Redonner vie aux jardins “solidaires”
Des jardins solidaires sortent de terre à Saint-Malo-de-Guersac.
L’idée : un bénévole vient entretenir et embellir le terrain d’une personne ne pouvant plus s’en occuper.
Marylène Berthois et Roselyne Simon.
C’est un jardin typique de la Brière. De ceux qui font le charme de ce parc naturel. Tout en longueur, il jouxte une vaste prairie humide de Saint-Malo-de-Guersac où viennent paître quelques animaux d’élevage. Ce terrain de 650 m2 a évolué au fil du temps. A droite, il y avait un poulailler dont on aperçoit encore les grillages dans les herbes hautes, plus loin se cache une mare à l’ombre d’un arbre, et en bord de haie des iris pointent le bout de leurs nez à travers les ronces. Roselyne Simon, sa propriétaire, aimerait bien revoir resplendir son jardin.
Aujourd’hui à la retraite, elle n’a plus la force de s’en occuper seule. « Maintenant que j’ai le loisir d’y passer du temps, je ne peux malheureusement plus le faire. » Elle a donc sauté sur l’occasion lorsqu’elle a vu une annonce de “jardins solidaires” dans le bulletin municipal : « A ce moment-là, c’était un vrai besoin pour moi. »
Créer un potager
Roselyne Simon met alors son terrain gratuitement à disposition d’Henri Balu, un retraité ayant passé sa vie à jardiner et désireux de donner de son temps. Les deux personnes ont été mises en relation par Marylène Berthois, en service civique à Saint-Malo-de-Guersac. « J’ai formé des binômes selon les besoins et les envies de chacun, et je leur ai laissé le temps de se connaître », explique la jeune femme. Pour le bon fonctionnement de ces jardins, une charte a été établie dans laquelle les personnes s’engagent à respecter un certain nombre de règles basiques (communiquer avec bienveillance, jardiner en respectant l’environnement…).
Le duo Roselyne et Henri s’est donc créé cet hiver : Henri vient une fois par semaine pendant une ou deux heures. « Il y a tellement à faire ici ! A terme, l’idée est de faire un potager au fond du jardin. » Un rêve pour Roselyne, qui pourra aussi partager la production avec Henri. « L’essence même de ce projet, c’est l’entraide, la convivialité, la solidarité. Toutes les personnes intéressées peuvent se faire connaître auprès de la mairie », indique Marylène Berthois. Un second partenariat est né sur la commune courant avril : là aussi, un potager devrait voir le jour.