Rechercher
[zoom] Les feuilles mortes

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle (…), les souvenirs et les regrets aussi (…), le vent du Nord les emporte (…) dans la nuit froide de”… Finlande. Décontextualisées, ces paroles chantées par Yves Montand – un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître –, auraient très bien pu s’inviter dans la playlist d’Aki Kaurismäki, casées entre une pop bjorkienne mortifère, un rock mal léché et des vieilles reliques sonores kitchissimes à souhait. Une bande son savamment décalée qui n’est pas sans faire écho aux états émotionnels traversés par Ansa et Holappa. La Cosette et l’Oliver Twist des temps modernes.  

Deux âmes en peine, deux gentils antihéros prolos broyés par la solitude, par ce monde impitoyable prêt à mettre à la porte, sans ambages ni ménagement, quiconque dérogera à la règle d’un capitalisme qui ne fait pas de cadeau, et manque cruellement d’empathie face à cette misère sociale qui ronge de l’intérieur. Holappa en sait quelque chose, lui, qui, chaque soir, va noyer ses déboires dans l’alcool, dans ces pubs sinistres où tout semble figé… Plans serrés sur des gueules cassées qui ne bronchent pas, stoïques, immobiles, d’une émouvante froideur qui touche en plein cœur, et qui en dit long sur les chemins parcourus, souvent chaotiques, parfois désarticulés, rarement tout roses. Plans larges sur des paysages industriels décrépis et autres lieux plus intimistes dont les ambiances ne sont pas sans nous rappeler celles imprimées sous l’ère communiste.  

Tout y est, des couleurs passées contrastant avec les verts, les bleus, les rouges vifs… Un tableau minimaliste, solitude des grandes âmes, épuré de tout matérialisme, un peu à la manière d’un Hopper ; des objets d’un autre temps, anachroniques à l’image de ces transistors plantés dans chaque pièce, comme pour rassurer ceux qui en douteraient que ce chef-d’œuvre de réalisme social, d’humanisme et de poésie est bien ancré dans sa contemporanéité… Le flot d’annonces macabres d’une nouvelle guerre en Ukraine qui en ressort nous y renvoie tragiquement.  

Si Les feuilles mortes se pare d’une esthétique photographique à couper le souffle – où la lumière, au gré de ce chassé-croisé amoureux tragico-comique, finit par s’échapper de l’obscurité –, les références au 7e art et à ses grands réalisateurs sont tout aussi délicieuses. Godard, Fritz Lang, Jim Jarmusch, Hitchcock assurément, Ken Loach naturellement et Chaplin, évidemment. Car empreint de dialogues certes modestes et discrets, mais croustillants d’humour… 

 

Le droit au répit pour les aidants

Aidant… Une notion qui prend corps dans les esprits et ce, « de plus en plus ». Sylvie Beaucé, présidente depuis 2008 de l’Apei Ouest 44 – association parentale qui aide et accompagne les personnes en situation de handicap et leur famille – s’en réjouit, et pour cause : « Nombreux étaient ceux à rejeter catégoriquement ce terme, répliquant qu’ils faisaient juste leur travail de… parents ! Quoi de plus normal, non ? Seulement, que votre enfant soit valide ou en situation de handicap, la donne n’est pas la même », poursuit Sylvie, bien placée pour le savoir. Sa vie a pris un tout autre tournant le jour où son fils Florent fut diagnostiqué autiste, à l’âge de 7 ans. Aujourd’hui, il en a 39 ans, est « épanoui, prépare des kits peinture pour un sous-traitant d’Airbus à l’Esat Co depuis 2017, et vit en foyer… J’avoue, ça fait du bien », respire enfin Sylvie. Enfin, car sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille.  

« L’Apei a changé ma vie » 

Le combat a été long, et les concessions multiples (la plus courante, la perte d’un emploi) « avant que nous en arrivions là. Et, le combat est loin d’être fini. Tous n’ont pas la chance de Florent. » Il suffit de jeter un œil sur les listes d’attente des IME (Instituts médicaux éducatifs), foyers d’accueil médicalisés et autres établissements adaptés pour juger de l’état de la situation ! Et cette maman dévouée d’avouer que sans l’Apei et son service d’aide aux aidants créé en 2003, elle n’en serait peut-être pas là aujourd’hui : « Ça a changé ma vie. J’ai trouvé un lieu où l’on m’écoutait, m’épaulait, me conseillait, et accompagnait mon enfant avec la plus grande des attentions. Je n’étais plus seule. Et ça fait toute la différence. » Si Sylvie témoigne, si elle se permet, clame tout haut ce que les autres n’osent dire, c’est pour encourager ces aidants à sortir du silence. 

« Assumer seul, c’est impossible. On se retrouve souvent démunis, on s’épuise très vite, on craque, on s’isole… Sans soutien, on va droit dans le mur. »  

Journée nationale des aidants 

Depuis 2022, le service de l’Apei d’aide aux aidants est devenu Pôle des aidants, une plateforme de répit et d’accompagnement pour tous les handicaps confondus. En plus du soutien social, moral et administratif, le service propose moult activités collectives et/ou individuelles (groupe de parole, réunion d’information, ateliers bien-être, de médiation animale et petite nouveauté, de réalité virtuelle.) Vendredi 6 octobre, aura lieu la Journée nationale des aidants avec la projection du film de Margaux Bonhomme Marche ou crève, suivie d’un débat sur l’impact du handicap dans la fratrie. L’occasion de mettre en lumière ces personnes de l’ombre – plus de 11 millions en France – qui se donnent corps et âme, oubliant parfois leur existence propre. D’où l’importance de poser le mot aidant : « Plus qu’un mot, c’est une reconnaissance, une identité, une légitimité dans le combat qui aide à la déculpabilisation » quand le sentiment d’abandon prend le dessus : « Il n’est pas toujours simple de confier ses enfants… Mais c’est essentiel pour souffler, vivre et continuer le combat. » 

/// en savoir + 

L’Apei Ouest 44 accompagne, avec ses 350 professionnels, près de 600 familles, gère 850 places (soit environ 700 personnes accueillies en établissement ou à domicile), tout au long de leur vie, dans 20 établissements et services sur un vaste territoire : Saint-Nazaire Agglomération, Cap Atlantique, Pays de Pontchâteau, Saint-Gildas. 

Le Théâtre de l’olivier, une drôle d’Amap !

Il est des devantures qui en jettent, d’autres qui ne paient pas de mine ; nous passons devant sans les regarder, ostensiblement, à mille lieues de se douter qu’il s’y trame parfois à l’intérieur des choses peu banales, des histoires de frénésie créative extra… ordinaires ! Comme celle écrite par Jacky Allonville, le propriétaire du 98, rue Aristide-Briand à Saint-Nazaire. Un numéro, une adresse, une maison et un garage transformé en un… théâtre de poche grandeur nature ! Qui a tout d’un pro : scène de 4m/4, rideaux noirs, loge attenante, table de mixage, lumière, et de quoi accueillir près d’une cinquantaine de spectateurs. Pour des formes « intimes et plurielles, engagées et légères, réfléchies et ludiques », alternant danse, stand-up, théâtre, théâtre d’objets, conte, marionnette, lecture, conférence, musique, etc. « Nous souhaitons faire de cet espace, un lieu de spectacles et de répétitions ouvert aux compagnies 100 % locales, évoluant dans un rayon de 100 km ». « Nous » pour Jacky, c’est « [moi] et lui ». Lui, c’est Thierry de Rousse, son compagnon de scène depuis 2018.  

 

À leur compteur, le festival Au jardin des cinq sens à Pornichet, une compagnie associative – l’Artscoope –, des créations, des représentations, le rêve de voir se concrétiser ce « grand théâtre en miniature » et la Covid ! Une parenthèse – obligée – de deux ans, avant un redémarrage en 2022 avec, pour ligne de mire, la ferme intention de décrocher le Sésame, à savoir l’autorisation d’utiliser ce garage en lieu d’expression artistique.  

Inspiré des Amap ! 

La demande validée cet été, c’est donc, tout naturellement, sur sa lancée et le sourire jusqu’aux lèvres, que le duo de comédiens s’est mis à la recherche de bénévoles pour gérer le Théâtre de l’olivier de A à Z, et d’adhérents pour le faire vivre. Inspirés des Amap – peut-être parce qu’avant de monter sur les planches, Jacky Allonville fut gérant de plusieurs Biocoop dans la région –, les deux compères ont revisité cet acronyme pour le réemployer à leur sauce. Amap, cette fois pour… Aide aux maintiens des artistes professionnels. Le principe est simple : 

« On cotise 4 € par mois sur 12 pour assister à 3 spectacles par an. C’est un engagement beaucoup plus fort qu’un one shot. Une façon de soutenir sur du long terme le spectacle vivant, et de le promouvoir. On porte ça dans nos tripes. » 

En attendant l’ouverture officielle, courant septembre 2024, des ateliers théâtre seront proposés tous les mercredis pour les enfants et les dimanches pour le tout public, dès janvier. Et pour celles et ceux qui souhaitent faire partie de l’aventure – ou pas –, l’équipe vous convie, ce 8 octobre, autour d’instants artistiques dans le jardin du théâtre au pied de l’olivier, âgé de 450 ans ! Ça plante le décor… 

*Amap : association pour le maintien de l’agriculture paysanne 

Cécile Fillaud jette “l’encre” à Saint-Nazaire

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Cécile Fillaud a toujours écrit un peu. Des textes plutôt courts ou jamais aboutis. Jusqu’au jour où son neveu lui demande pourquoi elle ne s’essaie pas au polar. Un genre, dont celle qui dévore en moyenne deux à trois bouquins par semaine, est adepte. Les auteurs nordiques, spécialistes du polar noir, comme Joe Nesbo, mais aussi les Nord-Américains Stephen King ou Philipp Roth sont les noms qui trônent au sommet de sa pile d’auteurs fétiches. Elle apprécie aussi les intrigues dans lesquelles le lecteur peut se retrouver, s’y reconnaître, car « il peut y plonger plus facilement ». D’où le choix de Saint-Nazaire pour son premier roman. « Saint-Nazaire est ma matière première », confie Cécile Fillaud. Si elle est qualifiée de “Renversante”, pour elle, elle est inspirante. 

« Qu’il connaisse ou pas la ville, le lecteur peut s’imagine l’estuaire, le port, les quais de Loire… dans mon livre. Et pour l’histoire que je voulais raconter, je trouvais que le cadre s’y prêtait. » 

L’enfer du décor  

Meurtres à Saint-Nazaire est une enquête menée par la capitaine Ryder autour de la disparition d’une jeune femme. Ses investigations la mènent dans un cabinet d’avocats spécialisés et dans l’univers des dockers. Cet univers, la Nazairienne le « connait bien ». Commerciale, puis directrice d’agence dans la fourniture industrielle, elle a en effet côtoyé ce milieu qu’elle a appris à connaître avec « ses côtés obscurs, ses trafics dont la presse se fait régulièrement l’écho ». Au côté des trafics de marchandises, l’autrice a voulu aborder celui des êtres humains. Très touchée par le drame des réfugiés, elle est d’ailleurs investie auprès de SOS Méditerranée. Cet engagement, parmi d’autres, « a un lien avec l’écriture et la transmission puisqu’il s’agit de sensibiliser les jeunes à la cause des réfugiés en milieu scolaire ». Habitée par la solidarité, par sa ville, Cécile Fillaud l’est aussi par l’écriture et ses personnages. « Quand j’écrivais, je pensais sans cesse à eux, comme s’ils existaient. J’étais dans leur peau. Dans certaines situations personnelles, je me demandais ce qu’auraient dit ou comment auraient agi Ryder, Artmann ou Verneuil ? » Et vous, quel personnage va vous habiter ? 

Tu me loves ?

Regards timides ou bravaches, interdits ou provocations des corps, désirs pudiques ou transgressifs, dans une seule et même interrogation : « Tu me loves ? Tu me loves ? Tu me loves ? » Comme pour tous les adolescents du monde. Et pourtant, ce n’est jamais cette  humaine agitation des jeunes gens que l’on appelle, par raccourci, « des banlieux » qui est sous les projecteurs… 

C’est ce qui a interpellé    et passionné – l’écrivaine et poétesse Sonia Chiambretto, qui, avec la photographe Marion Poussier, a arpenté les allées quadrillant les blocs de béton d’une trop banale cité de province. Il en est résulté un ouvrage rassemblant montage de paroles recueillies et ses propres écrits auxquels les clichés de Marion Poussier faisaient écho : Tu me loves ?  

Aujourd’hui, Sonia Chiambretto et trois comédiens en tirent une performance baroque, où, sans plus d’images, les témoignages de ces filles et garçons offrent l’épure d’un langage amoureux brut, une géographie des soifs et des rêves adolescents. Elle qui dit écrire des « langues françaises étrangères » tisse ces multiples voix à des textes de sa création pour en saisir un récit emprunt de crudité et de poésie. S’y heurtent sans concession misogynie, verdeur, tendresse, combats pour la liberté d’être et d’aimer, qui cognent dans les mots portés comme des poèmes par des comédiens voltigeurs, ni trop près ni trop loin et surtout… ni trop hauts. 

Une parole rare restituée à une jeunesse si mal connue qu’elle fait peur, une jeunesse qui retrouverait les tourments propres à son âge. 

* Filigranes éditions 

Tati, le funambule mis en bulles…

Comment raconter Tati sans sombrer dans la paraphrase ? 

Arnaud Le Gouëfflec. Pour nous, raconter Tati est un vrai défi. Nous n’en sommes pas spécialistes, et on n’a pas l’intention de le devenir. Nous sommes plutôt des passionnés de l’univers singulier de ce cinéaste inclassable. Nous avons pris le parti de le faire dialoguer avec ses scriptes emblématiques. Deux grandes figures féminines, notamment, qui l’ont accompagné dans sa carrière et qui lui ont apporté un peu de rationalité, même si au départ, il n’était pas convaincu de l’utilité de ces gardiennes du temps. 

Qu’avez-vous eu envie de dire ? 

A.LG. En fait, nous voulions lever le voile sur le mystère Tati. Car finalement, on le connaît sans le connaître. Ses personnages sont plus connus que lui. Tati est quelqu’un qu’on n’arrive pas à mettre en boîte. Il est à la fois très populaire et expérimental. Nous avons eu envie de le faire (re)découvrir. Le livre, qui se veut aussi un hommage à son cinéma, aborde sa manière de jouer avec ses personnages et de travailler. D’où aussi le titre Le film sans fin qui évoque l’idée que Tati revenait systématiquement sur ses films. Il ne savait jamais s’arrêter, voulait tout maîtriser. 

Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot 

 

Quel regard portez-vous sur Tati et son œuvre ? 

A.LG. Tati, c’est la porte grande ouverte sur l’enfance. Son œuvre présente un côté poétique et un peu métaphysique parce qu’il transforme le monde. Il modifie le regard, le rapport à la réalité, au temps. Il a encore un pied dans le passé et a déjà un pied dans le futur.  

