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Hurry up tomorrow

Abel, une star de la musique, est entraîné par une de ses fans dans une odyssée qui l’amènera à remettre en question les fondements mêmes de son existence. 

 

Un jour de plus en moi(ns)

À 31 ans, Joris décide de tout plaquer pour quitter la frénésie parisienne et s’installer dans un petit village rural. Son rêve : devenir vigneron et cultiver la terre. Mais la vie à la campagne est bien plus rude qu’il ne l’avait imaginée. Joris découvrira que le véritable vin se forge dans les épreuves, tout comme l’âme humaine. 

Le Domaine

Damien, étudiant à la dérive, accepte un emploi dans un relais de chasse tenu par deux malfrats locaux. Ces derniers utilisent leur domaine pour couvrir des activités illégales où jeux d’argent et prostitution se mêlent. Suite à la disparition d’une escort, Damien s’engouffre dans une spirale de règlements de comptes. 

 

La Haine

Abdel Ichah, seize ans est entre la vie et la mort, passé à tabac par un inspecteur de police lors d’un interrogatoire.  Une émeute oppose les jeunes d’une cité HLM aux forces de l’ordre. Pour trois d’entre eux, ces heures vont marquer un tournant dans leur vie… 

 

Un monde merveilleux

Dans un futur un peu trop proche où les humains dépendent des robots, Max, une ancienne prof réfractaire à la technologie, vivote avec sa fille grâce à des petites combines. Elle a un plan : kidnapper un robot dernier cri pour le revendre en pièces détachées. Mais tout dérape. Flanquée de ce robot qui l’exaspère, elle s’embarque dans une course-poursuite pour retrouver sa fille et prouver qu’il reste un peu d’humanité dans ce monde. 

 

Chacun pour tous

Martin, coach de l’équipe française de basketteurs déficients mentaux, est au pied du mur. En pleine préparation des Jeux Paralympiques, ses meilleurs joueurs viennent de le laisser tomber. Refusant de perdre la subvention qui est vitale pour sa fédération, il décide de tricher pour participer coûte que coûte à la compétition. Il complète son effectif par des joueurs valides, dont Stan et Pippo, deux trentenaires désœuvrés. Même Julia, la psychologue de la fédération, ne s’aperçoit pas de la supercherie. En s’envolant pour Sydney, Martin est loin d’imaginer le mélange explosif qu’il vient de créer. 

 

Mission impossible – Final Reckoning

Ethan Hunt et l’équipe du FMI se lancent dans une course contre la montre pour trouver l’Entité, une intelligence artificielle malveillante qui peut détruire l’humanité. 

 

Oxana

Ukraine, 2008. La jeune Oxana et son groupe d’amies multiplient les actions, slogans peints sur le corps et couronnes de fleurs dans les cheveux, contre un gouvernement arbitraire et corrompu. C’est la naissance d’un des mouvements les plus importants du XXIe siècle : FEMEN. Réfugiée politique, artiste, activiste, Oxana franchira les frontières et militera sans relâche pour les droits des femmes et la liberté, jusqu’à risquer sa propre vie. 

 

Bonjour l’été

L’été, c’est la promesse d’évasion, de découvertes et d’aventures inoubliables ! Ce programme de 6 courts métrages vous embarque dans des récits ensoleillés, drôles et poétiques, où chaque instant réserve son lot de surprises. Un séjour familial qui vire au comique, une expédition en kayak semée d’embûches, un marque-page porté par le vent ou encore une pieuvre un peu trop maniaque… Autant d’histoires pleines de malice et de tendresse qui célèbrent la légèreté des beaux jours et la magie de ces instants fugaces qui rendent l’été inoubliable. 

Programme : 

Much better now de Philipp Comarella, Simon Griesser : Un marque-page coincé dans un livre oublié se retrouve un jour emporté par un courant d’air. En surfant sur les pages transformées en vagues océaniques, il vit une aventure inoubliable. 

Chronique de l’eau salée de Tamerlan Bekmurzayev, Antoine Carre, Rodrigo Goulao De Sousa, Alexandra Petit, Martin Robic : Sous le soleil des derniers jours d’été, un jeune homme se prépare à quitter le foyer familial. 

Ink d’Erik Verkerk et Joost van de Bosch : Une pieuvre obsessionnelle de la propreté tente de tout contrôler… Mais même avec autant de bras, certaines choses lui échappent. 

Late Season de Daniela Leitner : Un couple de personnes âgées semble avoir perdu l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre. Un jour, à la plage, après s’être endormis, quelque chose d’incroyable leur arrive, quelque chose qui ravive leurs sentiments amoureux perdus depuis longtemps. 

Kayak de Solène Bosseboeuf, Flore Dechorgnat, Tiphaine Klein, Auguste Lefort, Antoine Rossi : Un père embarque son petit garçon pour une excursion en kayak. Mais entre les imprévus d’une première sortie en rivière et les caprices du bébé, la tranquillité espérée s’éloigne… surtout lorsqu’un aigle décide de se joindre à l’aventure ! 

Bonjour l’été de Martin Smatana et Veronika Zacharovà : La mer, le soleil, les plages… et les vacances en famille ! Mais que faire si l’hôtel s’avère décevant, si la vue depuis votre chambre laisse à désirer, si le dîner est d’une étrangeté inattendue et si vos bagages, eux, font voyage à part ? 

 

La dernière lettre

En 1941, dans une petite ville d’Ukraine, Anna Semionovna écrit une lettre à son fils, physicien célèbre parti travaillé dans un institut de sciences soviétique. Médecin, russe et juive, elle évoque, par des saynètes vécues, des détails, son mariage malheureux, la naissance de son fils, l’arrivée des Nazis, l’incrédulité criminelle de certains Juifs, sa judéité, etc. Ce sera sa dernière lettre. Quelques jours plus tard, elle est assassinée par les soldats allemands. 

 

Les fils qui se touchent

A 50 ans, le cinéaste est frappé d’une épilepsie foudroyante, conséquence d’un dysfonctionnement de son hippocampe, l’organe qui façonne les souvenirs. C’est l’occasion pour lui de revenir sur la mémoire collective et alternative que lui et ses acolytes fabriquent depuis 25 ans au sein d’une télévision de rue. Quand ces deux récits se croisent, il est question de choix et d’oublis. 

 

Let’s get lost

Let’s Get Lost évoque la vie du célèbre trompettiste Chet Baker lors de son parcours de l’Oklahoma à la Californie et de New York à l’Europe, pendant les années 50. À travers les passionnants témoignages de sa famille, de ses amis et de musiciens du mouvement jazz de la Côte Ouest, le film suit le grand jazzman jusqu’en 1987, un an avant sa mort. 

 

Les enfants rouges

Alors qu’ils font paître leur troupeau dans la montagne, deux adolescents sont attaqués. Nizar, 16 ans, est tué tandis qu’Achraf, 14 ans, doit rapporter un message à sa famille. D’après une histoire vraie. 

 

Marco, l’énigme d’une vie

Enric Marco est le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste. À l’approche d’une commémoration, un historien conteste son passé d’ancien déporté. Marco se bat alors pour maintenir sa version alors que les preuves contre lui s’accumulent… 

 

[zoom] Des jours meilleurs

Parfois, les contraintes d’agenda ont du bon (merci les ponts !) Sans quoi, confessons-le, ce joli petit film au goût anisé serait passé entre les mailles du filet d’Estuaire. Dommage ! Car malgré les apparences promotionnelles – un chouia timorées –, cette comédie cache bien son jeu. Plus sociale que franchouillarde-avec-son-lot-de-plaisanteries-
potaches-et-bien-lourdingues, voici une intention sensible et nécessaire, une plongée immersive dans les abîmes de l’alcool… au féminin. 

Un sujet rarement abordé au cinéma qu’Elsa Bennett et Hippolyte Dard traitent avec justesse et humanité, sans jamais forcer sur la dose humour relou ! Histoire de mieux nous noyer dans cette tragédie de l’intime qui rime trop souvent avec honte, déni, rechute, divorce, solitude, insomnie, descente aux enfers… 

Le cas de Suzanne (Valérie Bonneton), Alice (Sabrina Ouazani) et Diane (Michèle Laroque). Trois femmes amochées aux parcours chaotiques, trois âmes en peine aux caractères bien distincts qui se retrouvent en cure de désintox’ à partager leurs souffrances, angoisses, colère, désespoir… Espoir ? 

Trois forces de la nature campées par un trio d’actrices à contre-emploi et au jeu imbibé d’émotions fortes, à la limite de l’effusion lacrymale, bien que la larme suffira… Car mine de rien, on ressort de cette fresque poignante à la sororité puissante où le registre du pathétique n’a pas le droit de visite, retourné·e. 

Face caméra, plan serré, façon documentaire, elles parlent, se confient, craquent, s’effondrent et racontent… « À 11 ans, je buvais les fonds de verre, parce que je n’existais pas », dira l’une, « Moi, je ne bois pas pour le goût, mais pour m’arracher la gueule », dira l’autre ; « Quand je bois, on me voit »… L’une, l’autre, elles, ce sont toutes… Femme de ménage, hôtesse de l’air, actrice star, chômeuse… 

L’alcool touche toutes les classes, et pour preuve, les femmes aussi, chose que l’on a tendance à mettre en sourdine, un sujet trop peu considéré, car tabou. Et bien que ce joli petit film diablement mené et finement interprété ne soit pas un modèle de perfection, il a le mérite de mettre le doigt (pas de whisky !) là où ça fait mal… Et pas qu’à la tête ! 

 

Rock’n’roll & gasoline : road trip dans le rétro

Leur vision des USA est « utopique », assument Fabrice Martin et Luc Bellorge, respectivement président et trésorier de l’association The Gamblers. Pour eux, le compteur s’est arrêté à l’âge d’or d’une Amérique fantasmée : les années 1950. « Ce qui nous attire aux USA, c’est les grands espaces, le cinéma » qu’on imagine de James Dean, les chevauchées mécaniques, les dérapages d’une Mustang lancée sur la Route 66. « Une vision qui ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. Ni aux mentalités, ni aux musiques… » On ne s’aventurera pas plus sur le terrain géopolitique. Pas le propos. Entre les barnums, stands canadien, de vêtements vintage, d’objets, de plaques émaillées…, l’ambiance du festival se veut d’ailleurs « plus aux bottes de paille qu’au stade de France », sourit Luc. 

