Pauline a une méthode bien à elle pour faire de la prévention routière : formatrice dans un centre de récupération de points le jour, elle se transforme en serial killeuse de chauffards la nuit.
Les trois mousquetaires : D’Artagnan
Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.
Les aventures de Ricky 🐦
Ricky, un jeune moineau intrépide adopté par une famille de cigognes, est embarqué dans une aventure épique au cœur de l’Afrique. Accompagné de ses fidèles amis Olga la chouette pygmée et Kiki la perruche disco, il se lance à la poursuite d’un joyau légendaire…
Emily
Aussi énigmatique que provocatrice, Emily Brontë demeure l’une des autrices les plus célèbres au monde. Emily imagine le parcours initiatique de cette jeune femme rebelle et marginale, qui la mènera à écrire son chef-d’œuvre Les Hauts de Hurlevent. Une ode à l’exaltation, à la différence et à la féminité.
Le lion et les 3 brigands 🦁
Bienvenue à Cardamome, la ville la plus paisible au monde ! La boulangère prépare ses petits pains, le cordonnier répare les souliers et la météo annonce toujours du beau temps : rien ne pourrait semer le trouble parmi les habitants. Rien, vous dites ? C’est sans compter trois drôles de crapules du nom de Casper, Jasper et Jonathan, qui se sont mis en tête de s’aventurer en ville… et attention, ils ont un lion !
Contes de printemps 🌺
Le printemps s’annonce. Au milieu de la jungle ou de la forêt, la nature reprend ses droits, les rencontres en surprennent plus d’un, les sentiments amoureux éclosent et les troubadours chantent pour la reine. Des histoires d’une grande originalité portées par de jeunes talents de l’animation pour fêter cette saison pleine de promesses…
Oncle Boonmee
Les apparitions magiques de sa femme défunte et de son fils disparu depuis des années confirment à Oncle Boonmee que sa fin est proche. Dans son domaine apicole, entouré des siens, il se souvient alors de ses vies antérieures. Accompagné de sa famille, il traverse la jungle jusqu’à une grotte au sommet d’une colline, lieu de naissance de sa première vie. De cette première vie, Oncle Boonmee ne se souvient de rien, s’il était animal ou végétal, homme ou femme ; mais il sait à présent qu’il est prêt à aborder la mort avec apaisement.
L’eden
Eliú, un garçon de la campagne, est incarcérée dans un centre expérimental pour mineurs au cœur de la forêt tropicale colombienne, pour un crime qu’il a commis avec son ami El Mono. Chaque jour, les adolescents effectuent des travaux manuels éprouvants et suivent des thérapies de groupe intenses. Un jour, El Mono est transféré dans le même centre et ramène avec lui un passé dont Eliú tente de s’éloigner.
Dalva
Dalva a 12 ans mais s’habille, se maquille et se vit comme une femme. Un soir, elle est brusquement retirée du domicile paternel. D’abord révoltée et dans l’incompréhension totale, elle va faire la connaissance de Jayden, un éducateur, et de Samia, une adolescente au fort caractère. Une nouvelle vie semble alors s’offrir à Dalva, celle d’une jeune fille de son âge.
Voyage en Italie
Une escapade romantique peut-elle raviver la flamme dans un couple ? Elle a réussi à le convaincre de partir quelques jours sans enfants. Ce sera où il a envie, sauf en Italie. Il y est déjà allé avec toutes ses ex… L’Espagne ? Les sentiers de l’Aubrac ? Ce sera finalement la Sicile – car selon lui, c’est pas tout à fait l’Italie.
Le carnaval de l’Ours Nocturne de l’Autre
Pour cette première édition, « l’intention est de célébrer dans l’espace public, un événement marquant pour la ville : la mue du quartier du Moulin du Pé-Avalix ! La friche de l’ancien hôpital de Saint-Nazaire, occupant une place importante dans l’urbanisme du Moulin du Pé, va laisser place à un nouveau quartier ». Et pour célébrer cette mutation, rien de mieux qu’un carnaval. Un événement initié par L’Ours Nocturne de l’Autre, collectif composé d’artistes, habitants, jardiniers, amoureux de fêtes populaires et de costumes. « Nous organisons cette parade en lien avec des structures et habitant du quartier Moulin du Pé-Avalix et plus largement du territoire nazairien »… Des artistes, la Maison de quartier d’Avalix, l’école Albert-Camus, l’association de parents d’élèves, l’EVS Au cœur, des professeurs et étudiants des Beaux-Arts, le Bonheur des bennes, la Fraternité, l’IME Marie Moreau, des artistes enseignants du Conservatoire de musique et danse…
Bienvenue Aux Jardins des forgesAu programme
• Dès 10h30 : apportez vos costumes, bouts de tissus ou maquillage pour une séance de transformation. Une malle de vêtements et accessoires sera aussi disponible
• 12h30 : repas partagé (prix libre). Vous pouvez aussi amener vos déjeuners
• 14h : On continue à se préparer… maquillage en musique
• 15h : départ de la parade ! RDV en bas des immeubles d’Avalix
• 17h : goûter partagé. Apportez vos gâteaux et autres mets !
A l’abri des regards, au fond du bosquet, cinq ruches aux couleurs printanières trônent fièrement… Autour, l’activité s’y fait dense. Avec la floraison, les abeilles n’hésitent pas à pointer le bout de leurs antennes, les allers-retours s’accentuent, la reine se met à pondre abondamment. Avril assurément, le mois idéal pour une première visite d’observation.
Et ça tombe à pic, ce samedi 1er avril, l’association Aux jardins des forges invite l’apiculteur nantais, Joseph Robineau, à partager ses connaissances sur le monde merveilleux de ces insectes pollinisateurs, indispensables à la vie. Une première séance suivie par cinq autres. « Ainsi, les participants pourront, jusqu’en août – en fait, le temps d’une saison – comprendre le cycle de vie d’une colonie, apprendre à l’évaluer, à adopter les bons gestes pour ouvrir une ruche, étudier son organisation… » Et peut-être auront-ils la chance de voir se poser un essaim à récolter « et de repartir avec un kilo de miel ! Mais ça, ce sera en fonction de la récolte », prévient Luc Barbier, président de l’association depuis le départ en retraite, en décembre 2021, de son fondateur, Alain Parise, alors propriétaire des 3,5 hectares sur lesquels s’étaient installés les éco-jardiniers passionnés en 2009. « Il a donc fallu partir. Et chercher ailleurs. Par chance, on a trouvé juste à côté. Les terrains appartiennent à des particuliers. Ils nous les louent ou nous les prêtent gracieusement. En échange, nous les entretenons. Certes, c’est beaucoup moins grand (1,3 hectares) mais on est toujours là ! » Et plus que jamais…
Les moutons des landes de Bretagne avec leurs agneaux d’à peine deux mois. © MB
L’association a pris ses quartiers chemin du Pont-Hervo, pas loin du Tumulus de Dissignac, il y a donc pile un an. « Nous sommes repartis de zéro », raconte Michèle Barbier qui, avec son mari et la trentaine de bénévoles, a retroussé ses manches pour accueillir ses hôtes, animaux et végétaux ! « On a fabriqué des box pour héberger la basse-cour, les lapins, Valentine l’ânesse et Epine la vache ; les moutons et brebis sont là-bas, à brouter dans les champs. » Sans oublier les quelques mètres carrés destinés au maraîchage. « Au total, nous avons une trentaine de variétés de fruits et légumes, des plantes aromatiques, 80 variétés de tomates anciennes, 200 sortes de blés anciens » et des conservatoires à semences. « Nous nous donnons pour dessein de remettre au “goût” du jour ces légumes oubliés, et les saveurs qui vont avec. » Aussi, de nombreux ateliers découverte, autre que l’apiculture, sont organisés dans ce petit havre de paix : lecture et bien-être, vannerie (les mercredis, 14h), lacto-fermentation ou encore la fabrication, début octobre, de jus de pomme avec un pressoir… comme à l’époque !
L’association Aux jardins des forges anime également des ateliers de sensibilisation à destination des scolaires, de plus en plus nombreux à la solliciter. En parallèle, des partenariats se multiplient… Tout récemment, le 23 mars dernier, une convention avec Unis-Cité était signée, « ouvrant ainsi la porte, chaque jeudi après-midi, à de jeunes éco-volontaires qui viendront bricoler, nourrir les bêtes, aider à l’entretien du jardin… » D’autres sont en pourparlers avec l’association Béton à semer ensemble (sur le toit de la base) et le jardin Bichat de l’IME Marie Moreau. L’objectif : mettre en place un circuit entre les trois structures qui cultivent la même philosophie. Une philosophie basée sur trois mots d’ordre : préservation, sensibilisation et transmission.
• Découverte de l’apiculture, samedi 1er avril. Tarifs : 70 € les six séances, 20 € adhésion.
• Echange de végétaux, samedi 15 avril de 10h à 12h, MQ de l’Immaculée.
• Les 12 et 13 mai, dans le cadre de l’événement En plein nature, au parc paysager.
Au jardin des forges :
– récupère les essaims
– fait un appel aux dons (feuillage, bois, grillage…)
– a besoin de sang neuf (20/30 ans). Le message est lancé !
La différence entre un job dating, un salon ou forum de l’emploi et un Café contact de l’emploi (CCE) ? « Les ingrédients qu’on y met », répond sans hésitation Jessica Beauguitte, fondatrice de Décoll’ton Job. La formule a pour principe la rencontre, à l’heure du tout digital, avec recherche de convivialité à toute force. Le tout dans un cadre qui sort des sentiers battus, comme le Courtepaille du Ruban bleu. « L’enjeu consiste à ce que demandeurs d’emploi et entreprises se concentrent sur l’échange autour d’un café avec un petit fond musical », reprend Jessica. Ici donc, pas de pression. Ni CV ni inscription ne sont requis. « Pour moi, la rencontre crée forcément quelque chose de positif. Ce premier contact direct avec un potentiel recruteur est notre premier sujet. Le deuxième ? L’étoffement de son réseau. Le troisième ? L’entraînement à l’entretien. »
« L’objectif du CCE est d’avoir des entreprises offrant un large panel de postes (restauration, services à la personne, bâtiments…) ou de formations comme différents types de contrats pour répondre à un maximum de préoccupations des habitants du territoire. » Un format qui permet aussi de les embarquer dans un circuit court de l’emploi. Et pour faire place à la découverte, inciter à sortir de chez soi, à la rencontre, les entreprises présentes ne sont pas annoncées. Comme un autre contre-pied aux autres formules. Aussi pour donner des coups de pouces, orienter, aider à rebondir… Quelques-uns des 70 bénévoles de l’association de Loire Atlantique seront présents pour cette première à Saint-Nazaire. Et pas de panique si vous avez manqué cette session, vous pouvez retrouver les petites annonces Décoll’ton Job dans plus de 450 lieux du Département référencés sur decolltonjob.fr ou chez les partenaires de ce réseau solidaire qui permet de trouver un emploi de proximité.
MisericordiaUn plateau quasi vide, vide comme les porte-monnaies d’Anna, Bettina et Nuzza. Les trois femmes vivent ensemble dans une masure étriquée du sud de l’Italie. Toujours ensemble, elles élèvent et protègent Arturo, l’enfant autiste qu’elles ont recueilli après la mort brutale de sa mère, leur amie. Le jour, elles cousent, tricotent, se chamaillent, rient. Le soir, elles s’affublent pour aller trimer dans la rue en vendant leurs corps trop tôt éreintés. Elles ont le verbe haut, cru et rude, la faconde bourrée de tendresse, leurs mains sont bavardes, leurs formes généreuses. Quant à Arturo, mutique de mots, c’est avec tout son corps qu’il exprime ses émotions en entraînant ses trois mammas dans des sarabandes exaltées.
Et voilà bien le talent de l’auteure et metteuse en scène sicilienne Emma Dante, créatrice en 1999 à Palerme de la Cie Sud Costa Occidentale : entre-tisser théâtre et danse, la vitalité de trois comédiennes (qui s’expriment en dialectes des Pouilles et de Sicile) et la gestuelle étrange d’un danseur. Parce que, ici, ce n’est pas le sens premier des paroles qui est le plus important, mais la partition d’amour qui consolide cette famille pas comme les autres, pas comme il faut, cette famille maintenue bec et ongles.