Olivier Supiot. Tati fascine parce qu’il est en avance sur son temps. Il voit les travers d’une société. Son œuvre est hors du temps, c’est-à-dire intemporelle, à l’image de son personnage emblématique, Monsieur Hulot, qui est comme une carte postale instantanée d’une époque, comme un message envoyé au futur. 

Avez-vous eu du mal à le croquer ? 

O.S. C’est compliqué de dessiner un personnage qui a existé et, qui plus est, l’a déjà été entre autres par Cabu. J’ai essayé de le représenter tel que je le percevais : un personnage en mouvement permanent, entre le cascadeur, le danseur, comme un funambule. J’ai pris aussi grand plaisir à croquer Monsieur Hulot pour lequel j’ai beaucoup de tendresse. 

Qu’est-ce que cela représente de venir présenter votre livre à Saint-Nazaire ? 

A.LG. Notre venue est l’aboutissement de notre démarche. Elle vient couronner notre histoire. Une histoire écrite pendant deux ans, très documentée, et commencée lors du confinement. En outre, c’est la première fois que je me déplace pour une expo autour de cette BD. Nous avons d’autant plus hâte que nous allons en plus nous retrouver dans le film !  

O.S. On est heureux et émus de présenter ici la façon dont on a travaillé. La médiathèque va en effet exposer des illustrations originales et on va partager cette aventure avec le public. 

  

/// Tout autour de Tati… 

Tati inédit : parcours autour de courts- métrages, pépites et raretés, cinéma Jacques-Tati (13 oct.). Conférence “Il était une fois… Monsieur Hulot” (14 oct.). Dédidace des auteurs de Tati et le film sans fin, visite guidée et vernissage de l’exposition, médiathèque (14 oct.). Promenade commentée sur les lieux de tournage des Vacances de Monsieur Hulot (15 oct). Atelier cinéma pour enfants (25 oct.). 

Inde et vous fait de l’aide un devoir

« Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons », ces propos de Victor Hugo pourraient être la baseline de l’association Inde et vous. Partant du postulat qu’un « enfant instruit est un enfant sauvé », cette association humanitaire a pour vocation de venir en aide aux populations défavorisées vivant en Inde, plus particulièrement aux enfants du bidonville de Dehradun. Depuis sa création en 2013, le centre éducatif qu’elle a créé dans la capitale de l’Uttarakhand est passé de « 10 à 110 enfants scolarisés auxquels s’ajoutent 100 autres qui viennent faire leurs devoirs le soir », explique sa présidente, Laetitia Maine. 

Ce centre est « un havre de paix dans la tourmente, tant la vie du bidonville est éprouvante. Les enfants y sont souriants et 

Garçons de la classe 6 qui exhibent les bracelets que leurs amies et sœurs ont fabriqué à l’occasion de la fête de Raksha Bandhan. 

 

détendus », raconte-elle. 

Reste que le centre apporte un soutien scolaire mais pas que… Il intervient également dans les domaines médicaux, culturels et socio-économiques. Il accueille ainsi les femmes au sein d’ateliers couture. Au total, elles sont 70 à bénéficier de ces cours qui leur permettent, après un an, de tirer un revenu de leur travail. Parmi elles, 11 suivent des cours d’alphabétisation. 

Opérations sensibilisation 

Pour sensibiliser au sort de ces enfants et des conditions de vie dans ce bidonville, l’association organise régulièrement des manifestations avec les écoles de La Baule, de Saint-Nazaire ou avec des collèges comme Anita-Conti. Des correspondances se mettent en place entre les enfants qui montent aussi des repas solidaires, des ventes de gâteaux ou d’artisanat, des cross… Le 7 octobre, Inde et vous propose un voyage solidaire et festif pour son 10e anniversaire autour du partage d’un repas indien, accompagné par des musiciens, d’une chanteuse et d’une danseuse. L’occasion de profiter de la venue exceptionnelle d’Anureeta Sharma, la directrice du centre éducatif de Dehradun, comme peut-être de parrainer un enfant du bidonville. Il suffit de 0,82 € par jour pour scolariser un enfant, le nourrir, assurer un suivi médical… Parce qu’il « n’y a qu’à l’école où les enfants devraient travailler ! » 

En avril dernier, distribution des fournitures faite juste avant la rentrée scolaire. 

 

The Creator

Dans un futur proche, humains et intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci. Soldat américain infiltré en Asie, Joshua est séparé de sa femme Maya au cours d’un assaut. Supposant que celle-ci est décédée, il rentre aux États-Unis, complètement dévasté. Cinq ans plus tard, l’armée lui demande de revenir sur le terrain, craignant qu’une puissante intelligence artificielle n’ait créé une arme qui permette à l’Orient de gagner la guerre qu’elle livre à l’Occident. Sentant son utilisation proche, elle souhaite qu’il la trouve et la détruise. Lorsque la colonelle Jean Howell apprend à Joshua que Maya est peut-être en vie et qu’elle se trouverait dans la zone de combat, celui-ci trouve soudainement un nouvel enjeu dans cette mission qu’il avait tout d’abord accepté à contrecoeur. Cependant, peu après son arrivée en Asie, il découvre que l’arme en question n’est autre qu’une petite fille de 6 ans prénommée Alphie. Dès lors, Joshua commence à remettre en question ses convictions sur l’IA : Où est la vérité ? Que lui a-t-on caché ? 

 

Coup de chance

Fanny et Jean ont tout du couple idéal : épanouis dans leur vie professionnelle, ils habitent un magnifique appartement dans les beaux quartiers de Paris et semblent amoureux comme au premier jour. Mais lorsque Fanny croise, par hasard, Alain, ancien camarade de lycée, elle est aussitôt chavirée. Ils se revoient très vite et se rapprochent de plus en plus… 

 

Une année difficile

Albert et Bruno sont surendettés et en bout de course, c’est dans le chemin associatif qu’ils empruntent ensemble qu’ils croisent des jeunes militants écolos. Plus attirés par la bière et les chips gratuites que par leurs arguments, ils vont peu à peu intégrer le mouvement sans conviction… 

 

Memento

Leonard Shelby ne porte que des costumes de grands couturiers et ne se déplace qu’au volant de sa Jaguar. En revanche, il habite dans des motels miteux et règle ses notes avec d’épaisses liasses de billets. Leonard n’a qu’une idée en tête : traquer l’homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Sa recherche du meurtrier est rendue plus difficile par le fait qu’il souffre d’une forme rare et incurable d’amnésie. Bien qu’il puisse se souvenir de détails de son passé, il est incapable de savoir ce qu’il a fait dans le quart d’heure précédent, où il se trouve, où il va et pourquoi. Pour ne jamais perdre son objectif de vue, il a structuré sa vie à l’aide de fiches, de notes, de photos, de tatouages sur le corps. C’est ce qui l’aide à garder contact avec sa mission, à retenir les informations et à garder une trace, une notion de l’espace et du temps. 

 

La Pat’ Patrouille : Super patrouille le film

Lorsqu’une météorite magique s’écrase sur Aventureville, elle donne à la Pat’ Patrouille des pouvoirs, les transformant en Super Patrouille ! Pour Stella, la plus petite membre de l’équipe, avoir des pouvoirs est un rêve qui devient réalité. Mais les choses dégénèrent lorsque Monsieur Hellinger, l’ennemi juré de nos amis, s’évade de prison et s’associe à un savant fou afin de voler et de s’accaparer ces nouveaux pouvoirs. Le destin d’Aventureville est désormais en jeu, la Super Patrouille doit arrêter les super-vilains avant qu’il ne soit trop tard. Stella va découvrir que même le plus petit des chiens peut faire la plus grande des différences. 

 

Le château solitaire dans le miroir

Un beau jour, le miroir dans la chambre de Kokoro se met à scintiller. À peine la jeune fille l’a-t-elle effleuré qu’elle se retrouve dans un formidable château digne d’un conte de fées. Là, une mystérieuse fillette affublée d’un masque de loup lui soumet un défi. Elle a un an pour l’accomplir et ainsi réaliser un souhait. Seulement Kokoro n’est pas seule : six autres adolescents ont le même objectif qu’elle. 

 

We have a dream

Qui a dit que vivre avec un handicap signifiait renoncer à ses plus grands rêves ? A travers le monde, Pascal Plisson est allé à la rencontre de Xavier, Charles, Antonio, Maud, Nirmala et Khendo, des enfants extraordinaires qui vont prouver que l’amour, l’éducation inclusive, l’humour et le courage peuvent déplacer des montagnes, et que le destin est parfois plein de surprises. 

 

L’arbre aux papillons d’or

Après la mort de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, Thien se voit confier la tâche de ramener son corps dans leur village natal. Il y emmène également son neveu de 5 ans, Dao, qui a miraculeusement survécu à l’accident. Au milieu des paysages mystiques de la campagne vietnamienne, Thien part à la recherche de son frère aîné, disparu il y a des années, un voyage qui remet profondément en question sa foi. 

 

On dirait la planète Mars

La première mission habitée sur Mars est en péril. Pas de panique : une branche canadienne de l’agence spatiale envoie dans une base en plein désert cinq anonymes sélectionnés pour leurs profils psychologiques quasi identiques à ceux des astronautes. Ils doivent vivre comme eux, penser comme eux, être comme eux, pour anticiper et résoudre les conflits. Mais ici ce n’est pas tout à fait la planète Mars. Et ce ne sont pas vraiment des astronautes. 

 

Camille, la diva du Fournil insolite !

De l’opéra au levain, une voi(x/e) et une question d’éthique ! 2018, Porte de la Chapelle à Paris. Camille Slosse, de son nom de scène (et de jeune fille), chante pour les migrants. L’électrochoc. « J’ai su, à ce moment précis, que j’allais me diriger vers les métiers de l’alimentation. » Lequel ? Elle l’ignorait alors. Mais ce qu’elle savait déjà, Jules Renard aurait pu le lui susurrer au creux de l’oreille, un siècle plus tôt : « Oui, la musique comme la littérature, c’est bien. Mais elles ne nourrissent pas son homme ». Et si l’écrivain, par la suite, se targue de « n’avoir, par bonheur, pas très faim », Camille Slosse, elle, n’hésite pas à rétorquer : « Par malheur, les migrants pour qui j’ai chanté, eux, avaient faim, très faim. Et la musique n’y changera rien. Chanter ne leur remplira pas l’estomac. »  

Entre les mondes 

Ces deux mondes aux antipodes, la soliste soprano native de La Rochelle – qui a joué dans toute l’Europe, chanté dans toutes les langues, aux côtés des plus illustres, tels que Plácido Domingo, et en France dans les plus prestigieux opéras (Garnier, Bastille, Châtelet… ) – a souhaité les faire se rapprocher. Créer des ponts, des passerelles, via des projets de médiation culturelle. Dans les campagnes reculées, des hangars, des salles de basket, des écoles… En fait, « là où l’on ne s’attend pas, ou peu, à entendre résonner La Traviata de Verdi ou autres chants du monde entier, de Pygmées, de chasse ou de rites » sortis tout droit d’enregistrements d’ethnomusicologues conservés à la Bibliothèque nationale de France. Ces sons captés dans les années 1950 ont servi de base à Geoffroy Jourdain, éminent chef de chœur, pour donner corps et voix à L’ailleurs de l’autre, une création contemporaine pour quatre chanteuses. Une exploration vocale « plurielle, amusante, enrichissante » qui sort des sentiers battus et des tonalités codifiées propres à l’opéra. Un vrai challenge, car nombreux sont ceux à n’oser prendre ce virage, de crainte d’abîmer leur voix. « Ici, on cherche à faire du bel canto (beau chant en italien) autrement, avec des grincements, des claquements, des distorsions, des cris. On cherche l’universalité du chant pour toucher les gens au plus profond. » 

 

« De la nourriture céleste à la nourriture terrestre » 

Une œuvre vivante qui tourne toujours, « mais sans moi maintenant ! » Camille Slosse a troqué les paillettes et les robes de princesse contre du sarrasin et de l’eau… Pour se reconnecter à la vraie vie ! « J’étais comme hors sol. Le monde de l’opéra est un cercle restreint, élitiste. Il y a un côté très star et tapis rouge, on joue un rôle, tout est apparat. Je ne m’y retrouvais plus. » Puis le Covid est passé par-là, des posts sur Arte radio, la fin du confinement et « la trouille d’y retourner ! » Résultat ? Basta l’opéra, le RER C et buongiorno Saint-Nazaire où elle a posé ses valises il y a trois ans. Et eu sa grande révélation, après avoir accepté l’invitation d’une paysanne boulangère à mettre la main à la pâte ! Malgré ses a priori – « seulement 7 % de femmes diplômées, les horaires de nuit, etc. » –, elle fonce, décroche son CAP boulangerie, se forme chez Pains maritimes et s’apprête à ouvrir son petit – 47 m2 ! – Fournil insolite 100 % bio et local. En plus de fabriquer son pain en direct, Camille Chapuy, de son nom d’artisane, envisage d’organiser des ateliers autour du levain, de la nutrition… Et des instants découvertes en direction des scolaires. Rendez-vous au 9, rue de la Renaissance. La prima donna du pétrin ne pouvait pas tomber sur plus belle adresse ! 

2010, pour le 65e anniversaire de la libération de Ravensbrück :
« J’avais presque peur de marcher sur ce sol qui avait vu tant d’horreurs, j’ai cru que je n’arriverais pas à chanter tellement j’avais la gorge et le ventre noués… Y faire revivre collectivement l’œuvre si forte de Germaine Tillion (Verfügbar aux enfers) sur le lieu même où en 1944 elle l’avait écrite et cachée, a été rempli de sens pour moi. J’ai compris qu’on pouvait chanter non seulement pour divertir et émouvoir mais aussi pour porter des messages forts et surtout transmettre pour ne pas oublier… » 

/// Son parcours 

A intégré le Conservatoire de La Rochelle : « J’ai 10 ans de piano, alto, chœur d’enfants derrière moi. Une force, car une fois chanteuse, je pouvais analyser, lire les partitions. Chose rare quand on rentre à l’opéra. » 

A étudié au Centre de formation pour jeunes chanteurs (Équilbey) du Conservatoire régional de Paris. S’est produite régulièrement avec la Cie des Brigands, Les musiciens du Louvre, le Théâtre du Châtelet, l’Opéra de Lille, Les cris de Paris (Jourdain) et en récital.  

A interprété une multitude de personnages, dont le Petit chaperon rouge (La Forêt bleue, Auber), Lise (Cyrano de Bergerac, Alfano), Cupidon (Orphée aux enfers, Offenbach), Frasquita (Carmen, Bizet), Annina (La Traviata, Verdi) et créé de nombreuses œuvres.  

Le grand Bain… public et sans limites

Ils étaient plus de 3 000 personnes, l’an dernier, à fouler ce lieu chargé d’histoire. Samedi 30 septembre, ce sera en grandes pompes que les anciens bains-douches ouvriront la saison, entre conte sonore, spectacle, performance et groove métissé ! En continu, de 14h à minuit, et sans réservation ! Une nouveauté, avec celle estampillée Jeune public. Cinq rendez-vous jusqu’à décembre, le mercredi. Des courts-métrages, du théâtre d’objets, un atelier fabrication de marmites norvégiennes, du jeu théâtral projeté et Moche 03, ce 27 septembre, un spectacle de danse porté par la Cie Des individué.e.s. qui défend, à travers la voix du chorégraphe et dessinateur Laurent Cèbe, « la vision d’une danse libre étroitement liée à son contexte, parfois drôle, parfois passionnée, parfois déconcertante. Qui donne à voir des interprètes avec leurs fêlures, leurs incohérences et leurs limites ». 

Lisa Guez, elle, n’en a pas, de limites. Passionnée par la pratique thérapeutique du psychodrame, la jeune metteuse en scène, dramaturge et enseignante-chercheuse en théâtre français proposera une lecture de son projet en octobre avant sa représentation sur scène, en janvier. 

Sans limites aussi pour la comédienne et marionnettiste nazairienne Stéphanie Zanlorenzi de la Cie Nina la Gaine qu’on ne présente plus. Une exploration aux escales polynésiennes d’une femme qui souhaite adopter. Puis, direction la planète foraine avec les bidouilleurs, constructeurs, comédiens et Djs de Toto black pour une soirée 100 % roller dancing ! Un concert, une résidence de recherche, des conférences avec le Grand Café et l’école des Beaux-Arts , un festival avec Athénor sont également au programme de ce premier round. Et plein d’autres projets à venir, tout au long de l’année… 

/// Bientôt 70 ans ! 

Le 22 mars 1953, les bains-douches municipaux de Saint-Nazaire étaient inaugurés. À presque 70 ans, ce bâtiment aux formes architecturales singulières qui a accueilli le Théâtre Icare, entre autres structures, s’est doté d’un nouveau locataire, depuis mars 2020 : Bain public, lieu de résidence, de création et de restitution artistiques, porté par l’association Les chantiers nouveaux. 

La saison (d)étonnante du Vip

Avec 25 % d’entrées payantes de plus qu’en 2022 au 1er semestre 2023, le Vip conforte sa réputation de salle incontournable. « Au total, ce sont 12 580 spectateurs qui ont retrouvé le chemin du Vip, ce qui représente en fréquentation, le meilleur semestre toutes saisons confondues », se réjouit son directeur, Gérald Chabaud. Quant à la tonalité du trimestre à venir, elle s’annonce « très festive ». À commencer par la soirée de rentrée des étudiants du 28 septembre, ouverte à tous, gratuite et en deux temps. Le Vip ouvrira donc ses portes dès 19h pour une rencontre avec les associations étudiantes et du territoire. L’occasion de (re)découvrir la ville et sa vie culturelle, avant de passer en mode festif à 21h avec trois groupes à l’esthétique plutôt hip-hop, électro et rap. Le lendemain, la chanteuse afro-
européenne Nneka fera son retour avec le début d’une nouvelle tournée et une première partie étonnante : So lune. Du trip-hop mâtiné de chant, de violoncelle et d’électro pop. 

Un automne plutôt métal 

La suite, avec l’hypnotique Lucie Antunes (13 oct.), « une petite surprise des Escales 2022 » qui revient avec un nouvel album électro. Place aussi au hard-rock avec une offre plutôt groove et métal de six artistes en développement (6 oct.), suivie d’un plateau plus black métal avec Alceste (20 oct.). Au côté des soirées électro et hip-hop, (21 oct. et 25 nov.), des affiches plus attendues comme le chanteur habitué du Vip, Voyou (2 déc.), Charlie Winston (6 déc.), ou Chilly Gonzalez (complet), programmé avec le théâtre de Saint-Nazaire. Toujours dans le cadre de ce partenariat, le festival Saut-de-Mouton permettra aux enfants de vivre dès 8 ans leur 1er concert avec le groupe de Savenay : Super Market (3 nov.). Le mystérieux festival, un 2e concert jeune public, attendra les enfants ou ceux qui le sont restés, le 15 décembre. 

Alceste, 20 octobre. 

 

Des nouveautés en cadeau 

Autre événement, autre temps fort : le Vip is Life, le 28 octobre. Le public y est invité à déambuler entre les deux salles et les concerts des têtes d’affiche, Guillaume Perret (en résidence) et Zaoui, ou d’ex-Irréductibles comme Fyrs et Simone d’Opale. D’ailleurs, pour ses 25 ans, ce collectif de jeunes musiciens du lycée Aristide-Briand investit le Vip, les 18 et 19 novembre. Et pour vendre ou chiner tout ce qui est en lien avec la musique, rendez-vous le 3 décembre pour la 10e édition de la brocante musicale. Mais en cette nouvelle saison sont également lancées des nouveautés. Un tarif unique de 5 € pour les 4/11 ans et pour tous les événements, une nouvelle plateforme sécurisée de revente de billets ainsi que des cartes cadeaux à (s’)offrir pour une ou plusieurs soirées au Vip. Parce qu’à Saint-Nazaire, l’engouement pour la musique est toujours plus grand ! 

De l’éclectisme à la salle du Marais…

Pour son ouverture de saison, la salle du Marais sort le grand jeu. Huit spectacles jusqu’à mai, du cabaret à la musique classique, via des propositions aussi envolées qu’enjouées ! Pour lancer les festivités, les projecteurs seront braqués, samedi 30 septembre, sur une étoile montante de la chanson française, Anthony Fraysse qui s’est lancé le défi d’interpréter, entre autres reprises, Nuit magique de Catherine Lara, extraite de son dernier album Sur un fil. Une mise en bouche qui donne le ton des prochaines agapes artistiques de Saint-Joachim. Et Même pas peur !, le titre du concert Jeune public qui, à n’en pas douter, mettra le feu aux poudres ! (25 oct.) Du swing aux musiques du monde avec Les fils Canouche (4 nov.) ; des paillettes, des plumes et de l’humour avec Lilou’s cabaret (2 déc.) ; de la musique classique avec la Philharmonie des 2 mondes autour de Mozart, Haydn et Vivaldi (3 fév.). De la comédie humaine avec le Théâtre des 100 noms (15 mars), et le retour du festival Les Musica’les qui fait la part belle à la musique amateur (25 nov.), sans oublier Eole voce (25 mai), pour un show musical d’exception porté par près de 140 chanteuses et chanteurs… De quoi se faire plaisir. 

Quai des arts : de belles rencontres en vue

La saison dernière, Quai des arts a fait vibrer 15 900 spectateurs. Écrite à quatre mains par Gérard Boucard, à la tête des lieux pendant 17 ans, et le nouveau directeur Luc Chohin, cette 19e saison s’annonce aussi intense. Au programme : des chanteurs de la jeune scène française, November Ultra, révélation féminine aux Victoires de la musique 2023 (15 déc.),  Voyou, brillant héritier d’une chanson douce et lettrée (6 avr.), mais aussi des chanteurs guidés par la poésie comme Barcella (2 fév.) ou Christian Olivier (11 nov.). Sans compter les artistes plus installés comme Alexis HK (14 oct.) et Bertrand Belin (9 déc.). 

November Ultra, 15 décembre. 

 

Mélange des genres 

Côté classique, cap sur le monde avec l’Orchestre symphonique de Saint-Nazaire (10 déc.) et l’Orchestre d’harmonie de Saint-Nazaire (14 avr.). L’Orchestre national des Pays de la Loire s’associe, lui, aux circassiens londoniens de Gandini Juggling pour parcourir Les 4 saisons de Vivaldi (23 mars). À l’image du spectacle d’ouverture de saison, la programmation promet donc un beau mélange des genres. Théâtre, musique et humour vont ainsi se mêler les 3 et 4 octobre avec Le temps des sardines. Quant aux circassiens-comédiens-danseurs de la Cie Zig Zag, ils tisseront des récits corporels avec Enfance (25 oct.). Danse ou cirque, la Cie Le doux supplice choisit de ne pas choisir (30 mars). Et si la chorégraphe Anne Nguyen met en lumière les invisibles avec le hip-hop d’Underdogs (26 mars), Voyage au bout de l’ennui de Sylvère Lamotte se présente comme « un spectacle de danse où l’on rit » (20 fev.). Au rayon propositions décapantes : l’autodérision de Thomas VDB les 25 et 26 novembre, et Guillaume Meurice qui se lance, avec un peu d’avance, dans la course à la présidentielle (10 fév.). Mais « que peuvent les artistes et l’humour quand on arrive au bord du précipice ? » Réponse du maître de l’humour absurde, Jérôme Rouger, le 20 mars. En infusion donc durant toute la saison, l’humour se propagera aussi dans une histoire du tango revue et corrigée par Maria Dolores et son quartet (21 déc.). 

Enfance, 25 octobre. 

 

Théâtre des différences 

« Comme l’époque n’est pas drôle, nous avons choisi une programmation dans l’ensemble plutôt décalée qui ne l’empêche pas d’aborder des sujets profonds », explique Luc Chohin. La différence est ainsi questionnée dans Les pas pareils (7 fév.), dont l’héroïne Rainette a deux pieds… pas pareils. C’est à une joute absurde entre un entendant et un sourd, aussi bavard l’un que l’autre, qu’invite On ne parle pas avec des moufles* (3 avr.). Quant à la pièce de théâtre dansé, Helen K*, elle retrace l’histoire vraie d’une petite fille devenue aveugle et sourde (30 nov.). Car le théâtre, à l’instar de l’adaptation théâtrale du roman de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants (13 fév.), « est un moyen de parler des drames en prenant un peu de hauteur ». Des larmes de crocodile prend ainsi le parti de revisiter avec légèreté l’histoire de la femme et donc de l’homme (7 nov.) alors que Fabrice Drouelle adapte son émission Affaires sensibles pour la scène au travers de trois combats de femmes (11 janv.). 

Pour le jeune public, l’humour sera décliné en format concert, drôle et ludique dans L’ogre en papier, « à mi-chemin entre le Roi des papas, le Muppets show et AC/DC » (28 fév.), et avec L’idole des toutes petites houles (17 avr.). Un conte qui raconte la vie de trois pêcheurs d’histoires. Autre style, autre “comte” avec Monte Cristo, le 11 avril, ou l’adaptation moderne du conte de Pinocchio, Et si on nous avait menti, le 12 mars. 

Quand les spectateurs deviennent acteurs 

Et comme Luc Chohin veut aller plus loin dans la rencontre, il donne rendez-vous au public le 9 décembre pour la chorale express. Une journée de répétitions avec la Cie La martingale pour une présentation le soir même sur scène, aux côtés de Bertrand Belin. Peut-être… Même principe avec Rouquine le duo de chanson-pop, le 19 avril, qui constituera une chorale éphémère, gratuite et ouverte à tous. « Pour l’intégrer, il faut juste avoir envie de chanter et acheter sa place pour le concert. L’idée ? Se rencontrer, allier exigence artistique et aventure humaine. » Chacun est ainsi convié à devenir acteur du théâtre, à monter sur scène. Et la liste des envies du nouveau directeur n’est pas close, il espère « monter des scènes ouvertes, apéro-concerts, quizz musicaux… dès janvier. » Le spectacle vivant ne l’a jamais été autant. 

* bilingue français / langue des signes 

[zoom] Banel & Adama

Banel e Adama, Banel e Adama…, ces noms-là, Banel les couche sur papier, en noircit des pages et des pages, se les répète en boucle dans sa tête. Avec ce mantra, sans doute cherche-t-elle à conjurer le sort, à déjouer le destin que voudrait lui réserver sa communauté comme les éléments sur lesquels personne ne peut avoir prise. 

Banel et Adama donc, sont amoureux. Très amoureux. Ils vivent heureux. Sont fusionnels. Surtout elle. Banel et Adama semblent liés pour l’éternité. Mais dès les premières images de son long-métrage, la réalisatrice Ramata-Toulaye Sy fait planer le danger. On sent bien que la légèreté de cette image carte postale, celle de femmes africaines chantant aux champs, n’est qu’apparente. Car Banel a des visions. Elle entend des voix. Sont-elles celles des Erinyes, annonciatrices de l’Apocalypse ? Sont-elles celles de sa conscience ? Par sa détermination, son obstination, son obsession, cette femme forte en évoque d’autres. Phèdre ou Médée, pour ne nommer qu’elles. À leur image, Banel inquiète, comme sa passion folle aussi. Pour la satisfaire, elle est prête à tout. Prête à tout sacrifier : amitié, maternité, communauté. Égoïste, passionnée et passionnelle, elle voudrait être ailleurs, garder les vaches avec son mari. Elle et lui. Lui et elle. Seuls au monde. Elle voudrait partir aussi, s’installer à l’orée du village, dans une maison ancienne ensevelie sous le sable. Tout un symbole métaphorique…  

Mais qu’a-t-elle fait en réalité pour gagner le cœur d’Adama et en avoir l’exclusivité ? Et si toutes les tragédies, la sécheresse, la mort des bêtes puis des hommes étaient liées à leur histoire d’amour, au refus d’Adama de devenir chef, comme son père et son grand-père ? Une superstition à laquelle il est difficile de ne pas céder comme à la famille, aux traditions et à la répartition genrée des tâches auxquelles Banel tente de résister. 

Banel & Adama, c’est Sophocle en Afrique ! Une poésie tragique à l’esthétisme léché et à l’écriture ciselée. Seul premier long-métrage en compétition officielle à Cannes cette année, il est tourné avec des acteurs non-professionnels et en langue peule, dans la région rurale du Fouta. Ce film très subtil est à l’image du Sénégal : éblouissant comme son soleil. Un astre qui consume, qui se fait de plus en plus menaçant, comme l’impeccable Khady Mane (alias Banel). Parfaite pour incarner l’amour fou. 

 

Acide

Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper. 

 

Dogman

L’incroyable histoire d’un enfant, meurtri par la vie, qui trouvera son salut grâce à l’amour que lui portent ses chiens. 

 

L’abbé Pierre, une vie de combats

Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre. 

 

  

La tresse

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. Italie. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée. Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est malade. Trois vies, trois femmes, trois continents. Trois combats à mener. Si elles ne se connaissent pas, Smita, Giulia et Sarah sont liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier. 

 

Marie-Line et son juge

Marie-Line, 20 ans, est une serveuse énergique et bruyante. Sa rencontre avec un juge bougon et déprimé qui l’engage comme chauffeur, va bouleverser sa vie. 

 

Complètement cramé !

Depuis qu’il a perdu sa femme, Andrew Blake n’a plus le cœur à rien. Un ultime élan le pousse à quitter Londres pour retourner en France, dans la propriété où il l’avait rencontrée. Ce voyage vers le souvenir des jours heureux ne va pas du tout se passer comme prévu…Pour rester au domaine de Beauvillier, Blake se retrouve condamné à jouer les majordomes à l’essai. Entre Mme Beauvillier, la maîtresse des lieux au comportement aussi étrange que ses relations, Odile, la cuisinière au caractère bien trempé, Philippe, l’intendant un peu frappé qui vit en ermite au fond du parc, et Manon, la jeune femme de ménage dont le destin bascule, Blake découvre des gens aussi perdus que lui. Face à eux, dans cet endroit à part, cet homme qui n’attendait plus rien de la vie va être obligé de tout recommencer… 

 

Nouveau départ

Amoureux de Diane comme au premier jour, Alain traverse la cinquantaine sans crise. Même le départ des enfants, il l’a bien vécu. Diane moins.… Cette période, elle l’entame avec la sensation qu’elle pourrait mourir d’ennui ou d’angoisse. Pour Alain, qui voit pour la première fois son couple vaciller, il est temps de se poser les questions essentielles, et de prendre un risque majeur après 30 ans de vie commune : quitter Diane pour réveiller la flamme et l’envie de se retrouver. Nouveau Départ, c’est l’histoire d’une histoire d’amour à quitte ou double. 