Carburer au super 

L’essence de l’événement, que Luc et Fabrice portent tous les deux à bout de bras, carbure au super, à la passion des années 50-60 et à leur envie de partager cette culture US vintage. Après Trignac, ils convient depuis trois ans à Donges le public et tous les propriétaires de vieilles cylindrées à se rassembler autour de « l’amour de voitures et de motos de cette époque. Et il en existe beaucoup plus qu’on imagine », estime Luc, lui-même biker. Ce rassemblement de véhicules anciens permet donc de se rencontrer ou de découvrir tout un univers en mode sépia, chromé et gominé. Pour les propriétaires qui ont envie de participer au meeting cars : aucune inscription préalable, il suffit de contacter l’association par téléphone ou Facebook. Ensuite, tous au parking des Guifettes pour vivre au rythme du festival le temps de ce week-end rétro. « Si la météo s’y prête, cet événement est extrêmement plaisant. Musicalement déjà », assurent les deux organisateurs. Au programme : deux groupes en journée et deux le soir le samedi et le dimanche mais aussi un dancefloor. Entre chaque set de musique envoyé par The bufford’s, The twisters, Rated R ou Snakes In The Boots, des DJs pour que la musique inonde tout le site. Un bon rock que le duo de choc estime « hyper entraînant. Bref, une musique familiale et bon enfant, qui éveille, qui illumine. Car le rock traverse les générations. » Et puis le dimanche, les moteurs des vieilles berlines vont ronronner dès 10h30 pour embarquer le public dans un voyage qui ne sera pas que temporel. Alors welcome on board ! 

Swann Guerrault ou les raisins de la passion

Quel rapport entre la plage de M. Hulot et la projection d’Un jour de plus en moi(ns) ? Saint-Nazaire ? Sans nul doute. Le cinéma ? Ça va de soi. Une amitié au long cours ? Dans le mille, à la vi(gn)e comme à la scène… d’un court-métrage. Une première pour le duo d’enfance. Swann Guerrault, l’instigateur qui porte (presque) toutes les casquettes – de l’écriture à la réalisation, de la musique originale au montage –, et Joris Guillemot, l’ami-acteur le temps d’un court, qui, lui, se prête au jeu de la caméra, le temps d’un jour d’été 2023 où tout a commencé…, sur la grève tatiesque. Deux trentenaires au parcours à la base bien tracé que rien ne prédestinait à les voir tourner ensemble. Joris, master d’anthropologie à la Sorbonne en poche, cumulait les petits boulots quand Swann jonglait entre ingénieur alternant et mannequin (défilés, spots publicitaires pour des marques de luxe de très haute allure, qu’on ne citera pas !) Le premier a fini par tout plaquer, passer un CAP viticole et devenir vigneron dans l’Anjou. Le second a préféré continuer dans le mannequinat « pour avoir le temps à côté de créer », de rêver sa vie, comme il l’entend, entre musique et cinéma, ses “deux amours”, comme chanterait une certaine…  

Musique-ciné-vin 

La musique d’abord, qu’il a dans la peau… Des live-sessions comme DJ dans les bars de Saint-Nazaire, les clubs et boîtes de nuit de La Baule, Nantes, Paris, un premier EP funky groovy en 2018 sous son nom de scène, Fine S, un second en préparation plus électro aérien, en réf’ à ses groupes mythiques, Air, Massive Attack, Moby, Radiohead…, et ce leitmotiv qu’il ne lâche pas : composer de la musique de films, « et comme dans le milieu, c’est difficile de se faire un trou, le plus simple, s’est-il dit, c’est de réaliser mon propre film en y incluant mes propres morceaux ! », et une bonne dose de vin, le commun accord ! Voilà, en trois mots-passions, comment est né ce premier court 100 % autoproduit et monté dans son 20 m2, quartier du Marais ; l’histoire de son « meilleur pote », Joris, qui rêve de devenir vigneron : « Un voyage initiatique durant lequel il découvrira que le véritable vin se forge dans les épreuves, tout comme l’âme humaine », philosophe Swann l’autodidacte, épris de vin « quand il est respectueux de l’environnement. Le vin est un lubrifiant social, qui se déguste à plusieurs. Je trouvais donc saisissant de mettre en avant la solitude du vigneron, de la contraster avec l’image festive que l’on s’en fait ».  

Un film intime et poétique 

Avec Un jour de plus en moi(ns) – à noter l’importance des parenthèses –, Swann signe là un film réaliste, poétique, doux et contemplatif où la musique prend les contours d’un personnage à part entière. Un film « fiction et non documentaire », intime et personnel où le jeune réalisateur met en parallèle les sentiments de Joris et les siens, « quasi les mêmes quand on est sur des projets de création…, de vie, de soi » : les doutes, les coups bas, les portes qui se ferment, la dureté de la vie… « Et cette volonté de ne jamais baisser les bras, d’aller au bout de ses projets. Ce film, c’est un peu moi ! », confie Swann le cinéphile, qui est allé puiser son inspiration dans sa plurielle cinémathèque : La Collectionneuse, de Éric Rohmer pour la voix off, Taxi Driver, de Martin Scorsese pour la bande-son et Call me by your name, de Luca Guadagnino pour la beauté esthétique des paysages naturels, et vendangés… D’ailleurs, raisin sur le gâteau, après la projection, une dégustation des vins du film sera proposée au Kiosq…, en attendant la cuvée 2026 de Joris et la sortie du court en long-métrage, un cépage à pleine maturation… 

Roxanne Moreil, plume de L’oiseau tempête

Depuis bientôt quatre ans, elle co-dirige la librairie l’Oiseau tempête avec Quentin Quellien. Oiseau marin opiniâtre qui se rit des rafales, « de bon ou de mauvais augure, revue de l’ultra gauche », ce nom – allusion également à Edward Sexby qui prôna la communauté des biens – lui correspond. Installée à Saint-Nazaire après un parcours qui l’a menée de Nantes à Arles en passant par Paris, la libraire aime inviter à la conversation, lors de rencontres qu’elle anime en ses murs bleus Klein ou de partenariats avec la médiathèque, comme à « participer à la transformation des imaginaires » ou à tordre le cou à l’idéologie marchande. Une chimère consumériste à laquelle la « clientèle nazairienne patiente, consciente et militante » plussoie. « Une chance ! » 

L’art de la bulle 

Diplômée d’histoire de l’art à l’université de Nantes, elle se voyait bien travailler dans « la muséographie de la BD. Mais il y a 20 ans, elle était déconsidérée. Il n’y avait pas le vivier d’aujourd’hui ». C’est par le biais de sa culture visuelle qu’elle devient libraire en 2010. Parallèlement, elle collabore à une ribambelle de projets liés à la BD et devient membre de Maison Fumetti, lieu associatif nantais dédié au 9e art. Elle le co-préside un an, participe à son festival, crée l’exposition féministe Une BD quand je veux si je veux. L’aventure se termine lorsqu’elle part en Arles faire ses armes dans une librairie indépendante. Elle y crée sa maison d’édition La vie moderne. Aujourd’hui en sommeil, elle n’exclut pas « de reprendre ce jouet un jour. » 

Nouveau chapitre 

En 2018, elle ouvre un nouveau chapitre avec L’Âge d’or (éd. Dupuis). Une fresque politico-utopique et féministe, couronnée par les prix BD France Inter et Landerneau. La trentenaire semble encore surprise du succès de son premier scénario qui répondait « un peu par hasard au mouvement #MeToo. Mais le métier de libraire prend forcément le pouls de la société, des problématiques sociales du moment ». Cette épopée médiévale de deux tomes, partie d’un dessin de princesse de Cyril Pedrosa, interroge notre désir de transformer la société comme nos bonnes intentions autour de cette question : nos idéaux peuvent-ils résister au pouvoir ? Son dernier roman graphique, Elsie A., mène cette fois au début du XXe siècle, aux confins du Mexique. Le récit, plus intérieur, creuse une veine également plus trouble. Il reprend les codes du roman d’aventures, dont elle est fan. Entre chamanisme, mémoire fragmentée et forêts hallucinées, l’histoire est celle d’une Européenne à la recherche de son mari archéologue volatilisé en pleine jungle. Dans une odyssée fluviale, à la fois fantastique et initiatique, et sur laquelle Roxanne a encore planché avec Cyril Pedrosa, l’illustratrice Karine Bernadou déploie « une aquarelle organique. Un petit Everest à réaliser. » Celle qui œuvre souvent en bande souligne d’ailleurs que « la couleur comme l’ambiance sont des personnages à part entière ». Le scénario sort lui aussi des cases traditionnelles parce qu’il s’essaie ici à un exercice différent : l’horrifique. Cette forme de réalisme magique avec un curseur poussé jusqu’au thriller. « Un genre rare en BD, sauf dans les mangas. » 

Envol  

Comme ses héroïnes, Roxanne est prise dans les questionnements de son temps. Féministe ? Elle nuance : « Je mène une réflexion globale autour de l’égalité, des luttes de pouvoir, de classe… » Avec la BD, elle dit avoir trouvé sa forme d’expression. Depuis, sa plume s’envole. La preuve, elle vient d’achever Boulevard Nevski. Un polar d’espionnage illustré par Glen Chapron qui plonge dans l’effondrement du bloc soviétique, côté Hongrie. En attendant sa sortie espérée fin 2026, la scénariste reste en quête de plages… d’écriture, « pas assez nombreuses ». À 37 ans, Roxanne Moreil n’est pas prête à se poser. Comme l’oiseau qui porte le nom de son antre. 

Jazzimut in…, et jamais off !

Eh oui, Jazzimut, ça se passe aussi côté jardin…, le 22 mai à Bain Public, lors de la pause méridienne ; on s’y voit déjà, confortablement lové dans son transat, lunettes de soleil sur le nez à écouter, grandes oreilles ouvertes, l’éclectique saxo François Corneloup pour un solo d’exception. Le 24, direction les abords du jardin… des plantes, avec les deux big bands du conservatoire. Hors les murs toujours, mais côté bar cette fois avec deux dates à retenir le 21 Chez la Bretonne, en tête-à-tête avec le trio jazz’azimuté Soultime, et le 25 mai, au Centre, avec le quartet Innervision, inspiré par le répertoire de Stevie Wonder. 