Aucune trace de misérabilisme, de mélodrame ou de psychologie dans Misericordia. Emma Dante y dynamite les conventions de la cellule familiale traditionnelle, les tabous et la fausse pudeur pour mieux donner à voir ces femmes fortes en lutte contre la violence sociale. Pour le droit à une vie.
Un spectacle de résistance qui chamboule, qui transporte, qui bat au rythme du cœur des pauvres : Miseri-cor.
Art-up, les jeunes font salon !Œuvre d’Antonin Chéreau
Plus de 12 jeunes de 15 à 25 ans vont exposer leurs œuvres durant le premier week-end d’avril au Fort de Villès-Martin. Issus de la France entière (Paris, Nantes et Saint-Nazaire, bien sûr), ces artistes autodidactes et amateurs pour la plupart présenteront le fruit de leur créativité dans différentes disciplines, la sculpture, la peinture, l’aquarelle, le dessin. Leurs œuvres sont posées sur des socles ou accrochées au mur. A noter : quelques génies du numérique partageront leurs montages vidéo. « Une offre variée, à l’image de la jeunesse, souligne Carine Piccoli, animatrice globale du Fort de Villès-Martin à la Maison de quartier de Kerlédé.
Œuvre d’augustin Roy
Cet événement a pour objectif de permettre à de jeunes artistes méconnus de pouvoir montrer leur travail et leur talent dans un lieu original et facilement accessible. Ils vont pouvoir partager leur passion avec un public auquel ils n’ont pas forcément accès. Avec une telle manifestation, nous souhaitons ouvrir le Fort vers l’extérieur, notamment le quartier Kerlédé et aussi pousser les jeunes vers la culture, une culture proche de chez eux. » Durant deux jours pleins, les animations vont se succéder pour placer ce salon sous le signe de la fête : rencontres avec les artistes, démonstrations, ateliers et concert le samedi soir… « Pour moi, confie un jeune artiste, participer à ce salon, c’est livrer un peu de moi tout en exprimant ma passion. » Cerise sur le gâteau : samedi 1er avril, le public est invité à une balade poétique d’un kilomètre avec le danseur Frédéric Etcheverry. Une expérience qui consiste à inventer collectivement des poésies. De l’art sous toutes ses formes.
Deuxième round pour Les Escales !Angèle, Izia, Gazo, Jeanne Added, Pierre de Maere… En février, les têtes d’affiche tombent. En avril, les chiffres parlent déjà d’eux-mêmes. Et c’est dire, « nous sommes au-dessus de ceux de 2022, la 2e meilleure affluence des 30 dernières éditions », se réjouit le président des Escales, Frédéric Petit. Un festival à « 52 % féminin » qui s’annonce donc sous d’heureux auspices.
KENYA20HZ
D’autant plus que vient d’être dévoilée la programmation tant attendue de Globe-trotteur, saison 2. Celle qui se joue à l’international, « l’essence même du festival », celle qui porte « l’expression des valeurs » de ce grand rendez-vous musical. Globe-trotteur, un partenariat avec huit festivals répartis sur les cinq continents, une proposition au pluriel d’artistes émergents, un concept novateur qui, sans coup férir, a fait ses preuves en un seul round : « Sur les dix groupes invités l’an dernier, sept d’entre eux ont fait un deal avec des professionnels pour des tournées en France, voire en Europe », souligne Gérald Chabaud, directeur des Escales. Globe-trotteur, c’est aussi « un club de festivals inédit dans le monde », c’est l’occasion de rencontres, de connexions entre artistes, tourneurs, bookers et autres professionnels du milieu. C’est l’occasion de mettre en lumière « les artistes locaux et régionaux, explique Jérôme Gaboriau, programmateur du festival, avec cette porte à l’international qui, à tout moment, peut s’ouvrir à eux. » Bingo ! Lors du concert des 30 ans, l’artiste nantais Samifati et le néo-nazairien Guillaume Perret ne sont pas passés inaperçus. Résultat : le premier s’envolera bientôt pour l’Australie ; le second, bien qu’il ait déjà fait le tour du monde, mettra le cap sur le Brésil pour une série de cinq dates. Maintenant, au tour de la jeune Nazairienne Zaho de Sagazan de se faire remarquer cet été !
Pour 2023, Les Escales continuent l’aventure Globe-trotteur avec trois festivals présents l’an dernier : Nye on the hill (Australie), Nyege nyege (Ouganda), Se rasgum (Brésil). Et cinq nouveaux : Coquetel molotov (Brésil), Võnge (Estonie), Beirut & beyond (Liban), Palestine music expo (Palestine), Maho rasop (Thaïlande), DMZ peace train festival (Corée du sud). Au programme, de la techno/électro avec cinq Dj au club 360. Et dix artistes/groupes de très haute valeur musicale, entre pop, rock, électro, world music, rap, R’n’b… qui se produiront sur le festival, mais pas que. Lors des Warm-up, dans les bars pour des soirées gratuites, et lors de concerts plein air aux Jardins des plantes pour les seniors. La musique n’a pas d’âge. Ni de frontières !
Poisson d’avril« Créer un club de festivals internationaux. Nous sommes les seuls dans le monde à avoir eu cette idée ! » Gérald Chabaud, directeur des Escales.
Peintures de Christophe Burban, artiste nazairien.
Tactile tour
Une exposition itinérante adaptée aux non-voyants, malvoyants ou voyants. Elle met en scène 11 dispositifs tactiles comme l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, la traversée de la Manche de la Tapisserie de Bayeux… Des cartels et livrets descriptifs en braille et gros caractères à disposition. Par l’association Valentin Haüy.
Soirée de lancement, mardi 28 mars, 19h.
Le guerrier de la rue et les 13 SDF
13. « Mon chiffre porte-bonheur ». Un chiffre qui lui colle à la peau. Un chiffre, « un signe », encore un, envoyé « comme un don du ciel », et auquel il croit dur comme fer.
13, le numéro de son département de naissance. Michaël Allegre a vu le jour à Marseille en 1973. Fils d’un voyou, proxénète, connu dans le milieu du grand banditisme. Qu’il n’a vu qu’une fois, à l’âge de 30 ans.
13, le nombre d’années passées chez le psy à tenter de se réparer. Sans père ni repère, celui qui s’était mis un point d’honneur à ne pas marcher sur les pas de son géniteur prend, à son corps défendant, le chemin de la délinquance. Des petites escroqueries. « Pour amuser la galerie ! Car au fond de mon âme, je ne le suis pas, délinquant. » Résultat…
13 (+1) ans de taule (2003/2017), dont 3 en isolement. « En sortant de là, je pensais être devenu fou, je n’arrivais même plus à trouver mes mots. » Et des mots pourtant, il va en avoir besoin pour écrire la suite…
13, 2013, l’année où « j’ai repris l’envie de me battre. Et l’envie de coucher mes maux sur le papier. De poser les mots pour raconter mon histoire. Pour ma fille et ma petite-fille. Je me devais de leur laisser quelque chose ». C’est donc en prison qu’il commence à jouer de sa plume, lors d’ateliers d’écriture. « Avant cela, j’écrivais déjà un peu, les détenus me demandaient de rédiger leurs courriers. J’ai toujours aimé écrire. Je n’étais pas le roi de la synthèse ; j’avais tellement de choses à dire que ça partait dans tous les sens ! Grâce aux ateliers, j’ai pu apprendre à structurer mes écrits. »
13, le 13 (+1) octobre 2017, Michaël sort de prison, part « en vadrouille », écrit, enchaîne les petits boulots, retourne à Marseille le… 13 novembre rencontrer sa fille pour la première fois, continue d’écrire. Puis se retrouve, par des « dysfonctionnements administratifs », à la rue. Pour s’en sortir, « pour vivre, tout simplement », il vend aux passants, L’orphelin marseillais, son premier livre, auto-édité chez lulu.com et paru en 2019, un… 13 février ! En 2021, sortait Le guerrier de la rue. Le guerrier, « mon surnom, en prison comme dans la rue ».
13, les 13 SDF, l’association qu’il a créée au cœur la cité phocéenne « pour sortir les sans-abri de la rue, et aider les personnes à faible revenu ». Les 13 SDF feront des petits à Rennes, Nantes et Saint-Nazaire où Michaël vient d’arriver, des projets plein la tête : repas partagés, aide au logement, tables de la rue, une démarche d’entraide mutuelle : « Vous faites un don et selon la somme, vous pouvez repartir avec un, deux ou trois livres, et même une création d’un artiste. Ça permet, par exemple, aux jeunes étudiants, comme Juliette, élève aux Beaux-Arts de Saint-Nazaire et nouvelle adhérente de l’association, d’arrondir ses fins de mois, d’acheter son matériel… » A cette heure, les tables de la rue se déroulent à Nantes. Bientôt, elles auront lieu à Saint-Nazaire, « au marché peut-être, pour commencer ».
En attendant, tous les jeudis, de 14h à 17h, dans les murs de Couleur talents, Michaël anime un atelier d’écriture, en soutien à la création d’œuvres personnelles (romans, biographies, pièces de théâtre, poésies, musique). Des bénévoles viennent en renfort, pour la correction, la saisie, la mise en page, la relecture. Un recueil de poèmes est sur le point de sortir. Il viendra grossir la collection Et mille réalités, en hommage à Emile, son bien-aimé grand-père. Un ouvrage sur l’OM est en cours, un autre sur un chanteur nazairien en réflexion… « Et mon troisième roman devrait sortir en 2023, le 29 septembre. Pour la Saint-Michel » Un archange qui a pris des coups, su se relever et mettre à terre le démon… A l’image de Michaël qui ne rendra pas les armes avant d’avoir atteint, avec Les 13 SDF, ses… 13 projets.
Cuba, Venezuela, Argentine, Australie, Etats-Unis, Tunisie, et tout dernièrement l’Iran avec le musicien Rahé Gharib enrobé de saveurs perses de Koutchoulou « pour célébrer le Nouvel An et soutenir la révolution », souligne Jenny-Marlène Galvao. La fondatrice de Dona Iemanjà qui, depuis un an, ne cesse de parcourir le monde… de chez elle, sur ses terres nazairiennes et les alentours ! En quête d’un ailleurs culturel, à la croisée des arts visuels, des danses, musiques et chants traditionnels, des us et coutumes, des croyances, des rituels…
« L’idée est de promouvoir le folklore, au sens noble du terme, à savoir la connaissance (lore) du peuple (folk). Le promouvoir, mais surtout le transmettre. En faire quelque chose, en garder quelque chose pour qu’il ne meure pas. »
Au total, près d’une quinzaine d’événements ont déjà été organisés, avec à l’affiche de grosses pointures, tels Aaron Jonah Lewis et Ghassen Chiba. Dona Iemanjà a également apporté sa pierre à l’édifice Folk en scènes en proposant d’inviter Camille Moreddu, docteure en histoire et musicienne et Yves Dorémieux, anthropologue, pour animer en musique les conférences (les 23 et 25 mars). Le 22 mars, le duo sera présent à L’Oiseau tempête, entre anecdotes croustillantes et extraits musicaux.
Autre grand moment… Dimanche 2 avril, au lycée expérimental, l’association propose un workshop autour du gamelan, ensemble instrumental javanais, de 14h à 17h (20 €, dès 8 ans) suivi d’un concert exceptionnel (18h30, 7 €) avec l’Australien Will Guthrie et ses huit percussionnistes de l’ensemble Nist-Nah, accompagnés de Sarah Hennies.
Samedi 8 avril, le trio Messejana (chants traditionnels portugais) se produira au café Sous les palmiers. Il sera précédé d’un atelier chant et adufé (tambour traditionnel) animé par la chanteuse franco-portugaise Céline Costa (rés. 25 €).
En mai, Dona Iemanjà fêtera son premier anniversaire. L’occasion d’organiser un grand bal populaire, « de ressortir le bar à paillettes et de proposer des surprises à écouter et à danser, tous ensemble ! »
Créé en 2014 à Casablanca, le collectif N3rdistan (avec un premier album éponyme sorti en 2019) s’est de suite imposé sur la scène alternative marocaine par son style unique fait de la fusion de styles musicaux tels le rap, le trip hop, le rock, les beats électro ou la flûte peule. La voix puissante de Walid Ben Selim et celle, coupante, de Widad Broco, première femme rappeuse du monde arabe, s’envolent ainsi par-dessus les frontières, à la recherche de convergences humaines.
De même, leurs textes traversent le temps avec l’aspiration à la liberté de poètes des siècles des lumières arabes comme Abou Al Ala Al Maârri et Ibn Zeydoun ou de plus récents tels le poète et militant syrien Nizar Kabbani, la défenseuse des droits des femmes Nazek El Malaeka, le Libanais Gibran Khalil, l’Irakien Ahmed Matar et le Palestinien Mahmoud Darwich. Poésie andalouse du Xe siècle et textes engagés contemporains côtoient les propres revendications du duo chantées en arabe littéraire et en darija (arabe dialectal marocain).
N3rdistan, c’est cet appel à l’égalité et à la liberté qui résonne depuis des siècles, une vibration universelle nourrie de combats et d’espoir. C’est aussi une invitation émotionnelle à la découverte de l’autre, des autres, inspirée du pacifisme soufi et débridée par la révolte viscérale de jeunes gens épris de justice sociale.
Une énergie faite de contrastes enivrants qu’il serait bien dommage de manquer.
Chapeau l’artiste !Pour la troisième fois, la commission culture de la mairie de la Chapelle-des-Marais organise une exposition pour présenter les œuvres d’artistes amateurs marais-chapelains. Peinture, modelage, dessin, photographie… il y en a pour tous les goûts !
« Notre objectif, explique Nadine Lemeignen, adjointe à la Culture et au patrimoine, est de montrer la diversité de leurs pratiques et de leurs idées créatives. De plus, nous espérons favoriser les rencontres entre eux, faire en sorte qu’ils puissent échanger leurs techniques. »
Pour ces artistes en herbe, l’intérêt est aussi de pouvoir découvrir leurs créations à travers le regard des autres. « C’est valorisant et tellement inspirant ! », confie une habitante de la commune, peintre à ses heures. Aucune production n’est mise en vente sur place. « Une exposition rien que pour le plaisir des yeux. » D’autant que cette année, six œuvres de feu le sculpteur marais-chapelain, Dominique Gaudel, seront à découvrir.
De la voix pour les yeux« Grâce à la thérapie génique et optogénique, la recherche évolue vite pour soigner les maladies de la vue, notamment la DMLA et les troubles héréditaires de la rétine », explique Françoise Gazel, correspondante locale de l’association Rétina à Saint-Nazaire. De plus, il existe aujourd’hui des aides techniques qui améliorent la vie des malades (synthèses vocales sur les ordinateurs, les téléphones, pour écouter un livre audio… ).
Tout cela, on le sait, coûte cher et Rétina mène depuis plus de 30 ans différentes actions solidaires : concert, dîner dansant, randonnée, course de vélos et chorale avec Mille chœurs pour un regard. Cet événement réunit de nombreux chœurs et chorales qui chantent bénévolement leur répertoire à l’occasion de concerts donnés dans toute la France au profit de Rétina France afin de financer des programmes et bourses de recherche. Et de mieux faire connaître au public les maladies de la vue.
Ainsi, les 25 et 26 mars et 2 avril, plusieurs groupes de chanteurs – du classique, des chants africains, des chants marins, du sacré… – se produiront à Saint-Nazaire et à Pornichet.
Et, surprise, les concerts des deux dimanches après-midi débuteront par une chorale ukrainienne. En 2022, cet événement avait permis de récolter plus de 4 000 €.
Et si on faisait mieux cette année ?
Ramona fait son cinéma 🇪🇸De retour à Madrid avec son petit ami Nico, Ramona veut tenter sa chance comme actrice. La veille d’une première audition, elle fait une rencontre pleine de promesses. Elle ne se doute pas que cette rencontre va tout compliquer…
A Contretemps 🇪🇸
Les histoires entremêlées d’individus au cours de la même journée. Parmi eux, la bataille acharnée d’une femme qui met tout en œuvre afin d’empêcher que sa famille soit expulsée de leur maison par une banque désireuse d’en reprendre possession.
Adios Entusiasmo 🇪🇸
Axel, 10 ans, vit avec sa mère Margarita et ses trois sœurs, âgées d’une vingtaine d’années. Leur appartement est comme une caverne confortable où ils jouent de la musique, mangent, dorment et discutent dans une atmosphère chaleureuse alors que Margarita vit enfermée dans sa chambre pour une raison mystérieuse.
Mediterraneo 🇪🇸
Septembre 2015. Le monde entier est bouleversé devant la photo d’Aylan, un enfant kurde, dont le corps est retrouvé mort sur une plage turque. A la suite de cette image, les maîtres-nageurs espagnols, Óscar Camps et Gerard Canals, se rendent sur l’île de Lesbos où se trouvent des camps de migrants et de réfugiés. Ces derniers sont prêts à risquer leur vie dans les eaux de la Méditerranée dans l’espoir d’une vie meilleure. Óscar, Gérard mais aussi Esther et Nico, tentent de leur venir en aide.
Un Varon 🇪🇸
Carlos vit dans un foyer du centre de Bogotá, un refuge à l’abri duquel la vie se fait un peu moins violente qu’à l’extérieur. C’est Noël et Carlos aimerait partager un moment avec sa famille. À sa sortie du foyer, Carlos est confronté à la rudesse des rues de son quartier, où règne la loi du plus fort. Carlos doit montrer qu’il peut lui aussi être l’un de ces mâles alpha. Il lui faudra choisir entre adopter ces codes d’une masculinité agressive, ou, à l’opposé, embrasser sa nature profonde.
À notre santé
Depuis bientôt huit ans, l’association À Vos Soins ne cesse de proposer des solutions pour réduire les inégalités d’accès aux soins de Saint-Nazaire à Nantes. Plus de deux ans après le début d’une crise sanitaire qui accélère les défaillances du système hospitalier français, les alternatives portées par À Vos Soins sonnent comme autant d’évidences. Motivée par l’envie de prévenir plutôt que guérir et la volonté de rétablir un dialogue avec les populations isolées, l’équipe développe un nouveau modèle de santé : une médecine de proximité, solidaire et à l’écoute, où médical rime avec social.
Valentina 🎪Valentina, adorable petite fille avec trisomie 21, vit mal son handicap, persuadée que cela l’empêche de réaliser son rêve : devenir trapéziste. Du fin fond de sa chambre, au rythme de la musique, Valentina part pour un voyage imaginaire et merveilleux dans lequel elle découvre qu’elle est capable de tout, comme les autres enfants.
John Wick : chapitre 4
John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, Il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde et qui transforme les vieux amis de John en ennemis.
Shazam ! La rage des Dieux
Suite des aventures de Billy Batson, ado capable de devenir un super-héros adulte lorsqu’il prononce le mot « Shazam ! »
Je verrai toujours vos visages
Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel. Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l’arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative. Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation…
Suzume
Dans une petite ville paisible de Kyushu, une jeune fille de 17 ans, Suzume, rencontre un homme qui dit voyager afin de chercher une porte. Décidant de le suivre dans les montagnes, elle découvre une unique porte délabrée trônant au milieu des ruines, seul vestige ayant survécu au passage du temps. Cédant à une inexplicable impulsion, Suzume tourne la poignée, et d’autres portes s’ouvrent alors aux quatre coins du Japon, laissant entrer toutes les catastrophes qu’elles renferment. L’homme est formel : toute porte ouverte doit être fermée. Là où elle s’est égarée se trouvent les étoiles, le crépuscule et l’aube, une voûte céleste où tous les temps se confondent. Guidée par des portes nimbées de mystère, Suzume entame un périple en vue de toutes les refermer.
La très grande évasion
Le capitalisme est-il devenu incontrôlable ? De révélations en scandales successifs, l’évasion fiscale est devenue un marronnier médiatique et l’objet d’un concours de déclarations vertueuses pour les politiques. Alors que les multinationales et les plus riches ont de moins en moins de scrupules et de plus en plus de moyens à leur disposition pour échapper à l’impôt, pour nous, simple citoyen, les politiques d’austérité s’intensifient et les inégalités explosent. On voudrait nous faire croire que les mécanismes de l’évasion fiscale sont incompréhensibles et qu’elle est impossible à endiguer… Il ne nous reste alors que nos bulletins de vote, notre déclinant pouvoir d’achat et nos yeux pour pleurer. À moins que l’on puisse en rire malgré tout.
A bras le corps
Depuis presque 15 ans, David incarne l’élu qui montre la voie d’un engagement politique décomplexé vis-à-vis de son handicap. Ses qualités humaines et sa force de caractère en font un exemple exceptionnel à suivre. Par sa personnalité, son franc-parler et sa capacité à assumer sa morphologie, David Martineau efface sa condition d’élu handicapé pour devenir un conseiller départemental comme un autre. Ce film évoque la construction identitaire d’un homme et questionne l’acceptation de soi, de son image et de sa dissemblance.
Houria
Alger. Houria est une jeune et talentueuse danseuse. Femme de ménage le jour, elle participe à des paris clandestins la nuit. Mais un soir où elle a gagné gros, elle est violemment agressée par Ali et se retrouve à l’hôpital. Ses rêves de carrière de ballerine s’envolent. Elle doit alors accepter et aimer son nouveau corps. Entourée d’une communauté de femmes, Houria va retrouver un sens à sa vie en inscrivant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés…
Toute la beauté et le sang versé
Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie et réinventé la notion du genre et les définitions de la normalité. Immense artiste, Nan Goldin est aussi une activiste infatigable, qui, depuis des années, se bat contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés aux États Unis et dans le monde. Toute la beauté et le sang versé nous mène au cœur de ses combats artistiques et politiques, mus par l’amitié, l’humanisme et l’émotion.
[zoom] Women Talking
Women talking, « le fruit d’une imagination féminine, l’œuvre du démon ». C’est en ces mots que la réalisatrice canadienne Sarah Polley pose, avec force ironie, les bases de ce récit post-#MeToo qui n’a pu, n’en déplaise à certains, s’ériger sur une simple construction de l’esprit !
Tirée du roman éponyme de Miriam Toews, cette tragédie moderne qui vient de décrocher l’Oscar de la meilleure adaptation a de facto trouvé sa source originelle dans la plus sordide des réalités.
Sarah Polley raconte, avec cette brutalité doucereuse qui nous scie les jambes, l’histoire d’une poignée de femmes déterminées à prendre leur destin en main. Huit femmes, toutes générations confondues, de la grand-mère à la fillette… Toutes violées, abusées, droguées par les hommes de leur communauté, une colonie mennonite vivant dans les plus pures traditions du XVIe siècle. En autarcie totale, sans contact aucun avec le monde extérieur, la calèche pour se rendre à la messe, la lampe à huile pour seul éclairage !
Or, les faits se déroulent en 2010, l’école toujours interdite aux filles, comme pour mieux les dominer, les contrôler, les soumettre, les souiller corps et âme, jusqu’à en altérer leur foi. Jusque-là inébranlable, malgré les violences répétées. Jusqu’à ce soir-là, le viol de trop, où tout bascule. Les femmes profitent alors de l’absence des hommes, partis payer la caution des tortionnaires pris sur le vif, pour se réunir dans une grange.
Et parler, encore et encore, crier, pleurer, penser, poser des mots sur leur état d’esclave, si ce n’est d’animal, sur leur colère, leur croyance, leur existence, leur avenir… Que faire ? Pardonner et rester ? Rester et se battre ? Partir ? Elles n’ont que 24h. Vingt-quatre heures pour changer le cours de leur vie. Vingt-quatre heures, plongées dans un quasi-huis clos épuré, cadencé par d’intenses, poignantes et âpres logorrhées… L’ensemble de ce chef-d’œuvre – car il n’y a pas d’autres termes pour décrire ce film d’une rare profondeur – se voit “bercé“ par des plans-séquences d’une cruelle pudeur qui en disent long, très long. Et qui se suffisent à eux-mêmes pour saisir toute la perfidie et l’horreur qui se cachent dessous ; l’esthétique visuelle se frayant un chemin entre récit tragique et fable contemporaine, bien ancrée dans la réalité… Alors, Women talking, le fruit de l’imagination féminine ? Vraiment ?!
Les gardiennes de la planète
Une baleine à bosse s’est échouée sur un rivage isolé. Alors qu’un groupe d’hommes et de femmes organise son sauvetage, nous découvrons l’histoire extraordinaire des cétacés, citoyens des océans du monde, essentiels à l’écosystème de notre planète depuis plus de 50 millions d’années.