 

Second tour

Journaliste politique en disgrâce placée à la rubrique football, Mlle Pove est sollicitée pour suivre l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori est Pierre-Henry Mercier, héritier d’une puissante famille française et novice en politique. Troublée par ce candidat qu’elle a connu moins lisse, Mlle Pove se lance dans une enquête aussi étonnante que jubilatoire. 

 

Les chats au Musée 🐱🖼️

Coincé dans un vieux piano qui prend l’eau, le jeune chat Vincent fait équipe avec Maurice la souris afin d’éviter la noyade. Un groupe de marins repêche alors l’instrument et l’envoie dans un musée. Vincent y rencontre une équipe de chats d’élite, qui protège les oeuvres d’art des rongeurs et autres vermines depuis des années. Vincent rêve depuis toujours d’avoir sa place au sein d’une véritable famille de chats… Mais ne voulant pas perdre son amitié avec Maurice, qui lui a sauvé la vie, il est forcé de cacher la souris des gardiens félins du musée. Son ami rongeur a en outre une faiblesse – il adore ronger les oeuvres d’art. Les choses se compliquent davantage quand une des peintures les plus célèbres au monde, la Joconde, intègre les collections du musée, tous les rats et souris du monde rêvent de ronger cette oeuvre d’art ! Cependant, ce que ni Vincent, ni Maurice, ni même les chats de l’Ermitage ne savent, c’est que quelqu’un cherche à voler le célèbre tableau. Vincent doit à présent trouver le moyen de sauver l’oeuvre de De Vinci, tout en protégeant la réputation du musée et en essayant de gagner le coeur de Cléopâtre, la magnifique gardienne de la chambre égyptienne du musée. 

 

Last Dance

Retraité contemplatif, Germain se retrouve soudainement veuf à 75 ans. Il n’a même pas le temps de souffler que sa famille s’immisce dans son quotidien : visites et appels incessants, repas organisés à l’avance… Sa vie devient réglée comme une montre suisse ! Mais Germain a l’esprit ailleurs. Honorant une promesse faite à son épouse, il est propulsé au coeur d’une création de danse contemporaine… 

 

La petite

Joseph apprend que son fils et le compagnon de celui-ci viennent de périr dans un accident. Ils attendaient un enfant via une mère porteuse en Belgique. Que va devenir leur futur bébé ? Joseph en est-il le grand-père légitime ? Porté par la promesse de cette naissance qui va prolonger l’existence de son fils, le sexagénaire part à la rencontre de la jeune flamande au caractère farouche et indomptable… 

 

Bernadette

Quand elle arrive à l’Elysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable. 

 

Dancer in the Dark

Selma Jezkova, emigrée tchèque et mère célibataire, travaille dans une usine de l’Amérique profonde. Elle trouve son salut dans sa passion pour la musique, spécialement les chansons et les danses des grandes comédies musicales hollywoodiennes. Selma garde un lourd secret : elle perd la vue et son fils Gene connaîtra le même sort sauf si elle réussit à mettre assez d’argent de côté pour lui payer une opération. Quand un voisin aux abois accuse a tort Selma d’avoir volé ses économies, le drame de sa vie s’intensifie pour se terminer en final tragique. 

 

Diabolo Menthe

Septembre 1963, c’est la rentrée des classes. Anne a 13 ans, sa sœur Frédérique en a 15. Elles rêvent de liberté et leur vie, à l’image du monde qui les entoure, est en pleine effervescence. Entre une mère dépassée, un père maladroit, les premiers flirts et la prochaine boum, Anne enfile des collants en cachette et collectionne les mauvaises notes. 

Le transistor à l’oreille, Frédérique découvre la politique et les garçons. Autour d’elles c’est la ronde des professeurs sévères ou hystériques. Nous sommes dans les années 60 mais l’adolescence est éternelle et les adultes décidément n’y comprennent jamais rien. 

 

Banel et Adama

Banel et Adama s’aiment. Ils vivent dans un village éloigné au Nord du Sénégal. Du monde, ils ne connaissent que ça, en dehors, rien n’existe. Mais l’amour absolu qui les unit va se heurter aux conventions de la communauté. Car là où ils vivent, il n’y a pas de place pour les passions, et encore moins pour le chaos. 

 

[zoom] Le livre des solutions

Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer Gondry ? C’est… ce… sacré… ? Vous donnez votre langue au chat, rhoo ? Eh bien, Gondry lui-même, pardieu ! Le Gepetto d’un cinéma créé ex-nihilo, à partir de petits riens et de grands tours, de bouts de rêves, de bouts d’enfance, de bouts foutraques et de bric-à-brac improbables. Une sorte d’ “unirêve” où la réalité bascule dans l’absurde comme une lettre à la poste, n’y voyant que du feu sinon parfois des objets difformes, des formes disproportionnées, des apparences déséquilibrées, des équilibristes à fleur de peau, à l’adresse du poétiquement correct et de l’incorrectement poétique… 

Un salmigondis joyeusement spleen, empreint d’inventions lunaires ancrées sur terre, et dans lequel le réalisateur nous emporte avec lui, sans coup férir.  

Eternal sunshine of the spotless mind, La science des rêves entre autres films cultes. Et aujourd’hui, Le livre des solutions. Un film dans le film où Gondry – à travers le personnage dispersé et bipolaire de Marc (réalisateur en son état incarné par Pierre Niney, alias Pierre le Grand pour les fans invétérés !) –, semble ainsi vouloir partager avec son public une part de lui-même ! Sans doute, Le livre des solutions fait-il partie de ses œuvres les plus personnelles qu’il n’ait jamais eu à écrire… Et qu’on lit assurément avec jubilation et frayeur, parfois. Car Marc, incontrôlable, peut vriller à tout moment. Des instants de colères démentielles doublées d’une paranoïa maladive et de dérives autoritaires qui ne sont pas sans mettre mal à l’aise. Un personnage hors d’atteinte tout aussi détestable qu’attachant. Qui prend tout l’écran, balayant d’un revers de main, écrasant au sens propre comme au figuré les Blanche Gardin et autres protagonistes. Un Marc qui, magnifié par le magnétique Pierre Niney, donne pourtant à cet ovni cinématographique toute sa dimension fantasque et tragiquement touchante. Quelle merveille de le voir ainsi, nos yeux grands ouverts, tomber dans cette douce folie créative ; un génie d’ingéniosité onirique par excellence… La scène de l’orchestre où il se donne corps et âme en est un exemple pur et dur, une poésie de la création par excellence, un recueil d’anthologie qui marquera les sens de tout un chacun, si l’on adhère bien sûr à l’univers gondrien. Quelle merveille aussi de pouvoir déguster à volonté, nos yeux fermés, ces répliques singulières et sismiques qui pétillent, claquent, éclatent dans la bouche comme des bonbons, à la manière d’une madeleine de Proust ! Une pépite qui nous met hors du temps, le temps d’obsessions nocturnes (pour Sting et le PDG d’un supermarché !), le temps de saisir l’insaisissable, le temps de jouer, de dessiner nos rêves d’enfant, le temps de trouver les solutions… Et de les lire à livre ouvert. Grand ouvert. 

 

  

À la pointe de l’épée, la flamme olympique ?

Aucune épée de Damoclès au-dessus de la tête d’Aimie ! Si ce n’est celle qui trône, de fer et altière, dans sa chambre au milieu des albums de Picsou, des peluches, caisses claires et autres innombrables coupes disposées sur l’étagère, et médailles suspendues en contre-haut de son bureau. De celle-ci, la jeune épéiste n’a rien à craindre, a contrario de ses adversaires ! Et c’est dire. À 17 ans, celle qui aiguise la lame depuis six années seulement au sein de la Société d’escrime de Saint-Nazaire, rafle quasi tout sur son passage ! Et ne cesse de cumuler les podiums : trois fois championne départementale, troisième aux régionales, deux participations au championnat de France en 2021 et 2023. Et peut-être un jour championne de France ? Car sachez qu’Aimie ne lâche rien. Et des défis, elle en fait son affaire…   

Son handicap, sa force 

Toujours sur ses gardes, la pointe menaçante, le bras long, Aimie ne laisse aucun répit. Elle attaque – son point fort – « avec toujours ce quart de seconde d’avance sur les autres. Je sens le moment où je dois y aller, et c’est souvent lorsque personne ne s’y attend, sur des instants improbables ! » Parce qu’Aimie, guerrière sur la piste comme à la ville, a développé des réflexes qui lui sont propres, du fait « peut-être, sûrement » de son handicap. « Aimie a été diagnostiquée sourde profonde à l’âge de 2 ans et demi, confie son papa, Didier, touché en plein cœur. On nous a esquissé un tableau apocalyptique, nous affirmant que notre fille vivrait seule, sans amis, enfermée dans sa bulle et sans la possibilité aucune d’établir le moindre contact entre nous. » Un diagnostic qui tombe vite à l’eau. 

« J’étais une enfant enjouée, et je le suis toujours, d’ailleurs, sourit-elle. J’aime rire, faire des blagues, lire, sortir avec mes amis, et je vous assure, j’en ai plein ! »  

« J’adore AC/DC, les Red Hot, le folk, la pop, l’électro et depuis quelques mois, je joue de la batterie électronique ; j’apprends sur des tutos, en attendant de trouver un professeur. » 

Aimie rêve de devenir dessinatrice industrielle dans le bois ou… ébéniste « mais les débouchés sont moindres », souligne, la tête sur les épaules, cette jeune élève de 1ère, en bac pro menuiserie au lycée André-Bouloche. « Petite déjà, j’aimais fabriquer des objets en bois, souvent des pistolets pour jouer avec les copains au Parc paysager ! »  

 

Un combat de vie à fleurets mouchetés 

Avant d’en arriver là, Aimie a dû sortir les “armes”, et se battre au quotidien, à fleurets mouchetés, contre les moqueries quand « on ne me prenait pas pour une étrangère avec mon accent un peu particulier ! » Et contre elle-même, aussi. À 4 ans, « Aimie subit une lourde opération. On lui place un implant cochléaire, un appareil ultra-miniaturisé qui permet d’améliorer la perception des sons de la parole et des bruits de l’environnement », explique Didier. Trois ans plus tard, à force de volonté, de détermination, de ténacité et d’opiniâtreté (et elle n’en manque pas !), Aimie parlait. Puis, le primaire, direction l’école Jean-Jaurès et la classe d’intégration destinée aux élèves sourds et malentendants, et le collège Grand Air de La Baule, où elle alterne classes Ulis et standard pour sortir auréolée de la mention Très bien au brevet. « Preuve, malgré mon handicap, que je suis capable de tout. N’en déplaise à ceux qui pensent le contraire », lance tout de go celle qui ne s’est jamais laissé marcher sur les pieds, et encore moins abattre. Celle qui, avec force et vigueur, a su prendre sa revanche sur un destin qu’on lui traçait autrement.  

« Sur la piste, Aimie attaque pour gagner. Une agressivité qui s’arrête dès qu’elle enlève son masque ! » Didier Jégou, son papa.  

L’une des 10 000 relayeurs ? 

Les partenaires des JO, ceux des territoires, les acteurs du mouvement sportif, les acteurs publics, les membres du Club Paris 2024… Et le grand public. 

 

Pour combler le tout, Aimie devrait savoir, courant décembre, si elle fera partie des 10 000  relayeurs – avec le comédien Jamel Debbouze et l’astronaute Thomas Pesquet – à porter la flamme olympique, laquelle traversera 64 départements et 400 villes de mai à juillet*. Avec une étape, le 5 juin, à La Baule.  

Pour le moment, Aimie compte parmi les 5 000 présélectionnés par le Comité organisateur** sur les 100 000 de départ. Seule « une poignée sera retenue dans les Pays de la Loire » ! Croisons les doigts, car ne serait-ce pas là une manière de rendre à Aimie ce qui est appartient à Aimie ? On la voit déjà en haut de…, du pont de Saint-Nazaire brandir non pas son épée mais la flamme olympique. Son rêve ? « Oui, mais aussi celui de papa ! », dit-elle en le taquinant.  

* 8 mai, arrivée officielle de la flamme en France, à Marseille, à bord du Belem, construit à Nantes ! Elle sera allumée à Olympie en Grèce le 16 avril 2024 pour un relai de 12 jours. 26 juillet, arrivée à Paris. 

** Un tiers des relayeurs sélectionnés par le Comité organisateur, un autre par les parrains du relais, le dernier par les autres partenaires des JO. Et les 10 % restants par les territoires accueillant la flamme. 

  

Un vent de solidarité dans ses mollets

Dès mars 2022, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, Karim Lounici répond à l’appel du Président Volodymyr Zelensky qui demande de l’aide aux Européens. En raison de sa méconnaissance de l’anglais, le médecin de Pornichet, tout récemment retraité, n’est pas admis à intégrer l’Armée. Déterminé à aider, il décide tout de même de partir. À la frontière, il se dirige vers les instances civiles mais se fait de nouveau refouler. « Ce refus ne m’a pas plu. Je n’ai pas parcouru plus de 3 000 km pour me retrouver dehors ! » Alors, avec trois autres camarades volontaires, il fait du stop, embarque dans un bus jusqu’à Lviv. 

« Face à la panique, c’est la désorganisation totale. Personne ne sait où donner de la tête. » 

Malgré les obstacles, des situations et un « interrogatoire » français ubuesques, il réussit à s’imposer dans un centre humanitaire où le Commandant finit par le recevoir et contacter l’hôpital international de Lviv. Nouveau refus :  besoin de chirurgiens, pas de généralistes ! Idem du côté de la Croix-Rouge anglaise. Pendant 48h, le Pornichétin se démène pour trouver des solutions. Un lit aussi. Au bout de 10 jours, il trouve enfin un foyer de réfugiés tenu par un prêtre polonais qui accueille 260 personnes. Il y restera deux mois. Deux mois durant lesquels il soigne et participe aux maraudes à Irpin ou Boutcha, la ville martyre. Deux mois avant qu’il ne perde son passeport et ne doive rentrer en France pour repartir le 7 juin 2023. 

Collecter, acheter, donner 

Le 7 juin, Karim reprend donc la route. À vélo cette fois, pour le compte de son association Atlantique Côte d’Amour-Ukraine in Europe, qu’il a créée le 10 janvier 2023. « Mon association va dans le sens de mon métier. » Son objet est de collecter des dons pour acheter du matériel chirurgical et des générateurs électriques. 

