia, 11 ans, grandit au sein d’une famille flamboyante qui a trouvé refuge dans un cabaret queer, aux abords d’une ville minière. Quand une mystérieuse maladie mortelle commence à se propager, une rumeur affirme qu’elle se transmettrait par un simple regard. La communauté devient rapidement la cible des peurs et fantasmes collectifs. Dans ce western moderne, Lidia défend les siens. 

 

  

Imago

Déni est le nouveau propriétaire d’un petit lopin de terre dans une vallée isolée en Géorgie, à la frontière de la Tchétchénie dont il est exilé depuis l’enfance. Il débarque là-bas et projette d’y construire une maison qui tranche drôlement avec les coutumes locales. Un fantasme qui ravive ses souvenirs et ceux de son clan déraciné qui pourtant ne rêve que d’une chose, le marier ! 

 

Arco

En 2075, une petite fille de 10 ans, Iris, voit un mystérieux garçon vêtu d’une combinaison arc-en-ciel tomber du ciel. C’est Arco. Il vient d’un futur lointain et idyllique où voyager dans le temps est possible. Iris le recueille et va l’aider par tous les moyens à rentrer chez lui. 

 

Nino

Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D’ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même. 

 

L’agent secret

Brésil, 1977. Marcelo, un homme d’une quarantaine d’années fuyant un passé trouble, arrive dans la ville de Recife où le carnaval bat son plein. Il vient retrouver son jeune fils et espère y construire une nouvelle vie. C’est sans compter sur les menaces de mort qui rôdent et planent au-dessus de sa tête… 

 

Put your soul on your hand and walk

Put your soul on your hand and walk est ma réponse en tant que cinéaste, aux massacres en cours des Palestiniens. Un miracle a eu lieu lorsque j’ai rencontré Fatem Hassona. Elle m’a prêté ses yeux pour voir Gaza où elle résistait en documentant la guerre, et moi, je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa « prison de Gaza » comme elle le disait. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant plus de 200 jours. Les bouts de pixels et sons que l’on a échangés sont devenus le film que vous voyez. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens.