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Expos # Saint-Nazaire

Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes

En proposant un nouveau point de vue sur Saint-Nazaire, l’installation d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin au LiFE interroge notre lien à un territoire.

« Saint-Nazaire est à la fois une ville d’accueil et une ville d’où l’on part. Ici, on est en prise directe avec les enjeux contemporains, qu’ils soient sociétaux, environnementaux, économiques… Cette ville rassemble beaucoup de questions actuelles. » La chorégraphe et danseuse Emmanuelle Huynh et l’artiste visuel Jocelyn Cottencin ont été conquis par ces énergies dégagées. Celles de l’estuaire, du travail humain, de l’industrie, du vent, des marées…

« Du dernier étage du Building, on pouvait voir physiquement les deux mouvements de l’eau, ces contre-courants. C’est un phénomène naturel assez incroyable pour nous », confie Jocelyn Cottencin.

Après avoir observé différents lieux de la ville (les chantiers navals, le quartier du Petit-Maroc, les forges de Trignac…), échangé avec des habitants, animé des ateliers et travaillé avec des élèves du Lycée expérimental et avec les jeunes danseurs de Ghetto Twins, les deux artistes ont construit une œuvre mêlant vidéo, installation et performances dansées présente au LiFE jusqu’au 19 janvier. « On a cherché à traduire ce que l’on avait entendu et observé. Ce projet existe pour réfléchir à qui je suis, à qui nous sommes, pour comprendre l’attraction que l’on a pour ce territoire », souligne Emmanuelle Huynh qui a implanté sa compagnie Plateforme Múa à Saint-Nazaire en 2016.

En alliant films et danse, les deux artistes modifient ainsi les perceptions. « On donne une vision horizontale de ces rapports entre forces naturelles et rythmes industriels, et on montre comment les deux dialoguent ensemble sans que l’un ne soit plus important que l’autre », explique Jocelyn Cottencin. “Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes” est « une installation conçue comme un paysage », « un espace à vivre et à appréhender » dans lequel le public peut se déplacer et assister à des “habitations”, des moments de danse par des habitants volontaires. Le mouvement et l’image racontent alors un nouveau récit et constituent une sorte de travail « anthropologique fictionnel » où la solidarité et le collectif, notamment,  définissent Saint-Nazaire. Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin posent ainsi un nouveau regard sur la ville, comme ils l’ont déjà fait avec New York et le projet “A taxi driver, an architect and the High Line” présenté à Saint-Nazaire il y a deux ans,
ou avec São Paulo et Houston au Texas. 

© images Jocelyn Cottencin, ADAGP, Paris, 2019

///// MOMENTS DANSÉS /////

Jeudi 16 janvier, de 14h à 15h, par des élèves de l’école Michelet de Saint-Nazaire.

Vendredi 17 janvier, de 14h à 15h, par des élèves de l’école Andrée-Chedid de Saint-Nazaire.

Samedi 18 janvier, de 15h30 à 17h, “grande habitation finale”, avec tous les participants.
Entrée libre.

 

Visite guidée en langue des signes vendredi 17 janvier, de 18h à 19h.