Crazy Bear
Le film est basé sur un fait divers hallucinant : en 1985 une cargaison de cocaïne disparue après le crash de l’avion qui la transportait, avait été en fait ingérée par un ours brun. Crazy Bear est une comédie noire qui met en scène un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents qui convergent tous au cœur d’une forêt du fin fond de la Georgie vers l’endroit même où rode, enragé et assoiffé de sang, un super prédateur de plus de 200 kilos, rendu complètement fou par l’ingestion d’une dose faramineuse de cocaïne.
65 – La Terre d’avant
Après un terrible crash sur une planète inconnue, le pilote Mills découvre rapidement qu’il a en réalité échoué sur Terre… il y a 65 millions d’années. Pour réussir leur unique chance de sauvetage, Mills et Koa l’unique autre survivante du crash, doivent se frayer un chemin à travers des terres inconnues peuplées de dangereuses créatures préhistoriques dans un combat épique pour leur survie.
Sur les chemins noirs
Un soir d’ivresse, Pierre, écrivain explorateur, fait une chute de plusieurs étages. Cet accident le plonge dans un coma profond. Sur son lit d’hôpital, revenu à la vie, il se fait la promesse de traverser la France à pied du Mercantour au Cotentin. Un voyage unique et hors du temps à la rencontre de l’hyper-ruralité, de la beauté de la France et de la renaissance de soi.
Le royaume de Naya 🧝♀️
Par-delà les hautes Montagnes Noires se cache un royaume peuplé de créatures fantastiques. Depuis des siècles, elles protègent du monde des hommes une source de vie éternelle aux pouvoirs infinis. Jusqu’au jour où Naya, la nouvelle élue de cette forêt enchantée, rencontre Lucas, un jeune humain égaré dans les montagnes. À l’encontre des règles établies depuis des millénaires, ils vont se revoir, sans prendre garde aux conséquences qui s’abattront sur le royaume. L’aventure ne fait que commencer.
La tour
Au cœur d’une cité, les habitants d’une tour se réveillent un matin et découvrent que leur immeuble est enveloppé d’un brouillard opaque, obstruant portes et fenêtres – une étrange matière noire qui dévore tout ce qui tente de la traverser. Pris au piège, les résidents tentent de s’organiser, mais pour assurer leur survie ils succombent peu à peu à leurs instincts les plus primitifs, jusqu’à sombrer dans l’horreur…
Lost Highway
Un bunker chic et silencieux assis sur les collines de Los Angeles. Un couple – Fred, saxophoniste dépressif et Renée – reçoit une cassette vidéo de la façade de leur maison. Puis une seconde, filmée depuis leur chambre, où on les voit dormir. Puis une dernière, qui suggère, dans un déferlement de sang, que Fred aurait assassiné Renée.
Sois belle et tais-toi !
En 1976, Delphine Seyrig s’entretient avec 23 actrices sur leurs conditions de femmes dans l’industrie cinématographique, leurs rapports avec les producteurs et réalisateurs, les rôles qu’on leur proposent et les liens qu’elles entretiennent avec d’autres comédiennes. Un documentaire culte, qui permet de réaliser ce qui a changé (ou pas).
Le barrage
Soudan, près du barrage de Merowe. Maher travaille dans une briqueterie traditionnelle alimentée par les eaux du Nil. Chaque soir, il s’aventure en secret dans le désert, pour bâtir une mystérieuse construction faite de boue. Alors que les soudanais se soulèvent pour réclamer leur liberté, sa création semble prendre vie…
El Agua
C’est l’été dans un petit village du sud-est espagnol. Une tempête menace de faire déborder à nouveau la rivière qui le traverse. Une ancienne croyance populaire assure que certaines femmes sont prédestinées à disparaître à chaque nouvelle inondation, car elles ont « l’eau en elles ». Une bande de jeunes essaie de survivre à la lassitude de l’été, ils fument, dansent, se désirent. Dans cette atmosphère électrique, Ana et José vivent une histoire d’amour, jusqu’à ce que la tempête éclate…
[zoom] Empire of light
Dans la famille #jekiffelecinéma !, je veux… Babylon de Damien Chazelle. Déjà fait, pioche. Je veux… The Fabelmans de Steven Spielberg. Pas en stock, pioche. Je veux… Empire of light de Sam Mendes. Bonne pioche. Trois films-fleuves qui, chacun à leur manière, déclarent leur flamme au 7e art avec cette pointe de nostalgie qui laisserait à penser qu’il faille regarder dans le rétro pour imaginer un cinéma qui serait en mesure de se réinventer. Et ce, tout juste après ce passage à vide du confinement qui a fait trembler les salles obscures. Du passé…
Aujourd’hui, le cinéma reprend des couleurs, et les réalisateurs n’en finissent pas de l’idolâtrer. Si Chazelle dessine les contours d’une fresque historique follement hollywoodienne, si Spielberg raconte le cinéma à travers ses yeux d’enfant, c’est forcément pour mieux l’aimer, l’aimer encore davantage et surtout ne pas oublier de l’aimer… Deux œuvres, chefs-d’œuvre, deux odes au style diamétralement opposé qui, toutes deux, ont pour point commun de nous plonger loin en arrière.
A la différence du dernier Sam Mendes, plus moderne dans sa temporalité. On se retrouve projetés dans les années 80, sous l’ère Thatcher et sur fond de racisme, dans une petite station balnéaire anglaise. En face, s’érige un majestueux cinéma Art déco, aux airs lui aussi nostalgiques, qui résiste, tant bien que mal, aux affres de la crise. A l’image de l’héroïne, Hilary, incarnée par l’éclatante Olivia Colman qui nous offre ici une performance sans demi-mesure. Fragile, atteinte de troubles bipolaires, touchante, agressive, amoureuse, jalouse, violente, meurtrie, blessée, et abusée par son salopard de directeur, elle retrouvera le sourire le temps d’un amour fugace auprès de Stephen (Michael Ward), le nouvel employé qui viendra égayer son quotidien. Et trouvera refuge dans les bras du 7e art. Le cinéma comme catharsis, lui permettant ainsi de coucher sur la toile ses démons intérieurs. Et de s’évader, comme pour mieux se reconstruire. Empire of light s’illustre par cette infinie élégance, intimiste, à la lisière de la poésie mélancolique qu’on observe aussi délicatement qu’on admire un tableau de Hopper.
Semaines contre le racisme, entre Histoire(s) et poésie au féminin
Plus de 30 ans… Et le combat ne fléchit pas. « Il ne faut rien lâcher, jamais abandonner, ce serait la pire des choses à faire », soutient Françoise Mahé, coprésidente du Mrap (Mouvement contre le racisme) de Saint-Nazaire, à l’instigation de cet événement. Evénement aujourd’hui porté par Le collectif nazairien contre le racisme et les discriminations* et sa pléiade de partenaires**. Tous unis pour « ouvrir les débats et les esprits ».
Cette année, l’histoire(s) sera au cœur des échanges. « Celle trop souvent manipulée pour justifier des discours identitaires. » Celle aussi qui nous appartient, celle que l’on aime à partager, se raconter. Celle qui nous enrichit les uns les autres. Celle qui s’écrit en musique, en poésie, en cuisine ou sur les terrains de football, comme on le sait, encore trop souvent pris d’assaut par les insultes racistes et homophobes. A cet effet, les jeunes footballeurs du club de Saint-Marc cogiteront, lors d’un atelier d’écriture, sur la conception d’un slogan qui se verra imprimé sur le fanion, lequel sera remis à chaque début de match à l’équipe adverse.
Ateliers participatifs, spectacles, expositions, projections, musique, conférence/débat, conférence musicale autour du oud, poésie… Des lectures théâtrales et ateliers aussi (vidéo, écriture, etc.) au sein des établissements scolaires : « L’an dernier, près de 600 élèves ont pu ainsi s’investir, s’impliquer dans ce processus. » Autant d’outils mis en place pour sensibiliser tous les publics, et « les faire réfléchir, les mettre en garde, les alerter sur les enjeux politiques et ses dérives. Réfléchir et débattre sur les manipulations de l’histoire », le thème de la conférence/débat du jeudi 16 mars, à Agora (20h). L’un des grands moments de cet événement, avec la soirée d’ouverture, le 15 mars, dès 18h30 à la Maison de quartier de la Bouletterie où se mêleront lecture, récit et concert…
Autre grand temps fort, la Shaeirat (poétesse en arabe), initiée par Athénor. Du 23 au 28 mars, de Saint-Nazaire à Guérande, via Herbignac, trois poétesses, Soukaina Habiballah, Rasha Omran, Carol Sansour venues du Maroc, de Syrie ou de Palestine, « feront entendre une poésie traversée par l’exil, la guerre, les traumatismes post-coloniaux, mais aussi par le désir, la maternité, la transmission… ». Au travers de spectacles, mais aussi de rencontres, de conversations, d’échanges, d’ateliers d’écriture… Et si le monde était dirigé par les poétesses ?
* Maisons de quartier d’Avalix et la Bouletterie, médiathèque Etienne-Caux, le théâtre Athénor, Escalado, Fal 44, Le Razay, la Cie des 3 Thés, l’Espace culturel d’Herbignac, et la toute dernière, la Mission locale de l’agglomération nazairienne.
** Conservatoire, Femmes solidaires, Gepal, L’Ecrit parle, Les Ami.e.s de May, L’Embarcadère, Saint-Marc Football, MQ Chesnaie, collèges, écoles, lycées…
Les ImprudentsPour décor, une simple table et des liasses de documents. Et pour leur donner chair, trois comédiens (Pierre-Félix Gravière, Johanna Korthals Altes et Isabelle Lafon) qui font théâtre de ces retranscriptions d’archives radiophoniques et télévisuelles des années 60. Quand celle qui avait l’habitude d’être interviewée préférait passer de l’autre côté du micro pour dialoguer avec des inconnus comme la strip-teaseuse Lolo Pigalle, des enfants de la Ddass, un dompteur de fauve, une directrice de prison. Quand elle lisait du Henri Michaux et de l’Aimé Césaire à des mineurs et leurs familles dans une bibliothèque autogérée du Pas-de-Calais. Ou quand elle inversait les rôles en interrogeant le journaliste Pierre Dumayet, créateur de Lecture pour tous, première émission littéraire de la télévision.
Aucune des écritures de Duras ne sera lue ou interprétée ici et pourtant, la voix de Marguerite est partout, vivante. Par ce chemin de traverse, la metteuse en scène Isabelle Lafon fait émerger un portrait d’elle élégant et sémillant, celui d’une femme assoiffée de compréhension qui ne cesse de chercher. Le choix de ses questions, sa capacité d’écoute, sa franchise et son humour la dessinent peu à peu. Les morceaux d’entretiens disparates s’articulent avec finesse, les comédiens les habitent avec intensité, Marguerite Duras semble là, sur le plateau, saisie dans sa vivacité fantasque.
Les Imprudents est un spectacle non conformiste qui se joue au présent, une rencontre originale avec une femme qui ne sait pas, qui apprend des autres. Seules quelques notes d’India Song rappellent la grande écrivaine et réalisatrice qu’elle fut.
Folk en scènes version 3.3.3…Développer la culture, l’enrichir, l’irriguer sur le territoire, la faire circuler pour se rapprocher au plus près des publics. L’essence même de Folk en scènes. Festival inscrit dans le cadre du Projet culturel de territoire qui, en plus d’illustrer avec force et brio cette coopération entre les communes, s’attache à garantir, chaque année depuis 10 ans, un événement de haute qualité musicale… Un événement qui fait sortir le folk de ses sentiers habituels. Longtemps tombé en désuétude, le genre se réinvente, se met à la page, surfe sur une nouvelle vague… Pomme, sacrée meilleure artiste féminine aux Victoires de la musique en 2021, en fait partie. Pour la petite anecdote, elle devait se produire sur la scène de Montoir-de-Bretagne à l’occasion du festival, annulé pour cause de … !