« Je veux poursuivre mon devoir vocationnel, l’œuvre médicale, humaine et humanitaire. » 

À vélo, seul et sans assistance, il cherche à « prouver que tout est possible. Avec de la persévérance et de la détermination, on peut réussir, y compris gagner la guerre ». Un message de soutien aux Ukrainiens, destiné également aux Européens. 

Promouvoir la paix 

En traversant l’Europe, le Franco-algérien veut sensibiliser les populations à ce conflit qui s’enlise. Il affiche néanmoins une certaine déception car « très peu de personnes se montrent empathiques, sauf les plus âgés, les Allemands notamment et les Anglo-saxons. » Mais il n’en démord pas et continue d’en appeler à l’aide pour « sortir les Ukrainiens de la colonisation. Une situation qui me rappelle la guerre d’Algérie durant laquelle j’ai perdu beaucoup de proches ». Revenu de Kiev le 25 août, il s’apprête à retourner en Pologne où il a dû laisser sa fidèle monture sur le chemin du retour. Un beau bijou d’une vingtaine de kilos qu’il a fait fabriquer sur mesure à Guérande. Il devrait également repartir en Ukraine au mois de janvier pour acheter de nouveaux groupes électrogènes grâce aux dons du Rotary club, dont il a été président à La Baule. Et, si vous aussi vous aidiez celui qui veut aider ? 

Discofoot… Plutôt foot ? Plutôt danse ?

Si on est ébloui par les performances physiques et tactiques des footballeurs, on peut aussi l’être par l’harmonie de leur gestuelle, par le flamboiement de leurs jeux de jambes ou de hanches dont la grâce émerveille quand elles sont regardées au ralenti. De même, les corps en mouvement et l’énergie des danseurs peuvent époustoufler par leurs prouesses sportives. Alors, pourquoi ne pas repousser les limites du terrain ou de la scène, et imaginer un mariage absolument original lors duquel deux équipes de danseurs – femmes et hommes côte à côte – s’affronteraient selon les règles footballistiques ? Et pourquoi pas sur la musique bigarrée d’un DJ ? 

C’est bien ce qu’ont rêvé et créé les chorégraphes Petter Jacobsson et Thomas Calley, à la tête du Centre chorégraphique national de Nancy – Ballet de Lorraine, pour la Tournée du Trophée de l’UEFA Euro 2016. Un match totalement dansé, en partie chorégraphié en partie improvisé, auquel le public pourra assister ce 23 septembre hors les murs du Théâtre de Saint-Nazaire, sur la place de l’Amérique latine. 

Présentation des équipes bleue et rouge, échauffement, hymne, deux mi-temps, un arbitre, placages, buts, corps à corps, cartons rouges, dribbles… tout y sera. Mais il y aura aussi les sons du DJ Unzip et les notes artistiques attribuées par un jury, un peu comme au patinage artistique. Et surtout, il y aura tout autant de clins d’œil anticonformistes et humoristiques que de beauté et de sensualité.  

Une performance totalement plaisir et noblement populaire. D’ailleurs, le grand Pelé n’a-t-il pas dit lui-même que le football était « un jeu de joie, une danse » ? 

Une saison au féminin

La femme, la féminité et le féminisme sur le devant de la scène… Une fable à la morale cocasse ? Non, un choix de premier ordre quand on sait la place accordée au “deuxième sexe” dans le monde de la culture. Place qui tend certes à s’améliorer ; pas si compliqué…. On revient de loin, tout de même ! Preuve en est avec les chiffres chocs des deux rapports ministériels réalisés par la haute fonctionnaire Reine Frat en 2006 et 2009 : « 85% des textes joués sont écrits par des hommes, 75% des spectacles joués sont mis en scène par des hommes, 95% des concerts dirigés par des hommes », pour ne citer qu’eux !  

Depuis, les lignes ont bougé, le mouvement #Metoo est passé par là. Les inégalités femmes/hommes dans le milieu se comblent, doucement (trop doucement) mais… Pour le sûrement, on en reparle dans 10 ans ? En attendant de voir de concrètes et fulgurantes évolutions, le combat se poursuit, dans les coulisses comme sur scène. Et à Donges, il y aura matière à… Sur les 19 propositions faites, 11 d’entre elles mettent à l’honneur celles qui ont de la gouaille, qui ont des choses à dire, à chanter, à jouer, à alerter, à poétiser… Parmi ces œuvres, Fallopes (6 oct.), « la pièce féministe de l’année », déclare le programmateur, Alexis Bonnery. C’est un tout, du théâtre, du documentaire, de la musique, du conte, des femmes et la création du planning familial.  

La parole aux hommes ! 

Et évidemment, les hommes ont aussi leur mot à dire sur le sujet ! Pour son premier one man show drôle et percutant, Pilou jouera le Papa moderne : partage des tâches, éducation des enfants et une femme qui gagne plus que lui ! (10 nov.). En janvier (le 13), place à La devise, une joute oratoire exquise menée par un duo d’acteurs tout aussi exquis. Issu du Théâtre populaire nantais, il abordera avec audace les notions de liberté, de fraternité et forcément d’égalité… Vous savez celle qui, appliquée sur le papier, fait figure d’exemplarité mais qui, dans les faits, est bien mal en point ! Autres petites pépites à ne pas rater, 80 minutes (12 avr.) pour un spectacle improvisé autour de la femme, et Duo pour violon seul (24 mai), une pièce inspirée de l’histoire vraie de Jacqueline Dupré, illustre violoncelliste atteinte de la sclérose en plaques.  

Papa moderne, le 10 novembre 

 

Les têtes d’affiche 

Côté musique, ce sera un concert par mois, le vendredi, à deux exceptions près. Des concerts assis et d’autres debout. Du folk feutré avec la sensible franco-suédoise Eskelina (16 fév.), de la musique bretonne à l’occasion de la Saint-Patrick (17 mars), du gospel (20 oct.), un spect’apéro avec le quatuor Zéphyr (18 nov.). Et deux grosses têtes d’affiche, le 17 novembre avec Monty Picon/Darcy et le 19 janvier avec Les ramoneurs de menhirs/Dirty old mat… Pour conclure ? Ou plutôt pour lancer les festivités, chanson théâtralisée, rock’n’roll et brin de folie avec Picon mon amour à l’occasion, ce 22 septembre, de cette ouverture de saison 100 % gratuite et féminine… Enfin presque !  

Les ramoneurs de menhirs, le 19 janvier 

 

Plus fort : le programme des expos à Villès-Martin

Après le Salon de rentrée des artistes, premier temps fort de la saison, voici le retour des “opérations” coups de poing : Art’up ! et Graff’ici. Galvanisé par le succès de la première édition, le groupe Fort de Villès invitera à nouveau, sur un long week-end, de jeunes artistes confirmés ou étudiants à exposer des œuvres individuelles ou collectives, les 18, 19 et 20 mai. Dessin, gravure, peinture, photo, sculpture, installation, vidéo, etc., toutes les disciplines seront convoquées pour une dizaine d’artistes de moins de 25 ans. Reconduit aussi Graff’ici. Un salon du graff et de street art qui présentera des œuvres au Fort, au Garage et dans d’autres lieux partenaires de Saint-Nazaire, les 29 et 30 juin prochains.  

À la conquête de nouveaux publics et artistes 

« Ces rendez-vous ont été créés pour partir à la conquête de nouveaux publics, rappelle Christophe Depeyris. Un public jeune ou qui n’a pas l’habitude de venir. On est assez sélectifs et exigeants pour donner à voir quelque chose de grande qualité dans ce lieu qui se prête aussi à l’animation de plein air », reprend le directeur de la Maison de quartier. Pour cette édition, Robert Mousseau, bénévole du groupe Fort, « espère avoir la même vitalité que l’an passé avec deux nouveautés à noter : une carte blanche et un 3e temps fort autour de la Journée internationale des droits des femmes. » Un « moyen, précise Christophe, d’ouvrir encore le champ des possibles avec des artistes différents de ceux qu’on expose d’habitude. » Quant à la carte blanche, elle sera donnée en février à un artiste renommé : le sculpteur et peintre baulois Serge Boué-Kovacs. Une figure locale et nationale. Peinture, sculpture, vitrail…, les expositions multi-supports et tous azimuts restent les rendez-vous habituels, très attendus. Pour preuve, en 23 saisons, le Fort a accueilli 232 expositions, 600 artistes et 170 250 visiteurs. Au nombre de 5 cette année, les expositions présenteront sur 3 week-ends 15 artistes amateurs ou professionnels sélectionnés par le groupe Fort. L’occasion de rencontrer, dès le 30 septembre, les artistes sur site et les bénévoles qui « ont le souci constant de susciter la curiosité et l’intérêt, comme de développer la sensibilité artistique ». 

Besné, une saison culturelle qui pose question(s)…

« C’est à nous de changer. On va bientôt s’y mettre, c’est promis… Mais avant si on faisait la chenille ? » Voici la proposition du spectacle Kermesse de la Cie La cabale qui va lancer la saison, le 22 septembre. Une création inédite 2023 – Prix du jury et du public/Concours du Théâtre 13 –qui questionne notre monde en mode humour. 

La part belle au jeune public 

Après la soirée festive du 23 septembre, le jeune public est convié le lendemain à rejoindre le pays imaginaire de la fée Clochette avec Pan. Il pourra aussi compter sur… la conteuse Sophie Wilhelm et le musicien Jean-François Vrod, le 13 octobre, pour partir à la source de La bête à 7 têtes. D’histoire encore, il est question avec Fénix. Adossé à la journée commémorative du 11-Novembre, ce spectacle de théâtre de papier et de violoncelle raconte l’histoire d’un cheval de manège subissant les assauts d’oiseaux de feu. La part belle aux petits se poursuit le 20 décembre avec Bleue. Du théâtre d’ombres pour déjouer la peur du noir par la Cie La belle étoile. 

Kermesse, le 22 septembre 

 

Une saison bien rythmée 

Et parce que notre région a du talent, le festival Les Musica’les, organisé par l’association Musica, va mettre en avant ses musiciens, le 3 décembre. On garde le rythme avec le festival Folk en scènes, les 24 et 25 mars, où sont annoncées des propositions alliant pop, rock, blues… De l’éclectisme en vue encore avec Paul Staïcu. Le 11 février, le pianiste roumain interprétera un répertoire allant d’Elton John à Prokofiev. Une invitation à la bonne humeur qui se prolonge avec Le sourire des objets, le 24 février. En mêlant danse, musique et poésie, la Cie La cabane va, elle, interroger notre rapport aux objets. Et pour continuer de bouger ses cheveux, la Cie C’hoari balancera Distro, le 6 avril. Dans ce spectacle de danse contemporaine, « on consomme le temps dans des pintes. On s’enivre de belles histoires ». Côté planches, Marie Thomas propose un Retour aux souches, le 20 janvier. En revisitant l’univers du clown-clochard Sol, elle invite à s’intéresser au pourquoi des choses. Enfin, le 25 avril, rendez-vous en Terre suspendue avec ce spectacle de drapés aériens, en attendant les Talents du pat’lin, le 25 mai. Un événement où les habitants exposent… leurs talents. 

Un métier sérieux

C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre, Meriem, Fouad, Sophie, Sandrine, Alix et Sofiane, un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin, jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier. A leur contact, il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant fragilisée. 

 

Mystère à Venise

Venise, veille de la Toussaint, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est là que vit désormais le célèbre détective Hercule Poirot, aujourd’hui retraité. Après avoir consacré sa vie à élucider des crimes et avoir été témoin de ce qu’il y a de pire chez l’être humain, il a renoncé à sa vocation d’enquêteur. Et s’il fait tout pour éviter d’être confronté à des affaires criminelles, ce sont souvent elles qui le rattrapent… 

 

Poisson Rouge

Guillaume, 33 ans, perd la mémoire de façon irréversible et va rentrer dans un centre spécialisé. Dans l’espoir de lui laisser un souvenir heureux, ses potes d’enfance lui organisent un dernier week-end festif. Ils se lancent dans un road trip qui permettra peut-être à Guillaume de régler ses problèmes avant qu’il ne les oublie… 

 

Le Grand Chemin

Été 1959. Abandonnée par le père de ses enfants, Claire, enceinte, confie son fils aîné Louis à un couple d’amis Marcelle et Pelo. Le petit Parisien doit apprendre à se familiariser avec l’ambiance de la campagne et l’atmosphère étrange qu’il règne dans le foyer du couple qu’un lourd secret sépare depuis des années. L’arrivée du petit garçon sera pour eux un nouveau départ. 

 

L’expérience Almodóvar

Strange Way of Life (2023) : Silva traverse le désert à cheval pour retrouver Jake qu’il a connu vingt-cinq ans plus tôt lorsqu’ils étaient tous deux tueurs à gages. Silva souhaite renouer avec son ami d’enfance désormais shérif mais ces retrouvailles ne sont pas sa seule motivation… 

La Voix humaine (2020) : Une femme regarde le temps passer à côté des valises de son ex-amant (qui est censé venir les chercher, mais n’arrive jamais) et d’un chien agité qui ne comprend pas que son maître l’ait abandonné. Deux êtres vivants face à l’abandon. 

 

Le gang des Bois du Temple

Un militaire à la retraite vit dans le quartier populaire des Bois du Temple. Au moment où il enterre sa mère, son voisin Bébé, qui appartient à un groupe de gangsters de la cité, s’apprête à braquer le convoi d’un richissime prince arabe… 

 

L’océan vu du cœur

Longtemps, l’Océan nous a paru inaltérable et inépuisable, mais l’impact de nos actions sur sa biodiversité et sa température est alarmant. Dans L’Océan vu du cœur, suite de La Terre vue du cœur, Hubert Reeves, entouré de scientifiques, d’explorateurs passionnés, nous propose de redécouvrir ce qui le menace et surtout, sa capacité de régénération phénoménale. Un hymne au Vivant, dans ce qu’il a de plus riche, de plus précieux et nécessaire à préserver si l’on veut survivre, parmi d’autres espèces, sur notre planète bleue. 

 

Le livre des solutions

Marc s’enfuit avec toute son équipe dans un petit village des Cévennes pour finir son film chez sa tante Denise. Sur place, sa créativité se manifeste par un million d’idées qui le plongent dans un drôle de chaos. Marc se lance alors dans l’écriture du Livre des Solutions, un guide de conseils pratiques qui pourrait bien être la solution à tous ses problèmes… 

 

Cluny Brown

Cluny Brown est une jeune fille passionnée de plomberie qui ne résiste pas à l’appel gargouillant des tuyaux bouchés. Elle se précipite donc sur un évier le jour où son oncle ne peut répondre à une urgence. Elle rencontre le raffiné Adam Belinski, écrivain résistant exilé à Londres, qui tombe sous son charme pétillant et naïf. 