Côté scène, ça va envoyer du lourd. Paolo Fresu, le 20 mai, au Théâtre, avec son quartet Ferlinghetti, en référence à ce grand poète et pilier de la Beat Generation, pour une « évocation suspendue entre littérature, poésie et musique ». Giovanni Mirabassi, le 22, à Montoir-de-Bretagne, un pas de côté volcanique qui réunira le Gotha du jazz… Clément Daldosso à la contrebasse, Lukmil Perez à la batterie et au saxophone le néo-Nazairien, Guillaume Perret pour un dialogue intense et acoustique avec le maestro. Le 23 mai, à l’Auditorium, avec le sextet nantais SuperKang entre jazz fusion, plages minimalistes à la Steve Reich et rock métal, suivi du quintet du saxophoniste Julien Lourau. Le 24 mai, même lieu, avec le pianiste Pierre-François Blanchard et le clarinettiste Thomas Savy dans l’élaboration d’un #puzzled fait d’intime et d’introspections musicales. Le contrebassiste Simon Mary prendra la relève avec Krystal Mundi, formation de “chambre” hors norme alliant jazz modal, world music, classique… Il sera à la bibliothèque Anne-Frank, le 21 mai, pour une intervention musicale, à 15h. 

Avec ses 3 500 spectateurs, ce festival 100 % jazz est devenu l’un des événements incontournables de la région. Mais comme tant d’autres, il a besoin d’être soutenu, et d’autant plus si l’on veut que le jazz continue à résonner à Saint-Nazaire, là où les premières notes auraient été jouées sur le continent européen, avec l’arrivée en 1917 des troupes afro-américaines débarquées pour soutenir les alliés. 

La belle et le clochard

Les aventures amoureuses de Lady, ravissant cocker et de Clochard le batard, perturbées par tante Sarah et ses deux adorables chats siamois, Si et Am, diaboliques et sournois. 

 

De mauvaise foi

Un notaire vieille France doit impérativement sauver son château délabré et empêcher le mariage de sa fille avec un golden boy prétentieux. La fortune promise par une comtesse mourante à un jeune artiste bohème, pourrait régler tous ses problèmes. À condition que le futur héritier devienne un bon catholique, et tombe amoureux de la jolie fiancée. 

 

Mama

Il y a cinq ans, deux sœurs, Victoria et Lily, ont mystérieusement disparu, le jour où leurs parents ont été tués. Depuis, leur oncle Lucas et sa petite amie Annabel les recherchent désespérément. Tandis que les petites filles sont retrouvées dans une cabane délabrée et partent habiter chez Lucas, Annabel tente de leur réapprendre à mener une vie normale. Mais elle est de plus en plus convaincue que les deux sœurs sont suivies par une présence maléfique… 

 

Une si longue occupation

D’août 1944 à mai 1945, 28 000 soldats de l’armée de Hitler, encerclés par les troupes alliées, se retranchent dans ce que l’on nommait la Poche de Saint-Nazaire. 130 000 civils se retrouvent eux aussi pris au piège. La forteresse allemande de Saint-Nazaire ne capitulera que le 11 mai 1945, 3 jours après la capitulation de l’Allemagne à Berlin. 

 

Destination finale : Bloodlines

Hantée par un cauchemar terrifiant qui revient sans cesse, Stefanie, étudiante à l’université, rentre chez elle pour retrouver la trace de la seule personne susceptible d’enrayer ce cycle infernal et de sauver ses proches du sort funeste qui les attend… 

 

Les règles de l’art

Yonathan, expert en montres de luxe au quotidien monotone, voit sa vie basculer lorsqu’il s’associe à Éric, receleur et escroc. Fasciné par le train de vie d’Éric, Yonathan perd toute mesure. Tout s’accélère quand, pour répondre à une commande d’Éric, Jo, cambrioleur de génie, vole cinq chefs-d’œuvre au Musée d’Art Moderne de Paris en 2010. Dès lors, les trois hommes sont entrainés dans une spirale incontrôlable. 

Librement inspiré d’une histoire vraie, Les règles de l’art rappelle que le casse du siècle ne peut pas être une affaire d’amateurs… 

 

Les Musiciens

Astrid Thompson parvient enfin à réaliser le rêve de son père : réunir quatre Stradivarius pour un concert unique attendu par les mélomanes du monde entier. Mais Lise, George, Peter et Apolline, les quatre virtuoses recrutés pour l’occasion, sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo se succèdent au rythme des répétitions. Sans solution, Astrid se résout à aller chercher le seul qui, à ses yeux, peut encore sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition. 

 

Partir un jour

Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père. Loin de l’agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent… 

 

Canal Zone

Le film se penche sur la vie des gens travaillant dans la zone du Canal de Panama. Il montre à la fois les opérations du canal et les différentes agences gouvernementales – commerciale, militaire, civile – liées au fonctionnement du canal et à la vie des Américains dans la zone. Sont ainsi passés en revue les bateaux en transit, le travail des pilotes spéciaux du canal, des aspects du gouvernement civil, du travail des militaires et de la vie sociale, religieuse et récréative des « Zoniens ». 

La chute du ciel

Les Yanomami, tribu indigène de l’Amazonie brésilienne, mènent une lutte acharnée pour préserver leur territoire et leur mode de vie ancestral face à la menace du « peuple de la marchandise ». À travers le discours puissant de Davi Kopenawa, chaman et porte-parole de sa communauté, le film offre une immersion profonde dans leur cosmologie et se fait l’écho d’un appel urgent à la sauvegarde de la forêt et à la redéfinition de notre rapport à la nature. 

 

Les homme le dimanche

Dans le Berlin de 1930, quatre jeunes gens, Wagner, Christl, Erwin et Brigitte, se retrouvent pour un pique-nique au bord du lac du Wannsee. Entre jeux d’eau et badinages, l’après-midi va redistribuer les cartes du jeu de la séduction… 

 

Le joli mai

Paris, mai 1962. La guerre d’Algérie vient de s’achever avec les accords d’Evian. En ce premier mois de paix depuis sept ans, que font, à quoi pensent les 

Parisiens ? Chacun témoigne à sa manière de ses angoisses, ses bonheurs, ses espoirs. Peu à peu, se dessine un portrait pris sur le vif de la France à l’aube des années 60. 

 

Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé

20 décembre 1989. La Roumanie est au bord de la révolution. Les autorités préparent les festivités du Nouvel An comme si de rien n’était ou presque mais le vernis officiel commence à craquer. Dans l’effervescence de la contestation, six destins vont se croiser au fil d’une journée pas comme les autres. Jusqu’à la chute de Ceaușescu et de son régime. 

 

Ghostlight

Dan travaille sur des chantiers de voirie à Chicago et ses environs. Un peu par hasard, et à l’insu de sa famille, il intègre une troupe de théâtre amateur qui met en scène Roméo et Juliette. Peu à peu, la tragédie qui se monte sur scène commence à lui renvoyer le reflet de sa propre vie. 

 

L’Effacement

Réda vit chez ses parents dans un quartier bourgeois d’Alger. Il occupe un poste dans la plus grande entreprise d’hydrocarbures du pays dirigée par son père, un homme froid et autoritaire. Sous tous ces vernis apparents, Réda dissimule un mal-être profond. Un jour, le père meurt et un événement inattendu se produit : le reflet de Réda disparaît du miroir… 

 

Rumours, nuit blanche au sommet

Réunis dans un château en Allemagne pour leur sommet annuel, les dirigeants des pays du G7 s’installent en bordure d’une forêt pour préparer leur déclaration. A la nuit tombée, le groupe constate que le personnel qui les entourait a disparu. En voulant tenter de les retrouver, les sept politiciens s’enfoncent plus avant dans une forêt qui s’avère pleine de périls et de mystères. 

 

Le retour des résistantes

Au printemps de l’année 1945, le camp de Ravensbrück, le plus grand camp de concentration destiné aux femmes, fut libéré. Bien que beaucoup y aient perdu la vie, certaines d’entre elles ont survécu. Il faudra ensuite plusieurs mois pour évacuer ces réscapées. Parmi elles, quatre femmes, déportées en raison de leur lutte active contre le régime d’occupation, et au péril de leur vie, témoignent. […]
Dans la société patriarcale d’après-guerre, les femmes qui se sont engagées préalablement dans la résistance sont souvent exclues, incomprises, déçues… – elles mettront des années à se reconstruire. Pourtant dans les mois et les années qui suivent, elle reprennent la lutte. Elles contribueront de manière significative à la cause des droits des femmes, posant ainsi les bases des mouvements féministes des années 70. Parmi elles, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Marie José Chombart de Lauwe, Gisèle Guillemot et Thérèse Menot s’unissent pour parler au nom de « toutes les autres ».
Ces femmes, éternelles combattantes invitent à persévérer dans la lutte pour la liberté et le respect de tous, quelles que soient les difficultés rencontrées. 

Loin des bombes

Port stratégique durant la seconde guerre mondiale, Saint-Nazaire va subir des bombardements alliés dès 1941. La situation de ses habitants devient vite difficile, et mettre les enfants à l’abri est une priorité. Comme René qui avait 9 ans lorsqu’il est parti vers Oran, comme Yves, 7 ans, et sa sœur de 5 ans, Françoise, dirigés vers la Suisse, une poignée d’entre eux racontent ces évacuations, la séparation d’avec leur famille et leur nouveau foyer. Et si cet accueil a pris des formes différentes, tous ont été fortement marqués. 70 ans plus tard, ils racontent… 

Contes et silhouettes

– La Belle au bois dormant 

– Blanche-Neige et Rose-Rouge 

– Poucette 

– Hansel et Gretel 

La bande son est une création originale de Laurent Marode et Isabelle Seleskovitch. 

La découverte de la chouette d’or

11 énigmes, 31 ans de chasse, 1 gagnant parmi des centaines de milliers de Chouetteurs. Retour sur une chasse au trésor exceptionnelle avec des révélations exclusives dont la solution complète des énigmes de la Chouette d’Or et le lancement d’une nouvelle quête. 

 

Anges et Cie

Nous ne pouvons pas les voir. Ils sont toujours à nos côtés sans que nous le sachions. Ce sont nos protecteurs et nos guides… Bienvenue dans le monde des anges gardiens ! Paul et Léa n’auraient jamais dû se rencontrer. Mais depuis, ils sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Raphaëlle et Gabriel, deux anges que tout oppose, sont obligés de faire équipe pour tout remettre en ordre et empêcher ces deux humains de tomber amoureux. Si les anges échouent, Raphaëlle l’ambitieuse pourra dire adieu à sa promotion d’Archange. Quant à Gabriel le fumiste, il sera déchu et devra passer l’éternité sur Terre. L’enfer… 

 

Until Dawn : la mort sans fin

Un an après la mystérieuse disparition de sa sœur Mélanie, Clover et ses amis se rendent dans la vallée reculée où elle a disparu pour chercher des réponses. Alors qu’ils inspectent une auberge de jeunesse abandonnée, ils se retrouvent traqués par un tueur masqué et horriblement assassinés un par un… mais se réveillent ensuite et se retrouvent au début de la même soirée. Piégés dans la vallée, ils sont forcés de revivre ce cauchemar encore et encore – mais à chaque fois, la menace du tueur est différente, et chaque version est plus terrifiante que la précédente. Alors que l’espoir s’amenuise, le groupe comprend qu’ils n’ont qu’un nombre limité de vies, et que leur seule chance de s’en sortir est de survivre jusqu’à l’aube. 

 

Une pointe d’amour

Mélanie, avocate, atteinte d’une maladie incurable, a décidé qu’il était temps de profiter de la vie ! Elle embarque Benjamin, son ami de toujours, dans un périple vers l’Espagne. Les voici à bord d’un van délabré, conduit par Lucas, un chauffeur bourru sorti de prison la veille. Contrairement à Mélanie, Benjamin ne semble pas pressé d’arriver et fait tout pour prolonger cet improbable voyage à ses côtés… 

 

Thunderbolt*

Marvel Studios rassemble une équipe de anti-héros peu conventionnelle : Yelena Belova, Bucky Barnes, Red Guardian, Le Fantôme, Taskmaster et John Walker. Tombés dans un piège redoutable tendu par Valentina Allegra de Fontaine, ces laissés pour compte complètement désabusés doivent participer à une mission à haut risque qui les forcera à se confronter aux recoins les plus sombres de leur passé. Ce groupe dysfonctionnel se déchirera-t-il ou trouvera-t-il sa rédemption en s’unissant avant qu’il ne soit trop tard ? 

 

Little Jaffna

Le quartier de « Little Jaffna » à Paris est le cœur d’une communauté tamoule vibrante, où Michael, un jeune policier, est chargé d’infiltrer un groupe criminel connu pour extorsion et blanchiment d’argent au profit des rebelles séparatistes au Sri Lanka. Mais à mesure qu’il s’enfonce au cœur de l’organisation, sa loyauté sera mise à l’épreuve, dans une poursuite implacable contre l’un des gangs les plus cachés et puissants de Paris. 

 

Les linceuls

Karsh, 50 ans, est un homme d’affaires renommé. Inconsolable depuis le décès de son épouse, il invente un système révolutionnaire et controversé, GraveTech, qui permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls. Une nuit, plusieurs tombes, dont celle de sa femme, sont vandalisées. Karsh se met en quête des coupables. 

 

Tu ne mentiras point

Irlande, 1985. Modeste entrepreneur dans la vente de charbon, Bill Furlong tache de maintenir à flot son entreprise, et de subvenir aux besoins de sa famille. Un jour, lors d’une livraison au couvent de la ville, il fait une découverte qui le bouleverse. Ce secret longtemps dissimulé va le confronter à son passé et au silence complice d’une communauté vivant dans la peur. 

 

Wake-Up2 – Tout est information

Depuis la nuit des temps, l’homme tente de comprendre l’origine de l’univers, et par conséquent, l’origine de la vie. La vie est-elle apparue du néant, de l’inerte ou est-ce une permanence ? Selon l’approche déterministe, il y a toujours une cause avec son effet associé. Selon cette même approche, le hasard n’existe pas et toute l’évolution semble gérée par des liens de causalité. Ce cadre de pensée, qui rejette toute notion de conscience d’énergie ou de vibration, influence grandement nos sociétés contemporaines. Or, avec l’avènement de la physique quantique, on découvre que pour chaque cause il n’y a pas qu’un seul effet, mais à l’inverse, une infinité. Or, dans les philosophies séculaires, dans les cultures des peuples premiers et dans les textes sacrés, ce sont les mêmes conclusions qui demeurent. 

 

White Riot

Royaume-Uni, fin des années 70, en pleine explosion punk : face à la montée de l’extrême- droite nationaliste et raciste, un groupe de militants choisit la musique comme arme. C’est l’aventure de Rock Against Racism qui, avec The Clash en première ligne, va réconcilier sur des rythmes punk, rock ou reggae les communautés d’un pays en crise. 

 

Tom le chat – À la recherche du doudou perdu 🐱

Tom est un petit chat roux malicieux. Curieux, joyeux… mais aussi un peu têtu. Quand il perd son doudou préféré, celui avec lequel il dort chaque nuit depuis qu’il est petit, c’est la catastrophe. Pas question de rester les pattes croisées : il faut le retrouver ! Heureusement, Tom peut toujours compter sur Chat-Souris, sa meilleure amie, pour le suivre dans ses aventures. C’est donc parti pour une folle expédition : il n’y a pas un endroit qu’ils n’inspecteront pas ! Mais… où est donc passé ce doudou ?! 

 

[zoom] Aimons-nous vivants

Malgré le titre – référence explicite non pas à Paul mais à François Valéry – et la bande annonce qui n’augurent rien d’un chef-d’œuvre, la surprise est plutôt bonne. Pourtant l’histoire du grincheux crooner, au bout du rouleau, et de l’enquiquineuse que tout oppose est un peu attendue. Le scénario rappelle d’ailleurs un peu les couples antagonistes à la Francis Veber. Mais Valérie Lemercier (Victoire), en pleine forme, sait “pimper” ce 15e film de Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes) et excelle avec ses formules toujours bien senties. Avec les jeux sur les sens premiers et seconds des mots ou expressions, la mesure sonne juste sur de jolies parties de ping-pong verbales. Pour son hôtel, Victoire choisit celui qui avait la plus belle vue de… son compte en banque tandis qu’Antoine (Gérard Darmon) avoue plutôt ne jamais faire dans la dentelle de Bruges. Le ton est donné avec tout l’esprit de fantaisie lunaire qui caractérise tout particulièrement Lemercier. Dans cette comédie, elle y met toute son énergie, tout son souffle. À l’inverse d’un Gérard Darmon, fatigué qu’il est comme son imprésario ringard et sentimental joué par Patrick Timsit, qui en manque. 

Le nom que porte l’acteur est celui du jour des morts : Toussaint. Tout un symbole pour celui qui veut aller en finir en Suisse dans la dignité. Victoire, elle, à rebours, incarne la vie. Le verre à moitié plein. Lui, le verre à moitié vide. La devise de l’héroïne ? “Une chose interdite par jour.” Et qui de mieux calibré pour interpréter une fille pas très étanche, chez qui tout déborde, que Lemercier ? Dans cette romance à l’américaine, les prénoms pourraient presque être des antonomases. Ainsi, Constance, contrairement à sa mère sortie de prison le temps d’aller la marier à Genève, veille à ne pas dépasser du cadre, à colorier sa vie sans déborder. 

Outre ces petites notes d’humour, le film fait surtout état de réflexions existentielles dans l’air du temps sur des questions pas si simples et sur un mode plutôt léger : la fin de vie, le suicide assisté, la bipolarité… Le tout emballé dans des répliques parfois pleines de bon sens « Ça vous tombe dessus la mort. On ne prend pas rendez-vous » ou de philosophie de bas étage.  À vous de voir… ou pas. 

 

L’OSCD : le centre soucieux du lien

Depuis 40 ans, l’objectif de l’office socio-culturel de Donges est inchangé : dynamiser la commune et rompre l’isolement des habitants. « C’est même son axe premier », rappelle Fabrice Tripon, responsable des événements. Un moyen aussi de « renforcer les solidarités en se voulant accessible à tous, sans distinction d’âge, d’origine sociale ou culturelle », précise Gaëlle Merlet, la directrice. Labellisé Caf comme tout centre social, l’OSCD signifie aussi Ouverture, Solidarité, Culture, Dynamisme. En charge du service petite enfance (jusqu’en 2009), du centre de loisirs et de la Maison des jeunes (jusqu’en 2023), cette association a toujours été « un espace ressource pour les familles ». Progressivement, ses propositions se sont étoffées en direction des adultes. Loisirs créatifs, ateliers bien-être, l’association propose une bonne quinzaine d’activités à ce jour et compte plus de 500 adhérents. 

Fédérer autour des activités 

Sa quarantaine fringante se célèbre toute l’année autour d’événements récurrents : la balade gourmande de 12 km avec des étapes gustatives tous les 4 km (7 septembre), la fête de la soupe (21 novembre) lors de laquelle une douzaine d’associations mitonne… Autant d’initiatives originales qui dynamisent donc la vie de la ville comme le vide-greniers matinal, le 2e dimanche du mois (excepté l’été). « Et même si elles restent tributaires du temps, ces actions comme les puces des couturières, le marché aux fringues ou la brocante musicale ont le vent en poupe ! » Pour toutes ces opérations ponctuelles ou pérennes, la petite équipe de sept salariés peut compter sur l’engagement d’un noyau dur de bénévoles. « Sans eux, on n’y arriverait pas ! », reconnaît Fabrice. Au total, ils sont 80 à animer les ateliers réparation de vélos et de petit électroménager mais aussi l’aide aux devoirs, l’accompagnement ou le service de transports solidaires. Autre date à marquer d’une pierre blanche : le 24 mai pour un grand dîner dansant. Au menu : des animations, un photomaton live en libre service, un magicien en mode close up. Suivront une virée familiale à vélo le 7 juin pour une petite boucle de 8 km depuis la salle des Sports, puis un concert de musique classique gratuit sur des airs célèbres le 20 juin (sur insc.). Parce que l’OSCD ne souffle jamais, sauf sur les bougies ! 

Si la jetée m’était contée

Sur jeteedanslapeau.com, les témoignages comme ceux de Josiane ou encore de Claude nous rappellent (ou pas) à nos bons souvenirs, à l’époque où la jetée de Pornichet était au faîte de sa gloire : « C’était la promenade du dimanche », on y vendait la sardine, y pêchait au carrelet, y flânait pour y prendre un grand bol d’air iodé parfois tempétueux, tandis que de « jeunes casse-cous » jouaient des coudes pour être les premiers à s’y jeter… « Que de souvenirs ! » qui remontent à la surface. Et d’autant plus depuis que la Ville, avec le soutien de l’Association pour la préservation du site et la valorisation du patrimoine de Pornichet (APSVP) et la Fondation du patrimoine, a donné en 2023 son feu vert pour restaurer ce môle centenaire « rongé de l’intérieur par des infiltrations et usé par les assauts successifs des vagues, conjugués aux effets du vent, du sable et du milieu salin », précise Dominique Houdard, coprésident avec Sylvette Dosset de l’APSVP, qui a vu le jour en 1968 à la création du port en eau profonde. La passerelle de 100 m de long n’étant plus depuis 2010 – elle a dû être démontée après le passage de la tempête Xynthia –, le seul moyen d’y accéder était le bateau.  

