Retour à l'agenda
Spectacles # Saint-Nazaire

20 ans de jeunesse à toutes les sauces

Les Irréductibles, le collectif musical du Lycée Aristide-Briand, célèbrent leurs deux décennies d’existence, du 17 au 20 mai au Théâtre de Saint-Nazaire. Menu explosif !

Un ensemble de 130 chanteurs, une fanfare, une session rythmique, des formations en trio ou quatuor : ils sont aujourd’hui 150, soit le triple qu’en 1997, l’année où ils ont choisi de porter et faire entendre leur nom : « L’histoire et le succès des Irréductibles m’étonnent toujours », raconte Mathias Val, le professeur de musique qui les dirige dans leurs créations depuis le début. Cette histoire a en effet commencé sous l’impulsion d’une poignée d’élèves, le temps d’un concert quasi improvisé dans l’amphithéâtre de l’établissement : « S’il y a toujours eu une tradition musicale au lycée avec notamment une importante chorale, là, c’était une véritable entité artistique qui naissait, portée par une extraordinaire énergie qui ne semble pas près de s’essouffler. »

Pour preuve, au fil des ans, les Irréductibles continueront de se produire, fédérant l’enthousiasme de tous les publics avec des spectacles aux saveurs éclectiques, mélangeant les répertoires pour mieux créer la surprise auditive et surtout se renouvelant et élargissant leurs rangs à chaque rentrée : « J’ai dû voir défiler des milliers d’élèves parmi lesquels certains ont continué à s’investir dans la musique ou le spectacle vivant, et ça, c’est une grande fierté. »

Des anciens qui seront justement présents à l’occasion de ces quatre propositions de Salade show(de) spécial anniversaire : Greg Vaillant et Eva Ménard de Moongaï, le groupe PAK !, Arnaud Affolter d’Hipsta, Vincent David devenu guitariste de Miossec, Olivia Cruz, Tom Baudouin de Fragment, Tristan Gouret, Pierre Tissot ou encore le contre-ténor François Dugast, pour ne citer qu’eux. « Bien sûr, il était impossible de tous les réunir, mais un clin d’œil est prévu avec la projection d’une sorte de rétrospective vidéo. Pour le reste du programme, chaque soirée aura une physionomie différente, mais les principaux ingrédients ne manqueront pas à la recette générale. » Entendez par là un cocktail pétillant de reprises de chansons françaises, de dance floor et musique baroque, de compositions originales des artistes invités jouées avec l’actuel ensemble des Irréductibles, des intermèdes parlés façon cabaret et même de la danse.

On n’a pas tous les jours 20 ans !

///// PAROLES D’IRRÉDUCTIBLES /////

Eva Ménard, 33 ans, chanteuse, auteure et compositrice de Moongaï
Estuaire. Les Irréductibles, ça remonte à quand pour vous ?
Eva Ménard. C’était entre 2000 et 2002. Je faisais déjà de la musique sans pour autant faire partie d’un groupe. J’étais très attirée par le chant et Les Irréductibles m’ont donné l’occasion d’intégrer une chorale avec les copains et ce, dans une dynamique à la fois légère et exigeante.

Estuaire. Quelles impressions en gardez-vous ?
Des souvenirs marquants d’expérimentations artistiques, scéniques et humaines fondamentales à un âge où l’on se construit. Le travail collectif, les premières prestations en public, un voyage à Prague dans le cadre d’un échange de chorales… Ces années ont été intenses, réjouissantes. Je pense que cela a joué un rôle quant à mon actuelle carrière.

Estuaire. Revenir aujourd’hui, c’est important ?
C’est une fierté d’avoir été invitée, un honneur, une grande joie !

Jeanne, 16 ans, actuellement lycéenne au lycée Aristide-Briand
Estuaire : Depuis combien de temps êtes-vous dans le collectif ?
Jeanne. Seulement depuis la rentrée 2017. Au collège, j’étais déjà en classe à horaires aménagés Musique puisque je joue du trombone. Donc, arrivée en seconde option musique, il allait de soi que j’intègre les Irréductibles.

Estuaire. Comment s’est passée cette première année ?
Jusqu’à présent, c’est vraiment stimulant. Il y a une vraie émulation entre les élèves et les enseignants, une énergie communicative que je n’avais jamais connue.

Estuaire. Comment appréhendez-vous cet anniversaire fêté au Théâtre ?
C’est magique, on sent que la tension monte, entre trac et grosse envie d’y être.