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Spectacles # Saint-Nazaire

Série Cantates

Le chorégraphe Louis Barreau sait qu’il n’est qu’au tout début de son exploration de l’œuvre de Jean-Sébastien Bach. Ce 28 février, il présente au Théâtre Simone-Veil Cantates/1, chorégraphie créée en 2020, et la première de Cantates/2. Ou la magie mathématique.

Cantates/1 au Musée d’arts de Nantes en janvier 2020.

Ce qui passionne le jeune chorégraphe Louis Barreau, c’est l’analyse harmonique et rythmique des partitions musicales, jusqu’à s’y plonger comme dans un corpus mathématique, pour les transposer en gestes chorégraphiques, quand corps dansants vivants et musique s’appuient ou se prolongent. Après ses spectacles Variations Goldberg de Bach, Trois concertos pour piano de Bartók, Le Sacre du printemps de Stravinsky, pour ne citer qu’eux, il créait Cantates/1 au Musée d’arts de Nantes en janvier 2020, dialogue entre la danseuse Marion David et la Cantate BWV 61 écrite par Bach en 1714. Il expliquait alors que ce n’était que le premier volet d’une longue série de pièces exploratrices des cantates du compositeur, qu’il comptait bien mener jusqu’à la fin de sa carrière. De fait, la matière ne lui manquera pas puisque ce sont près de 300 cantates (une cinquantaine a malheureusement disparu) que Bach a écrites à Weimar, puis à Leipzig alors qu’il était directeur artistique du chœur des églises de la ville.  

Ce 28 février, soirée spéciale au Théâtre de Saint-Nazaire puisque les spectateurs pourront, outre voir ou revoir cette Cantates/1 déjà présentée en juin 2021, découvrir la première de la création Cantates/2. Cette fois-ci, c’est un duo (Thomas Regnier et Louis Barreau lui-même) qui jouera le médium charnel avec la Cantate BWV 62, écrite en 1724. 

Mais que le terme “mathématique” ne fasse pas peur… Cette étude quasi scientifique des temps, des silences, des répliques, des alternances et des oscillations se reçoit comme un formidable amplificateur esthétique et émotionnel.  Magnifique.