Une histoire collective  

L’ouvrage de 179 mètres qui alors « faisait la fierté des habitants » tombait à l’abandon. Ce n’était plus qu’une question de temps. « C’était simple, soit on le laissait mourir, soit on agissait pour conserver et réhabiliter » ce Vieux Môle (de son petit nom) inauguré, avec sa passerelle, en juillet 1924. Puis une “seconde fois” en 1925 ! « En fait,  quelques mois plus tard, une grande partie du platelage et du garde-corps fut détruite suite à des tempêtes exceptionnelles, nécessitant de nouveaux travaux pour renforcer le cheminement piéton. Les travaux de consolidation s’achèveront en 1925 », souligne le coprésident aux commandes, avec les 200 membres de l’association, de la campagne de dons lancée avant l’été 2023, et toujours en cours. « À ce jour, on compte 200 donateurs pour 55 000 € collectés. On a dépassé nos objectifs », s’enthousiasme Dominique Houdard, grandement heureux de voir cet écrin patrimonial, élément fort de l’identité de Pornichet, se refaire une beauté : « Une façon de prolonger l’histoire collective de la commune. C’est beau, et original, car des projets comme celui-ci, des bâtis emblématiques qui résonnent de la sorte dans les souvenirs des Pornichétins, on n’en voit pas tous les jours. »  

L’inauguration de la jetée et de la passerelle qui a délaissé sa ligne droite pour une courbe serpentée – célébration d’un mariage réussi entre modernité et ancien –, aura lieu le 27 juin, avant qu’une créature légendaire ne surgisse des flots à l’occasion de la 4e édition de Fête Place ! Une exposition de peintures et de photographies autour du Vieux Môle se tiendra à la médiathèque, du 13 mai au 6 juin, en attendant le jour J, le retour des carrelets et des badauds du dimanche… 

Ateliers d’artistes en Presqu’île

10 villes, 16 ateliers et 35 artistes pour la 11e édition des ateliers d’artistes des 3 et 4 mai. Le temps d’un week-end, l’association Ateliers d’artistes en Presqu’île propose un parcours artistique. Au nombre de ses étapes : deux à Pornichet et six à Saint-Nazaire pour une immersion en plein cœur de la création photographique, picturale, sculpturale, calligraphique et bien d’autres techniques comme la gravure, la céramique, l’art textile, le collage… L’occasion pour le visiteur de rencontrer l’artiste et son invité mais aussi de découvrir leurs démarches, leurs productions dans un circuit ou au gré de ses envies. 

Saint-Nazaire 

SyEm (28, rue Désiré-Tartoué). 

Hélène Benzacar (17, rue du Port). 

Jean-Claude Chupin (5, rue de Baïf) invite Clémence Cortella, une plasticienne nazairienne qui évolue dans l’univers de la vidéo et de la photo. 

Marie-José Le Paih et Jacques Cornet (34, avenue des Sports). 

Brigitte Garcia (6, chemin de Chemoulin). 

Véronique Spenlé (18, rue René-Halluard). 

Pornichet 

Jean-Pierre Ménard (12, ch. de l’Aulnay). 

Bernadette Morand (102, av. du Littoral). 

50 nuances de voix

Depuis la première en 2015 et ce, bien avant qu’il ne soit chahuté par la Covid-19, Besné vivait, tous les deux ans, au rythme de ce festival en’chanté où la voix « murmurée, déclamée, parlée, déployée sous toutes ses formes est mise en lumière », fredonne Aurélie Martin-Launay, adjointe à la culture, pour qui le retour de cette biennale coule de source, comme inscrite dans l’ADN de cette terre acquise, depuis des lustres, pour ne pas dire des siècles, à l’art oratoire. Le théâtre déjà bien ancré dans la commune, les voix commencent elles aussi à se faire entendre avec ses chœurs, dont la petite dernière Cœurs de rock qui donnera le La à ce festival aux six propositions en trois jours.  

Rendez-vous donc le 16 mai (voir encadré) avec cette toute jeune chorale 100 % féminine au répertoire 100 % pop-rock. S’en suivra le concert de Christina Rosmini, en tout Inti…, pour un voyage enivrant au cœur de ses origines espagnoles, corses et italiennes, nourri de flamenco, de musiques sud-américaines, orientales, indiennes. Le 17, place au théâtre avec la compagnie Vagabonde qui jouera George Dandin de Molière, en plein air à la tombée de la nuit. Le 18, théâtre toujours avec la troupe besnéenne L’Asphodèle 13 qui aura la tâche, pas si simple, de redonner sens à la devise nationale, dans un lieu insolite, au cœur de la Chapelle Saint-Second. Et comme à Besné, on aime entretenir le suspens, la « chorale d’ici » Accords et à chœur fera un tour d’horizon des grands classiques dans un lieu tenu secret… Ce week-end artistique s’achèvera à l’espace A Cappella avec les chanteuses nantaises de la Brigade d’intervention vokale qui revisiteront a cappella et en polyphonie le répertoire des chansons populaires et contestataires d’Europe et d’ailleurs. Voici un A Cappella qui vous laissera sans voix. 

// Le programme 

Les 10 et 11 mai, stage de clown, complet.  

Vendredi 16 mai :
– Cœurs de rock, médiathèque, 18h30, gratuit.
Inti, de Christina Rosmini, espace A Cappella, 20h30, 8 €. 

Samedi 17 mai :
George Dandin, de Molière par la Cie Vagabonde, terrasse espace A Cappella, 21h, 8 €. 

Dimanche 18 mai :
La Devise, de François Bégaudeau par L’Asphodèle 13, la Chapelle Saint-Second, 11h, gratuit.
– Accords et à chœur, lieu secret, rendez-vous place de l’Église, 14h30, gratuit.
– La Brigade d’intervention vokale, espace A Cappella, 16h, 8 €. 

Les gamins de Saint-Nazaire

Que restait-il de Saint-Nazaire après 1945 ? Des ruines, des souvenirs, mais surtout une jeunesse qui a grandi dans un monde à reconstruire. C’est cette mémoire que ravive ce film documentaire. À travers les témoignages de neuf anciens enfants de la reconstruction, le film explore leur quotidien marqué par les privations, les jeux improvisés dans un décor en chantier et les premiers élans d’une ville renaissante. Ils racontent aussi leur parcours, ce qu’ils sont devenus et comment cette période a forgé leur caractère. 

« Nous voyons beaucoup d’enfants dans les ruines des guerres actuelles. Enfants de l’après-guerre 45/62, nous avons vécu aussi dans les ruines et nous avons réussi nos vies.  » Ce documentaire offre un regard précieux sur le passé, une transmission d’expériences pour les générations actuelles et futures. Une plongée dans une époque où l’insouciance côtoyait la dureté de la vie, où la solidarité était la règle d’or. A découvrir et à partager, un pan méconnu de l’histoire nazairienne à travers les yeux de ceux qui l’ont vécue. 

 

Star Wars : Episode III – La revanche des Sith

La Guerre des Clones fait rage. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir. Séduit par la promesse d’un pouvoir sans précédent, tenté par le côté obscur de la Force, il prête allégeance au maléfique Darth Sidious et devient Dark Vador. Les Seigneurs Sith s’unissent alors pour préparer leur revanche, qui commence par l’extermination des Jedi. Seuls rescapés du massacre, Yoda et Obi Wan se lancent à la poursuite des Sith. La traque se conclut par un spectaculaire combat au sabre entre Anakin et Obi Wan, qui décidera du sort de la galaxie. 

 

Le diner de cons

Tous les mercredis, Pierre Brochant et ses amis organisent un dîner où chacun doit amener un con. Celui qui a trouvé le plus spectaculaire est declaré vainqueur. Ce soir, Brochant exulte, il est sur d’avoir trouvé la perle rare, un con de classe mondiale: Francois Pignon, comptable au ministère des Finances et passionné de modèles réduits en allumettes. Ce qu’il ignore c’est que Pignon est passe maître dans l’art de déclencher des catastrophes. 

 

L’amour c’est surcoté

Diagnostiqué “nul avec les meufs” depuis son plus jeune âge, Anis mène une existence charnelle placée sous le signe du calme plat. Trois ans jour pour jour après la perte d’Isma, son meilleur ami et mentor, il prend son courage à deux mains et se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Sauf qu’en abordant Madeleine, Anis ignore que débute une grande aventure. Un truc inattendu. Un truc qui s’appelle “l’amour”. 

 

Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère)

Quand M apprend que sa grand-mère est malade, il voit une opportunité de mettre fin à ses galères. En jouant les petits-fils modèles, il compte bien décrocher l’héritage ! Mais gagner ses faveurs est loin d’être une mince affaire, et pour toucher le pactole, il est prêt à tout. Ce qui commence comme une mission intéressée devient peu à peu l’histoire d’un petit-fils et d’une grand-mère qui apprennent à se connaître… 

 

La légende d’Ochi

Dans un village isolé des Carpates, Yuri, une jeune fille élevée dans la crainte des mystérieuses créatures de la forêt appelées Ochis, se voit interdire de sortir après la tombée de la nuit. Un jour, elle découvre un bébé Ochi abandonné par sa meute. Déterminée à le ramener auprès des siens, Yuri va défier les interdits et s’engage dans une aventure extraordinaire au cœur des secrets de la forêt. 

 

La Tournée

Acculé par les dettes après une longue traversée du désert, l’acteur Marius de Villeduc se voit contraint d’accepter le rôle principal du nouveau film de Richard Favard, un acteur-réalisateur prometteur mais dont il ne connait rien. Seulement, pour toucher l’intégralité de son cachet une obligation : participer à la tournée d’avant-premières ! Aux côtés de Richard, Colette et Lulu, Marius se lance alors bien malgré lui sur les routes de France dans un road-movie chaotique et haut en couleur. 

 

Songe

Ayyash, Emilia Al Massou Sami, 12 ans, est obnubilé par la recherche de son insaisissable pigeon voyageur à travers les territoires palestiniens. Persuadé que l’oiseau est retourné sur son lieu d’origine, Sami entame un périple le conduisant de son camp de réfugiés près du mur de séparation jusqu’à Haïfa.  Chemin faisant, il convainc son oncle et sa cousine de l’accompagner, passe la ligne « verte », entre à Jérusalem et rencontre d’autres Palestiniens. Peu importe le pigeon finalement, ce voyage apporte espoir et assurance, que l’envol du pigeon symbolise. 

