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Spectacles # Saint-Nazaire

Grosses vagues et idées larges

Le festival Zones portuaires revient, du 6 au 13 juin, avec toujours la même volonté : explorer l’influence des villes portuaires dans l’imagerie du cinéma.
Pour cette 8e édition, cap sur Lisbonne et gros plan sur le surf.

Gaza surf club

« Les villes portuaires, ce ne sont pas que des grues et des gros bateaux », rappelle Armelle Sèvre, nouvelle coordinatrice du festival. Ce sont aussi des histoires d’amour, des familles, des sociétés en mouvement, des voyages, des fêtes… Une foule de sujets à explorer sous toutes les formes cinématographiques possibles et imaginables. Année après année, l’association Cales obscures continue d’élargir nos champs de vision. « Chaque édition est pour nous l’occasion d’aller chercher des films qui ne sont vus nulle part ailleurs », poursuit la professionnelle. Cette promesse de découvertes sera tenue dès la soirée d’ouverture, avec une avant-première, La mer et ses vagues, film révélé lors du festival de Cannes 2023, dans la sélection de l’association du cinéma indépendant Acid. « Un road movie très poétique, dans Beyrouth, de nuit, qui aborde les sujets de la migration et de la violence. » Nous n’en saurons pas plus. Pour connaître la suite, il faudra être au cinéma Jacques-Tati, à Saint-Nazaire, mardi 6 juin, à 20h. Le lieu, partenaire du festival, accueillera la majeure partie des projections. Des séances « décentralisées » sont également prévues au Pouliguen, à la Turballe, à Sainte-Marie-sur-Mer, à Saint-Michel-chef-chef et au Croisic.  

Les amants du Tage 

 

80 films, 26 invités 

Des courts, des longs, de la fiction, du documentaire, une programmation jeune public… Zones portuaires proposera des formats variés, pour une sélection pointue. « Il est important pour nous de travailler avec des cinéastes de la destination invitée. Les fondateurs de la société de production portugaise Terratreme Filmes nous ont accompagnés dans le choix des films sur Lisbonne. Ils animeront plusieurs soirées du festival », précise Armelle Sèvre. 

As cidades e as trocas 

 

De Lisbonne, le festival donnera à voir des images d’hier et d’aujourd’hui. Des problématiques contemporaines, comme la gentrification, dans le très beau O fim do mundo (2019). Les épreuves du passé, comme dans Capitaes de abril (2001), un drame qui se déroule en 1974, pendant la Révolution des Œillets. Ce dernier a été réalisé par Maria de Medeiros. L’actrice connaît bien Saint-Nazaire, pour y avoir joué dans A l’abri de la tempête (2010), également à l’affiche. Elle sera présente aux projections de ces deux films.  

Twin trees 

 

et du surf ! 

Concernant le surf, Zones portuaires mettra un point d’honneur à montrer la diversité des pratiques. « Le surf est un moyen d’invoquer des sujets bien plus vastes que la seule performance, tels que l’écologie, la politique, le féminisme ou le genre. L’expérience du surf n’est pas la même en Australie, en Jamaïque ou à Gaza », souligne la coordinatrice. La projection de l’incontournable The endless summer (1966), objet cinématographique « teinté de sexisme, de racisme, de colonialisme », dixit la programmatrice-surfeuse-musicienne Emilie Rougier, sera suivie d’une discussion sur les femmes dans le surf, en présence du documentariste radio Raphaël Krafft. La chercheuse Anne-Sophie Sayeux animera une discussion autour d’un programme de courts-métrages intitulé Vagues féministes. Mais Zones portuaires, ce n’est pas que des films. On pourra aussi écouter de la musique au Kiosq et à Bain public, jouer, participer à un atelier… Bref, faire le plein d’idées fraîches ! 5,4,3,2,1… Action ! 

///// les + ///// 

• Atelier Ondes lumineuses, mercredi 7 juin, 14h, Bain public. Une invitation à manipuler des bandes de film 16 mm animée par l’association de cinéma expérimental Mire.
Dès 9 ans. Gratuit. Sans réservation. 

• Nettoyage de plage, dimanche 11 juin, 9h, La grande plage. 

• Brunch portugais, dimanche 11 juin, 11h, Sous les palmiers.