 

Rolan Gori, une époque sans esprit

Aujourd’hui nous vivons dans un monde où la logique de rentabilité s’applique à tous les domaines. Les lieux dédiés aux métiers du soin, du social, de l’éducation, de la culture… sont gérés par des managers ou des experts pour qui seuls comptent les chiffres, niant les besoins humains. Le psychanalyste Roland Gori se bat depuis des années contre le délitement de notre société. Ce film est un portrait de sa pensée, de son engagement, comme “L’Appel des appels, qu’il avait co-initié avec Stefan Chedri, pour nous opposer à cette casse des métiers et à la marchandisation de l’existence. Ce film propose un portrait intime de Roland Gori, accompagné de témoignages de proches : ses éditeurs Henri Trubert et Sophie Marinopoulos (éditions Les Liens qui libèrent), la philosophe et académicienne Barbara Cassin, le médecin hospitalier et auteure Marie-José del Volgo, le directeur du théâtre Toursky à Marseille Richard Martin. 

Jean Vigo, la poésie au cinéma

Autour de la projection de deux courts de Jean Vigo (À propos de Nice et Taris ou la natation), cette séance exceptionnelle propose un spectacle inédit mêlant films accompagnés en direct au piano par Karol Be!a et lecture de textes du cinéaste-poète. 

Le ciel rouge

Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique. Les journées sont chaudes et il n’a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent, des amis anciens et nouveaux. Les forêts desséchées qui les entourent commencent à s’enflammer, tout comme leurs émotions. Le bonheur, la luxure et l’amour, mais aussi les jalousies, les rancœurs et les tensions. Pendant ce temps, les forêts brûlent. Et très vite, les flammes sont là. 

 

L’été dernier

Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie. 

 

Le grand chariot

Le Grand Chariot est une constellation d’étoiles. C’est aussi un théâtre de marionnettes. C’est l’histoire d’une famille de marionnettistes, une fratrie, Louis et ses deux soeurs, Martha et Lena, leur père qui dirige la troupe et la grand-mère qui a fabriqué les poupées. Ensemble, ils forment une compagnie et donnent des spectacles de marionnettes. Un jour, lors d’une représentation, le père meurt d’une attaque, laissant ses enfants seuls. 

 

  

[zoom] Fermer les yeux

Fermer les yeux, peut-être une envie qu’éprouveront ou pas les spectateurs pendant 2h49. Une durée qui, pour certains, peut paraître trop longue même si, aujourd’hui, la tendance est plutôt aux films qui durent… A l’image de l’édition de Cannes 2023 dont le festival a sélectionné le film du cinéaste espagnol dans la catégorie Cannes Première. Fermer les yeux est censé signer le grand retour de Victor Erice, 83 ans. Dans cette histoire d’un film sur un film, sans doute y a-t-il une analogie entre le héros, Miguel Garay, réalisateur qui ne tourne plus, et Victor Erice, réalisateur qui tourne peu. Révélé par L’esprit de la ruche (1973), son dernier long, Le songe de la lumière, remontait à 1992. 

Fermer les yeux raconte donc l’histoire de Miguel, un cinéaste qui a cessé de filmer, un romancier aussi qui n’écrit pas vraiment. Retiré du monde, il sort de sa retraite à la demande d’une émission télévisée spécialisée dans les faits divers, Mystères non résolus. Cette émission évoque un acteur qu’il a bien connu, Julio Arenas. Un ami très proche qu’il a dirigé dans son unique film, Regard de l’adieu, et inachevé pour cause de disparition mystérieuse de l’acteur. Miguel convoque alors des souvenirs, rappelle d’anciennes connaissances et en appelle à son passé. 

Aussi, à l’image de Triste-Le-Roy, lieu du tournage inachevé, l’ambiance est morose, à l’image encore du personnage de Miguel. Visage toujours cerné, humeur taciturne, son portrait s’étoffe cependant peu à peu, révélant un homme brisé par le chagrin. D’où la langueur mélancolique qui enveloppe l’(in)action, dans un climat de grisaille et de pluie. 

Tout au long du film, qui peut s’interpréter à la fois comme une dérive et une ode testamentaire au cinéma, court le fantasme de la disparition. La deuxième partie se révèle moins sombre. Erice y montre la belle relation qu’entretient Miguel avec son chien dans une caravane perdue, en bord de mer. Il a pour voisin un jeune couple, vivant comme lui un peu en marge, un pêcheur du coin avec lequel il part jeter le filet le matin. 

Si Miguel n’a pas disparu comme son ami Julio, il s’est un peu effacé du monde. Et sa quête pour retrouver son ami sonne sans doute comme un moyen de renouer avec la vie. Comme si en convoquant les fantômes du passé, il redevenait vivant au présent. Reste qu’on serait bien en peine de vous inviter à aller voir ce film les yeux fermés… 

 

Cent ans dans les airs à Saint-Nazaire

Saviez-vous que l’histoire de l’aéronautique était liée à celle des chantiers navals ? « Elle est d’ailleurs quasiment aussi longue que celle-ci », note Mathieu Rodrigues de Oliveira. « L’aéronautique est même née de la navale », précise le chargé de Médiation et des actions culturelles de l’Écomusée. Explications. 

Le bateau comme modèle de l’aérien 

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’aérien est en plein essor. « L’État incite à la création d’entreprises et à la délocalisation. Certaines industries étant jugées trop proches de l’Allemagne… » Logique alors que l’aéronautique atterrisse à Saint-Nazaire où il existe des savoir-faire communs avec le secteur naval. Logique encore que le premier appareil volant conçu à Saint-Nazaire par l’ingénieur Richard Penhoët soit un hydravion. 

Et en ce domaine, les Chantiers navals de Penhoët sont pionniers. Les premiers à se lancer, en 1923, dans la construction aéronautique. Ils sortiront, en 1926, le plus gros hydravion du monde ! Un beau bébé de 18,6 tonnes, 26 mètres de long et 39 mètres d’envergure, capable de voler à 180 km/h. Ce projet ambitieux marque le premier pas d’une nouvelle aventure dans laquelle se sont embarqués à leur suite les Ateliers et Chantiers de la Loire. « Contrairement à ceux de Penhoët, qui expérimentent de nouveaux prototypes, ils adoptent une autre stratégie, plus pérenne. Ils vont construire des modèles existants et se spécialiser dans l’aviation militaire. » C’est donc à côté des paquebots transatlantiques que naissent les premiers hydravions et avions. Une activité qui va se développer au fil des ans avec des programmes comme ceux du super-sonique Concorde ou des avions commerciaux d’Airbus. 

Toute cette passionnante épopée aéronautique sera racontée dès le 16 septembre à l’Écomusée dans un film d’animation : Les constructeurs du ciel. Une création originale qui retrace l’histoire méconnue de cette industrie. Au côté des objets de collections du musée seront présentées une maquette d’un poste d’assemblage Airbus et des expositions photos dont Saint-Nazaire, vue d’en haut et celle proposée en exclusivité par Airbus : 100 ans d’aéro, un siècle d’innovation entre terre et mer. Amenée à être itinérante, « cette dernière retrace en avant-première à Saint-Nazaire, des épisodes de cette histoire industrielle et technologique locale avec des images d’hier et d’aujourd’hui », annonce Typhaine Yvon, la responsable du pôle patrimoine à Saint-Nazaire agglomération tourisme. 

CCP ou la culture au cœur des usines…

Et au commencement, l’Aérospatiale…, son comité d’entreprise et le groupe atelier théâtre, conglomérat de salariés de l’usine aéronautique et des chantiers de l’Atlantique. Un vrai succès. Tel que « le CE décide d’étendre le concept à d’autres entreprises de la région nazairienne », explique Serge Le Glaunec, délégué général du CCP. À comprendre, Centre de culture populaire – « lieu de réflexion et de mutualisation » – créé en 1963. Centre qui, tout au long des années 70, proposait à plus de 200 participants des activités théâtre donc, arts plastiques et musique, orchestrées par 7 animateurs. 

Les membres fondateurs du CCP ? Douze CE et trois syndicats ; CGT, CFDT et Fen (aujourd’hui SSU, Éducation nationale). Très vite, le CCP devient un acteur de poids en termes de diffusion culturelle : « Il faut savoir qu’à l’époque, notre politique de programmation avait été construite dans un paysage culturel où n’existait que la Mjep (Maison des jeunes et d’éducation permanente). » Deux entités avec, certes, des orientations et des publics différents mais de front autour d’un même combat : la promotion de la culture.  

Aussi, depuis 60 ans, le CCP, ancré au cœur des réacteurs, se donne-t-il pour dessein « d’ouvrir la culture au monde du travail, à celles et ceux, ouvrières et ouvriers qui n’osent la côtoyer. » Et ce, à travers diverses actions directes… Des rencontres avec des artistes dans ou hors les murs des usines, à la médiathèque ou encore dans les trois librairies nazairiennes pour toucher un autre public, des résidences d’artistes (des métiers du livre et du cinéma), le prix Pelloutier, des soirées projection/débat/rencontre dans les salles obscures des cinémas associatifs « que nous soutenons sur l’ensemble de la région, via, entre autres, la mise en place des chèques Ciné associatif. » Autant de cordes à son arc qui séduisent.  

Aujourd’hui, le CCP, c’est une dizaine de CE, près de 4 000 personnes qui « bénéficient de l’ensemble de nos propositions », et 3 salariés. Des chiffres en baisse qui s’expliquent, entre autres, par les évolutions des politiques culturelles et du monde du travail : « Les entreprises changent, le droit social aussi. Face à ces réalités conjoncturelles, à nous de nous adapter, de trouver un autre mode de fonctionnement, de fédérer des énergies alternatives, d’innover, d’oser, d’inventer de nouvelles pratiques. ». En attendant, place à la fête, ce samedi 16 septembre à la base sous-marine. Au programme : théâtre, débat, jeux, musique et cinéma… 

L’Ouvre-boîtes s’offre un festival des savoir-faire

Implantée à Nantes et à la Roche-sur-Yon, cette entreprise de l’économie sociale et solidaire  dynamise l’activité économique locale depuis 20 ans. Quinze à Saint-Nazaire. Elle y accompagne aujourd’hui plus de 70 entrepreneurs du territoire. Formateurs, paysagistes, praticiens bien-être, artisans…, tous ont fait le choix de créer et de gérer leur activité en étant à la fois autonomes et salariés d’une entreprise coopérative. Et comme le collectif d’entrepreneurs de la coopérative d’activité et d’emploi recèle de nombreux talents, ils seront mis en avant pour ses 20 ans. « Cet anniversaire est un alibi pour créer un festival des savoir-faire. À Saint-Nazaire, l’événement se focalise sur ce qui se passe ici, avec un marché de créateurs, la visite du lieu et des ateliers. Au programme de l’après-midi : découverte du shiatsu, ateliers chocolat avec Patrick…, toujours avec l’idée d’échanges et de découvertes des différentes activités », annonce Louisa Manceau, chargée de développement. 

Un lieu partagé où mettre en action son projet pro 

Espaces vente, bien-être et ateliers. Trois espaces mutualisés, trois ambiances se côtoient aux Ateliers de l’Ouvre-boîtes, ce tiers-lieu coopératif dont les portes ont ouvert il y a un an et demi. Au rayon nouveautés : l’espace créatif pour l’aquarelle, la BD, la sérigraphie naturelle, la cosmétologie ou la calligraphie… Il fonctionne désormais toute l’année le week-end et le mercredi après-midi, en plus des ateliers à la carte toujours proposés par les artisans et entrepreneurs. Le reste du temps, ceux-ci peuvent s’y retrouver pour échanger, développer leurs réseaux et clientèle, travailler ensemble ou être accompagnés sur les parties juridiques, comptables… 

D’ailleurs à l’Ouvre-boîtes, « les porteurs de projet bénéficient d’un vrai statut, d’une protection sociale et reçoivent un bulletin de salaire », explique Louisa. 

Ce modèle économique est « particulier car chaque entrepreneur s’investit aussi dans ce lieu partagé et ouvert sur le quartier en y tenant des permanences, notamment à la boutique. » Une vitrine pour les activités des créateurs et un bon tremplin pour se tester. Alors, on n’est pas sérieux quand on a 20 ans ?  

  

Quand la littérature urbaine se veut champêtre

Auteur, lecteurs dans la ville est né peu après la fermeture, en 2013, de la non moins renommée librairie Voix au chapitre, la dernière place forte où les écrivains pouvaient encore deviser de longues heures avec un public tout aussi prolixe. Le rideau baissé, « et voilà Saint-Nazaire, ville littéraire par excellence, sans lieux pour accueillir les auteurs », raconte Jean-Luc Mahé, président de L’Écrit parle. Dès lors, un groupe d’irréductibles lecteurs, 17 à ce jour, se constitue en comité. Et décide d’irradier la ville de littérature… et de l’amener là où on ne l’attend pas, hors des lignes toutes tracées. Dans les cafés, les maisons de quartier, à la cité sanitaire, au Théâtre, au Conservatoire, au cinéma… Et depuis quelques années dans les communes briéronnes et même au-delà, à Paimbœuf.  

56 auteurs invités en 10 ans 

Le succès est sans appel. En 10 ans, ce sont 51 rencontres organisées et 56 auteurs invités. Et non des moindres, Lola Lafon, Maylis de Kerangal, Hugo Lindenberg pour ne citer qu’eux. Lors du banquet champêtre du 16 septembre, on pourra compter sur la présence de Jacques Bonnaffé, comédien, performeur et poète – fut un temps – sur France Inter, et sur celle de Michel Jullien qui offrira en avant-première une centaine d’exemplaires de sa dernière nouvelle qui devrait sortir en janvier. Sans oublier le jeune Nazairien Élie Arnaud, saxophoniste en son état qui improvisera sur des morceaux littéraires, et les nombreuses autres surprises qui agrémenteront ce banquet artistico-littéraire.  

Autre rendez-vous à noter dès maintenant dans votre agenda, la rencontre entre la romancière Emmanuelle Salasc et Jean-Louis Tissier, professeur émérite université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du paysage littéraire, pour un dialogue entre Littérature et géographie. Il aura lieu mardi 17 octobre, à 19h, dans la salle du conseil de la mairie de Saint-Malo-de-Guersac. Pour être insolite, c’est insolite ! À l’image des événements de L’Écrit parle… 

Soupe impopulaire et Haydn au pied des tours

La Philharmonie des 2 mondes ne manque pas d’air ! Jamais à court de projets, l’orchestre made in Saint-Nazaire a bien l’intention de souffler ses bougies à pleins poumons. Un coup d’œil sur la programmation suffit pour s’en rendre compte… À commencer par les concerts/promenades au pied des immeubles, à Trignac et Saint-Nazaire*. 

Un concept né en 2015 avec cet objectif « d’inviter la musique classique là où elle ne s’invite que trop rarement et l’ouvrir à un public autre que privilégié », tient à souligner Philippe Hui, chef d’orchestre de la Philharmonie des 2 mondes. 

Lequel a choisi, pour illustrer les 10 ans de la formation, Le temps qui passe… « trop vite ! On n’a rien vu passer. C’est dingue ! », n’en revient toujours pas ce grand passionné à l’esprit humaniste qui a régulièrement dirigé l’Orchestre de l’Opéra de Paris avant de poser ses baguettes à Saint-Nazaire. Et d’investir les quartiers au son de Beethoven, Bach et autres grands compositeurs de leur temps… Pour tordre le cou aux poncifs et rompre, une bonne fois pour toutes, avec cette idée reçue que l’art, la musique, la littérature, la culture en général ne sont pas faits pour les “non-avertis”. N’en déplaise à certains !  