 

Un médecin pour la paix

Izzeldin Abuelaish, premier médecin palestinien à travailler dans un hôpital israélien, voit sa maison bombardée en 2009, tuant trois de ses filles et une nièce. Malgré cette tragédie, il trouve la force de parler d’espoir et de réconciliation. Exilé depuis au Canada, il milite sans relâche pour la paix entre Israël et la Palestine, ce qui lui vaudra d’être nominé cinq fois pour le Prix Nobel de la Paix. 

 

Le Garçon

Tout débute avec les photos d’une famille. Une famille inconnue, qu’on a l’impression pourtant de connaître. Au centre : ce garçon. Qui est-il ? Quelle est son histoire ? Et si chaque individu était aussi le héros involontaire d’un conte ? Une enquête familiale vertigineuse, où réalité et fiction se mêlent jusqu’à se confondre parfois. 

 

Allemagne, année zéro

En 1945. L’Allemagne nazie a capitulé devant les armées alliées. Berlin n’est plus qu’un champ de ruines fumantes. Edmund Koehler, un garçon de 12 ans, parcourt les décombres à la recherche d’un peu de nourriture avant de rentrer dans l’immeuble à demi effondré où sa famille a trouvé un refuge précaire. Son père, malade, s’enferre dans ses souvenirs. Son frère aîné, Karl, ancien nazi, vit traqué. Sa sœur, Eva, tente de subvenir aux besoins des siens par des ménages et en fréquentant l’occupant. Au milieu de cette ambiance de fin du monde, le petit garçon sans repère tente de s’en créer de nouveaux, fuyant toujours un peu plus la terrible réalité… 

 

Lettres siciliennes

Sicile, au début des années 2000. Après plusieurs années de prison pour collusion avec la mafia, Catello, homme politique aguerri, a tout perdu. Lorsque les services secrets italiens sollicitent son aide pour capturer son filleul Matteo, le dernier chef mafieux en cavale, Catello saisit l’occasion pour se remettre en selle. Homme rusé aux cent masques, illusionniste infatigable qui transforme la vérité en mensonge et le mensonge en vérité, Catello entame une correspondance improbable et singulière avec le fugitif, cherchant à profiter de son vide affectif. Un pari qui, avec l’un des criminels les plus recherchés au monde, comporte un certain risque… Librement inspiré de faits réels .Les personnages du film sont cependant le fruit de l’imagination des auteurs. La réalité est un point de départ, pas une destination. 

 

La Marseillaise des ivrognes

Une équipe de tournage parcourt les routes et les villes d’Espagne sur les traces du voyage clandestin entrepris par un groupe de jeunes ethnomusicologues italiens qui, au cours de l’été 1961, a collecté des chants populaires de résistance au franquisme et une mémoire orale. Leur publication est censurée par le régime franquiste, qui l’appelle La Marseillaise des ivrognes. À chaque étape, chaque rencontre, chaque mémoire, une nouvelle chanson. 

Ce road-movie temporel réactualise le passé en dessinant une géographie émotionnelle et politique d’un territoire où les blessures restent ouvertes. 

 

Harvest

Walter Thirsk, citadin devenu fermier, Charles Kent, seigneur un peu perdu, et les paysans de son domaine, coulent tous une existence paisible aux confins d’un Eden luxuriant lorsque se profile la menace du monde extérieur. En sept jours hallucinés, les habitants de ce village sans nom vont assister à sa disparition. 

 

La chambre de Mariana

1943, Ukraine, Hugo a 12 ans. Pour le sauver de la déportation, sa mère le confie à son amie d’enfance Mariana, une prostituée qui vit dans une maison close à la sortie de la ville. Caché dans le placard de la chambre de Mariana, toute son existence est suspendue aux bruits qui l’entourent et aux scènes qu’il devine à travers la cloison… 

D’après La Chambre de Mariana d’Aharon Appelfeld. 

 

La réparation

Quelques heures avant l’attribution de sa 3ème étoile, le célèbre chef Paskal Jankovski disparait avec son second lors d’une partie de chasse. A 20 ans, sa fille Clara se retrouve seule aux commandes du restaurant. Deux ans plus tard, elle reçoit une mystérieuse invitation pour Taïwan… 

 

Forêt éternelle

Forêt Éternelle est une ode au vivant, une histoire de résilience, dans les paysages de la mythique forêt de Brocéliande, Depuis des décennies, Alexis Robert accueille chez lui, une multitude de personnes de tous âges et horizons. À 80 ans passés et sentant la mort venir, il confie à son Arbre Gardien vouloir déposer son corps dans ses racines et lui demande de veiller au devenir du lieu. Mais la maison d’Alexis brûle… Dans Forêt Éternelle, des bousiers nous accompagnent sur le chemin ainsi que des visions microscopiques du vivant, des macrophages, des cellules de grenouilles, symbioses et nécroses, dans la poésie du moment de la magique forêt. Alexis trouve des réponses à ses doutes et questionnements dans la forêt, accompagné d’Estelle, sa confidente aux ailes d’anges. Des personnes viennent rencontrer Alexis. Parmi elles, Évelyne, la première habitante accueillie sur le lieu, restée recluse des années, ou encore Céline, devenue un jour malentendante, en quête de liberté. Forêt Éternelle, c’est l’histoire d’interdépendances et d’entrechoquements des destins, d’un homme qui devient paysage et de femmes qui s’épanouissent, d’une multitude de pas sages. 

                 

Sinners

Alors qu’ils cherchent à s’affranchir d’un lourd passé, deux frères jumeaux reviennent dans leur ville natale pour repartir à zéro. Mais ils comprennent qu’une puissance maléfique bien plus redoutable guette leur retour avec impatience… 

« À force de danser avec le diable, un beau jour, il viendra te chercher chez toi. » 

 

Le mélange des genres

Simone, une flic aux idées conservatrices, est infiltrée dans un collectif féministe qu’elle suspecte de complicité de meurtre. A leur contact, Simone s’ouvre progressivement à leurs idées. Mais lorsqu’elle est soupçonnée par le groupe d’être une taupe, elle se sert du premier venu pour se couvrir : Paul, un homme doux, inoffensif et respectueux des femmes qui vit dans l’ombre de sa moitié, faisant de lui, malgré elle, un coupable innocent. Simone, catastrophée de ce qu’elle a fait, tente de réparer sa faute… Comment Paul va-t-il réagir ? 

 

Aimons-nous vivants

Dans le train pour Genève, Victoire, une passagère envahissante, croise Antoine Toussaint, son idole, une grande vedette de la chanson française. Entre lui, au bout du rouleau, et elle, débordante d’énergie, la rencontre sera explosive… 

 

  

Kaiju No.8 : Mission Recon

Le Japon est infesté de kaiju, et le travail de Kafka Hibino consiste à se débarrasser de leurs carcasses. Pendant ce temps, son amie d’enfance, Mina Ashiro, grimpe les échelons dans les Forces de Défense anti-kaiju. Kafka avait abandonné l’idée de les intégrer, mais décide finalement de retenter sa chance pour se rapprocher de Mina. Un seul bémol : il devient subitement le puissant Kaiju No. 8 ! Avec la complicité de Reno Ichikawa, son jeune collègue, Kafka dissimule sa transformation et passe le concours d’entrée des Forces, dans le but de réaliser son rêve de petit garçon et de se tenir aux côtés de Mina. Lorsqu’un mystérieux kaiju doté de raison attaque la base où a lieu l’épreuve, il va devoir faire un choix cornélien dans une situation critique… 

 

Des jours meilleurs

À la suite d’un accident de voiture, Suzanne perd la garde de ses trois enfants. Elle n’a plus le choix et doit se soigner dans un centre pour alcooliques. A peine arrivée, elle y rencontre Alice et Diane, deux femmes au caractère bien trempé… Denis, éducateur sportif, va tenter de les réunir autour du même objectif : participer au rallye des Dunes dans le désert marocain. Il devra s’armer de beaucoup de patience et de pédagogie pour préparer cet improbable équipage à atteindre son objectif. 

 

Magma

Katia Reiter dirige l’Observatoire Volcanologique de Guadeloupe depuis une dizaine d’années. Elle forme un duo de choc avec Aimé, jeune Guadeloupéen auquel elle transmet sa passion du métier. Alors qu’elle se prépare pour une nouvelle mission à l’autre bout du monde, la menace d’une éruption majeure de la Soufrière se profile. L’ile est aux abois et Katia va devoir assurer la sécurité de la population… 

 

Bergers

Sur un coup de tête, Mathyas troque sa vie de publicitaire à Montréal pour celle de berger en Provence. Il espérait trouver la quiétude, il découvre un métier éreintant et des éleveurs souvent à bout. Mais quand il rencontre Elise qui elle aussi vient de tout quitter, ils se voient confier un troupeau de 800 moutons et s’engagent dans une transhumance. Ensemble, ils vont traverser les épreuves de la montagne et se façonner une vie nouvelle. 

 

Animo Rigolo

Préhistoriques ou domestiques, rigolos ou ramollos, minuscules ou noctambules, ces animaux-là font un sacré gala ! 

Bellysaurus de Philip Watts : Dans la forêt, petits et gros dinosaures se régalent de succulentes baies. Mais quand le plus gros décide de manger la plus petite, la solidarité se met en marche et tout ce petit monde finira par cohabiter joyeusement ! 

Foxtale d’Alexandra Allen : Les oiseaux n’ont laissé qu’une seule cerise sur l’arbre… Comment se rassasier quand on est un petit renard affamé ?… Réponse : il faut compter sur un plus petit que soi, quitte à partager sa maigre pitance ! 

Zoobox de Myriam Schott et Linda Yi : Les eaux montent… il est temps pour toutes les espèces d’animaux d’embarquer sur de grands bateaux ! Kerala, une enfant kangourou impatiente et curieuse attend son tour. Elle est très excitée à l’idée de découvrir ses compagnons de voyage. Mais une fois à bord, elle ne trouve plus ses parents… Elle est alors recueillie par une famille d’ornithorynques, ses anciens voisins. Malgré l’interdiction de quitter leur box, l’envie de retrouver ses parents est trop forte. Elle part à leur recherche et dans sa quête, elle va rencontrer de nouveaux amis et bien sûr, la famille sera à nouveau réunie ! 

Deaf

Deaf nous fait suivre l’instruction et la formation au sein de l’institut des sourds de Talladega, mais aussi les relations familiales dans sa réalisation, Deaf profite évidemment beaucoup de la spatialisation de la langue
des signes, ce qu’elle suppose de théâtralité et de chorégraphie, nous plaçant, entendants, dans une autre position d’écoute. 

Aaltra

Deux voisins. Mal dans leur travail et dans leur vie. 

