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Une saison au féminin

Sur les 19 propositions qui ponctuent la nouvelle saison culturelle dongeoise, 11 font la part belle à la gent féminine. Parce qu’on le vaut bien !

Eskelina en concert, le 16 février.

La femme, la féminité et le féminisme sur le devant de la scène… Une fable à la morale cocasse ? Non, un choix de premier ordre quand on sait la place accordée au “deuxième sexe” dans le monde de la culture. Place qui tend certes à s’améliorer ; pas si compliqué…. On revient de loin, tout de même ! Preuve en est avec les chiffres chocs des deux rapports ministériels réalisés par la haute fonctionnaire Reine Frat en 2006 et 2009 : « 85% des textes joués sont écrits par des hommes, 75% des spectacles joués sont mis en scène par des hommes, 95% des concerts dirigés par des hommes », pour ne citer qu’eux !  

Depuis, les lignes ont bougé, le mouvement #Metoo est passé par là. Les inégalités femmes/hommes dans le milieu se comblent, doucement (trop doucement) mais… Pour le sûrement, on en reparle dans 10 ans ? En attendant de voir de concrètes et fulgurantes évolutions, le combat se poursuit, dans les coulisses comme sur scène. Et à Donges, il y aura matière à… Sur les 19 propositions faites, 11 d’entre elles mettent à l’honneur celles qui ont de la gouaille, qui ont des choses à dire, à chanter, à jouer, à alerter, à poétiser… Parmi ces œuvres, Fallopes (6 oct.), « la pièce féministe de l’année », déclare le programmateur, Alexis Bonnery. C’est un tout, du théâtre, du documentaire, de la musique, du conte, des femmes et la création du planning familial.  

La parole aux hommes ! 

Et évidemment, les hommes ont aussi leur mot à dire sur le sujet ! Pour son premier one man show drôle et percutant, Pilou jouera le Papa moderne : partage des tâches, éducation des enfants et une femme qui gagne plus que lui ! (10 nov.). En janvier (le 13), place à La devise, une joute oratoire exquise menée par un duo d’acteurs tout aussi exquis. Issu du Théâtre populaire nantais, il abordera avec audace les notions de liberté, de fraternité et forcément d’égalité… Vous savez celle qui, appliquée sur le papier, fait figure d’exemplarité mais qui, dans les faits, est bien mal en point ! Autres petites pépites à ne pas rater, 80 minutes (12 avr.) pour un spectacle improvisé autour de la femme, et Duo pour violon seul (24 mai), une pièce inspirée de l’histoire vraie de Jacqueline Dupré, illustre violoncelliste atteinte de la sclérose en plaques.  

Papa moderne, le 10 novembre 

 

Les têtes d’affiche 

Côté musique, ce sera un concert par mois, le vendredi, à deux exceptions près. Des concerts assis et d’autres debout. Du folk feutré avec la sensible franco-suédoise Eskelina (16 fév.), de la musique bretonne à l’occasion de la Saint-Patrick (17 mars), du gospel (20 oct.), un spect’apéro avec le quatuor Zéphyr (18 nov.). Et deux grosses têtes d’affiche, le 17 novembre avec Monty Picon/Darcy et le 19 janvier avec Les ramoneurs de menhirs/Dirty old mat… Pour conclure ? Ou plutôt pour lancer les festivités, chanson théâtralisée, rock’n’roll et brin de folie avec Picon mon amour à l’occasion, ce 22 septembre, de cette ouverture de saison 100 % gratuite et féminine… Enfin presque !  

Les ramoneurs de menhirs, le 19 janvier