Soupe impopulaire 

D’où ce premier partenariat avec l’Association solidarités créations (ASC) qui, depuis presque 40 ans, mène une pléiade d’actions contre l’exclusion – service d’accueil de jour, repas, chantier d’insertion, lieu culturel… Et l’incontournable et alléchante soupe impopulaire d’automne – « la plus grosse de France » – , qui aura lieu ce samedi 16 septembre tout en musique, puisque les musiciens de la Philharmonie viendront interpréter L’horloge de Haydn, entre deux louches ! : 

« L’an dernier, 400 portions avaient été servies », précise Mélanie Gachelin, directrice de l’ASC. 

Au menu de cette 4e édition parrainée par l’étoilé Eric Guérin et concoctée par les personnes sans domicile, un dahl au velouté ! Entre musique et cuisine, il y aura de quoi se régaler !  

Et pour les inconditionnels de musique classique, rendez-vous pour le concert des 10 ans le 17 septembre au Croisic, le 30 septembre à la base sous-marine à Saint-Nazaire, le 8 octobre à Clisson et le 22 octobre à la Trinité-sur-Mer.  

De l’invisible à l’incroyable

La saison à peine commencée que la salle Bonne Fontaine fait déjà quasi un carton plein. Rien d’étonnant à en juger par la nouvelle programmation. Quinze spectacles au total, des formes habituelles, des nouveautés et de belles têtes d’affiche, à l’image de Djimo. Après avoir fait un tabac à la Comédie de Paris, le roi du stand-up nouvelle génération débarque à Montoir-de-Bretagne pour un show d’exception (27 octobre). Un stand-up de haut standing qui donne le ton. La soirée d’ouverture, ce 15 septembre, n’aura rien à lui envier ! Début des festivités dès 19h avec les sept musiciens de MUBB, un mash-up explosif entre rock, funk et pop. À 20h30, place à Cécile Lacharme, violoncelliste éclectique qui délivrera ses univers multiples entre Asie et Moyen-Orient. Un avant-goût enjoué d’une saison qui s’annonce assurément plurielle. Au menu, du spectacle Jeune public (15 décembre), du théâtre de boulevard (21 janvier) et de la musique avec l’incontournable Folk en scènes. Un événement porté par le Vip pour une exploration sonore aux confins de la Brière, entre Montoir-de-Bretagne (22 mars), Besné et Trignac. 

Cécile Lacharme 

 

Entre Berger et “Barok” 

Côté nouveautés, on ne sera pas en reste. Jean-Marc Savagnargues, batteur du groupe Les fatals picards rendra – en solo au piano – un vibrant hommage, unique en France, aux chansons de Michel Berger pour une expérience inoubliable et poétique (14 janvier). Puis en février, cap sur l’Angleterre et l’Allemagne des XVIIe et XVIIIe siècles avec le puissant ensemble nazairien Barok en stock. Qui, pour la première fois, sortira des murs des églises pour jouer « dans une salle à l’acoustique idéale pour ce genre de formations », souligne Walter Kernéis, coordinateur culturel. La magie opérée, elle se poursuivra en avril avec Ben Rose (Un incroyable talent), maître en son royaume du rêve et de l’illusion.  

Ben Rose 

 

La jeunesse impliquée 

Cette année encore, jeunesse et culture seront au cœur des priorités de Montoir-de-Bretagne. D’ailleurs, un label culturel avec la Maison des jeunes a été signé au printemps dernier. L’occasion pour les jeunes Montoirins de découvrir les coulisses du monde du spectacle. « Ils seront une dizaine sur le terrain, à gérer l’accueil des artistes et du public, à aider à la  communication », explique Walter Kernéis. Et ce, sur deux rendez-vous : Djimo et Déconnecté, un spectacle dansant qui avertira du danger numérique dans le cadre de la Semaine sans écran (24 mai). Idem pour Perchés (17 mai) et les Chanteurs d’oiseaux qui, en collaboration avec le Parc national régional de Brière et Saint-Nazaire agglo, emmèneront les enfants sur le terrain pour observer les oiseaux à l’occasion de cette immersion musicale, humoristique et poétique. 

Grand lifting culturel pour Lucie-Aubrac

Besoin de rien… Envie d’automne, le thème du premier temps fort de cette saison culturelle qui démarre sur les chapeaux de roues. Trois jours de « bonne humeur », entre déambulation musicale, fable équestre, lecture musicale, concert avec la Philharmonie des 2 mondes (lire ici) et découverte du patrimoine naturel, industriel et culturel de Trignac dans le cadre des Journées européennes du patrimoine (lire ici). Entre autres formes, bien sûr, à déguster sans modération du 15 au 17 septembre, « dans et surtout hors les murs ». Et Chloé Évain, responsable du Centre culturel Lucie-Aubrac d’appuyer sur ce dernier point : 

« Sortir des sentiers battus, ça plaît et ça prend bien. Aller vers les habitants, là où ils ne nous attendent pas, investir les quartiers, c’est primordial ». 

Une démarche qui va perdurer au gré des saisons… En décembre, avec Fest’hiver, « cinq jours de spectacles de rue, de concerts, en plus d’un bal pour enfants et du marché de Noël ». En mars, avec Petites graines, et son parcours imaginé autour du spectacle Wazo, par la Cie Les passereaux. Et en juin, avec Pleins feux, quatre jours de festival autour de la thématique des arts et métiers du feu, dans différents lieux et probablement au pied des Forges de Trignac.  

Du théâtre côté nouveautés 

Donc, pour résumer, exit la saison linéaire comme pourrait le proposer une salle de spectacle type, mais bel et bien quatre temps forts qui rythmeront les places ouvertes et lieux fermés de Trignac au fil des surprises et autres inédits. Au total, une vingtaine de propositions à des tarifs défiant toute concurrence (gratuit ou 3 €), des résidences d’artistes et la mise en avant des pratiques amateurs qui attirent quelque 200 passionnés de photographie, d’arts plastiques, de musique, de chant et bientôt de théâtre, la nouveauté de l’année. Aussi, le Centre culturel proposera-t-il des stages pour les enfants/ados animés par la Cie des Arbres nus, et un cycle court pour les adultes avec la Cie Banc public. Et qui dit lifting culturel dit ravalement de façade… signé par un collectif de street artistes qui n’a pas lésiné sur les couleurs vives. Un nouveau look à découvrir ce 15 septembre lors de l’ouverture de saison du Centre culturel. Désormais, il vous sera bien difficile de passer à côté sans le voir… Et sans s’y arrêter, forcément ! 

  

Reality

Le 3 juin 2017, Reality Winner, vingt-cinq ans, est interrogée par deux agents du FBI à son domicile. Cette conversation d’apparence banale parfois surréaliste, dont chaque dialogue est tiré de l’authentique transcription de l’interrogatoire, brosse le portrait complexe d’une milléniale américaine, vétérane de l’US Air Force, professeure de yoga, qui aime les animaux, les voyages et partager des photos sur les réseaux sociaux. Pourquoi le FBI s’intéresse-t-il à elle ? Qui est vraiment Reality ? 

 

Le Colibri

Début des années 70. C’est au bord de la mer que Marco Carrera rencontre pour la première fois Luisa Lattes, une belle fille un peu particulière. C’est un amour qui ne sera jamais consommé mais qui ne s’éteindra jamais. La vie conjugale de Marco se déroulera à Rome, avec Marina et leur fille Adèle. En proie à un destin sinistre qui le soumet à de terribles épreuves, Marco se retrouve à Florence. Prêt à le protéger des pires coups du destin, Daniele Carradori, psychanalyste de Marina, apprend à Marco à faire face aux changements les plus inattendus de la vie. 

 

Les promesses
La vie, en général, n’en finit pas de faire des promesses qu’elle prend plaisir, ensuite, à ne pas tenir. L’histoire d’amour inachevée entre Alexander et Laura… 

 

 

 

Un coup de maître

Propriétaire d’une galerie d’art, Arthur Forestier représente Renzo Nervi, un peintre en pleine crise existentielle. Les deux hommes sont amis depuis toujours et, même si tout les oppose, l’amour de l’art les réunit. En panne d’inspiration depuis plusieurs années, Renzo sombre peu à peu dans une radicalité qui le rend ingérable. Pour le sauver, Arthur élabore un plan audacieux qui finira par les dépasser… 

 

Inside

Sam, une adolescente sans histoire, assiste à un phénomène surnaturel terrifiant dans son école. Sa meilleure amie en est la première victime. Elle sera la suivante, si ce qui est enfermé parvient à s’échapper… 

 

Tonni en famille

Antonia, dite Toni, élève seule ses cinq enfants. Un job à plein temps. Elle chante aussi le soir, dans des bars, car il faut bien nourrir sa famille. Toni a du talent. Elle a enregistré un single qui a cartonné. Mais ça, c’était il y a 20 ans. Aujourd’hui ses deux aînés s’apprêtent à rejoindre l’université. Alors Toni s’interroge : que fera-t-elle quand toute sa progéniture aura quitté le foyer ? A 43 ans, est-il encore temps de reprendre sa vie en main ? 

 

La nonne 2

Le mal n’a jamais été aussi proche : Valak, la nonne démoniaque de Conjuring revient… Dans le sud de la France. 

 

3 jours max

Rayane, policier maladroit, héroïque malgré lui dans 30 jours max, se trouve cette fois confronté à une situation des plus rocambolesques, sa grand-mère a été kidnappée par un cartel mexicain, et il a 3 jours max pour la libérer. Aux côtés de ses fidèles collègues, il va vivre des aventures extrêmes entre Paris, Abou Dabi et Cancún. 

 

Sages Femmes

Louise et Sofia, deux jeunes sages-femmes passionnées, rejoignent leur premier poste dans une maternité publique. Mais à peine débarquées, les deux amies se heurtent aux cadences folles d’un service au bord de l’explosion. Entre euphorie des naissances et angoisse de mal faire, des vocations s’abîment, d’autres se renforcent. Leur amitié saura-t-elle résister à pareille tempête ? 

 

Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée

Sébastien, contrôleur de train consciencieux et professionnel, rêve d’être muté dans le sud de la France. Pour valider sa mutation, il doit effectuer un dernier trajet de routine sous la supervision de Madeleine, une inspectrice légèrement sociopathe qui ne va pas le lâcher. C’est là que tout déraille : entre un conducteur qui pense conduire un avion de chasse, un collègue très jaloux et des passagers tous plus dingues les uns que les autres, ce qui devait être une formalité va devenir le pire voyage de sa vie… 

 

L’homme sans passé

En débarquant à Helsinki, un homme se fait voler et frapper à mort. Lorsqu’il reprend conscience, il a perdu la mémoire. Sans argent et sans identité, il est aidé par les SDF de la ville. 

 

La fille aux allumettes

Iris, une jeune fille qui travaille à la fabrique d’allumettes, est exploitée par tous : sa mère, son beau-père au coeur de pierre qui lui vole ses paies, puis plus tard par l’homme que, dans son esprit déformé par des romans à l’eau de rose, elle prend pour un prince charmant. Pourtant, ballotée dans ce monde cruel, Iris n’est pas le genre de fille à se laisser abattre par son destin. 

 

Le procès Goldman

En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine. 

 

Kasaba

Turquie, un petit village dans les années 70. Au fil des saisons deux enfants se frottent au monde adulte à sa complexité et à sa cruauté… 

 

  

n° 10

Günter, trouvé dans les bois en Allemagne à l’âge de quatre ans, a grandi dans une famille d’accueil. Une quarantaine d’années plus tard, il gagne sa vie comme acteur de théâtre, passe du temps avec sa fille Lizzy, a une liaison avec une femme mariée. Lorsqu’un homme sur un pont lui chuchote un mot étrange à l’oreille, il commence à s’interroger sur ses origines. 

 

[zoom] Anatomie d’une chute

Guilty or not guilty ? Telle est la question qui, durant 2h30, tiendra (plus ou moins) en haleine (c’est selon) le spectateur, convaincu ou non de la pertinence de cette Palme d’or qui ne cesse d’interroger, sinon de diviser. D’aucuns en prendront fait et cause, allant jusqu’à porter au pinacle ce drame shakespearien à la mise en scène proprement chirurgicale et au jeu d’acteurs irréprochable (enfin, des principaux !). Quand d’autres s’escrimeront à faire “le procès du procès du procès” de ce qui pourrait s’apparenter à un bon téléfilm bien de chez nous ! Chacun ira de sa frileuse ou éloquente plaidoirie. Qu’à cela ne tienne, la démocratie ne se nourrit-elle pas des divergences d’opinions ? Certes, on ne peut pas plaire à tout le monde, et assurément le 4e long-métrage de Justine Triet (La Bataille de Solférino, Victoria, Sibyl) ne fait pas l’unanimité. Il aurait même, à certains égards, de quoi agacer ! À l’image de cette tête à claques d’avocat général caricatural à la limite de l’insupportable. Ou encore de cette journaliste désespérément estampillée BFM TV. Ou encore de ce procès interminable à la rhétorique faussement jubilatoire et hautement manipulatoire. Ou encore de ces seconds rôles poussifs dépassés par la force du sujet, ou encore… Bref, sans cette accumulation de petits agacements successifs ; sans cette surenchère de joutes verbales indigestes servant à « brouiller les pistes pour que la fiction finisse par détruire le réel » ; sans cet acharnement à vouloir davantage autopsier la mécanique judiciaire (accusation/défense) que poser les projecteurs sur ce couple d’artistes/écrivains en totale perdition, ce docu-téléréalité version Faites entrer l’accusé aurait probablement gagné en consistance et empathie. La machine (judiciaire) avant l’humain, là où le bât blesse. On retiendra cette scène de dispute, mémorable, intense, déchirante, puissante qui cristallise toutes les tensions, souligne les imperfections d’une vie de couple, ses frustrations, ses déséquilibres, sa complicité mise à mal par un accident… LA scène du film, celle qui dissèque les états d’âme, celle qui ausculte les déchirures humaines, celle qui nous prend aux tripes. La seule de cette consistance. Et une actrice. Qui crève l’écran. L’insondable et ambivalente Sandra Hüller qui livre ici une performance magistrale, proche de la perfection. Comme son crime ? Si crime il y a… 

 

Tout baigne pour Marie-Anne Abesdris !