Face à face en rase campagne, quelque part dans le nord de la France. La cohabitation est difficile. Ils se dérangent et se détestent. Une violente dispute se termine à l’hôpital à cause d’une benne agricole qui s’est écrasée sur eux pendant leur bagarre. Ils sont paralysés des deux jambes et sortent de l’hôpital en chaises roulantes. Après réflexion, chacun renonce au suicide et ils se retrouvent par hasard sur le quai de la gare. Voisins malgré eux, encore.Commence alors pour eux un voyage improbable et atypique. 

Objectif : aller réclamer des indemnités au constructeur du matériel agricole qui se trouve en Finlande. Ces deux paralytiques vont vivre un véritable parcours 

initiatique : la découverte de son voisin. 

 

  

  

A la lueur de la chandelle

Au Nord du Portugal, deux femmes partagent leur quotidien depuis 60 ans dans une maison qui semble encore habitée par les générations qui les ont précédées. Présent, passé proche et lointain, cohabitent dans cette demeure imprégnée de souvenirs et de fantômes. Alzira, la maîtresse des lieux, s’est consacrée à un mari austère, renonçant à son goût du piano et de la peinture. Beatriz, la domestique, a dédié sa vie à l’entretien du lieu et aux enfants d’Alzira. Elles sont désormais arrivées au soir de leur vie. Beatriz se plaint de son corps fatigué. Alzira, libérée par la mort de son mari, prend pour la première fois une décision qui n’appartient qu’à elle. 

 

Ce n’est qu’un au revoir

Ce n’est qu’un au revoir (1h03) :
Les amitiés de lycée peuvent-elles durer toute la vie  ? Une chose est sûre, dans peu de temps Aurore, Nours, Jeanne, Diane et les autres diront adieu à leur chambre d’internat, aux baignades dans la Drôme, aux fêtes dans la montagne. Louison coupera ses dreads et la petite famille éclatera. Pour certaines d’entre elles, ce n’est pas la première fois et ça fait encore plus mal… 

Suivi de Un pincement au cœur (38 min) :
Le cœur pince à Hénin-Beaumont en ce début d’été. Linda, 15 ans, va déménager, et Irina, sa meilleure amie, a bien du mal à l’accepter. 

 

Le village aux portes du paradis

Un petit village du désert somalien, torride et venteux. Mamargade, père célibataire, cumule les petits boulots pour offrir à son fils Cigaal une vie meilleure. Alors qu’elle vient de divorcer, sa sœur Araweelo revient vivre avec eux. Malgré les vents changeants d’un pays en proie à la guerre civile et aux catastrophes naturelles, l’amour, la confiance et la résilience leur permettront de prendre en main leur destinée. 

 

Doux Jésus

Sœur Lucie, religieuse dévouée, décide de fuir son couvent au bout de 20 ans pour retrouver son amour de jeunesse. C’est pour elle le début d’une aventure extraordinaire qui mettra sa foi à l’épreuve et la confrontera au monde d’aujourd’hui plein de surprises et de tentations. 

 

The Amateur

Charlie Heller, un cryptographe de la CIA aussi brillant qu’introverti, voit son existence basculer lorsque sa femme décède durant une attaque terroriste perpétrée à Londres. Déplorant l’inaction de sa hiérarchie, il prend alors l’affaire en mains et se met à la recherche des assassins, embarquant pour un dangereux voyage partout à travers le monde pour assouvir sa vengeance. 

 

Masha et Michka au cinéma : Parc des merveilles et autres aventures

Masha, Dasha et Michka partent pour une aventure palpitante au « Parc des Merveilles », où les attend une journée pleine de sensations fortes et de rencontres extraordinaires ! Tandis que Dasha veut gagner tous les défis du parc pour accéder au grand spectacle, Masha cherche avant tout à s’amuser, et Michka veut tester son appareil photo « intelligent ». Mais une série d’événements inattendus vient bouleverser leurs plans, rendant l’expérience encore plus magique. Au fil de son aventure, Masha se lie d’amitié avec une famille de clowns et aide l’un d’eux à croire en lui, prouvant qu’avec un cœur généreux et un peu de soutien, les rêves peuvent devenir réalité ! 

 

The Chosen : dernière Cène

La table est prête. Le peuple d’Israël accueille Jésus en roi, tandis que ses disciples attendent son couronnement avec impatience. Mais, au lieu de défier Rome, Jésus a un tout autre plan. Menacés dans leur pouvoir, les dirigeants religieux et politiques du pays sont prêts à tout pour faire de ce repas de Pâque le dernier de Jésus. 

 

Brice de Nice

Eternel ado de presque trente ans, délaissé par son père affairiste et une mère absente, Brice s’est réfugié dans une posture, un « style » avec lesquels il exprime son être essentiel, son véritable vécu intrinsèque. Il est devenu un surfeur, winner, ascendant snowboarder. Comme Bodhi, le personnage de Patrick Swayze dans Point break, Brice attend la vague, SA vague… à Nice ! 

Personne pourtant ne se risque à se moquer de Brice : redoutable bretteur du langage, Brice s’est fait une spécialité de « casser » tout et tout le monde par le truchement de ses réparties verbales. Car Brice de Nice le surfeur est également un grand casseur. Il fallait bien qu’un jour Brice soit rattrapé par la réalité… 

 

Je le jure

À quarante ans, Fabio se laisse porter par le courant. Un peu largué, il trouve du réconfort dans l’alcool. Et un peu auprès de Marie, de vingt ans son aînée, avec qui il entretient une relation secrète. Un jour, il reçoit une convocation pour être juré d’assises, il va devoir juger un jeune pyromane accusé d’homicide involontaire. 

 

Touchées

Lucie vient d’emménager à Anduze avec son fils Léo, pour s’éloigner de son ex-mari violent. Dans l’espoir de se reconstruire, elle s’inscrit à une thérapie basée sur l’escrime proposée par une association locale. Là, elle rencontre d’autres femmes victimes de violences sexuelles et noue une amitié sincère avec Tamara et Nicole. Petit à petit, les participantes retrouvent confiance en elles grâce aux exercices de sabre et à la thérapeute, Eva, qui les accompagne. Lorsque l’ex-mari de Lucie refait surface, elle n’est plus seule pour affronter ses peurs et son passé… 

 

Mikado

Mikado et Laetitia vivent avec leurs enfants sur les routes. Une panne de moteur les amène à s’installer le temps d’un été chez Vincent, un enseignant qui vit seul avec sa fille. C’est le début d’une parenthèse enchantée qui pourrait aussi bouleverser l’équilibre de toute la famille alors que Nuage, leur fille aînée, se prend à rêver d’une vie normale. 

 

Colargol et le cirque Pimoulu

Programme de 4 courts métrages : 

Le Concert : Déterminé à chanter malgré les critiques de ses parents, Colargol exprime son déses- poir en musique au bord de la rivière. Séduit par sa voix unique, un directeur de cirque lui propose de rejoindre sa troupe. Colargol accepte, attiré par la promesse d’un avenir où il pourrait enfin chanter librement. 

Au cirque Pimoulu : Plongé dans l’effervescence du cirque, Colargol découvre un univers fascinant mais exigeant. Il doit faire face à ses peurs et apprendre à se dépasser. Grâce au soutien de ses nouveaux amis, il surmonte ses doutes et trouve sa place sous le chapiteau, où il devient une véritable vedette. 

Colargol, chanteur de cirque : Le succès fulgurant de Colargol au cirque suscite des jalousies, notamment celle de Madame Pimoulu. Irritée par l’attention que l’ourson attire, elle se met à le traiter avec cruauté. Lorsqu’il tente de fuir, elle le fait enfermer. 

La Délivrance : À Bois-Joli, les amis de Colargol apprennent avec consternation son triste sort. Unissant leurs forces, les animaux de la forêt montent une mission audacieuse pour libérer leur camarade. À travers une série d’aventures périlleuses, ils parviennent à délivrer Colargol et à le ramener chez lui. Entouré de ses proches, l’ourson retrouve sa joie et sa passion pour la musique ! 

 

La vie, en gros

C’est la rentrée. Ben trouve que ses camarades ont changé. Il aimerait que Claire s’intéresse à lui mais son poids le complexe. Cette année scolaire les fera tous grandir et comprendre que l’essentiel n’est pas à quoi on ressemble mais ce que l’on ressent… 

 

Belfast Maine

Belfast, petite ville cotière du Maine aux Etats-Unis, avec ses maisons en bois, son port de peche et ses espaces verts… Fidèle a son style, Frederick Wiseman y dessine un portrait complet de la vie quotidienne des habitants. Des pêcheurs de langoustes quittant le port au petit matin, aux ouvrières de la conserverie de harengs, ou de la production industrielle des croquettes de pommes de terre a l’administration municipale, c’est a une véritable radiographie de cette ville que le réalisateur nous convie. 

Ernest Cole, photographe

Ernest Cole, photographe sud-africain, a été le premier à exposer au monde entier les horreurs de l’apartheid. Son livre House of Bondage, publié en 1967 alors qu’il n’avait que 27 ans, l’a conduit à s’exiler à New York et en Europe pour le reste de sa vie, sans jamais retrouver ses repères. Raoul Peck raconte ses errances, ses tourments d’artiste et sa colère au quotidien, face au silence ou la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l’Apartheid. Il raconte aussi comment, en 2017, 60 000 négatifs de son travail sont découverts dans le coffre d’une banque suédoise. 