Pour cette 11e édition, les trois communes organisatrices (Besné, Montoir-de-Bretagne et Trignac), en partenariat avec l’association Les Escales et Le Vip, ouvriront les champs de tous les possibles. Aussi, du 24 au 26 mars, accueilleront-elles, à tour de rôle, aussi bien la fine fleur de la scène folk française que des artistes au devenir prometteur… A commencer, vendredi 24 mars, à Montoir-de-Bretagne, avec la multi-instrumentaliste brésilienne Dom La Nena et le duo de frère et sœur Black Lilys pour un voyage mélancolique volontairement électrique. Samedi 25 mars, direction Trignac avec le musicien des grandes plaines d’Arizona Sammy Decoster et le trio féminin Vanessee Vulcane, de la dentelle à l’état folk. Pour finir, dimanche 26 mars, à Besné avec Barcella, poète sensible aux multiples distinctions et jeux de mots !
Folk en scènes, c’est aussi une série de conférences gratuites. Trois, animées par Camille Moreddu, docteure en histoire contemporaine musicienne. Et Yves Dorémieux, anthropologue mongoliste de formation. Pour une découverte, par la musique, de l’histoire et de la culture des Etats-Unis. La première* aura lieu samedi 18 mars, à 10h30, à la médiathèque de Trignac.
Des concerts gratuits dans des lieux emblématiques du patrimoine local, avec The awesome possums, samedi 25 mars, à La Chapelle Saint-Second de Besné (12h) et au Domaine de l’Ormois à Montoir-de-Bretagne (18h). Aux Forges de Trignac également avec Arianna Monteverdi, dimanche 26 mars, (12h). Et dans un bar, Chez Nadine à Montoir-de-Bretagne avec Savile Row, vendredi 24 mars (18h30).
ATTENTION : Compte tenu des conditions météo, le concert d’Arianna Monteverdi est déplacé au centre Lucie Aubrac (à la même heure).
Folk en scènes, un rendez-vous devenu incontournable qui attire chaque année un demi-millier d’aficionados, et touche quelque 500 scolaires lors de concerts “privés” !
Charlie, professeur d’anglais reclus chez lui, tente de renouer avec sa fille adolescente pour une ultime chance de rédemption.
Sage-homme
Après avoir raté le concours d’entrée en médecine, Léopold intègre par défaut l’école des sage-femmes en cachant la vérité à son entourage. Alors qu’il s’engage sans conviction dans ce milieu exclusivement féminin, sa rencontre avec Nathalie, sage-femme d’expérience au caractère passionné, va changer son regard sur cet univers fascinant et bouleverser ses certitudes.
La chambre des merveilles
C’est le pari fou d’une mère prête à tout pour aider son fils à se réveiller du coma. Après l’accident de Louis, 12 ans, Thelma décide de réaliser à sa place les » 10 choses à faire avant la fin du monde » qu’il avait inscrites dans son journal intime. En écoutant ces aventures, Louis verra combien la vie est belle et qu’il doit revenir ! En accomplissant à quarante ans les rêves d’un ado, Thelma va vivre un voyage incroyable qui l’emmènera bien plus loin que ce qu’elle imaginait…
Arrête avec tes mensonges
Le romancier Stéphane Belcourt a accepté de parrainer le bicentenaire d’une célèbre marque de cognac. C’est l’occasion de revenir pour la première fois dans la ville où il a grandi. Sur place, il rencontre Lucas, le fils de son premier amour. Les souvenirs affluent : le désir irrépressible, les corps qui s’unissent, une passion qu’il faut taire… Ce premier amour s’appelait Thomas. Ils avaient 17 ans.
Inséparables 🐰
Qu’est-ce qui réunit un ourson qui recherche sa mère, une lapine qui accompagne son petit dans ses premiers pas, une botte qui court derrière sa paire ou un chaton toujours dans les pas de sa maîtresse : l’attachement à l’être aimé. Quatre courts dans un programme pour les tous petits qui forme une ode à l’amour inconditionnel.
Les petites victoires
Entre ses obligations de maire et son rôle d’institutrice au sein du petit village de Kerguen, les journées d’Alice sont déjà bien remplies. L’arrivée dans sa classe d’Emile, un sexagénaire au caractère explosif, enfin décidé à apprendre à lire et à écrire, va rendre son quotidien ingérable. Surtout qu’Alice, qui n’avait rien vu venir, va devoir aussi sauver son village et son école…
Panique tous courts
Les deux réalisateurs mettent en scène une dizaine de personnages de ferme piochés dans les caisses à jouets de leur enfance. Le fermier Steven et sa femme Janine vivent dans un village de carton-pâte, aux côtés de leurs voisins – Cheval, Indien et Cowboy – dont la seule raison de vivre est de produire le plus grand désordre à partir du plus petit événement. Situations loufoques et humour absurdo-belge au rendez-vous !
Une histoire vraie
Comme son titre l’indique, il s’agit bien d’une histoire vraie, celle d’Alvin Straight qui, a soixante-treize ans, après une mauvaise chute, décidé de quitter Laurens, village du nord de l’Iowa, pour retrouver son frère ainé qui vient d’avoir une attaque. Les deux frères sont fâchés depuis dix ans. Malgré son état de santé médiocre et après avoir réfléchi à leur contentieux, Alvin décide d’aller voir Lyle dans le Wisconsin et entreprend un voyage de plusieurs centaines de kilomètres par ses propres moyens.
Nayola
Angola. Trois générations de femmes dans une guerre civile qui dure depuis 25 ans : Lelena (la grand-mère), Nayola (la fille) et Yara (la petite-fille). Le passé et le présent s’entrecroisent. Nayola part à la recherche de son mari, qui a disparu au pire moment de la guerre. Des décennies plus tard, le pays est enfin en paix mais Nayola n’est pas revenue. Yara est maintenant devenue une adolescente rebelle et une chanteuse de rap très subversive. Une nuit, un intrus masqué fait irruption dans leur maison, armé d’une machette. Une rencontre qu’elles n’auraient jamais pu imaginer…
Le plein pays
Un homme vit reclus depuis trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire de profondes galeries souterraines qu’il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants. Le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d’un monde parfait.
Sur l’Adamant
L’Adamant est un Centre de Jour unique en son genre : c’est un bâtiment flottant. Édifié sur la Seine, en plein cœur de Paris, il accueille des adultes souffrant de troubles psychiques, leur offrant un cadre de soins qui les structure dans le temps et l’espace, les aide à renouer avec le monde, à retrouver un peu d’élan. L’équipe qui l’anime est de celles qui tentent de résister autant qu’elles peuvent au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie. Ce film nous invite à monter à son bord pour aller à la rencontre des patients et soignants qui en inventent jour après jour le quotidien.
Women Talking
Des femmes d’une communauté religieuse isolée luttent en 2010 pour réconcilier leur foi et leur réalité quotidienne.
Belle ville en mer, tisseuse de liens
Belle ville en mer. Comme un p’tit air de Voulzy qui tourne en boucle dans nos têtes ? Ou qui se joue des boucles (musicales) des triplettes de Belleville ? Allons pour la seconde, à Paris, dans le XXe, dans ce quartier artistico-populo-branché. Là où Armelle De Guibert et Yann Féry ont vécu quelques lustres avant de prendre la poudre d’escampette pour Saint-Nazaire. Le couple de quadras y a posé ses valises pleines de projets, en septembre dernier. Un coup de la Covid ? A moitié ! : « On avait besoin de retrouver du sens, de nous retrouver sur des valeurs qui nous animent et constituent le cœur de notre ADN. » Mars 2020. Le couperet tombe. Tous confinés. Un mal pour un bien ?
« Condamnés au dedans », les 2 000 habitants du Pressoir, l’une des plus grandes copropriétés de Paris, située en contrebas du parc de Belleville, « ont inventé leur dehors », comme l’écrit si joliment la photographe Magali Delporte dans son dernier ouvrage La résidence, mars/juin 2020. Armelle, alors directrice générale des Petits frères des pauvres et Yann, musicien, compositeur, réalisateur artistique font partie de ces habitants qui ont insufflé, propulsé. « Si vous aviez vu cette énergie, cette émulation collective. C’était d’une incroyable intensité. » Deux mois, 58 concerts, tous improvisés, entre pros et amateurs, 12h de sons non-stop à l’occasion de la Fête de la musique, des cours collectifs pour les petits, de la java pour les jeunes, du rock pour les vieux et vice-versa ! Qu’importe, le sens est ravivé. Et bientôt, l’appel du grand large… telle une évidence. Comme une invitation à créer ensemble, ailleurs, avec à son bord « ce joyeux foutraque » prêt à s’exporter à Saint-Nazaire !
Parce que « métissée, ouverte, égalitaire, industrielle et mélangée, ni trop grande ni trop petite, près de la mer » et de la Bretagne, d’où est originaire Armelle ! Autant d’éléments qui ont orienté leur choix sur Saint-Nazaire, ville qu’ils « ne connaissaient pas » avant de s’y ancrer. Et de créer Belle ville en mer, association aux mille évocations « artistiques et sociales ». A l’image du duo néo-nazairien qui a investi les murs du bar L’Appart, « un tiers-lieu par nature ! Un lieu de partage, de brassage, de tissage de liens qui fait sens avec les valeurs que nous portons et souhaitons transmettre. L’idée étant de multiplier les pratiques de quartier, de mutualiser les compétences de chacun, de créer une dynamique collective », tous azimuts ! Coup d’essai réussi avec le Noël solidaire et le vide-dressing de décembre. Le prochain vide-dressing Spécial ados aura lieu en avril !
« Ici, tout est envisageable et faisable. » En plus d’accompagner les porteurs de projets (groupe de parole, groupe d’entraide mutuelle, goûter solidaire, médiation de quartier, etc.), l’association organise jusqu’à juin, six “bulles artistiques de bonheur”. Une sorte de scène ouverte inclusive et intergénérationnelle où « l’on donne la possibilité aux amateurs de pouvoir s’exprimer en public ». Au menu : magie, écriture, musique, stand up, conte, poésie, lecture musicale… Des soirées qui se dérouleront en deux temps. Une première partie dédiée à l’expression amateure, suivie d’une tête d’affiche. Vendredi 10 mars, accompagné de Moïra Conrath, Gordon Gary, guitariste à la folk envoûtante, donnera le La à ce « repas de famille » agrémenté de moult mignardises musicales et poétiques (Tiny Mosquitoes, Kolia, Marie-Claude) à déguster sans modération.
Olivier de Sagazan c’est tout… ÇaT comme… Transfiguration
« J’ai fait des études de biologie car je voulais, et veux toujours, comprendre le vivant, la machine que j’habite. Comprendre qui parle. Comment et quand Ça (le Ça freudien) parle ? Avec Transfiguration, née en 1998 d’une expérience filmée dans mon atelier du Petit Maroc, j’ai voulu ressentir Ça, la vie à l’intérieur, cette présence, celle qui nous habite. J’ai alors transfiguré, c’est-à-dire recouvert mon visage d’argile… Et là, j’ai découvert quelque chose d’hallucinant : je venais d’inventer le concept de masque mouvant. Le visage devient mufle de sanglier ou tout autre chose. C’est extraordinaire, tu peux faire une série de tableaux à la Francis Bacon en une rapidité incroyable !
« Transfiguration tourne deux à trois fois par mois dans le monde. Au total : 25 pays, 357 représentations. Et seulement trois en France !
Je suis invité à la Biennale de Venise, l’une des plus prestigieuses manifestations artistiques du monde et je reste quasi inconnu dans mon pays ! »
A comme… argile
Je donne des workshops partout dans le monde. J’initie des danseurs, des acteurs à entrer dans l’argile. Chaque transfiguration est une psychanalyse extraordinaire. Chacun entre avec ses démons et ses anges, et commence à faire apparaître des tas de choses incroyables, les masques se faisant alors l’expression de son soi intérieur. Et comme ces artistes ne se voient pas, travaillent en aveugle, il s’autorisent tout.
I comme… Il est arrivé quelque chose
Avec cette performance, dont la première aura lieu à Saint-Nazaire ce 10 mars, je recherche cette autorisation. En m’amusant, cette fois, à un autre jeu : celui de la défiguration du langage. Coincé dans un tube, avec des senseurs cardiaques, je laisse venir des mots au hasard. Au début, c’est laborieux. Puis, ils sont de plus en plus nombreux. Ces mots se transforment en phrases. Et là… des tas de choses apparaissent, se disent, aléatoires, comme dans un rêve. Possédé, tu clames, tu t’essouffles, tu cours, tu entres en transe… Une folie du langage qui peut produire chez le spectateur une surprise, tel un réveil de la pensée.