Une fois le hall du Garage traversé, l’escalier en métal monté et le seuil de la porte passé, nous voilà soudain projetés dans un autre monde. Un monde où Fannette, l’ado héroïne de la série à succès Journal d’une peste se tape un brin de causette avec Neuguette la poulette, sous le regard bienveillant de Monsieur Mercure, d’humeur à prendre la température ! Trois actus, trois ambiances, deux casquettes – « roman pré-ado / album jeunesse » – pour une illustratrice qui ose sortir de sa zone de confort. Preuve en est avec Monsieur Mercure et moi, son « bébé », le dernier-né 100 % illustré et… écrit de la main de Marie-Anne Abesdris. Le second, après Vol d’été paru en 2020. Un exercice auquel la néo-nazairienne, native de Colombes (92), aime à se confronter : « Je retourne les mots dans tous les sens avant de revenir sur la première version, là où toute l’émotion est déjà concentrée ! »  

Album de conscience 

Et de l’émotion, avec ou sans écriture, il y en a. À revendre. Son coup de crayon – à la ligne poétique, douce et aérienne – se suffit à lui-même pour exprimer toute l’humanité qui ressort de ses personnages. Et Monsieur Mercure n’en fait évidemment pas exception ! « Une espèce de personnification du climat, sans âge ni genre, qui change de couleur selon la température. » Un thermom’être sensible qui « fatigue, s’inquiète, angoisse » quand le froid devient extrême et la chaleur écrasante. Qui passe du bleu au rouge au gré des caprices d’une météo foutrement détraquée, à son grand dam ! Le voyant ainsi prêt à imploser, les enfants du quartier décident de s’unir, de l’aider à se reconnecter à la nature. Pour « qu’ensemble, ils trouvent des solutions face à ce dérèglement climatique qui n’épargne personne, tous en souffrance ». Qui ne l’est pas d’ailleurs ? Monsieur Mercure et moi est un album aux messages pluriels ; écolos, solidaires, humanistes, « sans visée moralisatrice, aucune ». Avec en arrière-fond, cette prise de conscience qui nous fait dire qu’il est temps d’agir.  

 

“La peste”, une histoire de famille 

Qu’il est temps d’agir et « grand temps de prendre soin des autres, de ses voisins, des pays voisins… », partage avec force conviction Marie-Anne Abesdris, alors que Neuguette la poulette qui rêve de liberté vient de faire son entrée dans les librairies… Où, depuis peu, trône en tête de gondole Tout baigne, le 12e tome d’un Journal d’une peste, paru aux éditions de La Martinière. Le best-seller des ados qui en ont « marre d’obéir et d’être des élèves modèles », pour faire court ! 300 000 exemplaires vendus depuis les prémices en 2015, des traductions en plusieurs langues… Et deux sœurs  – Marie-Anne Abesdris au crayon et Virginy L. Sam à la plume – à l’origine de cette série « inspirée de nos vies, de notre enfance, de nos filles, de notre mère et de ses gaufres dominicales ! » Une série qui fait l’unanimité chez les 9/12 ans, « parce qu’on parle de tout ce que les jeunes ont dans leur tête ; des parents, des profs (qui en prennent pour leur grade), des amours, des copines, le tout sur un ton espiègle et plein d’humour ».  

Tous les curseurs au vert ! 

Journal d’une peste, une recette qui fait son effet. Enfin presque ! « Toutes les copines de ma fille adorent. Alors qu’elle n’en a toujours pas lu un ! » Le comble pour cette illustratrice/auteure qui ne s’est pas jetée dans l’édition jeunesse à cœur perdu : « Ça s’est fait petit à petit, j’ai d’abord travaillé comme graphiste freelance, réalisé des affiches de spectacle, des pochettes de CD, bossé pour des maisons d’édition… », et voilà qu’en 2011, elle rencontre Jean Leroy, auteur régulier de L’école des loisirs. Un premier album (et d’autres) ensemble. Puis, la p’tite peste de Fannette qui débarque quatre ans après, et qui lui permet de vivre de son crayon… Et de sa plume, dorénavant ! Le prochain album (solo) est en cours, et d’autres plus gros à venir (mais chut !). Bref, une chose est
sûre, pour Marie-Anne Abesdris, tous les curseurs sont… au vert !  

  

Au Théâtre, il va y avoir du sport !

En 2019, la chorégraphe Emmanuelle Vo-Dinh avait fait onduler une foule de 200 personnes sur ses danses collectives. Elle revient cette année en tant qu’artiste associée à la saison. Voilà qui promet quelques chorégraphies toniques ! Dès la rentrée, le 7 septembre, rendez-vous pour une waveparty à l’occasion de la soirée de présentation de la saison. Puis, le 12 mars, des joggers nazairiens volontaires (et préparés) seront soumis à rude épreuve dans une version réinventée de sa pièce Sprint, également présentée le même soir.  

Cantate/2, le 19 avril. 

 

Le Ballet de Lorraine chaussera lui ses crampons pour un match-performance (gratuit !) intitulé Discofoot, le 23 septembre, place de l’Amérique latine. On dansera, encore, le 10 décembre, lors du bal concocté par la Cie Les anges au plafond, qui invitera à partager la piste avec pas moins de 130 marionnettes. Et pour ceux qui souhaiteraient apprendre à manier les pantins, la compagnie proposera un atelier, la veille, ainsi qu’une initiation lors d’un échauffement intitulé Bal des timides

47 rendez-vous 

Arthur H, le 19 janvier. 

 

Dans la catégorie concert, la langue de Molière sera bien représentée. Le marathonien du piano, Chilly Gonzales, – record du concert le plus long (27h) en 2019 –, est à l’affiche le 21 novembre, quelques mois après la sortie de son nouvel album French kiss. Le 12 décembre, Catherine Ringer mettra en musique des poèmes sensuels d’Alice Mendelson. Le 19 janvier, Arthur H chantera tout simplement La vie, son dernier opus. Le 9 février, le compositeur, réalisateur et musicien Chassol ramènera des paroles et sons captés en Martinique. 

Côté théâtre, un peu de gymnastique intellectuelle, avec une programmation « à l’image du monde qui nous entoure », et des spectacles qui « interrogent le monde », précise la directrice Béatrice Hanin. La deuxième artiste associée à cette saison est la poétesse et metteuse en scène Sonia Chiambretto. Elle donnera la parole aux jeunes dans deux spectacles, l’un sur l’amour dans les quartiers populaires et l’autre sur Alger, des années 60 à nos jours.  Au programme également de cette saison : un Marivaux revisité, une pièce radiophonique, un hommage au cinéma, un spectacle participatif sur l’utopie…  Mais aussi Vincent Dedienne, Molière de l’humour 2022, le 4 mars.  

Aucune catégorie d’âge n’est oubliée. Même pas les tout-petits ! Les enfants de 6 mois à 6 ans sont invités à une exploration physique et sensorielle de la matière, avec En terre, le 20 janvier. En lien avec la programmation, différents ateliers (calligraphie, danse ou encore musique) seront proposés aux bambins, tout comme aux adultes, tout au long de l’année. On pourra aussi venir rencontrer certains artistes lors des Conversations du Théâtre organisées en parallèle des spectacles. Pour tenir la distance, il va falloir être endurant ! 

A l’assaut des assos !

Kung fu kids, fit boxing, théâtre ou roller derby ? Il y en aura pour tous les goûts ce samedi 9 septembre. Y compris pour les petits creux ou les grandes soifs. Mais on ne va pas vous dresser une énième liste des mets ou activités sportives, culturelles, de loisirs et autres à dégoter lors de cette incontournable journée. Car cette année, les quelque 260 associations nazairiennes ont pris un virage : celui d’une manifestation voulue plus propre.  

Éco-événement 

Renforcement du tri des déchets, réduction de la vaisselle jetable, multiplication des parkings vélo…, la Ville de Saint-Nazaire s’engage dans la mise en place de pratiques toujours plus vertueuses avec cet éco-événement. « Il s’agit d’inciter aussi les associations à aller vers de nouveaux usages avec une forte adhésion de leur part », souligne Florence Kobayashi, directrice des Initiatives associatives et citoyennes de la Ville. « La collectivité a également investi dans des fontaines à eau et mis en place des brigades du tri pour faire œuvre de pédagogie. » Exit encore les plans papier. Place au numérique pour s’orienter grâce à un plan intéractif. Problème de connexion ? Pas de souci, des équipes munies de tablettes tactiles seront vos guides. 

 

Des services gagnants 

Autre nouveauté, le lancement de la plateforme en ligne pour toutes les formes d’engagement, associatif ou citoyen : jagispour.saintnazaire.fr. Objectif : faciliter la vie des associations et des habitants qui veulent s’engager, tout en favorisant leur mise en relation. Les associations peuvent y déposer des demandes de bénévolat et les bénévoles y répondre. Également dédié à l’engagement citoyen, ce nouvel outil recense les propositions pour ceux qui veulent s’impliquer dans la vie citoyenne (Jeunes en ville, conseils citoyens de quartiers ou des aînés). Et comme cette plateforme veut rassembler le plus d’infos possibles, il est notamment possible pour chaque Nazairien d’y proposer des initiatives citoyennes ou d’y voir des réalisations. Le 9 septembre, trouvez l’asso qu’il vous faut ! 

Localisez les animations et assos participantes sur
placeauxassociations-saintnazaire.plan-interactif.com (ou via le QR code ci-contre)

  

/// Le saviez-vous ? /// 

Retrouvez la Galerie des Franciscains, redevenue accessible à la location pour les associations. Et puisque la cloche de la rentrée a sonné, voici à la mi-septembre le moment de faire sa demande de subvention sur le Portail des aides depuis saintnazaire.fr 

Tiens ton foulard, Tatiana

Dans la Finlande des années soixante, deux hommes prennent a bord de leur voiture deux femmes, l’une estonienne et l’autre russe. Les deux hommes sont confondants de nullité face aux femmes mais, peu a peu, l’absurde cède le pas aux sentiments. 

 

Shadows in Paradise

Nikander est éboueur. Il tombe amoureux d’Ilona, employée de supermarché. Ilona qui va se faire licencier vole la caisse du supermarché et ne sait trop qu’en faire. Afin d’éviter les ennuis, Nikander va la replacer discrètement à sa place. La liaison entre Nikander et Ilona est difficile : ils se séparent. Mais Nikander aime Ilona et il part à sa reconquête. 

 

La bête dans la jungle

La Bête dans la jungle, librement adapté de la nouvelle de Henry James, est l’histoire d’un huis clos vertigineux : pendant 25 ans, dans une immense boîte de nuit, un homme et une femme guettent ensemble un événement mystérieux. De 1979 à 2004, l’histoire du disco à la techno, l’histoire d’un amour, l’histoire d’une obsession. La « chose » finalement se manifestera, mais sous une forme autrement plus tragique que prévu. 

 

Fermer les yeux

Julio Arenas, un acteur célèbre, disparaît pendant le tournage d’un film. Son corps n’est jamais retrouvé, et la police conclut à un accident. Vingt-deux ans plus tard, une émission de télévision consacre une soirée à cette affaire mystérieuse, et sollicite le témoignage du meilleur ami de Julio et réalisateur du film, Miguel Garay. En se rendant à Madrid, Miguel va replonger dans son passé… 

 

Ama Gloria

Cléo a tout juste six ans. Elle aime follement Gloria, sa nounou qui l’élève depuis sa naissance. Mais Gloria doit retourner d’urgence au Cap-Vert, auprès de ses enfants. Avant son départ, Cléo lui demande de tenir une promesse: la revoir au plus vite. Gloria l’invite à venir dans sa famille et sur son île, passer un dernier été ensemble. 

 

Juniors

Jordan, 14 ans, s’ennuie dans le petit village de Mornas. Sa mère infirmière étant souvent absente, il s’occupe avec son meilleur ami Patrick en jouant à leur console affectueusement nommée Jessica. Mais lorsque Jessica rend l’âme, Jordan décide de simuler une maladie et de monter une cagnotte en ligne pour s’en racheter une. Quand ce mensonge se propage dans la cour du collège, les regards se tournent enfin vers eux. Un début de popularité qui mettra leur amitié indéfectible à rude épreuve… 

 

Les as de la jungle 2 🌴

Qui appelle-t-on à la rescousse quand un mystérieux super-vilain recouvre la jungle d’une mousse rose qui explose au contact de l’eau ? Les As de la Jungle ! Moins d’un mois avant la saison des pluies, la course contre la montre est lancée. Du Pôle Nord à l’Extrême-Orient, traversant des montagnes, des déserts et des océans, nos héros vont devoir parcourir le monde à la recherche d’un antidote, loin de leur jungle favorite ! 

 

Anatomie d’une chute

Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple. 

 

Retribution

Un homme d’affaires découvre qu’une bombe a été placée dans la voiture qu’il conduit par un assaillant inconnu. Ce dernier lui ordonne d’exécuter une série d’actions tout au long de la journée ou la bombe explosera… le tuant lui et sa famille. 

 

Le dernier voyage du Demeter

Un chapitre glaçant du classique de la littérature fantastique Dracula de Bram Stoker, Le dernier voyage du Demeter relate le destin tragique d’un navire marchand, le Demeter, affrété pour transporter une cargaison privée, composée de 50 caisses en bois, des Carpates à Londres. Accablé par d’étranges événements, l’équipage du Demeter tente de repousser une présence impitoyable qui les assaille chaque nuit. Quand le navire atteint enfin la côte anglaise, ce n’est plus qu’une épave délabrée et calcinée, sans un seul survivant à bord. 

 

Hypnotic

Déterminé à retrouver sa fille, le détective Danny Rourke enquête sur une série de braquages qui pourraient être liés à sa disparition. Mais les criminels qu’il poursuit sont bien plus machiavéliques qu’il ne l’imaginait : ils hypnotisent des innocents pour qu’ils commettent des crimes contre leur volonté. Personne ne semble à l’abri. Pour les déjouer, Rourke va devoir se méfier de tout le monde… 

 

Blue Beetle

Fraîchement diplômé de l’université, Jaime Reyes rentre chez lui, plein d’ambitions, mais il découvre que la situation a bien changé depuis son départ. Tandis qu’il cherche sa place dans le monde, le destin s’en mêle : Jaime se retrouve par hasard en possession du Scarabée, une ancienne relique d’une biotechnologie extraterrestre. Dès lors que le Scarabée choisit de faire de Jaime son hôte, le jeune homme se voit revêtu d’une armure hors du commun qui lui octroie des pouvoirs extraordinaires – et imprévisibles. Tout bascule alors pour Jaime qui devient le super-héros Blue Beetle … 

 

La voie royale

Sophie est une lycéenne brillante. Encouragée par son professeur de mathématiques, elle quitte la ferme familiale pour suivre une classe préparatoire scientifique. Au fil de rencontres, de succès et d’échecs, face à une compétition acharnée, Sophie réalise que son rêve, intégrer Polytechnique, représente plus qu’un concours… un vrai défi d’ascension sociale. 

 

Super-bourrés

Dernière journée avant la fin du lycée. Janus et Sam doivent apporter à boire pour participer à la fête de fin d’année. Alors qu’ils fouillent dans la cave du père de Janus à la recherche de bouteilles, ils font la découverte d’une étrange machine… 

 

Le rêve de Daisy 🐨

Dans ce nouveau conte de la Cité Sanctuaire, où tous les animaux vivent en harmonie, la Cité s’apprête à accueillir “La Coupe du Monde de la Peur” durant laquelle les animaux les plus féroces vont s’affronter dans l’arène. Daisy, une petite quokka incroyablement attachante veut réaliser son rêve le plus cher : gagner ces jeux ! Avec l’aide d’un ancien champion du monde banni de la Cité, elle tentera tout pour surmonter les obstacles et prouver que même l’animal le plus mignon de la Cité peut se révéler effrayant…