 

La Convocation

Lorsqu’un incident se produit à l’école, les parents des jeunes Armand et Jon sont convoqués par la direction. Mais tout le monde a du mal à expliquer ce qu’il s’est réellement passé. Les récits des enfants s’opposent, les points de vue s’affrontent, jusqu’à faire trembler les certitudes des adultes… 

 

[zoom] Lire Lolita à Téhéran

Et si Lire Lolita à Téhéran, et de surcroît sur grand écran, relevait bientôt du pur fantasme ? Des livres, du cinéma, des livres au cinéma… Vade retro, Satana ! Du pain béni pour ces barbus de fanatiques pour qui lire, danser, chanter, voire se donner la main en public est un crime de droit divin. D’ailleurs, qu’ils soient barbus ou sans poils, qu’importe quand le discours suivi des actes se veut le même ! Aujourd’hui, pas besoin de se cacher derrière une pilosité à tendance suprémaciste pour interdire de lire des livres à la “moralité incertaine” ! Le costard-cravate rouge uni façon Trump fait tout aussi bien l’affaire ! La preuve par les chiffres, effrayants, plus de 10 000 prohibés rien que sur l’année 2023/2024. Des livres susceptibles « de promouvoir l’idéologie du genre ou l’idéologie de l’égalité face aux discriminations », selon Washington. Un véritable carnage outre-Atlantique qui passe quasi inaperçu. Depuis quatre ans, et plus encore depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la chasse aux ouvrages estampillés banned books (livres bannis) ne cesse de s’amplifier. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, de Harper Lee, 1984, de George Orwell, ou encore Le Journal d’Anne Frank, jugé trop “pornographique”, sont désormais strictement interdits dans certaines bibliothèques et écoles publiques d’états trumpistes. Sans oublier Fahrenheit 451, de Ray Bradbury où les pompiers – dans cette Amérique profonde des années 1950 n’éteignent plus les incendies, mais prennent plaisir à brûler les livres et traquer leurs adorateurs ! Et La servante écarlate, de Margaret Atwood qui augure des dérives totalitaires des démocraties. Deux romans d’anticipation, deux fictions dystopiques dont la première a déjà trouvé – sous une forme autre, mais bien plus sournoise –, son ancrage dans la réalité. Quant à la seconde, elle pourrait dangereusement tendre vers, sinon la dépasser, si l’on ne prête pas garde. Le livre, depuis des siècles, cible toute trouvée, est au cœur des enjeux anti-démocratiques, car s’érigeant comme l’un des plus beaux remparts face aux régimes despotiques. Face à ces dictatures qui « s’épanouissent sur le terreau de l’ignorance », comme le faisait si bien remarquer George Orwell ! S’attaquer aux livres d’abord, car « là où l’on brûle les livres, on finit par brûler des hommes », écrivait Heinrich Heine en 1853. Rien d’étonnant alors que, dans Lire Lolita à Téhéran, on fasse le procès de Gatsby Le Magnifique, de Scott Fitzgerald, comme le signe avant-coureur d’une société qui finira broyée par l’obscurantisme religieux. Rien d’étonnant qu’on se cache encore, 15 ans après la prise du pouvoir par l’Ayatollah Khomeini, pour lire Lolita, de Nabokov, danser sur Orgueil et Préjugés, de Jane Austen ou encore parler d’amour sur Daisy Miller, de Henry James, d’infidélité, de sexualité… Au risque d’être jeté·es, à chacune de ces sorties clandestines, dans les geôles sordides d’Evin, et de ne jamais en ressortir. De ce film puissant et essentiel, ode magistrale à la liberté, pas besoin d’en dire plus… Lire est un combat qui se paie cher, parfois au prix de certaines libertés. Lire est précieux, mais en danger. Cravaté ou enrubanné, le diable n’a pas de style…, ni de frontières ! Alors ne cessons jamais de lire, même au cinéma ! Et partout où il est interdit. 

 

Des livres et vous !

Rêves de saisons
Haïkus de Philippe Petit, illustrés par Luc Ressac  

Rêves de saisons regroupe des poèmes inspirés du haïku à “retourner dans tous les sens”. Composés de phrases anacycliques, ils peuvent se lire aussi bien de droite à gauche que de gauche à droite. La réalisation graphique de l’ouvrage et sa prise en main invitent le lecteur à un jeu sur le sens, par un effet de retournement. Ce recueil est le fruit de la collaboration de deux amis résidant en Presqu’île guérandaise.  

Aux éditions Le chat polaire. En vente dans les librairies, 15 €. 


Terminus 13
Carnet de voyage de Michèle Adam 

« Terminus 13, c’est ainsi que j’ai baptisé la station de bus desservie par la ligne 13, tout près de chez moi, à Sainte-Marguerite. » L’autrice fait ici une démarche de tourisme de proximité ou de vacances à la maison. Elle fait le récit de 2 000 kilomètres de voyage en bus entre Saint-Nazaire, La Baule et la Vilaine ; trois intercommunalités : Saint-Nazaire agglomération, Cap Atlantique et Saint-Gildas-Pontchâteau, traversées du 23 mars au 11 juillet 2024, et deux mois d’écriture avec, pour fil conducteur, le quotidien des habitants rencontrés pendant leurs trajets en bus 

Auto-édition. En vente dans les librairies, 18,90 €. 


Ta Mission
Roman de Stéphane Rosière 

Juillet 1989, un jeune chercheur français enquête sur les Roumains qui fuient la dictature de Ceauşescu pour trouver refuge en Hongrie. Sa mission, qui le mène de Budapest à la Transylvanie, se révèle pleine de pièges – ceux qui doivent l’épauler le soutiennent-ils vraiment ? –, mais des alliés inattendus apparaissent opportunément. Dans le bloc soviétique en décomposition, Ta mission, qui se clôt avec la chute du mur de Berlin, est une plongée dans des pays méconnus, une quête initiatique et une histoire d’amour. Rien qui ne laisse indemne.  

Auto-édition. En vente sur le site de KDP, 15 € le livre broché, et 10 € l’eBook.  


L’appel du fleuve
Hors-série 303  

Vingt-trois histoires inédites sur la Loire, entièrement composées de bandes dessinées réalisées par trente autrices et auteurs de la région. La première histoire, signée Benjamin Bachelier, offre de superbes vues nocturnes de Saint-Nazaire. Ce numéro a été fait en partenariat avec la mission Val-de-Loire, qui organise la Grande remontée, qui verra une flotte de bateaux traditionnels remonter le fleuve de Saint-Nazaire à Orléans, du 1er au 23 septembre (avec 20 escales de médiation artistique et
scientifique, dont plusieurs porteront sur ce hors-série).
 

Aux éditions 303. En vente dans les librairies, 28 €. 


Mort à peu près 
Nouvelles de Hugo Aribart 

Un recueil de nouvelles sur le thème très général de la mort. Rien de morbide là-dedans. Certains textes sont drôles « j’espère”, satiriques « sans doute», édifiants « c’est l’affaire de chacun», étranges « souvent». Ces quelques textes ont pour modeste ambition de bousculer nos interrogations, peut-être aussi nos peurs, le tout avec humour « noir, de préférence» et décontraction.Alors, pour citer Pierre Desproges : « Rions un peu en attendant la mort…» 

Auto-édition. En vente par correspondance au 06 33 24 25 48, hugo.aribart@orange.fr 


Le théâtre de la disparition de l’homme
Essai de Jean-François Ballay 

Cet ouvrage interroge l’avenir du théâtre face à l’émergence de figures artificielles remplaçant l’acteur. Un fil conducteur se déploie autour de trois œuvres qui ont fait sensation : Les Aveugles, de Denis Marleau, Stifters Dinge, de Heiner Goebbels et Re : Walden, de Jean François Peyret. Ce corpus interroge la fonction de l’acteur en chair et en os et par extension introduit la conjecture anthropologique d’une disparition de l’homme. Jean-François Ballay s’inspire ici de son expérience dans la pratique et l’étude du théâtre et sa culture scientifique issue de sa formation. 

Aux éditions Deuxième époque. En vente dans les librairies, 29 €. 

Comment vivre la mort ?

Comment vit-on sa mort ? Celle des autres, celle de son voisin, celle de son animal ? Comment faire pour qu’elle fasse de nouveau partie de notre culture ?, parce qu’il est « important de parler de la mort », estime Cyrille Hemery, directrice de la maison de quartier de Méan-Penhöet. « Et ce n’est pas parce qu’on en parle qu’elle va nous tomber dessus », ajoute Elvire Bornand de Plan 9, une association nantaise qui anime des cafés mortels. « Dans nos sociétés, on est pétri par la peur de nommer. Une peur qui relève de la superstition. La preuve, on utilise par exemple beaucoup d’euphémismes pour la désigner : long sommeil, monde invisible… Pour les enfants, c’est à n’y rien comprendre ! », s’exclame la sociologue. C’est donc pour se l’approprier, la désacraliser et briser les tabous qui l’entourent que Bernard Crettaz, sociologue et anthropologue Suisse, a inventé le concept du café mortel en 2004. 

“Bistrot de l’au-delà” 

Les participants peuvent y prendre la parole ou pas. Au café mortel, ce qui s’y dit, y reste. Il est un espace de liberté d’expression, de confidentialité. « Quelque chose s’y passe de l’ordre de la fraternité, de la sororité avec l’envie de faire collectif et de faire circuler la parole. » Ici, on prend soin mais on ne soigne pas, au sens thérapeutique. Il s’agit aussi de profiter de l’expérience des autres. « Comme personne n’en parle, on ne sait pas ce qui est autorisé, entendable », explique Elvire Bornand qui animera le premier café mortel de la maison de quartier de Méan-Penhoët. Ces moments d’échanges et de dialogue « nous restaurent dans nos aspirations et nos relations aux autres. Dire, c’est un peu déjà arrêter de subir et c’est surtout se rendre compte que l’on n’est pas seul à se poser des questions sur nos vies et nos relations avec les morts », note la sociologue. Comment faire pour que ma mort ne coûte pas cher à mes proches, comment réussir son enterrement ?, sont des questions récurrentes chez les seniors. Mais « ils ne sont pas les plus faciles à atteindre », constate-t-elle. En revanche, les jeunes n’ont pas de problème pour parler de la mort et participer à ces ateliers. Leurs interrogations portent plus sur la façon dont on survit à une personne disparue. « Ils sont nés dans une société où on leur a dit qu’ils vont mourir. Or, même si on comprend bien pourquoi, les parents, eux, n’en disent rien, pensant souvent bien faire. Alors ce sont les réseaux sociaux qui se chargent du sujet. Et ils s’en sont bien emparés. » 

Dernières volontés 

La grande faucheuse est pourtant notre échéance à tous, la ligne d’arrivée de tout le monde, notre deadline. « La mort, c’est naturel car elle fait partie de la vie », tranche Cyrille Hemery qui participera au même titre que les autres à la séance du 18 avril. Elle sait ce qu’elle veut pour ses adieux. Ou plutôt ce qu’elle ne veut pas. « Quand a été évoquée l’idée de ce café mortel avec notre public, il s’est montré surpris mais curieux. » Certains ont aussi déjà leur idée sur leurs dernières volontés, comme cet habitant qui aimerait des valses de Vienne et Thriller de Michael Jackson pour son enterrement. « Même si on n’est plus là pour le voir, il faut que cet au revoir soit à notre image et pas à celle de ceux qui l’organisent. On a le droit d’organiser sa mort en disant “je”. Si on ne veut pas de fleurs, il faut le dire ! », insiste Cyrille Hemery. Dans ces cafés mortels, qui peuvent être tristes ou joyeux, toutes les émotions sont accueillies. Personne ne s’y s’excuse de pleurer ou de rire. Et comme le café mortel n’a jamais tué personne, vous serez dans quelle team, vous, le 18 avril ?