V comme… vivant
Beaucoup de personnes voient, en la défiguration, un travail mortifère, morbide. Certes, elle n’est pas à prendre au premier degré, mais il faut la voir comme un amour à la vie et une envie de faire parler le vivant. Et pour y parvenir, effectivement, il faut la mettre dans des états extrêmes. Ce n’est, encore une fois, qu’une quête de compréhension de qu’est-ce que le vivant ? Mine de rien, depuis trois milliards d’années, depuis les premières bactéries à l’être humain, Ça parle. Mais qu’est-ce que Ça veut dire ? Et moi, c’est Ça que je veux faire parler.
N comme… Nos cœurs en terre
Cette autre création, jouée au Théâtre le 11 mars, s’inscrit dans la continuité de Ça. Elle rend compte de l’association qu’il y a entre l’organique et le minéral, depuis ces trois milliards d’années. On a tendance à dire qu’il y a d’un côté les choses inertes (rocher, caillou, vent, soleil…) et de l’autre, les choses vivantes. Faux. Le vivant est né de cette matière inerte et ne cesse d’échanger en permanence avec elle. Plus de 40% des roches sont constituées du vivant. Pour en parler, on est partis d’une histoire (vraie). De celle du médecin de Louis XIV qui pense que la matière est vivante. Que les roches se reproduisent entre elles. Qu’elles ont un sexe. Qu’elles nous parlent. Rien de démentiel pour l’époque. Jusqu’au XVIIe siècle, la société avait une vision très organique du monde. Francis Bacon, le philosophe, est le premier à avoir inventé ce concept de matière inerte. Aucun remords à « l’exploiter et la violer à loisir », disait-il. Lui, l’un des initiateurs de la société capitaliste dans laquelle on vit, celle qui ne se cesse d’excaver, dans une indifférence totale, toute l’énergie du sol. Maintenant, on commence à comprendre que détruire les montagnes, détourner les rivières ne sont pas sans effets !
R… comme Rembrandt
La cause ? : Oui, et le pire c’est que c’est vrai ! Il m’a fait arrêter la biologie ! Juste avant de partir au Cameroun pour y faire ma coopération, je suis allé à Amsterdam où je suis tombé sur les autoportraits de Rembrandt, mon pilier. Et là, je me dis, c’est incroyable ce type parle, lui aussi, du vivant, et dépeint avec force poésie cette fusion entre l’intelligible et le sensible qui me fascine tant.
En parallèle, une amie menait des recherches sur la régulation du nitrate chez le chou-fleur. Des années à questionner les mécaniques internes d’une infime précision qu’on en perd tout lien avec la réalité. Je comprends que ce soit nécessaire, mais on en oublie totalement la question du vivant ! C’est là que je me suis dit : va plutôt du côté de l’art !
F… comme famille
J’ai déjà travaillé avec ma fille Leïla, [alias Leïla Ka, chorégraphe, 21 mars au Théâtre] pour La messe de l’âne. Avec sa sœur Zaho [de son nom de scène Zaho de Sagazan, chanteuse, Quai des arts en mai, Les Escales en juillet], jamais. Mais oui, ce serait une très belle idée qu’un jour on fasse quelque chose tous les trois. Et pourquoi pas avec toute la famille ! Ce serait drôle. Mais pour le moment, chacun construit son histoire. On en reparle dans quelques [trois milliards ! d’] années… » C’est comme Ça !
P.A.N.G ! Un temps artistique suspenduCe P.A.N.G. ! 2023 pourrait bien avoir comme sous-titre le nom de la performance Il nous est arrivé quelque chose (vendredi 10 mars) du Nazairien Olivier de Sagazan (lire l’interview) à qui l’événement fait la part belle : la naissance, la mort, et l’entre-deux de ces points. Un homme court et court dans un tube à essai qui, comme un sablier, se remplit d’eau. L’activité électrique de son cœur est affichée en direct en fond d’écran, sa respiration devient mots. Absurde ou recherche perpétuelle d’un sens ? Est-ce ici cet homme qui parle ou l’humanité tout entière ?
///// au cinéma Tati /////
Carte blanche à Olivier de Sagazan qui a choisi de présenter le film documentaire du plasticien Antoine Boutet, Le plein pays, le portrait de Jean-Marie Massou, artiste Sisyphe entre Beckett et le Facteur Cheval.
Samedi 11 mars, 14h30.
Tarifs habituels du cinéma.
De même, dans Nos cœurs en terre (samedi 11 mars), Olivier de Sagazan et l’auteur David Wahl interrogent-ils la possible vie des pierres, le lien infrangible entre minéral et humain, l’inerte et la matière périssable. Et, pour aller plus loin, le Théâtre invite à une rencontre avec Olivier de Sagazan et le philosophe Renaud Barbaras qui croiseront leurs visions sur le vivant des corps comme éléments du monde, entre science, philosophie et art (samedi 11 mars).
Les corps, justement, seront aussi le centre des deux autres spectacles proposés : corps en recherche de surpassement et d’équilibre dans O, nouvelle création de la performeuse suspensive Chloé Moglia (vendredi 10 et samedi 11 mars), et Kolik, performance du comédien Thierry Raynaud dans une mise en scène de Hubert Colas : au moment de sa mort, un individu vide des verres, comme les années écoulées, sa parole devenant la matière désespérée de son corps en partance (samedi 11 mars).
Autant de découvertes et de temps suspendus que d’imprévisibles arrêts d’un train au cours d’un voyage artistique absolument pas comme les autres. Et P.A.N.G. !, ça réveille.
• O, création de Chloé Moglia, de la Cie Rhizome, vendredi 10 mars à 19h et samedi 11 mars, 18h, 5 €.
• Il nous est arrivé quelque chose, performance d’Olivier de Sagazan, vendredi 10 mars, 20h, 7 € et 15 €.
• Rencontre avec Olivier de Sagazan et Renaud Barbaras, samedi 11 mars, 16h30, gratuit.
• Nos cœurs en terre, de David Wahl, dans une mise en scène de Gaëlle Hausermann avec David Wahl et Olivier de Sagazan, samedi 11 mars, 19h, 7 € et 15 €.
• Kolik, performance de Thierry Raynaud sur un texte de Rainald Goetz dans une mise en scène de Hubert Colas, samedi 11 mars, 21h, 7 € et 15 €.
• DJ set Supersize Mix, samedi 11 mars à partir de 22h.
Saint-Nazaire made in Japan !
A plusieurs milliers de kilomètres de Tokyo, à Saint-Nazaire exactement, on craque pour le Japon, son folklore, sa gastronomie. Ainsi, l’association Nippon Breizh invite petits et grands à la 4e édition d’Un week-end au Japon, les 11 et 12 mars prochains au Garage. Un événement axé sur le partage et la découverte de la culture japonaise, dont le thème est le voyage. Et orchestré par des bénévoles français et japonais, ainsi que la responsable de la boutique japonaise IMA à Saint-Nazaire, Naoko Hirobe Philippot, qui a à cœur de faire découvrir des produits artisanaux et des recettes 100% japonaises. Différentes animations seront ainsi proposées : brocante, exposition d’estampes, ateliers divers (calligraphie, origami, cuisine, initiation au japonais, dessin de kanji, idéogrammes japonais)… « Je travaille dans un lycée à Saint-Nazaire et je mesure chaque jour l’intérêt des jeunes pour les mangas et autres animes japonais », confie Emeline Devige, l’une des organisatrices.
Autre événement autour du Japon : le mini Matsuri (festival en japonais) samedi 25 mars, organisé par Philippe Kervella, le gérant du restaurant La Boétie et l’illustratrice Justine Touzot, co-auteure du livre de recettes japonaises Au menu du Yataï (éditions Obaké). Pourquoi un tel événement ? : « J’aime particulièrement tout ce qui vient du Japon. Mon chef cuisinier élabore quelques plats d’inspiration nippone, explique Philippe. De plus, ma rencontre avec Justine m’a convaincu qu’on pouvait organiser un événement original ». Au programme : ateliers culinaires, origami 3D, jeux de société, concours cosplay, podcast… « J’ai une passion pour le Japon, confie Justine, et cette manifestation est l’occasion de partager toute la richesse du folklore nippon. Grâce, notamment, à la présence de plusieurs spécialistes dont l’IMA et Japanim, la librairie spécialisée dans les mangas à Saint-Nazaire. » Nihon he yokoso* !
A Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité.
Twin Peaks : fire walk with me
La mort mystérieuse de Teresa Banks dans la tranquille petite ville de Deer Meadow va donner bien du fil a retordre aux agents Dale Cooper et Chester Desmond qui vont mener une enquête en forme de charade et découvrir que bien des citoyens de la ville sont impliqués dans cette affaire. Un an plus tard, ce sont les sept derniers jours de Laura Palmer, qui se termineront par la mort brutale de cette dernière annonçant ainsi le début de Twin Peaks, le soap opera.
Tár
Lydia Tár, cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle. En émerge un examen virulent des mécanismes du pouvoir, de leur impact et de leur persistance dans notre société.
The Son
À dix-sept ans, Nicholas semble en pleine dérive, il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui arrive-t-il ? Dépassée par la situation, sa mère accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter. Remarié depuis peu et père d’un nouveau né, il va tenter de dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils.
La syndicaliste
Un matin, Maureen Kearney est violemment agressée chez Elle. Elle travaillait sur un dossier sensible dans le secteur nucléaire français et subissait de violentes pressions politiques. Les enquêteurs ne retrouvent aucune trace des agresseurs… est-elle victime ou coupable de dénonciation mensongère ?
Mon crime
Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…
Scream VI
Après avoir frappé à trois reprises à Woodsboro, après avoir terrorisé le campus de Windsor et les studios d’Hollywood, Ghostface a décidé de sévir dans big apple, mais dans une ville aussi grande ville que New-York personne ne vous entendra crier…
Le nid du tigre
Une nuit, Balmani, jeune orphelin, sauve un bébé tigre des griffes d’un d’impitoyable braconnier. Pour lui échapper, ils entreprennent un long et périlleux voyage vers les hauteurs de l’Himalaya. Ensemble, ils vont vivre la plus grande aventure de leur vie.
Eraserhead
Un homme est abandonné par son amie qui lui laisse la charge d’un enfant prématuré, fruit de leur union. Il s’enfonce dans un univers fantasmatique pour fuir cette cruelle réalité.
Les petites marguerites
Marie 1 et Marie 2 s’ennuient fermement. Leur occupation favorite consiste à se faire inviter au restaurant par des hommes d’âge mûr, puis à les éconduire prestement. Fatiguées de trouver le monde vide de sens, elles décident de jouer le jeu à fond, semant désordres et scandales, crescendo, dans des lieux publics.
La romancière, le film et le heureux hasard
Banlieue de Séoul. Junhee, romancière de renom, rend visite à une amie libraire perdue de vue. En déambulant dans le quartier, elle croise la route d’un réalisateur et de son épouse. Une rencontre en amenant une autre, Junhee fait la connaissance de Kilsoo, une jeune actrice à qui elle propose de faire un film ensemble.
Goutte d’or
Ramsès, trente-cinq ans, tient un cabinet de voyance à la Goutte d’or à Paris. Habile manipulateur et un peu poète sur les bords, il a mis sur pied un solide commerce de la consolation. L’arrivée d’enfants venus des rues de Tanger, aussi dangereux qu’insaisissables, vient perturber l’équilibre de son commerce et de tout le quartier. Jusqu’au jour où Ramsès va avoir une réelle vision.
Empire of Light
Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe…
[zoom] La femme de Tchaïkovski
Après la collection Leto (à traduire, été), sortie dans les salles obscures en 2018, le styliste du 7e art russe contemporain, orfèvre d’un cinéma dissident exilé à Berlin depuis le début de la guerre en Ukraine, taille l’âme humaine, ses tourments et obsessions dans le marbre. Avec cette main de velours propre à révéler tout l’éclat incandescent de ces diamants bruts. La nouvelle collection de Kirill Serebrennikov ne déroge pas à la règle, se jouant en tout état de cause d’une esthétique photographique brillamment automnale, sinon hivernale. Toujours avec cette impression que le jour, jamais, ne percera la glaciale grisaille, telle une poésie qui se meurt.
