Emmaüs44 voit plus grand
Emmaüs 44 Saint-Nazaire commence à être à l’étroit dans ses locaux de Trignac. Forte de son attrait auprès des donateurs et acheteurs, l’association souhaite s’installer à Saint-Nazaire.
En décembre 2016, Emmaüs44 Saint-Nazaire a pris son envol. Cette émanation d’Emmaüs 44 (Nantes) basée à Trignac ne cesse de voir croître son activité : des centaines d’acheteurs lors des ventes hebdomadaires du samedi, des dons toujours plus nombreux et un nombre de compagnons en augmentation depuis deux ans.
Cette année, Emmaüs44 Saint-Nazaire accueille onze compagnons et trois compagnonnes, compte une soixantaine de bénévoles, et deux responsables dont Raphaël Mounier qui explique :
« Nos compagnons sont répartis dans deux maisons : l’une à Saint- Malo-de-Guersac et l’autre à Saint-Nazaire. Nous aimerions créer une réelle communauté et, pour cela, il faudrait que les logements et le point de dépôt-vente soient au même endroit. »
Créer une vraie communauté
L’idée est donc de regrouper tout le monde en un même endroit : à Saint-Nazaire. Après des discussions avec la Carene, le choix s’est arrêté sur un terrain dans la zone d’Herbins. Ce déménagement permettrait aussi d’agrandir la surface du dépôt-vente. Actuellement, Emmaüs44 Saint-Nazaire loue en effet deux bâtiments de 1 000 m2 chacun.
« Cette surface est insuffisante au vu du potentiel et de la future activité. En 2016, nous avons collecté 1 000 tonnes de dons. En 2017, c’est 1 300 tonnes. »
Le projet avance doucement, des études étant en cours pour l’extension et l’aménagement de ce site en zone humide, donc classé en zone Natura 2000. « En parallèle, l’association Envie44, qui recycle et répare de l’électroménager, souhaite acquérir un espace plus grand. La Carene a donc eu l’idée de créer un pôle d’économie sociale et solidaire avec les deux associations. C’est une bonne solution car nous avons des activités complémentaires, mais cela demande plus de temps pour répondre aux besoins de chacun », relève Marc Ménager, vice-président d’Emmaüs44 Saint-Nazaire.
1000 tonnes d’objets récoltés
La présidente, Martine Pellerin, espère que la situation se décante dans les prochains mois.
« Mille tonnes de meubles, vêtements, jouets, électroménager ou livres récoltés, c’est autant de déchets en moins pour l’agglomération. Sur ces mille tonnes, seulement 10 % ne sont pas valorisés. Notre association favorise l’économie solidaire, le développement durable et crée de l’activité pour des personnes dans le besoin, mais aussi de l’emploi sur le territoire. En mars, nous avons par exemple embauché Sophie en tant que comptable. »
Ce projet pourrait donc être bénéfique pour beaucoup.