Le gris, le noir, omniprésents, pluvieux, boueux comme ces gueux qui se vautrent dans les rues sordides de cette Russie du XIXe siècle, qui a tout d’une… cour des miracles ! Ce gris, ce noir, étroits, étouffants, brumeux, sans reflet… A l’image de ce couple que forment Piotr Tchaïkovski et Antonina Miliukova, dont le visage semble s’être pétrifié d’un voile de funérailles avant même qu’il n’eût à soulever le voile de “sa” mariée pour un baiser de convenance. Sonnant ainsi le glas d’une dévorante passion unilatérale !
Car bien mal lui en a pris de s’être éperdument éprise de ce Tchaïkovski sans argent ni scrupules qui, à force d’ardentes avances, cède. Non par amour, plutôt par intérêt : percevoir la dot qu’elle lui a promise et faire taire les rumeurs qui courent sur son homosexualité. Un aspect qu’il s’est bien gardé de lui faire part jusqu’à ce qu’ils aient convolé en justes noces… funèbres ! Un mariage d’illusions qui signera l’arrêt de mort de cette jeune élève du Conservatoire, dévorée jusqu’à la folie par cet amour obsessionnel qu’elle voue à cet homme. Qui n’a eu de cesse de la rejeter, la renier, l’humilier, la bafouer. Elle qui l’aimait tant, d’un amour sincère et vrai, ô combien destructeur. Antonina en perdra son âme, s’ensuivra une véritable descente aux enfers psychologique et sociale.
Kirill Serebrennikov met la lumière sur cette femme ombragée, peu connue, voire méconnue du grand public, du moins jusqu’ici ! Une femme belle, jeune, passionnément amoureuse qui s’entêtera toute sa vie à refuser le divorce, fantasmant à chaque instant son retour. De cette œuvre à la Tolstoï humainement tragique en ressort une fresque de douleurs, d’expédients, d’impuissances, digne des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature russe. Que le cinéaste rompt, par moments, avec une contemporanéité minimaliste, parfois onirique, souvent inattendue, et sans pudeur. A l’instar de cette scène anachronique où des corps d’éphèbes chorégraphiés dansent l’amour à mort !
Festival 100% jeux
Escape game, tournois, jeux surdimensionnés, espace créateurs, animations… Plus de 500 visiteurs sont attendus durant ces deux jours où le jeu, sous toutes ses formes, sera roi. L’occasion, le temps d’une partie, de se prendre… au jeu !, de revêtir les habits de vos figures héroïques, de plonger dans des univers aussi réels qu’imaginaires, d’ériger des cités et forteresses, de diriger des armadas et autres flottes, entre autres projets inattendus.
Et ce n’est pas du bluff !
Depuis les premiers jours du conflit, le point de collecte situé au Ruban bleu ne désemplit pas, les dons affluent sans discontinuer, les cartons se remplissent à vue d’œil. Les bénévoles de Droujba, dont le nombre ne cesse de croître, 188 à ce jour, s’activent en tous sens, impossible de les imaginer les bras croisés ! Pas une seconde à perdre. Dans quelques jours, le semi-remorque, avec à son bord, une trentaine de palettes – soit environ
9 tonnes de matériel, denrées alimentaires, vêtements et autres produits
d’hygiène et médicaux – prendra la route. Pour la 6e fois. Direction la frontière polonaise où « l’ensemble sera ensuite dispatché en Ukraine sur différents points, selon les besoins », souligne Yves Terrienne, adhérent à Droujba depuis sa création, au lendemain de l’invasion russe.
« Quelque 8 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l’invasion russe, le 24 février 2022 ; 4 millions ont trouvé une protection temporaire en Europe. Il s’agit du plus grand mouvement de réfugiés sur le continent depuis la Seconde Guerre mondiale. ». Ligue des droits de l’homme.
La mobilisation a été immédiate. En plus d’être par essence très solidaire, la collectivité citoyenne nazairienne s’est sentie très vite concernée. « Du fait, d’un grand nombre de travailleurs détachés ukrainiens aux Chantiers, entre 500 et 700 », explique Jean-Luc Boero, président de la section Ligue des droits de l’homme (DLH) de Saint-Nazaire Estuaire Presqu’île. Et deux, du fait de nos histoires lointainement parallèles qui se confondent et percutent inéluctablement nos mémoires. Ces images de villes détruites résonnent de facto avec le passé de la cité portuaire, bombardée à 85 % par les alliés, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Autant d’éléments qui font dire à Vincent Reberioux, membre du Bureau national DLH et adhérent de la section locale qu’un « désengagement de solidarité n’est pas à craindre ». Et la preuve, ils sont encore nombreux les Nazairiens et les habitants de la région,
« près de 60 familles environ », à accueillir les quelques 200 à 300 Ukrainiens, et Ukrainiennes surtout, venus trouver refuge sur le territoire.
Liudmyla s’investie à Droujba, trie et remplit, avec Didier, les derniers cartons destinés à celles et ceux restés au pays.
Une population qui continue d’affluer, constamment, de façon moins massive certes, « mais il faut être là ». Et Droujba est là. Là pour « les accueillir, les réconforter, les soutenir, les orienter, les aider dans leurs démarches de tous les jours ». En plus des convois, elle propose des cours de français, de dessin, de sport et des ateliers pour les enfants. Et « grâce à l’association, une quarantaine de personnes a pu trouver un emploi dans l’hôtellerie, des sociétés de nettoyage, et 24 sont entrées en formation », se réjouit Yves Terrienne, d’autant plus que Droujba est passée, depuis le
1er janvier 2023, association d’intérêt général. « On peut dorénavant récupérer les dons financiers (déductibles à 66 % des impôts) pour payer le transport, entre autres. » Du coté des dons matériels, « on est full. Et on croule sous les couvertures et vêtements d’hiver ! », plus vraiment de circonstance avec l’arrivée du printemps, saison, espérons-le, annonciatrice d’une paix imminente.
Chloë Virginia Thomas a bel et bien un petit accent. Celui du Pays de Galles qu’elle a quitté il y a plus de trente ans pour vivre en France et devenir citoyenne française. Une immigrante chanceuse comme elle se définit en référence à l’un de ses poèmes Moi immigrante. Chance de vivre du bon côté de la mer. De ces poèmes écrits au fil des années, lors des ateliers d’écriture, elle livre sa vision du monde dans la langue de Molière et de Shakespeare.
Tout en rondeur et bienveillance, parfois teintée de mélancolie lorsqu’elle s’amuse avec sa langue d’adoption. Mais son style devient plus éruptif et son écriture plus politique lorsqu’elle s’adonne à sa langue natale. Chloë Virginia Thomas navigue dans ces eaux linguistiques avec aisance et fait preuve d’une curiosité intensément gourmande lorsque « écrire dans une autre langue que la sienne (…) vous enlève bien des c(ont)traintes ».
« Ce n’est pas l’Académie qui fait la langue mais bien ses usages et ses modernités », explique-t-elle.
Et c’est justement parce qu’elle est passionnée de mots et de littérature qu’elle est venue à Saint-Nazaire. Attirée par la maison des écrivains étrangers et des traducteurs et son meeting, l’événement littéraire de cette partie du littoral. Un lieu et un événement qui synthétisent ses aspirations littéraires. Mais aussi tout simplement parce que les mouettes lui manquaient trop. Cet oiseau si représentatif de son pays natal alors que depuis trente ans elle avait élu résidence du côté des Alpes. Qu’on la dise poète ou poétesse lui importe peu. L’amour de la poésie et le goût de la partager est ce qui l’anime profondément. Ce premier recueil est un concentré de sa vie d’avant Saint-Nazaire. « Ici je retrouve l’accueil des Gallois. Une ambiance qui me rappelle ma terre natale. Une manière de vivre. Une certaine tranquillité mais qui n’est pas exempte de radicalité ». De quoi inspirer de nouveaux textes.
Génération « Jacob »C’est leur première vraie avant-première. « C’est quand même fou d’être projeté au Cinéville et en plus dans la salle une ». Yann Habibis, Nazairien tout juste âgé de 22 ans, vient de réaliser son premier moyen métrage. Jacob, un film de 44 minutes, réalisé dans les « standards techniques du cinéma », insiste-t-il, afin de balayer toute accusation d’amateurisme. Impatient, le jeune réalisateur appréhende la réception du public, cherchant à chasser le mauvais souvenir d’un premier film, resté confidentiel, enterré au fond d’un disque dur. Le film nous emmène à la découverte d’un jeune homme : Jacob, 18 ans, qui vit avec sa mère et son beau-père alcoolique et violent. Jacob se marginalise peu à peu, il ne trouve plus sa place. Une tragédie aux relents réalistes volontaires. « On s’est inspiré de la vie réelle, de ce qu’on observait autour de nous. Le personnage de Jacob est un concentré des problèmes de notre société. C’est en cela qu’il est universel », tient à souligner Nacimo Denis Vergniol, comédien nazairien de 20 ans, qui tient le rôle central et ami d’enfance du réalisateur.
« Dans ce film nous ne cherchons pas à expliquer mais seulement à délivrer des émotions. Nous n’avons pas cherché à nous inspirer de tels films ou de tels réalisateurs », précise Yann.
Ce projet un peu fou au départ est né d’une envie dévorante de faire du cinéma avec pour seul bagage la débrouille et une bonne dose de culot. Yann Habibis ne sort pas d’une école de cinéma. A son actif, quelques clips réalisés en motion capture. Un passage rapide au cours Florent à Paris pour se rendre compte que le métier de comédien ne l’intéresse pas. « Je passais plus mon temps à solliciter mes camarades de classe pour écrire et réaliser des films », avoue-t-il. Et puis la crise sanitaire est passée par là. Le désir d’écrire et de réaliser son propre film est plus fort que tout. Sur un coup de tête, il rejoint Nacimo alors à la fac de Toulouse, lui aussi en prise au doute quant à ses études. Les deux compères se prennent à rêver et se lancent dans l’aventure.
Yann Habibis sollicite ses réseaux, frappe aux portes, et lance un financement participatif. « Je voulais avoir des moyens pour faire ce premier film et pas un court-métrage », rappelle-t-il. Une première pour ces deux jeunes nazairiens qui n’envisagent pas de s’arrêter là. Le film sera intégré dans les différents festivals afin d’approcher de potentiels diffuseurs. Mais l’équipe a la bougeotte : Yann Habibis s’attaque d’ores et déjà à un projet de long métrage, toujours à Saint-Nazaire autour de la boxe. Nacimo Denis Vergniol vient de décrocher son premier casting et se perfectionne dans une école de théâtre.
La route des oubliés« Que rêver de mieux qu’Emmaüs ? Un lieu en cohérence absolue avec le message humaniste » que Samy Abesdris et Thibault Vandermersch veulent transmettre au travers de ce premier projet commun, La route des oubliés. Cette exposition “photogravée”, déjà présentée à Bordeaux en 2021 et au festival Les Escales l’année suivante, met le doigt là où ça fait mal, là où ça gêne. « Et ça gêne, vraiment. On s’est retrouvés face à des murs », déplore le duo d’artistes engagés qui, à contrepied des idées figées, continue à chercher des lieux pour mettre en lumière ces femmes et ces hommes « qu’on ne veut pas, plus voir. Qu’on oublie ».
Des femmes et hommes qui, pour des raisons multiples et multiformes (guerre, persécution politique ou religieuse, épidémie, néo-esclavagisme, catastrophe naturelle…) ont dû fuir leur pays. Tourner le dos à leur propre existence, laissant tout derrière eux, jusqu’à un parent. Et qui, pour des milliers d’entre eux encore, errent comme des âmes en peine. Fuir, prendre la route, les canots de fortune, à leurs risques et périls, tristement d’actualité. Des déserts arides, des mers déchaînées, des montagnes enneigées, souvent acculés au désespoir face à ces murs de barbelés anti-migrants ! Fuir, franchir, geler, arpenter, mourir, traverser, couler, trouver « un chemin à la recherche de leurs vies perdues. Un refuge, un abri le temps de se reconstruire ». Mais à quel prix ? Les deux artistes “migrants” – car Nazairiens depuis quelques petites années – ne cherchent pas à répondre directement à cette question. Mais plutôt à « interpeller sans culpabiliser ou dénoncer. A faire réfléchir, à faire en sorte que l’on s’interroge sur leur capacité d’humanisme, de fraternité, de générosité ».
En plus de l’expo, un diaporama en continu des œuvres non présentées et des séquences de débats avec le public, chaque samedi après–midi.
Aussi, retracent-ils ces parcours tragiques par le prisme de leur art respectif : la gravure pour Samy, la photographie pour Thibault, professionnel depuis plus de 25 ans… Des études en Belgique, un long ancrage à Lille, avec Calais et la jungle dans le viseur. Quinze ans sur le terrain, à couvrir le sujet pour Libération, Mediapart et quelques agences de presse… Avec son lot de « violences, de tensions, de trafics, d’échanges, d’émotions bouleversantes ». De la jungle de Calais, « on n’en ressort jamais indemne, et jamais tout court », confie Thibault, avec cette envie certaine de poursuivre son chemin de photo-humaniste « mais pas forcément là-bas, ailleurs. En France, regarder ce qu’il se passe juste au coin de ma rue ».
En attendant, La route des oubliés continue d’exister. Thibault exposera à Emmaüs quinze de ces milliers d’images et visages de réfugiés pris à Calais. Au côté des gravures de Samy, son beau-père, à l’origine de cette union artistique, un terme qu’il défend corps et âme : « Car il ne s’agit pas d’un reportage, mais bien d’une exposition esthétique » mise au service de ces œuvres d’art que sont, à cet effet, la photographie et la gravure.
La gravure, une discipline que Samy, né au Maroc avant d’être accueilli à cinq ans dans une maison d’enfants à Rueil-Malmaison, a découverte à l’âge de 18 ans. Il s’en souvient comme si c’était hier : « Un ami m’a fait découvrir l’atelier Pasnic, grandement réputé à Paris et ailleurs. J’y ai travaillé, rencontré l’illustre graveur James Coignard (1925-2008) qui m’a appris la technique de la gravure au carborundum. Et surtout à lâcher prise. » Depuis, Samy n’a eu de cesse de jouer de l’abstraction, des reliefs et des aspérités dans son atelier transféré de Colombes à Saint-Marc-sur-Mer, il y a deux ans. Où « le chercheur plus que l’artiste » passe des heures entières, la spatule affûtée, à tester, expérimenter, se renouveler. Et s’inspirer des questionnements qui le hantent. A l’instar de La route des oubliés, une série d’une cinquantaine de gravures (15 seront présentées) réalisée sur trois ans, née d’une indignation intérieure : « Chaque jour, au feu de la A86, je voyais la même famille syrienne faire la manche, avec ce sentiment de gêne qui m’envahissait. Je voulais la masquer. Cette pensée m’était insupportable. » Une pensée à peine avouable qu’il a exorcisée par son art, gravant avec son cœur la solitude, l’exode, l’attente, le rejet, les frontières et ces murs… qui s’érigent mais ne tombent pas.
Petits et grands unissent leur voix à l’Alvéole 12C’est dans un esprit de partage qu’a été organisée cette rencontre entre les deux chorales associatives, Le chœur de l’océan (côté jeunes) et Les amis de la chanson (côté seniors) : « Une vraie première et peut-être pas la dernière ! », souligne Patrick Pauvert, chef du chœur des Amis de la chanson, qui se prépare à célébrer leurs 50 ans l’année prochaine.
« Nous nous étions déjà associés à l’occasion du festival Les musica’les en 2021 ».
La mayonnaise a pris de suite. Au point que « nous avons décidé d’officialiser ce “coup d’essai”, lui donner une tout autre ampleur ». Avec pour objectif d’apporter une diversité musicale à travers les voix enjouées de ces choristes à culotte courte, mélangées à celles expérimentées des seniors, « parfois, il faut le dire, moins disciplinés ! », précise avec sourire Wilfried Busaall, chef du Chœur de l’océan. Qui, depuis sa création en 2014, propose à une trentaine de jeunes Nazairiens des quartiers Ouest de s’adonner à cette activité tous les jeudis soir au sein de l’école Léon-Blum. Et ce gratuitement, par le biais du Contrat ville/cité éducative. « Nous étions montés jusqu’à 90, à la sortie du film Les choristes. Aujourd’hui, c’est un fait, c’est moins en vogue. La vague en retombée », constate Wilfried Busaall, toujours prêt à accueillir de nouveaux choristes : « En moyenne, ils ont entre 8 et 12 ans, mais la porte reste ouverte aux plus grands, s’ils le souhaitent. On vient ici pour le seul plaisir de chanter. Pas le temps pour le solfège. On apprend en musique et au fil du répertoire ».
Et quel répertoire ! « Pas de rap, c’est sûr. Mais on a tout de même chanté du Bigflo et Oli. Comme quoi, rien n’est impossible ! »
Les 4 et 5 mars, les enfants auront une dizaine de morceaux à chanter, autant que leurs 75 aînés qui prendront la suite avant que les deux chorales ne se rejoignent sur Les Champs Elysées de Joe Dassin ! Un des nombreux chanteurs emblématiques de la chanson française, le thème de ce concert un peu spécial…
5e Nuit de la chouette, sans y laisser de plumes !Longtemps victime des croyances populaires, la chouette était considérée, du moins en Brière, comme un oiseau de mauvais augure. Ce prédateur aux gros yeux perçants a subi durant le XXe siècle la cruauté de l’homme.
« On le chassait, puis le clouait aux portes des granges », témoigne Christian Guihard, élu délégué à l’Environnement de la commune de la Chapelle-des-Marais.
Aujourd’hui, « un regard nouveau se porte sur cette espèce qui compte bon nombre de variétés dans la région » : la chouette effraie, la chouette chevêche, le hibou des marais, le hibou moyen duc, et la plus commune, la chouette hulotte. Des oiseaux dont on ne pourrait se passer aujourd’hui, du fait de leur rôle majeur dans l’équilibre des écosystèmes « puisque très gourmands de petits et nuisibles rongeurs ».
Cependant, les chouettes sont classées espèces protégées, car, quotidiennement menacées par les activités de l’homme ; l’expansion urbaine contribuant à la détérioration de leur habitat. La Nuit de la chouette, organisée par la commune, en partenariat avec le Parc régional naturel de Brière et portée par la Ligue de protection des oiseaux, sera l’occasion de faire toute la lumière sur ces animaux fascinants. D’abord, par un diaporama présentant les enjeux de leur sauvegarde. Puis, par une balade nocturne de quatre kilomètres pour une immersion dans leur habitat naturel, mais fragile, des chouettes. Il vous sera sûrement possible de les entendre si vous prêtez attention à ces volatiles invisibles. Même si vous ne les voyez pas, peut-être seriez-vous témoins du travail de ces petites bêtes à plumes qui, chaque jour, nous rendent de chouettes services !
Marie-Charlotte Baudry, la compositrice oubliéeC’est une partie de l’histoire de la musique oubliée. Plus d’un millier de musiciennes, environ, ont composé des œuvres données en concerts publics ou privés, entre 1789 et 1914, en France.
« Certaines d’entre elles étaient alors fort connues », comme Lili Boulanger, ou encore Mel Bonis, explique Florence Launay, docteure en musicologie de l’Université de Rennes 2 dans sa thèse Les compositrices en France au XIXe siècle. Mais avec le temps, l’histoire étant écrite par les hommes, elles ont été oubliées. Marie-Charlotte Baudry en est l’exemple parfaite. Née en Vendée en 1883, elle est professeur de piano au Conservatoire de Nantes et compositrice. Et tente de percer avec le soutien de l’Union des femmes artistes et musiciennes qui aidait les femmes à donner des concerts à Paris. Décédée en 1960, ses compositions tombent dans l’oubli. Et c’est Véronique Sassetti-Aguilera, conservatrice du patrimoine, adjointe au directeur des Archives de Loire-Atlantique qui à l’occasion des recherches réalisées pour l’exposition Être femme fait réhabiliter les partitions par des artistes d’aujourd’hui (7 mars). Et découvre une artiste singulière dont ses compositions étaient toutes dédicacées à des femmes à son entourage.
Pour ne pas oublier et transmettre ses œuvres Nathalie Darche, professeure de piano au conservatoire de Cap Atlantique en duo avec Chloé Cailleton ont créé un programme faisant se rencontrer la poétesse Élisa Mercœur et Marie-Charlotte Baudry, sous le titre de Quart d’heure américain (7 mars). Et des musiciennes du Conservatoire dont le trio Viardot interprèteront trois compositrices : Amy Beach, Fanny Menselssohn et Germaine Tailleferre (8 mars).
La Ville de Trignac a décidé également d’amener le public à réfléchir autour de ce 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes. Du 4 au 11 mars, plusieurs temps forts sont programmés : Midi nous le dira de la Cie Superlune, le 4 mars ; projection-débat Les habitantes et des activités détente et relaxation, le 8 mars ; Le Cri du paon de la Cie des arbres nus, précédé d’une soirée débat sur les droits des femmes à l’adresse des 14-17 ans, le 10 mars.
Rens. 02 40 45 82 25, contact@mairie-trignac.fr
Lors d’un rituel d’intégration dans la prestigieuse École Militaire de Saint-Cyr, Aïssa, 23 ans, perd la vie. Face à une Armée qui peine à reconnaître ses responsabilités, Ismaël, son grand frère, se lance dans une bataille pour la vérité. Son enquête sur le parcours de son cadet va faire ressurgir ses souvenirs, de leur enfance à Alger aux derniers moments ensemble à Taipei. D’après une histoire vraie de Jallal Hami.
Missing : Disparition inquiétante
Quand sa mère disparaît lors de ses vacances en Colombie avec son nouveau compagnon, June cherche des réponses mais ses investigations sont entravées par la bureaucratie internationale. Coincée à Los Angeles, à des milliers de kilomètres de là, June utilise ingénieusement les dernières technologies à portée de main pour retrouver sa mère avant qu’il ne soit trop tard. Mais au fur et à mesure de son enquête numérique, elle se retrouve face à plus de mystères que d’explications… et quand June dévoile les secrets de sa mère, elle découvre qu’elle ne l’a jamais vraiment connue.
Creed III
Idole de la boxe et entouré de sa famille, Adonis Creed n’a plus rien à prouver. Jusqu’au jour où son ami d’enfance, Damian, prodige de la boxe lui aussi, refait surface. A peine sorti de prison, Damian est prêt à tout pour monter sur le ring et reprendre ses droits. Adonis joue alors sa survie, face à un adversaire déterminé à l’anéantir.
Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba – En route pour le village des forgerons
Ce nouveau film contiendra les épisodes 10 et 11 de l’arc Le Quartier des plaisirs, dont les scènes d’action endiablées et le scénario déchirant avaient été salués, ainsi que le premier épisode du prochain arc, Le Village des forgerons.
Jacob
Jacob est un jeune homme de Saint-Nazaire perdu dans une vie qu’il n’a pas choisi. Face aux violences que subit sa mère, il ne sait comment réagir. Partagé entre rêve et devoir, son avenir n’est pas encore tracé…
À vol d’oiseaux 🐦
À Vol d’oiseaux rassemble trois courts métrages d’animation délicats, sensibles : Le Tout petit voyage d’Emily Worms ; L’Air de rien de Gabriel Hénot Lefèvre ; Drôles d’oiseaux de Charlie Belin.
Nazar
Un homme réfléchit sur la complexité de son mariage, s’arrêtant sur différents moments du passé. La femme est la création idéalisée de son imagination. L’homme croit posséder la femme.
La montagne
Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre.
Emmet Till
Jeune veuve élevant seule son fils de 14 ans, Mamie Till-Mobley est aussi l’unique femme noire travaillant pour la US Air Force à Chicago. Quand Emmett est assassiné parce qu’il aurait sifflé une femme blanche dans le Mississippi de 1955, Mamie bouscule les consciences en insistant, lors des obsèques, pour que le cercueil de son fils reste ouvert et que l’opinion publique comprenne l’horreur qu’il a subie. Un geste fort pour refuser l’oppression et la haine. Elle cède également au magazine Jet les droits exclusifs de publication des photos de son fils mutilé, si bien que le monde entier s’émeut de ce lynchage particulièrement atroce. Avec courage, Mamie Till s’engage dans le mouvement des droits civiques et devient une militante active pour la NAACP, principale organisation de défense des Afro-Américains, réclamant davantage de justice sociale et d’accès à l’éducation pour la communauté noire.